Roboquest - littéralement, “la quête du robot” -, ça vous dit quelque chose ? Non, bien sûr que non… Avec un nom pareil, le titre du développeur RyseUp n’a pas beaucoup de chances de sortir du lot, et pourtant, il le mérite. C’est un jeu de tir à la première personne très rapide (ou fast FPS, à l’image de Ghostrunner) mais version rogue-lite. Autrement dit, vous recommencez en boucle l’aventure ; après chaque échec, vous obtenez des améliorations et des compétences qui vous facilitent un peu plus la vie jusqu’à enchaîner tous les niveaux sans mourir. Un mélange des genres qu’on ne voit pas tous les jours et qui fait l’objet d’un accueil certes confidentiel mais vraiment enthousiaste. Sur Steam, sur la base de près de 10.000 avis, Roboquest décroche 95% d’évaluations positives. Le tout est dispo sur la plateforme de Valve (24,99€) | via le Game Pass PC-console. Nous y avons joué quelques heures.

Des mécaniques bien huilées

RyseUp nous rappelle les plaisirs simples de la vie : foncer, sauter à toute vitesse, et surtout presser la détente jusqu’à l’épuisement. Eh oui, les sensations de Roboquest sont franchement excellentes et vous donneront envie d’enchaîner les parties encore et encore… Ici, le feeling des déplacements s’approche d’un Ghostrunner. C’est rapide, fluide - on peut glisser, double-sauter, ou même sprinter en permanence ! Tout ce qu’il faut pour esquiver les tirs des très nombreux robots qui se dresseront sur votre route. Parce qu’il y en a du monde. Contrairement à son cousin cyberpunk, Roboquest ne vous jette pas dans l’au-delà au moindre faux pas (même si la santé peut descendre rapidement en mode Normal). Vous disposez d’une barre de vie en bas à gauche de l’écran - qui peut se recharger si vous récupérez des orbes verts lâchés par chaque adversaire terrassé. Mais, attention, ces items disparaissent rapidement, vous obligeant souvent à vous rapprocher plutôt que de rester à distance.

Rien qu’avec ça, le jeu de RyseUp nous pousse à nous rendre dans le feu de l’action, à jongler avec les différents ennemis et à éviter tout un tas de projectiles (ça tourne parfois presque au bullet hell). On se retrouve donc déjà à faire de sacrées chorégraphies, mais c’était sans compter sur the bonne idée de Roboquest. Vous pouvez, à la manière d’un certain plombier moustachu, rebondir sur la tête d’un robot adverse et infliger au passage quelques dégâts. Le tout peut carrément tuer les créatures les plus modestes, mais vous permet surtout d’enjamber la mêlée et, en cas de bon timing, rejoindre une plateforme voisine… Avec de l’entraînement, les chorégraphies de Roboquest peuvent devenir super satisfaisantes, si ce n’est grisantes. Il y a d’ailleurs des rails sur lesquels on peut glisser (aussi très agréables). Enfin, le level design est maîtrisé et ne vient jamais rompre l’ivresse du mouvement.

Enrobage largement suffisant

Autrement dit : le socle de base de Roboquest est super solide, et le mieux dans tout ça, c’est que le reste suit tout autant… Les sensations de shoot, à défaut d’être incroyables, sont bonnes ; les armes sont diverses et parfois assez originales (au-delà des classiques, il y a de l’arc, des arbalètes, et des canons en tout genre) ; le bestiaire est certes simple mais il semble jusque-là suffisamment varié ; et les parties évoluent échec après échec. En marge des nombreux modules qui améliorent petit à petit votre héros, RyseUp propose ici 6 classes. Durant cette session, nous en avons débloqué deux : la première axée défense est capable de déployer un bouclier impénétrable pendant quelques instants, la deuxième est spécialisée en armes à feu et possède un fusil à pompe et une roquette en guise de spécial. Nous sommes prêts à parier que les autres formes sont toutes aussi ingénieuses. Autre bon point pour finir, Roboquest peut se découvrir intégralement à 2 joueurs en ligne… Au final, on regrettera juste un petit manque d’identité, avec une direction artistique aux airs de Borderlands et d’Overwatch. Mais pour le reste, c’est du très bon. Bref, essayez Roboquest (démo dispo sur PC).