Dungeons manque de rythme, et on regrette le manque de pouvoir de l'avatar. Néanmoins, user de ruse pour piéger et torturer des héros cupides et bêtes à manger du foin est vraiment, vraiment satisfaisant.

La difficulté est mal dosée, on oscille entre missions longues et soporifiques et niveaux intenses, qui mettent une saine pression au joueur. Le problèmes vient de l'IA, qui balance entre rush incompréhensible et glande totale.

Les parties personnalisées sont sympathiques pendant environ une demie-heure, après quoi votre magnifique donjon s'auto-gére, avec huit portes à héros ouvertes. Les pièges vous mâchent le travail, les monstres canalisent les vagues de héros, qui se remplissent les jauges puis repartent avec d'être découpés en tranches par vos pièges. Puis direction la prison, et pendant ce temps, j'me tourne les pouces.

On s'amuse beaucoup au début, et puis on se lasse... Un mode multi, plus de modes de jeu et plus de cartes auraient été bienvenus. C'est un peu vide, pour un jeu à cinquante euros.

Alors comme ça, parce que ce n'est pas la réelle suite de DK, on ne peut pas lui mettre une mauvaise note ? N'importe quoi... Et si des notes comme 5 sont certes exagérées, que dire des 19 ou des 20 qui sont encore plus extrêmes!

Bref, un jeu sympa sans plus, marrant quelques temps et puis basta, on le range dans son placard pour l'oublier, là où pourtant beaucoup de joueurs ressortent leur CD de DK plus de 10 années après sa sortie (n'en déplaise à certains, ces jeux boxent dans la même catégorie, suite ou pas!).

Tout comme par exemple quand on dit Bioware à un amateur de RPG, il pense de suite à des jeux vieux d'une dizaine d'années comme Baldur's Gate ou Planescape Torment, alors que les Dragon Age sont en plein dans l'actualité.

Cela ne veut pas forcément dire que les DA, ou ce Dungeons pour revenir au sujet, sont mauvais. Mais simplement qu'il y a une certaine différence de qualité avec des ancêtres du même genre qui ont marqué leur temps. Et Dungeons ne marquera pas son temps, c'est clair et net... Qui en parlera dans 10 ans ?

Au final je mets 11, car dans le paysage ambiant du jeu vidéo c'est pas si mal comme sortie, mais je reste déçu car avec un tel concept, original et bien pensé, je m'attendais à voyager quelques semaines plutôt que quelques heures...