Pour moi c'est la quintessence du Fun ! A ce jour, le jeu le plus amusant qu'il m'ait été donné de faire sur PS4. Je suis en général assez allergique aux grosses productions, d'ailleurs je ne voulais pas le faire mais j'ai immédiatement accroché. L'histoire est rythmée, beaucoup d'humour, tous les personnages secondaires servent à quelque chose et les graphismes sont incroyables (merci pour le mode photo très fourni). Rien n'est de trop, tout est pensé pour constituer une expérience d'une dinguerie totale. J'ai également beaucoup apprécié les voix françaises, très beau boulot ! A faire absolument, fan de Marvel ou non.

C'est avec une grande dose d'excitation que j'ai lancé Spiderman hier soir à 18h. Après une nuit blanche gaming dont Peter Parker est responsable, j'ai pratiquement terminé la ligne narrative principale et ai complété une partie non négligeable des objectifs secondaires.

Graphismes (Version Pro) 17/20 :

Je joue sur Pro et le rendu est très impressionnant à l'écran surtout quand l'HDR est activé. La palette est éclatante, les 30fps sont imperturbables même durant les phases de combats très animées ou lorsque les buildings comment à s'entasser à l'écran, la distance d'affichage est saisissante, les modèles 3D sont convaincants, les textures sont fouillées, la plastique des personnages est d'une grande finesse tandis que Manhattan fourmille de petits détails la rendant d'autant plus agréable à parcourir. D'un point de vue technique, je n'ai pas pu prendre le jeu à défaut une seule fois pour le moment sur 16h de jeu.

Gameplay 17/20 :

Spiderman ne réinvente en rien la formule de l'open world à travers son gameplay - dont la structure accuse certains des écueils classiques lié à l'OW - et pourtant il sait tenir en haleine des heures durant pour la simple qualité d'exécution dont il fait montre. Qu'il s'agisse de commandes bien pensées (du moins à mon goût) assimilables assez rapidement, de combats rudes, furibards et jouissifs ou d'un système de déplacement au sein de l'univers riche d'une telle qualité qu'il en fait oublier l'existence de la touche de Voyage Rapide, Spiderman n'est vraiment pris à défaut que sur le fait qu'il ne réinvente, ni ne modernise aucunement la formule éprouvée par d'autres jeux et qu'il aille puiser sans trop se cacher dans certaines licences notamment les grands Batman Arkham avec lesquels la comparaison germe immanquablement. Spiderman n'hésite d'ailleurs pas à sacrifier une bonne partie de son originalité au profit d'une qualité globale d'exécution très largement supérieure... Ce qui peut donc être ramené à "un mal pour un grand bien". Une recette déjà vue donc, mais portée par le savoir-faire d'Insomniac. Pour un 1er essai, c'est bon et voilà l'essentiel.

Durée de Vie 16/20 (Quantité = 18/20 ; Qualité = 14/20) :

Après 16h de jeu à l'heure où je rédige ce petit pavé, la longévité du titre est tout à fait digne d'un titre en monde ouvert et devrait mobiliser une grosse quarantaine d'heures pour le boucler à 100%. Je déplorerai toutefois la présence d'un certains nombres de quêtes annexes à l'objectif parfois peu intéressant mais comme ces quêtes en question sont desservies par un gameplay des plus fins, j'ai tendance à bien vouloir pondérer. J'ai déjà vu mieux en termes de remplissage, mais aussi et surtout j'ai plus souvent vu bien pire et sur des productions AAA très récentes d'ailleurs... Rassurez-vous donc, la question du remplissage pour Spiderman n'a rien d'alarmante.

Bande-Son 18/20 : Je soutenais plus haut que Manhattan était une vraie réussite visuelle. Cette dernière est également sonore. En effet l'équipe du son semble s'en être visiblement donnée à cœur joie pour dépeindre un Manhattan criant de vérité à tel point que l'on se trouve rapidement happés au cœur de cet univers élaboré avec finesse et passion. Les artistes ont en effet réussi à capturer le côté sonore très "vibrant" et ronronnant des mégapoles de cet acabit et le constat est d'autant plus flagrant avec un casque 7.1 sur les oreilles. John Paesano, compositeur talentueux récidiviste notable, (connu pour avoir délivré la planche sonore de grande qualité de Mass Effect Andromeda) met de nouveaux ses talents au service des mélomanes en s'emparant de l'âme héroïque de Spiderman à bras le corps. En résulte des compositions impressionnantes de beauté et de justesse faisant mouche à point nommé.

Scénario 17/20 :

Ici aussi, le bilan est positif. Sans fournir l'histoire de l'année (ce n'est de toute façon pas ce que je demande), le script de Spiderman est à saluer en particulier pour sa finesse d'écriture. Il n'est en effet pas rare de voir s'enchaîner les bons moments à l'écran résultant de cette fusion entre bonne écriture et excellent doublage (VO comme VF). De plus un certain nombres de mécaniques de jeu sont scénarisées avec soin.

Mon constat est sans appel : Spiderman 2018 est non seulement une raison supplémentaire justifiant l'achat d'une PS4 mais il se pose également comme un petit joyau qui, s'il ne surprend pas vraiment, ravira les amateurs de belles aventures cristallisées par des super-justiciers costumés aux fendards moulants et dopés à l'adrénaline dans la plus pure débauche de classe ostentatoire qui soit. Une nouvelle exclu de qualité à n'en pas douter!