En début de semaine, Nintendo annonçait la fermeture prochaine des boutiques numériques de la 3DS de la Wii U. Une décision qui ne plaît pas à la Fondation pour le Patrimoine du Jeu Vidéo et qui semble surtout perplexe.
Sommaire
- 3DS et Wii U : ce n'est qu'un au revoir ?
- Nintendo "destructeur" du patrimoine
3DS et Wii U : ce n'est qu'un au revoir ?
Un chapitre de l'histoire a pris un tournant en 2022. En début de semaine Nintendo annonçait la fermeture définitive des boutiques en ligne de la 3DS et de la Wii U. À partir de mars 2023, il sera donc impossible d'acheter du contenu de ces deux consoles. Une décision qui n'a pas été justifiée, même s'il semble légitime de penser que les infrastructures et ressources humaines de ces deux boutiques sont redéplacées sur d'autres services plus intéressants pour Nintendo.
Pas de panique à avoir, pour le moment en tout cas, sur le contenu déjà acheté puisqu'il sera récupérable sur l'eShop de Nintendo "et pour quelques temps" après la date butoire. Autrement dit, il reste un peu plus d'un an à ceux qui le souhaitent pour acheter les titres exclusifs à ces deux consoles et notamment ceux qui n'ont pas (encore ?) été portés sur Nintendo Switch : les remakes de Ocarina of Time, Majora's Mask et ceux de Pokémon Rubis, ou encore le remaster de Wind Waker et le StarFox Zero de PlatinumGames. Dans la foulée d'une telle annonce, Nintendo sous-entend dans sa Foire Aux Questions (FAQ) qu'il n'a pas ou peu de plans pour l'avenir de ces titres. La seule solution envisagée par "Big N" est de passer par le Nintendo Switch Online, grand marché numérique de Nintendo, uniquement disponible via la Switch et qui propose multitude de jeux rétros. Il dispose d'un catalogue de jeux NES, Super NES auquel se sont ajoutés des titres Nintendo 64 et MegaDrive en octobre 2021.
Nintendo "destructeur" du patrimoine
Comme l'on pouvait s'y attendre, cette décision fait son lot de mécontents. C'est notamment le cas de la Fondation pour le patrimoine du jeu vidéo qui a partagé sa colère hier sur Twitter suite à l'annonce de la fermeture des boutiques numériques de la 3DS et de la Wii U. Et si elle indique reconnaître "la réalité commerciale derrière cette décision, elle ne comprend pas le choix laissés aux fans de Nintendo" :
Comment les joueurs pourront-ils jouer à ces jeux dans le futur ? (...) Ne pas fournir d'accès commercial est une décision qui peut se comprendre, mais empêcher le travail institutionnel qui est de préserver ces titres est destructeur envers le patrimoine du jeu vidéo.
Il faut reconnaître qu'avec une telle décision, les choses se complexifient pour les joueurs curieux ou simplement nostalgiques d'une période pas si lointaine que ça. D'autant plus qu'en leur fermant leur porte de cette manière, Nintendo encourage indirectement le trafic de versions illégales de leurs jeux. Une piraterie avec laquelle elle ne plaisante pas, en témoigne récemment Bowser : le hacker canadien a été condamné à trois ans de prison ferme pour avoir vendu des jeux Nintendo Switch piratés.