Alors que la publicité reste, à ce jour, la première source de financement de Facebook et d’Instagram, Meta envisagerait de proposer une alternative : des formules d’abonnement payantes qui permettraient à l’entreprise de conformer aux réglementations européennes.
Vous vous souvenez des chaînes de messages annonçant que Facebook allait bientôt devenir payant ? Il est possible qu’elles contiennent très bientôt un (léger) fond de vérité, tout du moins en Europe. En effet, selon le New York Times, Meta, la maison-mère de Facebook et de Meta, envisagerait de proposer une formule payante prochainement.
Cette dernière serait, cependant, totalement facultative. Elle aurait pour objectif de permettre aux utilisateurs qui le souhaitent de naviguer sur les plateformes sans publicité, moyennant un abonnement de quelques euros par mois.
Meta cherche à s’adapter à la réglementation européenne
Selon le NYT, le principal souci de Meta viendrait du fait que l’Union européenne a récemment bloqué certaines méthodes de collecte de données personnelles, utilisées par Facebook et Instagram pour assurer le ciblage publicitaire. Ces méthodes, parmi les plus lucratives pour Meta, permettaient à la firme de s’assurer un bon bénéfice. En avril dernier, Meta expliquait encore que la publicité affichée sur ses plateformes représentait 10% de son chiffre d’affaires total.
Toujours selon les sources du média américain, Meta ne serait pas dupe quant au fait qu’une telle proposition n’attirerait pas les foules. L’objectif de ces éventuelles formules payantes serait, tout d’abord, d’« atténuer les inquiétudes des régulateurs européens », et pourrait « servir les intérêts de Meta dans la région ».
Rappelons qu’en mai 2023, Meta a écopé d’une amende de 1,2 milliard d’euros en Europe pour avoir déplacé des données de citoyens européens sur des serveurs américains, une pratique totalement interdite par le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). L’entreprise américaine, dirigée par Mark Zuckerberg, doit depuis montrer patte blanche et faire preuve de bonne volonté pour se conformer aux réglementations du Vieux Continent.
Combien coûterait un abonnement à Facebook ou Instagram ?
Pour le moment, il s’agit d’une simple rumeur, même si l’idée semble bien faire son chemin chez Meta. Impossible, dans ce contexte, de savoir combien l’entreprise serait prête à facturer une version sans publicité d’Instagram ou de Facebook. Si l’objectif est essentiellement de se faire bien voir de l’Union européenne, le prix pourrait être symbolique, mais il pourrait aussi être plus élevé si Meta s’avère peu intéressé par la popularité de cette proposition.
Reste désormais à savoir si ces bruits de couloir se concrétiseront chez Meta. Si tel était le cas, cela marquerait un grand écart entre l’Europe et les États-Unis, où les règles en matière de gestion des données personnelles sont bien différentes. On imagine cependant que la firme américaine en a assez de devoir payer des amendes colossales en Europe, et que la recherche de solutions pour éviter cela est plus que jamais d’actualité. Il ne serait donc pas étonnant que cette rumeur refasse parler d’elle dans les prochaines semaines !