Nintendo, un créateur indémodable du jeu vidéo et une entreprise où il fait bon-vivre ? Il faut croire. De toute évidence, ceux qui entrent chez le papa de Mario Zelda ne veulent vraiment pas en partir.
Le crunch et les mauvaises conditions de travail ? Nintendo semble y échapper. Dans un monde où Super Mario Bros Wonder n’avait pas de deadline en interne - et tout cas d’après les développeurs -, la société japonaise paraît esquiver les habitudes malsaines de l’industrie. Aujourd’hui, une nouvelle donnée le prouve : chez le papa de Mario et Zelda, le taux de rétention des nouveaux employés (qui sont là depuis trois ans ou moins) est de 98,8%, contre 70% dans le reste du Japon… Autrement dit, sur 100 nouvelles têtes, une seule opterait pour la sortie. C’est le Biz Journal qui l’affirme ce 31 août, se basant sur des chiffres observés entre avril 2019-2022. Le compte Tokyo Game Life en fait l’écho.
New employee retention rate in Japan is 70%. Nintendo’s is 98.8%.
— Tokyo Game Life (@TokyoGameLife) September 1, 2023
Brand strength, the smaller number of new hires, and a strong employee welfare program a few reasons given in this really interesting article from Biz Journal: https://t.co/xvwbMPFGl8 pic.twitter.com/Ij1aFzvo26
Le taux de rétention des nouveaux employés au Japon est de 70 %. Celui de Nintendo est de 98,8 %. La force de la marque, le plus petit nombre de nouvelles embauches et un solide programme de bien-être des employés : quelques raisons données dans cet article du Biz Journal.
Le savoir-faire de bien faire
Pour en savoir plus sur le pourquoi du comment, le Biz Journal est allé interroger Keitake Okamoto, PDG d’UZUZ.Co, une société spécialisée dans l’aide à l’emploi : “D’une, les grandes entreprises ont tendance à avoir des salaires élevés et de bons avantages sociaux, ils ont donc tendance à avoir un taux de rétention élevé”, affirme l’homme. Il est bon de noter qu’au Japon, Nintendo n’est pas le plus gros payeur du secteur du jeu vidéo. 9,8 millions de yens par an en moyenne l’année dernière contre 14 millions chez Square Enix et 11 millions chez Bandai Namco. “Mais en ce qui concerne le taux de rétention des derniers salariés, je ne pense pas qu'il existe une autre entreprise du secteur qui ait les mêmes chiffres que Nintendo”, note Keitake Okamoto. Alors, comment expliquer un aussi bon taux ?
Le PDG avance plusieurs raisons : peu de créneaux de recrutement, un bon service de garderie, ou encore un “système de points unique” pour acquérir des jeux, des livres, même des voyages. Surtout, l’homme cite une "entreprise populaire" qui représente le Japon : “Je crois que motiver les salariés à atteindre leurs objectifs a abouti à un gros taux de rétention”. De toute évidence, Nintendo mettrait en place une façon vertueuse de déléguer | faciliter le travail. Les jeux de Nintendo parlent pour eux. En 2023, le dernier Zelda et Pikmin 4 ont respectivement obtenu un 96 et un 87/100 sur Metacritic.