Pokémon Écarlate / Violet vous a laissé sur votre faim et les contrées de Légendes Pokémon : Arceus n’ont plus aucun secret pour vous ? Et si vous mettiez vos talents de dresseur émérite au service de Psaro dans Dragon Quest Monsters : Le Prince des ombres ? La chasse aux monstres reprend en exclusivité sur Nintendo Switch et s’accompagne d’un système de fusion que ne renieraient pas les fans de Persona 5.
Sommaire
- Un Pokémon-like exclusif à la Nintendo Switch
- Psaro, l’anti-héros le plus classe de la saga Dragon Quest ?
- Recrutez-les tous !
- Les 4 saisons du monde de Nadiria
- Une synthèse digne des fusions de Persona 5 ?
Un Pokémon-like exclusif à la Nintendo Switch
Depuis ses débuts en 1998 au Japon, l’histoire de Dragon Quest Monsters a toujours été liée de près à celle des jeux Pokémon. Conscient du potentiel de ce concept auprès des plus jeunes ainsi que de la popularité d’un bestiaire indissociable du coup de crayon d’Akira Toriyama, le papa de Dragon Ball, Enix décide de lancer son propre Pokémon-like. Le succès est évidemment au rendez-vous et les épisodes s’enchaînent durant 25 ans. Alors, pour fêter le quart de siècle de cette branche spin-off de sa franchise culte, Square Enix convoque l’un des protagonistes les plus adulés de la saga dans un épisode inédit. Exclusif à la Nintendo Switch, Dragon Quest Monsters : Le Prince des ombres est disponible depuis le 1er décembre. S’appuyant sur un scénario inédit, l’aventure est agrémentée de duels livrés dans le cadre d’un tournoi de « Mégabastons ». Des compétitions autorisant jusqu’à 8 participants en ligne sont également au programme.
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Psaro, l’anti-héros le plus classe de la saga Dragon Quest ?
Difficile de résister à l’opportunité qui nous est donnée ici d’incarner « Psaro, l’exterminateur », l’un des protagonistes les plus fascinants de la série. Avec ses oreilles d’elfe et ses yeux brûlants, cet individu sombre est un être hybride aux origines troubles. D’abord présenté comme l’antagoniste principal de Dragon Quest IV, Psaro dépassait déjà ce statut de simple adversaire pour endosser une personnalité bien plus complexe. Dévoré de haine, Psaro revendique le titre de « Maître des monstres », créatures auxquelles il commande tout en étant dans l’incapacité de les blesser. Car il est victime d’une terrible malédiction et son histoire dissimule encore bien des secrets. En centrant son intrigue précisément sur ce personnage non manichéen, le jeu Dragon Quest Monsters : Le Prince des ombres donne déjà aux fans une bonne raison de s’intéresser de près à ce spin-off.
Recrutez-les tous !
Même si la branche des Dragon Quest Monsters doit beaucoup à Pokémon, elle n’en représente pas moins l’un de ses meilleurs clones. Au fil des épisodes, les techniques de capture et d’élevage de monstres ont permis de faire évoluer considérablement la formule pour la rendre toujours plus accrocheuse. Seule ombre au tableau, une réalisation très pauvre en ce qui concerne les environnements, avec des baisses de frame rate fréquentes et des textures souvent grossières. Les joueurs auraient certainement préféré que le titre ne copie pas son modèle sur ce point-là mais c’est le prix à payer pour profiter de mécaniques de jeu bien plus engageantes que ne l’est sa réalisation.
Il faut en effet sérieusement creuser les possibilités liées au système de fusion pour réaliser tout ce que le titre a à nous offrir en matière d’expérimentations générationnelles. En réussissant une démonstration de force, Psaro peut s’entourer de plus de 500 créatures différentes dans cet épisode. Si les premières heures peuvent paraître très convenues, voire simplistes, c’est seulement lorsque les affrontements se corsent (après une bonne vingtaine d’heures de jeu) que le titre commence à afficher des ambitions plus sérieuses. De même, le fait de pouvoir donner des ordres directs et de choisir la fréquence des techniques utilisables pour chaque monstre devient primordial à certains moments du jeu. N’oublions pas que Psaro ne peut pas intervenir lui-même directement durant ces batailles au tour par tour, sinon en donnant des directives précises à ses recrues ou en utilisant des objets.
Les 4 saisons du monde de Nadiria
Afin de compenser ses lacunes techniques évidentes, Dragon Quest Monsters : Le Prince des ombres présente des environnements rythmés par le cycle des saisons. Chaque région du monde subit ainsi des modifications plus ou moins importantes lorsque le printemps succède à l’hiver ou que l’été laisse place à l’automne. En termes ludiques, cela signifie que la nature des monstres se renouvelle constamment et qu’il devient alors possible d’emprunter des voies inaccessibles durant les autres saisons de l’année. Il ne s’agit donc pas d’un simple tour de passe-passe au service de la direction artistique mais d’une vraie composante de gameplay. Surtout si l’on y ajoute les cycles jour/nuit et les aléas climatiques allant des simples averses aux improbables pluies de bonbons… On raconte même qu’il existerait des œufs de monstres rares dissimulés aux quatre coins du pays.
Une synthèse digne des fusions de Persona 5 ?
Si vous avez apprécié de jouer aux apprentis alchimistes dans la saga Persona, sachez que ce nouveau Dragon Quest vous offre vraiment de belles perspectives de création en matière de fusion de monstres. Simple sur le papier, la synthèse se révèle en pratique bien plus délicate à maîtriser que ne voudrait nous le faire croire le jeu. Croiser des monstres suivant le principe d’un Pokémon, cela n’a rien de vraiment sorcier, mais de nombreuses particularités rendent le système de Dragon Quest Monsters : Le Prince des ombres unique en son genre.
Car on ne peut surmonter les dernières épreuves du jeu qu’à la condition de concevoir une équipe ayant hérité des meilleures aptitudes de ses géniteurs. Et, en matière de généalogie, le titre ne nous révèle pas tout. Pour maîtriser le système de synthèse à 4 monstres, le joueur doit remonter sur 3 générations successives afin de planifier soigneusement ses croisements. Ainsi, ce n’est pas tant la nature des parents de la créature qui compte que celle de ses grands-parents. Les résultats sont donc loin d’être faciles à anticiper !
Toute la richesse du jeu réside ainsi dans les subtilités de captures et de fusions reposant à la fois sur les statistiques et les aptitudes des monstres, ce qui n’est jamais vraiment explicité en détail. Il faut donc beaucoup tâtonner pour obtenir des résultats dignes de ce nom si l’on veut synthétiser des monstres de très grande taille (capables d’attaquer plusieurs fois par tour mais occupant plus de place dans l’équipe) ou des monstres scintillants (qui progressent beaucoup plus rapidement). Le miracle de la synthèse est le meilleur moyen de créer des monstres dotés de panoplies de compétences bien plus étoffées que celles que possèdent les créatures capturées directement sur le terrain. À vos éprouvettes !