Le même contenu ?

Commençons par le plus simple : la version Nintendo Switch propose le même contenu que les précédentes versions. Il n’y a pas de quêtes ou autres contenus exclusifs. Vous pouvez donc suivre la même aventure sur Nintendo Switch que sur PC, PS5, Xbox Series, Xbox One et PS4, soit une vingtaine d’heures pour l’histoire principale et une cinquantaine pour dénicher les moindres petits secrets du titre. Seule nouveauté à signaler : la possibilité d’avoir accès aux anciens drops Twitch remportés par quelques petits chanceux par le passé. Pour fêter la sortie de la version Switch, Avalanche a en effet décidé d’offrir à tous les joueurs d’Hogwarts Legacy : l'Héritage de Poudlard les cosmétiques présentés ci-dessous. Cela veut dire qu’ils sont disponibles sur la version Nintendo Switch dès la sortie, mais aussi sur les autres versions du jeu à partir de maintenant.

Graphiquement en dessous mais à quel point ?

Maintenant, passons à ce qui intéresse (et inquiète) tout le monde : le rendu visuel du jeu. Car l’un des avantages d’Hogwarts Legacy sur PC, PS5, Xbox Series et même Xbox One et PS4, c’est de vous faire voyager dans le monde merveilleux des sorciers. Sens du détail, paysages à couper le souffle, jolis jeux de lumière… Tout y était pour vous en mettre plein la vue et c’était plutôt réussi. Malheureusement, on ne retrouve pas tout cela dans la version Nintendo Switch. Si ce portage est loin d’être scandaleux, le séjour à Poudlard sur Switch n’a pas cette saveur magique. On retrouve ici et là quelques fulgurances (notamment dans les lieux clos ou sur certains paysages), mais au global le jeu n’est pas franchement beau. L’aliasing et le manque de détails ont rendu le monde d’Hogwarts Legacy bien terne sur la console de Nintendo. Et c'est encore plus vrai en docké.

Pire encore, la Nintendo Switch a bien du mal à proposer un rendu constant sur le jeu. Résultat, on se retrouve souvent avec des textures qui se précisent très tardivement, des jeux de lumière qui aveuglent le temps d’un instant, des effets visibles qui entachent la clarté du titre, un clipping trop présent et certains personnages qui mériteraient visiblement un bon mois de repos. Et bien sûr, plus vous vous enfoncez dans le monde ouvert, plus il y a de raisons de grincer des dents. Si vous espériez pouvoir retrouver la magie subjuguante de Poudlard, ce n’est pas du côté de la version Nintendo Switch qu’il faut se tourner. Mais à vrai dire, ça on s’en doutait. La vraie question, c’est donc plutôt est-ce que l’expérience de jeu est gâchée pour ceux qui n’ont que la Nintendo Switch comme référentiel ? En gros, est-ce que le gameplay est convaincant ?

Et niveau gameplay ?

Sur Nintendo Switch, le jeu se prend bien en main. Les commandes sont assez similaires avec les précédentes versions sur console. Outre le côté tactile pour les menus, il n’y a en effet pas de spécificités sur le gameplay de cette version Nintendo Switch. On aurait pu s’attendre à du motion gaming, notamment pour l’apprentissage des sorts par exemple, mais ce n’est pas le cas. Cette version ne tire donc pas pleinement partie des avantages de la console.

En revanche, le jeu propose une expérience quelque peu différente sur certains aspects. Les limites techniques de la Nintendo Switch ont poussé les développeurs à faire des concessions. Résultat, on a visiblement moins d’ennemis présents lors d’un seul combat. Ça rend le tout un peu moins dynamique, surtout qu’on n'est pas à l’abri d’un ou deux bugs du côté des ennemis, qu’on a globalement trouvé moins agressifs également. Et puis, avec toutes les infos présentes à l’écran, les combats donnent très vite l’impression d’être plus brouillons. Pour le reste (vol en balais, énigmes…), nous n’avons pas noté de changements significatifs. Ainsi, l’expérience de jeu est légèrement entachée mais pas assez pour que cela soit rédhibitoire. La plupart des joueurs de Nintendo Switch uniquement n’y verront probablement que du feu.

Est-ce que c’est fluide ?

Hogwarts Legacy sur Nintendo Switch, c’est du 30 FPS et pas toujours très constant. Les déplacements sont parfois saccadés, que ce soit les vôtres ou ceux des personnages autour de vous. Les développeurs ont d’ailleurs réduit le framerate des PNJ qui se trouvent loin de vous afin de pouvoir faire souffler un peu la machine. C’est un petit arrangement assez fréquent mais il est tout de même assez dérangeant sur cette version. Cela se voit en effet beaucoup et il faut vraiment être très près des PNJ pour que leur démarche revienne à la normale.

Mais là où la version Nintendo Switch se démarque réellement (et pas en bien), c’est avec ses temps de chargement. Ces derniers sont bien évidemment plus longs (entre 15 et 30 secondes en moyenne, voire même parfois une minute) mais surtout plus nombreux. Ils découpent le jeu en différentes zones (Pré-au-Lard, boutique, Highlands…) et cela casse totalement le rythme et l’immersion. Par exemple, pour aller depuis le château vers une boutique, il faut un premier temps de chargement pour quitter le Poudlard, un deuxième pour entrer dans Pré-au-Lard, un troisième pour rentrer dans une boutique et un quatrième pour en sortir. Autant dire que vos séances de shopping n’auront pas du tout la même saveur et même les joueurs Nintendo Switch risquent de les sentir passer.