Steven Spielberg est un des grands réalisateurs du Septième Art, c'est le peu que l'on puisse dire. Et pourtant, tous ses travaux ne sont pas forcément appréciés : c'est le cas de "Cheval de guerre", film sorti en 2012, adapté du roman de Michael Morpurgo.
Cheval de guerre, un film adapté d'une pièce de théâtre adapté d'un roman
Sorti en 2012, Cheval de Guerre avait déjà tout d'un grand film : Steven Spielberg à la réalisation, John Williams à la musique (Star Wars, Harry Potter, Indiana Jones…) et pléthore de grands acteurs au casting, d'Emily Watson à Niels Arestrup en passant par Jeremy Irvine.
L'histoire, c'est celle du jeune Albert de son cheval, séparés aux aurores (et horreurs) de la Première Guerre Mondiale : le soldat se met alors en tête de retrouver à tout prix à retrouver son fidèle compagnon au fil de ses rencontres, au travers d'une Europe déchirée par un conflit sans précédent.
Un long-métrage franchement bien reçu et d'ailleurs nominé six fois à la 84ᵉ cérémonie des Oscars, notamment dans les catégories "meilleur film", "meilleure musique de film" ou encore "meilleure photographie" : ce qu'il faut savoir, c'est que le film est lui même adapté de la pièce de théâtre "Cheval de guerre" de Nick Stafford… ce dernier ayant lui-même adapté la pièce de théâtre du célèbre roman éponyme de Michael Morpurgo.
Pour le coup, ce dernier ouvrage est celui qui a rendu célèbre Morpurgo - d'ailleurs distingué par la reine Elizabeth II en 2019 - écrivain anglais à qui l'on doit un paquet d'histoires réputées. Le hic ? Celui-ci n'apprécie vraiment le travail de Spielberg, qu'il considère "mal écrit". Pour lui, le film "est empreint de clichés sur la guerre et sur les gens. Spielberg n'a pas tenu compte du fait que les soldats venaient de milieux ruraux pauvres et qu'ils se sont retrouvés dans un conflit qu'ils ne comprenaient pas", lâche-t-il.
Quand aux chevaux, pourtant un sujet primordial du récit, ne n'est pas vraiment cela non plus pour Morpugo. "Même les chevaux sont faux ! Ce sont des animaux fins et aristocratiques, alors que les chevaux qui partent à la guerre sont des chevaux de ferme, de grosses bêtes trapues." Bon, ça, c'est dit.
Enfin une adaptation digne ce nom pour l'écrivain
Si Spielberg en a pris pour son grade, ce n'est pas le cas de Neil Boyle et Kirk Hendry, qui ont accouché aujourd'hui au cinéma du film d'animation "Le Royaume de Kensuké". Ce dernier est, lui aussi, une adaptation du livre éponyme de Morpurgo et traite de nouveau d'une relation amicale entre un humain et un animal, mais aussi de la guerre qui meurtrit les hommes.
Le récit retrace alors la mésaventure d'un jeune garçon qui, avec son chien, s'échouent sur une île a priori déserte. Alors qu'ils cherchent à tout prix comment survivre, ils tombent finalement sur Kensuké, ancien soldat Japonais qui a fait de l'île sa demeure. C'est aussi un ancien soldat de la Seconde Guerre Mondiale, qui a décidé de vivre en autarcie sur ce bout de terre isolée ou les singes sont légion.
Le film d'animation jouit d'une direction artistique, d'une écriture et d'une réalisation globale qui ont visiblement tapé dans l'oeil de Morpurgo : "c'est le premier film auquel j'ai participé et dont je peux honnêtement dire qu'il est, à mes yeux, meilleur que le livre", avoue-t-il. "Il est extraordinairement riche en émotions et en suspens. Rien n'est précipité, on laisse le temps au temps, c'est extrêmement beau."
Voilà qui donne envie ! Si le projet vous séduit, sachez qu'il est depuis aujourd'hui, mercredi 7 février, disponible au cinéma.