Avant le reveal de Super Mario Bros. Wonder en juin dernier, je croisais les doigts pour un retour du plombier en trois dimensions. Des rumeurs couraient alors déjà sur un nouvel épisode 2D, et j’avais l’impression que Nintendo avait fait le tour du sujet. Après tout, je suis presque né avec Super Mario 64 (premier volet 3D) dans les mains, et les opus en défilement horizontal me sont toujours apparus comme des encas plus ou moins suffisants en attendant le plat principal, comme Mario Sunshine, Galaxy ou Odyssey… Bien sûr, la société japonaise est fidèle à elle-même. Elle se réinvente encore et toujours - même avec des concepts que l’on croyait dépassés. Finalement, Mario Wonder m’a fait l’effet d’une claque (bien méritée). Et ce pour quelque chose en apparence “simple” : les animations.

L’importance des détails

Les vidéos des nouvelles aventures de l’italien rondouillard parlent pour elles ! Ici, Nintendo semble avoir fait un boulot remarquable : la façon dont Mario court, s’élance dans les airs les bras déployés, le léger envol de sa casquette (et de sa moustache) avant de retourner au sol, ce mouvement super naturel après avoir sauté sur un ennemi, l'animation de course, celle qui ponctue l’entrée et la sortie d’un tuyau horizontal. Bref, on pourrait en parler pendant des heures. Je vous encourage d'ailleurs à regarder une présentation de Mario Bros. Wonder au ralenti. À ce stade, c’est presque de l’orfèvrerie.

Bien sûr, ce ne sont pas les animations réussies qui font les bons jeux - mais impossible de regarder ce spectacle sans un certain émerveillement ! Je suis persuadé que ce nouveau Mario me procurera une sorte de plaisir intemporel et que ses visuels enchanteurs, mélangés à un gameplay toujours aussi solide, amèneront une magie nouvelle à la formule 2D de Nintendo. Surtout que Wonder ne se repose pas seulement là-dessus. Pour rappel, le 20 octobre prochain, nous allons devoir nous frotter aux caprices des Fleurs Prodiges, capables de remodeler complètement les niveaux (des tuyaux qui dansent dans tous les sens, des hippopotames aux allures de gros ballons). Il y aura également des transformations inédites, notamment l’éléphant, et une emphase toute particulière sur le multijoueur.

Précisons d’ailleurs qu’il n’y a pas que Mario qui profite d’animations exceptionnelles. Tout le casting (il y a douze personnages jouables) est désormais plus expressif que jamais, sans parler des décors magiques du Royaume Fleur - qui fait ici office de cadre. Donc oui, Wonder est enivrant, et ça jouera évidemment sur le plaisir qu’il nous procurera... Et si Nintendo peut encore sortir des tours de force comme celui-ci avec une console vieille de 7 ans - et déjà dépassée à l’époque -, l’avenir est radieux.