En 1997, vingt ans après la sortie du premier film Star Wars, le monde du jeu vidéo compte déjà une multitude de titres Star Wars sortis sur différents supports, de l’Apple II à la Nintendo 64. Quoi de plus normal ? Les films réalisés par George Lucas ont propulsé la franchise vers des sommets de popularité. Après Shadows of the Empire mais avant Episode 1 : Racer, Star Wars Millenium Falcon Challenge débarque sur une console largement oubliée de la “playhistoire”, la Tiger R-Zone. Il est temps de s’envoler vers les étoiles et d’aller faire la guerre à des pixels rouges.
Sommaire
- Un Star Wars sorti “sur la pire console de tous les temps”
- Han Solo et Chewbacca dans l’enfer rouge
Un Star Wars sorti “sur la pire console de tous les temps”
Si les joueurs ne connaissent pas Millenium Falcon Challenge et que la plupart des articles Wikipedia oublient de le répertorier, c’est avant tout parce qu’il est sorti sur une machine qui n’a existé que de 1995 à 1997, la R-Zone de Tiger. Qualifiée de “pire console de tous les temps” par The Angry Video Game Nerd, elle est régulièrement comparée à une Virtual Boy dont la fonctionnalité principale aurait été retirée, à savoir l’effet de 3D.
Le hardware se présente sous la forme d’une console portable un peu spéciale. En effet, le joueur enfile un bandana qui place une petite vitre devant ses yeux sur laquelle est projetée l’image. C’est grâce à la manette filaire – composée d’une dizaine de boutons – que l’utilisateur entre en interaction avec les mondes qui s’animent sous son regard. Bien que sur le papier l’idée puisse paraître séduisante, dans les faits, la R-Zone peine à convaincre. Cela est principalement dû au fait que la technologie utilisée soit proche de celle des Game & Watch. Chaque cartouche de jeu dispose en fait d’une surface LCD qui est projetée sur la lentille du joueur. Ce procédé limite forcément les graphismes ainsi que le gameplay des jeux R-Zone, qui, à l’instar de nombreux jeux électroniques LCD de l’époque, se limitent à un seul écran sur lequel apparaissent et disparaissent des éléments pour donner un sentiment d’animation. En outre, la couleur rouge utilisée, semblable à celle de la Virtual Boy, est loin d’être agréable.
La R-Zone compte malgré tout des gros noms du jeu vidéo dans sa ludothèque, avec des éditions de Panzer Dragoon, Daytona USA, Battle Arena Toshinden, Mortal Kombat ou encore Virtua Cop. Parmi les 27 titres sortis, nous retrouvons des softs sous licence tels que Independence Day, Batman et Star Wars. La saga imaginée par George Lucas a d’ailleurs vu quatre softs Star Wars arriver sur R-Zone avec Imperial Assault, Jedi Adventure, Rebel Forces et Millennium Falcon Challenge.
Han Solo et Chewbacca dans l’enfer rouge
Vous aurez sûrement compris que si Millenium Falcon Challenge a été largement oublié dans les manuels de jeux vidéo, c’est sûrement parce que son intérêt ludique est proche du néant. À bord du Faucon Millenium piloté par Han Solo et Chewbacca, le joueur doit éviter des astéroïdes tout en détruisant des chasseurs TIE grâce aux missiles à disposition, le tout sur quatre niveaux. Jeu LCD oblige, le vaisseau ne se dirige que sur trois emplacements : à gauche, au centre et à droite. C’est à peu près tout.
À l’instar des autres titres Star Wars de la liste et des jeux R-Zone en général, le soft est en fait une adaptation d’un jeu électronique Tiger. Oui, le jouet Millenium Falcon Challenge comprenant un écran LCD se joue de la même manière que la version R-Zone, et il a fière allure avec sa forme de Faucon Millenium.
La Tiger R-Zone verra sa fabrication s’arrêter en 1997. Des jeux Alien vs Predator, Godzilla ou encore Sonic R étaient en développement mais furent annulés. 25 ans après cette fin précipitée, la R-Zone continue de traîner une réputation moribonde. Son prix s’est malgré tout envolé sur les sites de revente en ligne. La nostalgie des années 1990 est coûteuse.