Véritable succès critique et commercial, le remake de Resident Evil 4 démontre une nouvelle fois que Capcom a eu raison de moderniser les jeux de sa licence. Désormais, outre l'aventure principale, les joueurs peuvent se lancer dans le mode arcade Mercenaries, proposé gratuitement. Mais en parallèle, de nouveaux éléments font grincer des dents.
Resident Evil 4 : 18 années de succès
Trois millions de copies vendues en quelques dizaines d'heures, c'est l'excellent bilan de lancement du remake de Resident Evil 4, sorti fin mars. Attendu depuis la sortie du remake de Resident Evil 2, le titre a immédiatement séduit les joueurs, qui sont repartis en vadrouille du côté de l'Espagne avec Leon S. Kennedy sans trop se faire prier. Comme dans l'original, il s'agit d'aller sauver Ashley, la fille du président des Etats-Unis, retenue prisonnière par un culte assez peu recommandable.
Sur place, notre héros découvre que la population est très agressive, que les villageois ne semblent pas être eux-mêmes, et qu'il suffit qu'une cloche sonne pour qu'il se dirigent comme des zombies vers l'église. Leon comprend alors qu'il est retourné en enfer, et que le sauvetage sera loin d'être une partie de plaisir. Jeu d'action horrifique, Resident Evil 4 avait révolutionné la série, et imposé la caméra à l'épaule dans le paysage. 18 ans plus tard, le jeu rencontre une nouvelle fois le succès, lui qui était déjà sorti dans tout un tas de versions sur de multiples supports. Comme prévu, la sortie du jeu s'est faite en deux temps.
L'histoire principale est évidemment arrivée avec le jeu le 23 mars dernier, mais on attendait la sortie du désormais traditonnel mode The Mercenaries, très apprécié des fans. Ici pas de puzzle, mais des hordes d'ennemis à démolir le plus vite possible afin de réaliser le meilleur score et débloquer de nouvelles armes ou récompenses. Gratuit, ce mode permet de prolonger l'expérience tout en testant les capacités des joueurs. Bref, un bonus plus que bienvenu, qui ne nécessite pas de ressortir la carte bleue.
Des microtransactions ajoutées sans crier gare
Cependant, l'arrivée du mode s'accompagne d'une petite polémique. Les joueurs ont en effet découvert qu'avec le mode The Mercenaries sont arrivées tout un tas de petits DLC, des microtransactions qui n'avaient pas été annoncées, et qui permettent de gagner pas mal de temps par rapport à une progression classique. Outre divers costumes et quelques armes disponibles à l'achat depuis le lancement, les joueurs peuvent désormais acheter des tickets d'amélioration d'arme, qui débloquent instantanément la capacité spéciale des armes !
Ces tickets, limités au nombre de deux dans une partie classique et récupérables contre une grande quantité de spinelles, peuvent donc désormais être obtenus à l'unité, par packs de trois ou de quatre, contre 2,99, 6,99, ou 9,99 euros. Autrement dit, les joueurs peuvent éviter de farmer l'argent ou de jouer au mode Mercenaries et avoir des armes très puissantes contre monnaie sonnante et trébuchante.
En soi, ces microtransactions n'ont pas un énorme impact, l'aventure se vivant en solo. Mais les joueurs pestent contre le manque de communication de la part de Capcom à ce sujet, et l'idée que l'éditeur offre lui-même aux joueurs la possibilité de passer outre son système d'amélioration. Un petit agacement qui vient s'ajouter à l'absence de la campagne d'Ada Wong (qu'on envisage désormais comme un potentiel DLC payant) et aux informations d'IGN selon lesquelles deux personnages manquent à l'appel du mode The Mercenaries : Albert Wesker et Ada Wong. Ces dernier pourraient donc être ajoutés prochainement, mais on ignore s'il faudra payer pour jouer avec ces derniers ou non.