Le reverse-pickpocketing (vol à la tire inversé en français), ça vous dit quelque chose ? Le principe est simple : glisser dans la poche d’un adversaire voire d’un PNJ un object quelconque, que ce soit un poisson, un jeu de clés ou - c’est là que les choses deviennent drôles - une grenade ! La feature a été démocratisée par le premier Fallout, sorti en 1997 sur PC, et est depuis une sorte de tradition dans les jeux Bethesda… Elle est disponible dans Fallout 4, Skyrim - mais est absente de Starfield.

Un coup de génie par accident

Si on vous en parle aujourd’hui, c’est parce qu’un récent article de “Rock Paper Shotgun” dévoile les coulisses de cette mécanique dans Fallout 1… Il s’avère ainsi qu’à l’origine, l’interface pour looter un ennemi utilisait sur le même code que celle dédiée au troc. "Donc, forcément, le tout vous permet aussi d'insérer des objets (comme le troc consiste à échanger un item contre un autre, ndlr)”, affirme Tim Cain, l’un des développeurs de RPG de 1997. Bien sûr, l’équipe s’est vite amusée à glisser de la dynamite dans l’inventaire de n’importe qui mais restait préoccupée par la violence que ça implique.

Puis, ils se sont lancés. “Nous nous sommes dit : « C'est amusant. C'est une mécanique émergente, mais pourquoi pas ? Pourquoi ne pas laisser les joueurs régler la bombe sur 60 secondes, la mettre dans le sac à dos de quelqu'un et partir en se faufilant ? »". Une décision qui reflète parfaitement ce qu’il y a de si spécial et avant-gardiste chez Fallout, un jeu en monde ouvert où ce sont les choix du joueur (qu’ils soient narratifs ou non) qui façonnent l’expérience… “Je ne voulais pas que beaucoup de choses soient scénarisées”, poursuit Tim Cain dans la même interview. “Je ne voulais pas que ce soit la même expérience pour tout le monde”. C’est avec ça | son univers post-apo rigolo que Fallout a acquis ses lettres de noblesse. Pour rappel, l’adaptation en série d’Amazon sortira le 12 avril 2024.