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News jeu Saddam Hussein, 4000 PS2 et des missiles : Retour sur une légende farfelue
Profil de Tiraxa,  Jeuxvideo.com
Tiraxa - Journaliste jeuxvideo.com

En 2000, le média américain World Net Daily, couramment réputé pour ses théories conspirationnistes, relaye une folle rumeur : celle que Saddam Hussein, actuel Président de la République d'Irak, aurait secrètement importé 4 000 PlayStation 2 dans l’optique de constituer ses armes nucléaires et de, pourquoi pas, conquérir le monde. Retour sur l’une des histoires les plus extravagantes du monde du jeu vidéo qui a fait le tour du globe.

Saddam Hussein, 4000 PS2 et des missiles : Retour sur une légende farfelue

Depuis quelques décennies maintenant, le monde militaire fait corps avec celui du jeu vidéo. En 2014 notamment, le reportage Drone de la Norvégienne Tonje Hessen Schei raconte le recrutement de jeunes pilotes lors de conventions de jeux. En 2017, l'US Navy décide d’investir dans des manettes de Xbox 360 pour contrôler le périscope de ses sous-marins nucléaires. On peut aussi citer ces productions célèbres financées par l’armée, à l'image d’America's Army ou de Full Spectrum Warrior, pionniers d’une grande industrie spécialisée. Et puis il y a ces histoires qui font figures de légendes urbaines, voire simplement de rumeurs grotesques. Aux prémices du XXIe siècle, Sony s’apprête à lancer la deuxième édition de sa PlayStation, laquelle reste encore à ce jour la console de salon la plus vendue au monde. Une machine si puissante pour l’époque, que certains craignent qu’elle ne soit détournée pour servir d’arme de destruction massive. Rien que ça.

2000 et la peur du missile

Le 17 avril 2000, soit un peu plus d’un mois après la sortie de la PlayStation 2, le Los Angeles Times relaye une information surprenante venue du Mainichi shinbun, l'un des journaux japonais à plus haut tirage : Le Ministère de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie a décrété que la nouvelle console de Sony pouvait être utilisée à des fins militaires. Car ses atouts sèment quelques craintes. On dit qu’elle est capable de contenir quatre fois plus d'informations que son aînée, la première PlayStation, commercialisée en 1994. Elle peut même connecter son utilisateur à Internet ; une fonctionnalité aussi intégrée par la Dreamcast avant ça. Puis parmi son florilège d’améliorations, ajoutons surtout un GPU et des cartes mémoire de nouvelle génération ; des technologies de traitement de l'image et de cryptage, en somme, qui suscitent l'intérêt. “Certaines parties de la machine ressemblent à un petit superordinateur dans leur capacité à traiter rapidement des images de haute qualité - c'est une caractéristique des systèmes de guidage de missiles, selon un autre journal, Asahi”, peut-on lire dans l’article. Et pour 299 dollars seulement, les possibilités semblent monumentales.

Les systèmes de guidage de missiles se composent généralement d'une caméra montée sur le missile qui transmet des images à un poste de tir distant, où un opérateur peut envoyer des signaux pour ajuster la trajectoire de la fusée. Les responsables s'inquiètent apparemment des États voyous qui possèdent du matériel militaire mais ne disposent pas des composants technologiques sophistiqués. - L.A. Times Archives

En vertu de la loi japonaise, les entreprises qui souhaitent exporter plus de 50 000 yens de produits susceptibles d'être utilisés à des fins militaires nécessitent dès lors une licence officielle, sous peine d'encourir jusqu'à cinq ans de prison. Vendue à 39 800 yens l'unité, la PS2 est inévitablement concernée. Déjà écoulée à 1,4 million d’exemplaires sur le sol nippon, elle qui s’apprête à prendre son envol vers l’Europe et l’Amérique à l'automne va alors devoir se munir du précieux laissez-passer, qu'elle obtient sans mal. Mais certains territoires, à qui l'on fait moins confiance, sont placés sur liste noire : "l'Iran, l'Irak, la Libye et la Corée du Nord", énumère un porte-parole de Sony Computer Entertainment. Pas question de prendre des risques ; sur la péninsule, la crainte que des individus mal intentionnés détournent des produits destinés aux civils gonfle depuis 1998, rappelle la BBC.

Des radars et des appareils de communication japonais destinés à un usage civil ont été découverts dans un sous-marin nord-coréen coulé par la Corée du Sud en décembre 1998, et deux Japonais ont été arrêtés en janvier, soupçonnés de faire passer en fraude des pièces de lance-roquettes antichars en Iran. - BBC News

Saddam Hussein et les 4000 machines de guerre

Saddam Hussein, 4000 PS2 et des missiles : Retour sur une légende farfelue
Joseph Farah, rédacteur en chef de World Net Daily

Le 26 octobre 2000, la convoitée console débarque finalement sur le sol américain accompagnée de l’adage : «Il n'y en aura pas pour tout le monde». A peine arrivée, elle est déjà une denrée rare ; en 24 heures, le premier stock de 500 000 consoles est déjà écoulé. On annonce une pénurie. Sony accuse des problèmes d'approvisionnement de certains composants, notamment de son synthétiseur graphique. Mais le rédacteur en chef du média d’extrême droite World Net Daily, un certain Joseph Farah, spécule sur une toute autre raison. Basé en Virginie du Nord et présenté sous l'acronyme WND, ce site aussi controversé que son fondateur s'est récemment fait connaître pour avoir alimenté la théorie selon laquelle l’ancien président Barack Obama ne serait pas né aux États-Unis. Le 19 décembre 2000, à quelques jours du réveillon de Noël, Farah clame que les enfants risquent d’être déçus en constatant que les PS2 qu’ils espéraient voir au pied du sapin se sont finalement retrouvées en Irak. Selon ses prétendues sources venues du renseignement militaire, le service des douanes américain et le FBI enquêtent sur le transfert apparent d'un grand nombre de PlayStation 2 de Sony en Irak.

Saddam Hussein, 4000 PS2 et des missiles : Retour sur une légende farfelue

C’est cette même année que George W.Bush prend les rênes des Etats-Unis. Dans son viseur, l’Irak notamment, qu’il accusera d'ailleurs de détenir des armes de destruction massive avant d’y envoyer son armée trois ans plus tard. Pendant ce temps, les terres de Saddam Hussein font déjà l’objet de lourdes sanctions pour avoir envahi le Koweït dix ans plus tôt. L’ONU a placé le pays sous embargo commercial, militaire et financier. On y interdit le transfert de tout un éventail de technologies et de matériel informatique. Mais Farah colporte la rumeur de l’acheminement secret de 4000 PS2 sur le territoire surveillé : “Deux agences gouvernementales enquêtent sur ces achats car les PlayStations peuvent être regroupées en une sorte de superordinateur rudimentaire et utilisé pour une variété d'applications militaires.” Il poursuit : “Une seule PlayStation peut générer jusqu'à 75 millions de polygones par seconde. Les polygones, comme indiqué dans le rapport de la DIA, sont les unités de base utilisées pour générer la surface des modèles 3-D -- extrêmement utile dans les applications militaires”. On s'image que ces sortes de bundles, mi-ordinateurs mi-PlayStation, pourraient tout à fait être utilisés pour calculer les données balistiques de missiles à longue portée, ou pire encore, pour concevoir des armes nucléaires. Et de rapporter les propos d’une autre source :

Un expert avec qui j'ai parlé a estimé qu'un ensemble intégré de 12 à 15 PlayStation pourrait fournir assez de puissance informatique pour contrôler un véhicule aérien sans pilote irakien, ou un UAV - un avion sans pilote.

Alors bien sûr, aucun super-ordinateur ne sera jamais retrouvé en Irak et l’histoire sera finalement tuée dans l'œuf après avoir tout de même fait le tour de la presse internationale. Le magazine Wired y va de sa propre hypothèse en 2002 : “Si Saddam devait réellement construire un superordinateur en cachette, il s'appuierait probablement sur le matériel qu'il possède déjà, à commencer par les 225 PC que le Comité des sanctions de l'ONU a autorisé l'Irak à acheter l'année dernière, après avoir ordonné que les puces des machines passent du Pentium 133 au 486”. Dans ces mêmes colonnes, Richard Bulliet, professeur d'histoire à l'Institut du Moyen-Orient de l'Université Columbia, suggère de son côté que si l'Irak a bien mis la main sur des PS2, il s'agirait plutôt "d'un avantage pour les proches de Saddam."

Les vrais superordinateurs du bien

Quoi qu’il en soit, les superordinateurs basés sur les PS2 ont bien existé d’une certaine façon, mais certainement pas à des fins dévastatrices. En 2002, Sony publie Linux pour PlayStation 2, un kit contenant un système d’exploitation basé sur Linux, un clavier-souris USB, une carte réseau, et tout le bric-à-brac nécessaire pour transformer sa console en un véritable ordinateur personnel. Une idée infructueuse, mais qui ouvre le pas à une expérience d’autant plus originale. Celle-ci est mise au point l’année suivante par des chercheurs du National Center for Supercomputing Applications, un centre américain de recherche et d'exploitation des superordinateurs basé sur le campus de l'Université de l'Illinois. Le groupe forme un cluster de 70 PlayStation 2 pour créer leur propre superordinateur capable de résoudre des calculs savants. John Markoff du New York Times écrit :

L'aspect le plus frappant du projet, qui utilise le système d'exploitation open source Linux, est que la seule ingénierie matérielle impliquée a consisté à placer 70 des machines de jeu individuelles dans un rack et à les brancher ensemble avec un commutateur réseau Hewlett-Packard à haute vitesse. - Site officiel du NCSA

Source : NCSA

Saddam Hussein, 4000 PS2 et des missiles : Retour sur une légende farfelue

Malheureusement cette grappe de serveurs multiplie les calculs instables et les bugs. Craig Steffen, l’un des chercheurs, raconte à The Verge : "Chaque fois que vous lanciez ce truc, le noyau de la machine sur laquelle vous le lanciez se mettait dans un état instable et il fallait le redémarrer, ce qui était très ennuyeux". Alors le projet tombe à l’eau, mais l’idée survit et évolue avec l’entrée en scène de la PlayStation 3 en 2006. Le support est plus puissant et on y charge plus facilement Linux. Gaurav Khanna, un astrophysicien de l’Université du Massachusetts à Dartmouth y voit un moyen peu coûteux d’étudier les trous noirs : "Les travaux de simulation périodique pure sur les trous noirs n'attirent généralement pas beaucoup de fonds, tout simplement parce qu'ils n'ont pas un grand rapport avec la société" (The Verge). Alors en quelques mois, il construit sa machine de guerre à partir de 176 consoles. L’année suivante, l'informaticien Mark Barnell du laboratoire de recherche de l'armée de l'air à New York emboîte le pas et entame le "Condor Cluster". Le projet, entravé par des mises à jour du frimware qui n’allaient pas dans son sens, ne sera mis au point qu’en 2010. Le résultat est colossal. 1 760 PS3 sont combinées pour former à l’époque le 35e super-ordinateur le plus puissant au monde, capable d’accomplir pas moins de 500 billions d’opérations par seconde. Un équipement qui aura coûté un peu plus de 2 millions de dollars, soit 5 à 10 % du coût d'un système équivalent conçu avec des pièces d'ordinateur. On l’utilise pour le traitement des images satellites et la recherche en intelligence artificielle. Puis le programme s'essouffle avec les progrès de la technologie moderne. Certaines consoles sont confiées à d’autres programmes, tandis que quelques autres centaines ont servi d’éléments de décors à un épisode de la série télévisée Person of Interest. Une belle fin de carrière en soi.

Les consoles de jeu ont simplifié leur système au fil des années, diminuant leur attrait pour la science et les bâtisseurs de superordinateurs. "Il n'y a rien de nouveau dans la PlayStation 4, c'est juste un vieux PC ordinaire", estime l'astrophysicien Khanna en 2019, qui privilégie alors les dispositifs Nvidia Shield. Quoi qu’il en soit, les caractéristiques des premières machines de Sony ont laissé derrière elles une poignée de faits historiques et de légendes urbaines rocambolesques qui restent aujourd'hui passionnantes à raconter.

Commentaires
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Pseudo supprimé
Niveau 10
le 06 oct. 2022 à 17:30

C'est un bon article qui explique bien les différences entre les deux types de sites Web. J'aime bien les video-games et j'ai déjà joué à quelques-uns des jeux mentionnés. Les graphiques sont impressionnants et j'aime bien l'idée de pouvoir jouer en ligne avec d'autres joueurs. Le seul inconvénient, c'est que les jeux sont souvent très chers.

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