Il ne faut pas noter DL pour ce qu'il est devenu mais pour ce qu'il était à sa sortie. A savoir une claque visuelle incomparable. Je me rappelle la première fois que j'ai vu une photo du jeu dans Jeux & Stratégie, je ne comprenais pas vraiment ce que je voyais et il fallait absolument que je vois le jeu en vrai. Alors, certes une fois devant le jeu on avait un goût étrange, mélange d'éblouissement et de déception. Eblouissement car visuellement c'était d'un niveau jamais atteint et déception car tout était bien entendu précalculé et sans aucune liberté. Il ne s'agit pas vraiment d'un jeu mais plutôt d'un dessin animés dans lequel vos réflexes sont mis à rude épreuve si vous voulez le voir en entier. Par ailleurs, pour accroître l'espérance de vie du jeu, toute les scènes étaient doublées en mode miroir (voire quadruplées) donc tous les réflexes enregistrés pour passer une scène devaient être appliqués dans l'autre sens pour la même scène inversée. Frustrant mais inévitable pour avoir une durée de vie globale qui approche le quart d'heure... Oui oui, on payait environ 40€ pour un jeu d'un quart d'heure. Certes ça fait sourire aujourd'hui et le jeu rebuterait même le plus patient des rétrogamers mais DL aura été emblématique et un souvenir incroyable.

A l'instar de la version Amiga, Dragon's Lair sur Atari ST propose une conversion plutôt fidèle même si des concessions ont du être opérées. On passe un excellent moment certes mais l'achat sur Atari ST ne plaira qu'aux archéologues du jeu vidéo, je le crains.