Difficile de ne pas empiler les anglicismes pour étiqueter ce jeu de niche : on est donc dans du roguelike et du deck-building – mélange inédit pour moi et qui, a priori, ne court pas les rues. Comprendre par là que les points de comparaison seront limités.
L’habillage du jeu est très minimaliste (on passera outre le design fin moche des ennemis par exemple), la seule exception étant les thèmes musicaux, fort réussis pour le coup. Le gameplay, lui aussi, est minimaliste. C’est du moins l’impression que l’on a au début, lors des premiers combats où les cartes que l’on joue se limitent à infliger des points de dégâts à l’adversaire ou à en prévenir sur son personnage. Mais très vite, le jeu révèle sa diabolique subtilité et complexité. C’est le propre des jeux bien pensés que de rendre profondes des mécaniques de base très simples (on pense inévitablement à Magic the Gathering si on y joue), et assurément Slay the Spire est de ceux-ci. Car, à chaque partie, les possibilités s’étoffent graduellement, et entre les chemins à sélectionner, les cartes à choisir (ou à refuser) ou à acheter, les potions, les reliques, le choix entre refaire le plein de santé ou améliorer une carte, etc., avec en plus des personnages (trois – je n’ai pas réussi à débloquer le quatrième) qui ont tous un style de jeu bien distinct, on comprend vite que les parties ne se ressembleront pas. Et effectivement, j’ai enchaîné les runs sur un total de 13h30, par sessions de 2h, sans jamais m’ennuyer.
Revers de la complexité du jeu : il est franchement difficile de comprendre comment on aurait pu s’y prendre autrement pour ne pas mourir. Autant quand je joue avec un jeu de cartes physique, comme Magic the Gathering, et que mon deck est foireux, j’arrive à comprendre pourquoi et à voir comment l’améliorer. Là, à moins de décider de s’investir à fond dans le jeu, de lire et regarder des vidéos sur le sujet, c’est une autre histoire. D’ailleurs, jusqu’à ma toute dernière tentative où j’ai enfin atteint le boss de fin (sans parvenir à le vaincre), ma meilleure partie restait… la toute première. Ce qui montre bien à quel point il est difficile de progresser.
Après, pour ceux qui sont clients de ce genre de jeu, et que sa courbe d’apprentissage rude rude rude ne rebute pas, il y a de quoi faire. Sa rejouabilité est infinie. Mais il faut être dedans… Pour ma part (ce qui explique ma note), je préfère jouer avec des vraies cartes entre les mains et je recherche d’autres sensations quand je joue à la console, mais la proposition de MegaCrit reste tout à fait valable pour qui y est ouvert.

Savant mélange entre jeu de carte et roguelike, Slay the Spire se démarque par son originalité c'est certains, néanmoins c'est un jeu qui demande de persévérer un minimum pour aboutir à quelque chose.
En effet, premier point, le jeu se base en bonne partie sur la RNG (évidemment cela concerne la pioche des cartes mais aussi les chemins proposés, les évènements aléatoire, les ennemis rencontrés, les reliques obtenable et les cartes proposé au marchant) mais se rééquilibre efficacement par des patterns claire et des stratégies facilement compréhensible et adaptable.
Sauf que, deuxième point, les cartes, reliques et nouveaux personnages se débloquent en jouant, donc pas le choix que de beaucoup jouer pour obtenir toute les possibilités (pour donner une idée, il m'a fallu 30h pour débloquer les 4 personnages ainsi que le boss finale sans pour autant l'avoir vaincu ni même débloquer toutes les cartes de chaque perso).

Maintenant pour aborder "l'habillage", visuellement le jeu est plutôt simple (notamment les animations), les musiques sont agréable (en tout cas au début car malheureusement il y en a peu donc à force on se lasse) la traduction est bonne même si quelques cartes souffrent d'un bug d'affichage en VF.

J'ai adoré parcourir Slay The Spire. Son gameplay est varié, riche et subtil. Le côté rogue like qu'il propose est bien adapté a l'aspect aléatoire du jeu de carte (les parties se suivent et ne se ressemblent pas, en raison du nombre important de cartes et donc de decks disponibles). Le deck building est intéressant et les combinaisons que l'on peut créer avec les cartes (lorsqu'on fini par les maîtriser) sont variées, gratifiantes et font appel a notre intelligence stratégique. Une belle durée de vie. Le petit bémol est le manque de variété des ennemis et le fait que l'ordre des boss ne change pas. Également, la direction artistique est clivante.