L’ancien avocat de The Pokemon Company, Microsoft, et Bungie, a expliqué à la presse pourquoi la firme japonaise s’en prend aux jeux de ses fans. Autant dire que ce n’est pas pour rien !
Lors d’une interview accordée à Aftermath, l’ancien avocat en chef de The Pokemon Company, Don McGowan, explique pourquoi l’entreprise faisait systématiquement retirer les fan games créés par la communauté.
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Des décisions magnanimes
Don McGowan, ancien avocat en chef de The Pokemon Company, affirme qu'à l'époque où il travaillait pour eux, le géant ne cherchait pas activement à supprimer les projets de fans. Ils ne passait à l’offensive que “lorsqu’ils franchissaient une certaine ligne”. L’avocat indique également que l’entreprise n’envoie pas de demande de retrait tout de suite. Elle vérifie d’abord si le projet est financé par un Kickstarter ou un organisme similaire. “S’ils sont financés, c’est à ce moment-là que vous engagez”. En effet, l’entreprise ne voudrait pas voir ses fans payer pour des projets qu’ils n’approuvent potentiellement pas.
La pire chose qui puisse arriver à votre projet de fan, c’est qu’il soit diffusé dans la presse, car maintenant je suis au courant. - Don McGowan (Aftermath)
Mc Gowan déclare que l’équipe juridique de The Pokemon Company ne tombait sur un projet de fan que lorsque celui-ci était évoqué dans la presse. “J'étais assis à mon bureau quand quelqu’un m’envoyait l’article, ou que je le trouvais par moi-même”. Il précise alors enseigner à ses étudiants à l’université que, le relais de la presse, est sans doute, la pire chose qui puisse arriver aux projets de fans.
Quelques contradictions
Malgré ces déclarations, il est important de rappeler que de nombreux projets liés à pokémon ont été mis hors-ligne par la firme nipponne. On pense par exemple à Pokémon Uranium, qui avait reçu le soutien de l’entreprise avant de se retirer, après neuf ans de développement. En 2022, The Pokemon Company avait déjà fait supprimer des vidéos d’un FPS ayant pour but de chasser les créatures de poche, et qui avaient envahi la toile.
Enfin, même s’il ne s’agit pas d’un projet de fan, le cas Palworld a beaucoup fait parler de lui. Constamment comparé à Pokémon, l’entreprise japonaise déclarait enquêter à ce sujet. Finalement, aucun envoi devant la justice ne sera pourvu envers le titre de Pocket Pair. Néanmoins, The Pokemon Company a tout de même fait supprimer un mod du jeu qui remplaçait les textures originales par leurs propriétés intellectuelles, cependant le créateur du mod faisait payer pour son contenu.