INTRODUCTION.

Europe, XVIème siècle.

" Ecoutez les grincer. Cela fait bien des siècles qu'elles n'ont pas tourné." murmura une voix d'homme sinistre, dont l'écho amplifiait le sentiment de terreur dans l'allée taciturne d'une tour isolée. Il faut qu'elles se remettent en route, qu'elles tournent à nouveau... poursuit-il, en faisant aller sa majestueuse cape pourvue de dorures. Les doigts parés des plus belles bagues à un prix inestimable, il les agitait sur son arme, tout aussi impressionnante que lui. Installé dans un fauteuil sombre, il dominait de son regard le nombre incalculable de serviteurs prêts à se sacrifier pour lui. Il en esquissa par ailleurs un léger sourire. Il aimait ça, le pouvoir. Et il était temps de montrer une fois de plus sa valeur. Longtemps porté disparu, il plissait les yeux de joie à revenir sur les devants de la scène. Encapuchonné, on ne pouvait voir ses yeux. Il baissa la tête. Puis se leva. Il fit taper trois fois son arme au sol. Les serviteurs, silencieux, le regardèrent. Qu'ils étaient terrifiants.. des cadavres vivants. Et vêtus comme si ils partaient à la guerre. Plus rien d'humain n'animait leur regard.. si on pouvait parler de leur regard, tellement ils étaient dénués de couleur et ressemblaient à s'y méprendre à d'énormes et repoussants trous noirs.
- Oui, cher serviteurs. Il faut que les rouages de cette tour fonctionnent encore, car il est de notre destin que de raviver la flamme de notre quête, celle de la collision entre le Bien et le Mal. Que le Bien soit entâché par l'aura maléfique, et que le Mal soit torturé par l'intensité de la lumière salutaire. Ne vous rappellez vous pas de nos chères années passées à malmener les deux ? Que c'était jouissif. Pantins, ne me décevez pas. Et partez en direction des lieux qui, autrefois, ont servi à la guerre ultime entre les deux épées. Vérifiez si les terrains sont encore fonctionnels. Je me charge du reste.

A sa descente du trône, les ci-nommés "pantins" se dressèrent droit, main en l'air pour jurer allégeance à leur maître. Il foulait le somptueux tapis d'Orient et montrait ses plus belles dents, sourire peu rassurant aux lèvres. Le col pointu de son habit lui donnait un air royal et menaçant. On ne pouvait suivre son regard, comme si il eût deviné que quelqu'un l'épiait. A l'arrivée de la grande porte de la tour isolée, il laissa échapper un rire froid et inquiétant. A sa sortie, les cloches sonnaient. Elles étaient à nouveau en marche. Et "tintaient". Gravement. Tragiquement. Mortellement. Il ouvra la porte, prêt à défier la pluie et les lourdes nuées qui pesaient au dessus de lui. En traînant son arme à terre, il coupait sans le savoir les rares et innocentes fleurs de cette campagne inconnue. L'herbe grasse et verte frissonnait aux sons des pas de ce mystérieux individu. Qui était-il vraiment ? Il avait laissé tomber sa capuche, mais il était bien trop loin pour qu'on ne puisse deviner qui il était vraiment.

NOTES DE L'AUTEUR :
- De retour avec une fiction Ceci étant dit, celle ci sera bien moins longue que ma précédente fiction, que certains connaissent très bien.
- Le synopsis de la fiction sera bientôt dévoilé.
- Peut-être avez vous deviné qui est le personnage présenté dans l'introduction? Son identité sera confirmée très bientôt.
- D'autres personnages seront confirmés également.

SUMMUM: TEMPUS FUGIT.

CHAPITRE.1 : Une sensation de déjà-vu.

Saint-Empire Romain Germanique, XVIe siècle.

(Thème de l'errance : https://www.youtube.com/watch?v=3NurhGMOyXI )

La pluie tombait. Encore et encore, sur son chemin. Cela n'avait aucun impact sur lui. Son fidèle destrier avait laissé son âme en cours de route. Il devait faire la route seul à présent. Mais après maintes épreuves de traversées, aussi dures et chaotiques soient-elles, qu'est ce qu'un long chemin en solitaire pouvait changer ? Le jeune homme blond à l'armure de cristal pouvait en témoigner quelque chose. Il voyait au loin un château, c'était le sien. Celui de son enfance, là où son père Frederick, sa mère Margaret, décédés tous deux, choyaient leur fils, bien loin de l'époque dramatique où Siegfried Schtauffen tua accidentellement son père lors d'un affrontement. Son regard azuréen brimait toute forme d'émotion. Sa longue crinière était trempée. Il s'installa un instant.. pensa profondément à ce qui venait d'arriver. Il combattit son plus grand rival, le Chevalier Azur, que tout le monde appelait Nightmare. Ce que beaucoup ignorait, c'est que jadis, sous cette imposante et diabolique armure, se trouvait Siegfried. Plein de remords arès avoir décapité son propre père, il entendit une rumeur sur une épée très puissante, il songea dès lors que c'était la seule façon de tuer l'assassin de son père. Il trouva cette arme, Soul Edge, mais quand il en prit le pommeau, les dents qui ornaient sa garde se resserrèrent sur son bras, et la puissance néfaste lava le cerveau du pauvre jeune.. Possédé par l'âme démoniaque de Soul Edge pendant quelques années, il fut le prisonnier de cet esprit ignoble, torturant son âme déchue. Il était le seigneur Noir, celui qui ôtait les vies à de pauvres innocents. Des familles entières détruites, des corps gisant au sol, baignant dans leur sang, des pleurs, des cris de suscités. Il se posa sur un vieux tronc d'arbre déraciné, et poussa un soupir. Voilà ce qu'il avait fait. Un jour, il défia un noble français, et, à la suite de ce combat, fut totalement dépossédé de Soul Edge. Aussi étrange cela soit-il. Et à cet instant précis, il se jura, à l'aide sa fidèle épée Requiem, d'expier tous ses pêchés en détruisant Soul Edge. Ce qui fut chose faites. Il se remémora la scène avec précision. C'était au sommet de la Tour des Souvenirs, il y a environ sept jours. Siegfried planta son regard dans celui de Nightmare, armure de flammes et de sang, à la voix apocalyptique : "Tu vas mourir ! Laisse moi t'entraîner plus bas que terre !" lui dit-il. Siegfried, entendant ses mots, fonça sur lui et croisa longuement, durement, le fer avec l'ennemi. Un combat de longue haleine, mais qui fut prometteur. Siegfried empala celui qui était son tortionnaire. A la suite de ce combat, une sorte de déluge s'abattit sur la dépouille de Nightmare. Et laissa Siegfried sain et sauf. Ce qu'il ne voulait pas. Mais une voix intérieure lui dit de vivre.
- Tout ça pour ça, murmura l'homme.
- Ne veux-tu pas que ça s'arrête ?
- Vous ? Je vous ai déjà vu.. sortez de mon chemin.
- N'as-tu pas l'impression d'avoir raté quelque chose ?
- De quoi parlez vous ?
- Ce n'est pas diffiçile pourtant. Tu as déjà vécu cette aventure. C'est pour cela que ça ne t'apporte aucune saveur.
- Je ne comprends pas, et je n'ai pas le temps pour ça, fit-il en se levant et en se précipitant.
- Peut-être que le temps t'a joué un tour.. un vilain tour.

Alors qu'il se retourna, Siegfried vit que l'homme avait disparu. Il ne savait pas ce qu'il disait, mais il se souvenait de lui et.. de son arme funèbre.

***

Athènes, Empire Ottoman, XVIè siècle.

C'était un jour comme les autres à Athènes. Le soleil était là. Il rayonnait sur l'ensemble de la cité. La place du marché regorgeait de tout un tas de produits venant des quatre coins du monde. Et cela attisait la curiosité d'une jeune fille. Elle écarquillait les yeux avec étonnement. Un tapis persan par ci, une robe en soie par là, elle ne savait où en donner de la tête. Un marchand vint à elle et lui proposa des souliers rouges magnifiques.

- Ils sont vraiment beaux ! Euh, ils sont chers ou pas ?
- Je peux te baisser le prix si tu viens manger avec moi ce soir ?
- Quoi ? Mais c'est scandaleux ! Dégage de mon chemin, garde tes horribles pompes pour toi ! Je vais voir autre chose.
Des enfants qui couraient innocemment la bousculèrent sur son passage, et cela amplifia sa colère.
- Oh mais ! Ils peuvent pas aller courir ailleurs, ses gamins ?!
Et pourtant, elle en fit de même avec la foule devant elle. Cette boule de nerf humaine s'appellait Cassandra Alexandra. Elle était la seconde d'une fratrie de trois enfants. Sa soeur aînée était Sophitia Alexandra, une bienveillante mère de famille qui avait combattu Soul Edge dans le passé. Une femme honorable que Cassandra admirait. Elle l'avait durement aidé, notamment en partant combattre le mal avec des armes que son beau-frère Rothion avait confectionné pour elle. Cassandra était blonde et petite de taille. Ses cheveux étaient noués en queue avec un joli petit noeud brun. Elle portait une sorte de petite robe bleu et un noeud rose au cou. Et arborait de très beaux yeux bleus. C'était de famille. Alors qu'elle s'apprêtait à regarder un autre objet en vente libre, un voisin, affolé, couru à elle.

- Cassandra ! Cassandra ! Ma petite !
- Quoi ? Qu'est ce qu'il y a ?! Pourquoi tu cries comme ça ?
- C'est horrible, ma petite ! C'est chez toi ! Il y a un gros souci !
- Mais ?!! Qui a des problèmes ? Réponds moi !!
- Ils veulent pas que je te le dise, ils préfèrent que tu viennes.
Ni une, ni deux, Cassandra se hâta jusqu'à chez elle.

***

Temple Ling Sheng Su, Chine, XVIème siècle.

Au sommet d'une montagne reculée, méditait un jeune homme. Il était impassible. Ses yeux étaient mi-clos. Comme en transe. Les jambes et bras joints, il était dans une position parfaite pour atteindre la sagesse absolue. C'est en sorte ce qu'il recherchait. Il était perçu comme le meilleur étudiant du temple. Et dorénavant comme le meilleur enseignant, à 23 ans à peine. Mais sa quête allait prendre fin par un souvenir des plus compliqués. Il se souvint de cette cérémonie, de sa soeur de coeur, de Kali-Yuga, de Dvapara-Yuga, de l'assassinat de sa "soeur", de sa possession inexpliquée et inexpliquable. De sa rencontre avec Edgemaster, de ses entraînements avec lui, de son combat contre le Chevalier Azur, de Maxi, de Xianghua, ses compagnons.. De tout, en fait. Il souffla. Il regardait son Kali-Yuga.Trésor du temple cher à son coeur. Il le serra fort dans sa main.
- Pardon pour tout.. Je suis désolé.
Kilik se leva. Et partit prendre l'air. Au milieu de cette nature pure, il scrutait l'horizon. Puis, il regarda de plus près. Deux corps étaient inanimés. Armé de son plus fidèle bâton Kali-Yuga, il s'approcha discrètement des deux personnes. Il s'agissait de de deux jeunes personnes. Un homme et une femme. Il ne les avait jamais vu auparavant. Il les toucha à l'aide de son arme, mais rien. Étaient-ils morts ? Il essaya à nouveau, et là, la main de l'homme prit le bâton.
- Reculez ! alerta Kilik.
- N'ayez aucune crainte. On ne vous veut aucun mal.
- Qui êtes vous ?

Le jeune homme se leva tant bien que mal. Il s'étira, et réveilla sa partenaire, qui elle aussi se réveilla douloureusement.
- Qui êtes vous ? Dépêchez vous de me répondre, demanda Kilik.
- Je m'appelle Daniel Williams.
- Et moi je me nomme Sunny Takahashi.
- Que faites vous ici ?!
- En fait, nous ne le savons pas. Et pour ma part, je ne me souviens de rien, répondit Daniel.
- De même pour moi, surenchérit la jeune fille.

Kilik les observa. Il était clair que le ci-nommé Daniel n'était pas du pays. Il était grand, les cheveux courts et bruns, et portait une petite barbe. Il portait une armure légère, salie après avoir passé plusieurs heures, peut-être une nuit entière, à terre, inconscient. Sunny avait le type même de l'asiatique. Jolie, elle avait de longs cheveux bruns, une robe rouge et noire, pleine de terre, et l'hibiscus à ses cheveux s'était à moitié décroché. Et cette dernière regardait bien Kilik. Un beau gars. Les cheveux mi-longs, une légère cicatrice sur le visage, des yeux à faire fondre n'importe quelle fille, il était d'autant plus torse nu et arborait un pantalon rouge traditionnel et des bottes de cuir.
- Vous ne le savez pas ?
- Tout ce que je sais, personnellement, c'est que nous faisons partis du Summum, lui dit Daniel.
- Le Summum ?
- Oui, Summum est un temple localisé dans une montagne inaccessible. Personne ne peut y accéder, hormis ses cinq élèves, dont Daniel et moi faisons parti. Seuls le Maître et la Maîtresse sont aussi autorisés à rentrer, se permit de préciser Sunny.
- Je ne connais pas. J'espère que le Summum a des actions bénéfiques.
- Alors là oui, ne vous inquiétez pas.
- Veuillez me suivre dans le temple. Vous me raconterez quelle est la fonction du Summum.

***

Quelque part dans une forêt d'Europe.

Le fameux seigneur à la lame funèbre, à la tête d'une armée de cadavres vivants, ferma les yeux, et se concentra. Une sorte de lumière dansait autour de lui. Il saisit son arme à pleine main, fit une étrange incantation et disparut dans une épaisse nuée grise. Ce n'était pas une simple disparition, ou une lâche fuite, oh que non. Mais bien le début des ennuis pour beaucoup de monde.

Notes de l'auteur :

- Summum revient. Soyez les bienvenus !
- Chapitre 1 fini il y a quelques minutes.
- Introduction de Siegfried Schtauffen, Cassandra Alexandra, Kilik, Daniel Williams et Sunny Takahashi.
- Synopsis bientôt en ligne.

SUMMUM: TEMPUS FUGIT.

Fiction Interactive.

Ouvert à tout public

Genre: Fantasy.

SYNOPSIS :

Un grand maître chanteur a eu la très rusée et cruelle idée de retourner le temps. Des événements censés s'être déroulés n'ont en fait jamais eu lieu, et vont être à nouveau répétés, pour le plus grand plaisir de ce roi du temps.. Siegfried Schtauffen, grand vainqueur du Bien sur le Mal, armé de sa plus fidèle SoulCalibur, va bientôt être le témoin d'un sempiternel recommencement. Et détruire à nouveau Soul Edge ? Pour cela, il va devoir collaborer avec les cinq membres du Summum, qui, dans un temps donné, avaient vaincu le Mal avec lui. Mais le retournement de situation a également touché les cinq protagonistes. Armés et confiants, le but est de se retrouver, et retrouver Siegfried. Et aider tous ceux qui sont dans le besoin, et anéantir les autres, complices de ce taciturne individu changeant le temps.

PERSONNAGES CONFIRMES :

- Siegfried Schtauffen
- Hildegard Von Krone
- Nightmare
- Cervantes De Leon
- Ivy Valentine
- Astaroth
- Sophitia Alexandra
- Cassandra Alexandra
- Kilik
- Xianghua
- Tira
- Voldo
- Raphael Sorel
- Bruce Parker (de la fiction Summum)
- Sunny Takahashi (de la fiction Summum)
- Airis Olivieri (de la fiction Summum)
- Daniel Williams (de la fiction Summum)
- Gatien Manège (de la fiction Summum)
- Madeleine Sorel (de la fiction Summum)
- Primus (de la fiction Summum)
- Ichikiru (de la fiction Summum)
- Lucius (de la fiction Summum)
- Le Maître (identité encore secrète)

D'autres personnages de la série SoulCalibur et de la série Summum seront probablement de retour, mais pour le moment, voici les 22 personnages qui seront disponibles dans l'histoire.

Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire originale de Summum, je vous invite à la lire ici : http://encrier.org/tdm.php?id_hist=3507

Chapitre 2 en préparation. A bientôt

Une intro épique et surtout la confirmation de Lucius qui va soulever des daronnes à nouveau ( ou se faire encore défoncer )
Je vais lire tes suites avec grand plaisir en espérant que cette suite de Summum sera tout aussi succulente à lire que l'ancienne.

Merci Cyber. Chapitre 2 en préparation, probablement disponible dans la journée.

Summum de retour, ça fait si longtemps ! (ça ne nous rajeunit pas tout ça)
J'adore le franc parler de Cassandra, elle m'a déjà bien fait rire !
Il a l'air flippant le monsieur à la capuche qui détruit les pauvres fleurs :/
Je me demande si Tira va encore tuer un quart du casting dans cette fiction
Et ça me fait plaisir de savoir que les membres de Summum, Ichikiru, Primus, Lucius et Madeleine seront de retour ! J'ai hâte de lire la suite !

Ah et merci pour le lien Antonia j'avais envie de relire Summum I il y a quelques semaines mais j'ai vu que des messages avaient disparus sur le topic original donc ça va m'aider pour tout relire ...

SUMMUM: TEMPUS FUGIT.

Chapitre.2 : Plus de souvenirs.

Londres, Empire Britannique, XVIè siècle.

La porte d'une grande résidence. Voilà son point de repaire. Il était tout en bas des escaliers en marbre blanc. A moitié révéillé. Dans l'incapacité même de savoir pourquoi il était là. La seule chose qu'il savait, c'est qu'il était membre du Summum. Et qu'il avait perdu de vue ces quatre acolytes. Où étaient Sunny ? Daniel ? Airis ? Gatien ? Bruce ne le savait pas. Il monta, à genoux, souffrant le martyre, s'agrippant aussi durement que possible, sur les marches. Il émit un cri de douleur. Il avait les mains et les genoux en sang. Dans sa mémoire se mélangeaient un nombre indéchiffrable de souvenirs insensés. Il voyait des épées, s'entrechoquer. Du sang. Des cris. Il voyait le visage de ses acolytes, à la perfection. Puis les visages, plus flous, de son maître, et de son ange gardien, descendant gracieusement du ciel. Mais si il fallait préciser des souvenirs d'enfance, de vie passée, Bruce Parker était comme bloqué. Il ne savait plus où il était né. Qui était sa famille. Où vivait-il tiens ? Même ça, il ne le savait guère. La face tuméfiée, il souffla. Allez, plus que cinq marches. Il y était presque. Il y parvint. Une marche, puis deux, et.. jusqu'à ce qu'il voit une paire de talons hauts mauves s'avançer jusqu'à lui.
- Qui êtes vous ? Que faites vous ici ? demanda une voix féminine.

Bruce leva diffiçilement la tête. Une femme, grande, fière, le scrutait. Elle avait les cheveux courts, blancs, un regard glacial, obstiné. Ses lèvres pourpres exprimaient tout sauf la sympathie. Sa tenue de cuir violet laissait apparaître ses formes, dessinées de telle sorte qu'elle ressemblait à une figure séductrice. Des laçages ondulaient sur son corps. Elle avait une légère cape noire sur ses épaules. Mais Bruce n'en avait que faire des atouts de la dame. Ce qu'il voulait, c'est qu'elle l'aide à le relever.

- Je.. je.. suis.. Bruce.. Bruce Parker.
- Bruce Parker. Ce nom ne me dit rien.
- Pourtant, vous.. je ne vous connais peut-être pas, mais.. peut-être en fait ? Dans ma mémoire, votre visage est flou, mais je vous ai déjà vu.. enfin je crois.
- Tiens donc.. Navrée de ne pas penser la même chose que toi. Tu es dans un sale état. Je vais t'aider à te relever. Et nettoyer tout ça.

Des lierres dansaient sur les murs de cette richissime demeure. Arrivé à l'intérieur, Bruce vit des somptueux boudoirs, des chandeliers, des portraits à l'effigie de la femme. Une femme qui s'appelait Isabella Ivy Valentine. Mais on l'appelait plus communément Ivy. Elle était une alchimiste réputée. Ivy avait été élevée dans la maison Valentine. Issue d'une noble famille anglaise,son père était le Comte Valentine, celui-ci étant obnibulé par la légendaire Soul Edge, il fit des recherches infructueuses qui lui firent perdre fortune.. et sa vie. Suite à la faillite et au décès de son époux, la Comtesse mourut quelques temps après. Sur son lit de mort, elle apprit à Ivy qu'ils n'étaient pas ses véritables parents. Ils l'avaient adopté. Cela l'importait peu. Une seule chose l'animait : la recherche de Soul Edge. La destructrice de sa famille tant chérie. Elle apprit que son père était en réalité un vieux pirate espagnol , sanguinaire prénommé Cervantes De Leon. Elle avait le sang maudit dans les veines. Et pour ça, elle voulait une chose: tuer le père. Et trouver la SoulCalibur,pour se purifier. Mais le sang de l’épée maudite coulant dans ses veins l'empêcherait de saisir l’Épée des esprits. Même si elle la trouvait, elle ne pourrait l’utiliser afin de détruire l’épée maudite. Ivy retourna à la maison familliale, où elle reprit ses travaux d’alchimiste. A l'issue de ses recherches, son père biologique la défia, et faillit la tuer. Munie d'une âme artificielle pouvant la sauver temporairement, il fallait détruire Soul Edge. En racontant son histoire à Bruce, elle fronça les sourcils et se tût deux minutes. Puis elle prit une bassine d'or contenant de l'eau, trempa une serviette qu'elle appliqua sur les plaies de Bruce. Il étit un beau jeune homme brun aux yeux verts, grand, mince. Ses vêtements n'étaient que des haillon. Des lambeaux affligeants.

- D'où viens tu Bruce ?
- A vrai dire, je ne sais même plus d'où je viens. Je sais juste certaines choses : je fais parti du Summum, un temple ancestral forgeant des guerriers destinés à combattre le Mal, et aider le Bien. Je me souviens de mes quatre camarades. Parfaitement. Mais je les ai perdu. Puis mon maître, je m'en souviens vaguement, mais.. j'ignore son nom. Et j'ai dans ma tête une figure de femme, elle ressemble à un ange. Mais je ne sais pas qui c'est, et je ne sais pas comment elle s'appelle.. Et j'ai des bribes de souvenir.. Tout est flou dans ma tête..
- Je comprends.. tu es d'autant plus fiévreux.
- Je n'hallucine pas ! Je dis vrai.. mais certaines choses ne me reviennent plus.
- Je vois.. au même moment, la propriétaire de la demeure entendit frapper à la porte. Elle se dirigea à l'entrée. Ouvrit. Et eût une expression effroyable en voyant l'homme qui se tenait face à elle, celui-ci lui disant juste "Bonjour".

***

Saint-Empire Romain Germanique, XVIeme siècle.
(Thème de l'isolement : https://www.youtube.com/watch?v=s7QdTG1J46Q )

Des rayons lumineux venaient dégager un ciel horriblement noir qui durait depuis plus d'une semaine. Au fin fond d'une forêt germanique, se trouvait une cabane en bois, plutôt délabrée, mais l'homme qui y vivait ne s'en souciait point. Il s'y sentait même très bien. De sa maison, il jeta un coup d'oeil dehors. Ca va, il fait beau.. marmonna t-il en fumant paisiblement son tabac. C'était un homme rustre, mais beau. Il n'était plus très jeune... il devait franchir le début de la cinquantaine. Mais on ne l'aurait pas dit. Les cheveux longs et châtains tirés en arrière, il avait un visage marqué et des yeux bleus splendides. Une grosse barbe pouvait dissimuler les quelques balafres peu délicates suite à des combats féroces survenus dans le passé. Il ne combattait plus depuis quelques années déjà. Mais il avait toujours un physique de guerrier. Il s'approcha du bois, prit les outils nécessaires pour le couper, et d'une poigne vigoureuse, s'attela à la tâche. C'était une force de la nature. Et il n'était pas étonnant de savoir que Primus était autrefois le Général d'une grande armée du Royaume de Hongrie. Il maniait l'art de l'épée comme personne. Il alliait avec dextérité puissance et vitesse. Suite à la disparition inopinée de sa fiancée cinq ans plus tôt, Primus sombra dans la tristesse et mit un terme à sa carrière. Vivant quelque peu comme un paria, n'ayant que pour "amis" des cerfs, perdreaux, et renards.. il n'y avait plus de présence humaine dans sa vie. Cela l'avait rendu sauvage, aigri et agressif. De temps à autre, il descendait dans les tavernes du village pour boire son vin. Mais cela finissait souvent en bagarre générale. Il ne pouvait contrôler sa colère. Il pensait aux yeux de feu sa fiancée. Une belle russe, grande et blonde. Froide de prime abord, mais douce et attentive quand on la connaissait bien. Et quand quelques hommes vinrent lui dire qu'elle ne le méritait pas, du sang giclait sur les murs. Il y pensa à nouveau, et s'exclama:

- Les abrutis ! J'aimais Vassilissa. Qui sont-ils pour dire autant d'âneries ?!
Il prit ses bûches de bois et les jeta à l'intérieur de la maisonnée. Mais il entendit un bruit à travers les feuillages. Vivement, il se retourna. Prit sa fidèle épée, qui fut la lame de ses années de soldat, puis général. de l'armée hongroise. La serrant avec hargne, il tournait sa tête de partout.

- Qui que vous soyez, montrez vous ! Et quand je vous retrouverai, je vous tuerai !
Il s'attendait à un simple paysan, ou autre vagabond désirant lui voler le peu de biens qui lui restait, mais à sa grande surprise.. il y vit un jeune homme en armure de cristal. Un petit blond bien costaud, suivant ses mots. Il avait une sacrée épée. Mais il semblait fatigué. Primus le jugea, et l'informa:
- Si vous ne déguerpissez pas d'ici, je vous tue sur le champ.
- Je ne veux pas de ça. J'ai trop donné.
- Pff! Moi aussi j'ai beaucoup donné quand j'étais soldat, puis général de l'armée hongroise, mais je restais droit ! Dis moi ton nom.
- Siegf... ried.
- Relève toi, bonhomme !
- Laissez moi .. rentrer. Je saigne.
- Foutaises ! Bats toi comme un homme! l'insulta Primus en le poussant à terre.

Siegfried, avec le peu de forces qui lui restait, empoigna sa Requiem, et accepta le duel de Primus, visiblement animé.

***

Royaume de France, XVIè siècle.
(Thème du château des Sorel : https://www.youtube.com/watch?v=4DzmkLEn3fA )

Loin des forêts du Saint Empire romain germanique, se trouvait, en France, près de Rouen, un grand château appartenant à la noble famille des Sorel. C'était une magnifique bâtisse. L'architecture gothique donnait une impression de grandeur infinie. La cour était parsemée de saules pleureurs et une allée de roses rouges et de dahlias noir accentuait l'élégance sombre de ce château. A l'intérieur de celui-ci, tout était raffinement et beauté. De longs couloirs éclairés par des lustres radieux. Des tapisseries médiévales ornaient joliment les murs de la demeure. Les vitraux laissaient apparaître la lumière de fin de journée, et donnait un éclat rougeâtre dans l'ensemble de la pièce dans laquelle Raphael Sorel, grand seigneur et héritier de la propriété, était assis. Confortablement. Sur un trône de velours pourpre et d'or. Il était physiquement tout ce qui était de plus fin et de plus gracieux. Longiline, le front haut, les cheveux blonds, le regard hautain et la moue fière, il était affublé d'une tenue aristocratique noire, ainsi que d'une longue cape de la même couleur. Cet homme là était inquiet. Depuis quelques mois, sa fille adoptive, Amy, avait disparu. Il l'aimait, tellement. Et pourtant, elle n'y était plus. Où se cachait-elle ? Quelques temps plus tôt, Raphael affronta un jeune homme sous l'emprise de Soul Edge, et le libéra involontairement de celle-ci. Et, depuis, c'est lui qui semblait être sous l'influence de cette puissance. Il avait changé. Etait devenu plus distant. Quelque peu mégalomane. Il ne savait pas, ou plus, dissocier le bien du mal. Un servant s'approcha de lui, et lui demanda timidement :

-Encore un peu de vin, monseigneur ?
- Non, va. Laisse-moi dans mes pensées. Je ne peux me détacher de l'image d'Amy. Regarde son portrait, son joli minois dans ce tableau. N'est-elle pas adorable ? Pourquoi est-elle partie ? Suis-je un mauvais père ?
- Non, monseigneur. Vous êtes le meilleur père qu'une fille puisse avoir.
- Mon cher ami, je me noie nuit et jour dans ma profonde tristesse, à croire que seul peut me sauver l'ivresse. Mais non, il y a elle aussi.. mon trésor inestimable. Ma perle rare.

(Thème de la Cantatrice : https://www.youtube.com/watch?v=c3zm0CtFluA )
Une voix chantante venait de la pièce voisine. La salle de bal. La belle voix attirait Raphael. Il bondit de son fauteuil, et se dirigea sans ne plus attendre vers elle. Les chandeliers éclairaient le visage blafard du noble français dans le long couloir menant à la salle. Il frissonnait de plaisir à l'idée de la voir. Elle était là. Dans cette immense salla de bal ou jonchaient les unes sur les autres les plus belles fleurs du monde. Des roses, des dahlias, encore, mais aussi des aubépines, des lys, des myosotis, valsaient au milieux des rideaux richement brodés. Et des lumières merveilleuses des lustres. Elle se retourna, et lui donna un séduisant sourire. Arrivé à elle, il lui prit la main et la baisa tendrement.

- Ma chère et belle Madeleine. Vous supervisez déjà la réception, alors que les fêtes n'auront lieues que dans six jours ?
- Mon bien-aimé Raphael. Je pense qu'il vaut mieux surveiller tôt que trd. Je souhaite que cette fête soit parfaite.
- Comme à votre image, mon amour.

Madeleine Sorel était l'épouse de Raphael. Née Madeleine De Montmorency, la comtesse épousa fut un temps le Duc François d'Espinay Saint-Luc. Le mariage dura bien des décennies, mais le Duc mourut d'une curieuse et inexpliquable maladie. Madeleine se retrouva veuve un bon bout de temps, puis elle croisa le regard de Raphael lors d'un bal. Ce fut l'amour instantané. Cette belle, grande et fine dame à la longue chevelure ondoyante noire était l'incarnation de la beauté froide et parfaite. Particulièrement élégante et cultivée, somptueusement parée d'une robe à dentelles de couleur ébène, son regard brun était souligné de maquillage obscur et ses lèvres rouge sang s'alliaient à merveille avec son teint de porcelaine. On pouvait noter une certaine différence d'âge avec son époux : en effet, Raphael arborait le début de la trentaine, tandis que Madeleine était dans la fleur de l'âge, et devait franchir le cap des cinquante ans. Elle était douée dans l'art du chant. Et excellait dans bon nombre d'arias. Une cantatrice hors-pair.

- Je vous trouve une mine fort déplorable mon époux. Songez vous à notre petite Amy ?
- J'y pense sans cesse. Et cela me blesse.
- Calmez-vous. Nous avons déjà envoyé des gardes fouiller bon nombre de territoires français.
- Et toujours rien.
- Mais il faut de la patience. Comme pour beaucoup de choses, en réalité.
- Monseigneur ! s'interposa un valet. On demande à vous voir.
- Qui est-cette personne ?
- Il préfère vous le dire personnellement.
- Oh, bien.
- Ce que je peux vous dire, c'est qu'il a une arme... inquiétante.
- Soit ! je crois savoir qui c'est. Fais le rentrer nous allons discuter.

NOTES DE L'AUTEUR :
- Chapitre 2 terminé aujourd'hui.
- Introduction de Bruce Parker, Ivy Valentine, Primus, Raphael Sorel et Madeleine Sorel.
- 10 personnages ont déjà été introduits : Siegfried, Cassandra, Kilik, Daniel, Sunny, Bruce, Ivy, Primus, Raphael, Madeleine. D'autres personnages apparaîtront plus tard.
- Il y aura davantage de thèmes musicaux lors de la lecture.

Le retour de Summum!!! La vache, ça faisait si longtemps!! Ca m'a tellement manqué et salut à ceux que je n'ais pas vu depuis TAAAAAAAAAAAAAAANNNNTTT d'année!!! Et oui, le guerrier Daniel est de retour!!!! Oh vous m'avez tellement manqué!!

Pour rappel, voici le portrait des personnages de Summum déjà introduits dans ces deux chapitres, à savoir : Bruce Parker, Sunny Takahashi, Daniel Williams, Primus et Madeleine Sorel.

BRUCE PARKER, FRANCE, 23 ANS. NUNCHAKUS.

SUNNY TAKAHASHI, THAILANDE, 18 ANS. SAIS.

DANIEL WILLIAMS, FRANCE, 24 ANS. EPEE LOURDE.

PRIMUS, HONGRIE, 50 ANS. SABRE.

MADELEINE SOREL, FRANCE, 50 ANS. RAPIERE.

Quant à Siegfried, Cassandra, Kilik, Ivy et Raphael, vous savez à quoi ils ressemblent à l'époque de SoulCalibur IV

Tant de belle choses qui reviennent... Merci énormément pour ce magnifique retour! Rien que les premiers chapitre, ça me met l'eau à la bouche pour connaître la suite.

De mon cœur de guerrier de Summum, merci!!

Merci pour vos commentaires

Quel bonheur de retrouver Summum ! Merci Antonia

Oh évidemment Sunny est séduite par Kilik... Mais vu qu'il est tout petit, je doute que cela puisse faire l'affaire

J'ai dévoré les deux chapitres trop rapidement

Coup de coeur pour le thème de Raphael.

Toujours aussi bien écrit, bravo !

J'ai des question cependant :

Cette fiction va t-elle être un hypothétique scénario pour SCVI ou bien c'est complètement à part ?
Allons nous revoir des personnages alors que les membres de JVC associés ne donnent plus aucun signe de vie?
Pourquoi Ichikiru et pas Ayumi ? (on ne pourra pas faire le duo des jeunes idiotes )

Au pire je fais les yeux doux à Antonia et je lui demande que je fasse une kikoo en deuxième perso (c'est mort pour Ayumi en plus Maxi est gay maintenant)

J'ai adoré le deuxième chapitre moi aussi sinon ! Primus reste toujours un de mes chouchous de Summum mais j'espère que Siegfried va gagner quand même !
Le couple Raphaël/Madeleine me plaît beaucoup également !
Ça fait du bien aussi de revoir les membres du Summum !

Sinon, je propose un brin de fraîcheur pour les persos existant. (Un nouveau skin)

Qu'en penses tu Antonia ?

J'espère que l'on reverra Andrea façonnée par Zato

Pour te répondre Sunny.
- Effectivement, cet épisode serait un prélude à SCVI. Une sorte de Summum 2 revisité, et totalement modifié. Mais vu que l'histoire n'est pas totalement connue à ce jour, disons que ce serait comme je l'ai dit, une sorte de "prélude". Je me servirais de ce que l'on sait de SC6 à présent.
- A l'exception de Primus, beaucoup de personnage apparus dans Summum premier du nom seront écartés (je déconfirme par ailleurs les quatre Orbus, Sky, et Sangreal)
- Qui dit qu'Ayumi a des chances d'être déconfirmée ? j'ai bien dit plus haut que des personnages de Summum reviendront ;) mais je tais leur identité à part pour ceux que j'ai déjà confirmé et/ou introduit.

Lol pour les yeux doux ! C'est mon homme qui va pas être content

Le 04 février 2018 à 23:26:20 Tchotchole a écrit :
Sinon, je propose un brin de fraîcheur pour les persos existant. (Un nouveau skin)

Qu'en penses tu Antonia ?

J'espère que l'on reverra Andrea façonnée par Zato

Totalement. Ceci dit, mon copain n'a pas la PS3, je ne peux donc modifier mes personnages mais je peux te confier la tâche pour Madeleine (et peut-être d'autres, qui sait..)

Oh je ne cherche pas à faire de l'ombre à ton copain, ne t'en fait pas

J'ai encore ma Andréa selon Zato si tu veux

Le 04 février 2018 à 23:57:23 Leviator-shiney a écrit :
Oh je ne cherche pas à faire de l'ombre à ton copain, ne t'en fait pas

J'ai encore ma Andréa selon Zato si tu veux

Un redesign des personnages de Summum proposé par Sunny me semble une bonne idée, ceci dit.

Un redesign des personnages de Summum proposé par Sunny me semble une bonne idée, ceci dit.

Je dis pas non, j'aime bien l'idée

Reste a savoir si Soso est d'accord pour être le styliste des persos de Summum

Le chapitre 3 arrivera possiblement en fin de semaine. Je suis en vacances avec mon compagnon et le réseau est pas super super.