Le Joy-Con Drift est un des sérieux problèmes de la Nintendo Switch, rendant de nombreux Joy-Con difficilement utilisables. Un constructeur tiers vient de présenter une manette avec une technologie précise, faite pour la console japonaise et qui n’aura “jamais aucun drift”.
Une nouvelle manette de référence pour la Nintendo Switch ?
Dans le milieu du jeu vidéo, le drift n’est pas que l’art de déraper en voitures dans certains titres : c’est aussi et surtout un véritable problème industriel qui touche de nombreux constructeurs. Nintendo en est notamment atteint avec son fameux “Joy-Con Drift”, avec des joysticks qui s’activent tout seul et qui rendent les sessions de jeu parfois impossibles : la DualSense, la manette de la PS5, est également touché par ce souci majeur.
Si bien que le constructeur indépendant Gulikit vient de présenter un pad pour la Switch dont la spécificité principale est de ne présenter aucun drift, avec une (supposée) grande fiabilité. Celui-ci se nomme le KingKong Pro 2, se base se le modèle Pro Controller de Nintendo (voire sur la manette Xbox) et embarque alors une mécanique électromagnétique pour ses sticks, brevetée pour l’occasion. Un brevet a également été déposée pour l’efficacité des boutons et leur longévité avec 50 millions d’activations en durée de vie, qui ne collent pas et qui ne détachent jamais.
Avec 25 heures d’autonomie, un mode FPS et une réactivité que l’on nous annonce très efficace, on pourrait penser que la Gulikit KingKong Pro 2 coûte en bras : son tarif est en réalité de 70 dollars, ce qui s’avère très honorable compte tenu du marché.
La fin du drift ?
La directeur des affaires de Gulikit, Jack He, s’est justement entretenu avec WePC au sujet de la technologie électromagnétique, celle-là même qui permet d’éviter totalement le fameux drift. “Quand j'étais encore étudiant, j'ai rencontré le problème du drift sur le stick de la manette PS1. Aujourd’hui, j'ai également ce problème sur les derniers pads de la PS5 et de la Xbox Series”, avoue-t-il. De quoi le pousser à inventer un système tout particulier :
Les sticks normaux utilisent un potentiomètre de type carbone, dans lequel il y a toujours un frottement entre la partie de contact métallique et le matériau du film de carbone. Au fil du temps, ces pièces peuvent s'user gravement et provoquer des liquides, de la poussière ou des résidus inconnus à l'intérieur, ce qui entraîne une défaillance de la connexion, une dégradation des performances et le drift devient alors un phénomène courant.
(au sujet de la Gulikit KingKong Pro 2) Chaque joystick possède deux capteurs Hall et deux aimants. "L'effet Hall" est, en gros, le principe de la différence d'électricité générée lorsque le courant passe à travers un conducteur dans le champ magnétique. Lorsque le capteur détecte que le champ magnétique fonctionne, le capteur lui-même n'a aucun contact physique avec l'aimant. Par conséquent, ni le capteur ni l'aimant ne s'usent physiquement les uns contre les autres et il n'y a presque pas de perte ou de frottement entre eux pendant une longue période.
En d’autres termes, grâce au champ électromagnétique, la manette permet aux éléments du joystick d’éviter le contact et le frottement, et donc l’usure qui engendre le drift.
Aussi et surtout, Jack He avoue que sa société travaille depuis le début sur une miniaturisation de son système, de façon à pouvoir proposer la technologie dans une imitation des Joy-Con, et non seulement dans une manette à la forme “traditionnelle”. Nous verrons donc peut-être à l’avenir une véritable alternative aux Joy-Con de Nintendo, et sans drift, donc.
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