[01:03:41] <Kobaa_>

Le 01 juin 2019 à 05:50:13 Katmare a écrit :
déjà plus de 1 million d'entrée en Corée ! ( en 2 jours ) on espère le même succès en France !

1 millions en france , ca serait champagne

Il vient dépasse les 600 000 entrée, commence a sortir le Champagne

Je viens de le voir au MK2 de Belleville (séances only VO d'ailleurs, un plaisir) et oui, le film est aussi excellent qu'on le dit. Le film va crescendo, sans s'arrêter une seconde jusqu'au point de non retour.
Une vraie claque dans la gueule, même quand on sait comment ça tourne comme pour moi, j'ai réussi à être surpris, voire même choqué. Bref je le conseille à tout le monde

[17:45:38] <Polyde>

Le 17 juin 2019 à 17:43:00 SurEcoute a écrit :
Ouai c'est un peu l'incohérence que j'ai trouvé au film

Le père est recherché par la police donc soit il reste dans son sous sol, qui est une prison, soit il sort en essayant de pas se faire choper et dans le pire des cas il finit en prison

Donc pourquoi rester au sous sol alors qu'il a quand même une chance d'avoir une vie meilleure a l'extérieur et qu'au pire des cas il finit en prison ce qui sera pas forcément pire que sa situation actuelle

L'expérience qu'il vit au sous-sol et l'expérience en prison sont deux choses différentes, il est bien plus libre à bien des égards.

Puis je pense que le remord qui avait pour SpoilAfficherMasquerle mari de la gouvernante fait que il ce condamne lui même à vivre ce que il a vécu.

Y a une salle qui le propose en belgique ?

Je n’y ai pas tant que ça vu une critique contre le fait de jouer quelqu’un qu’on n’est pas, d’en jouer l’appartenance à une classe. J’y ai plutôt vu l’expression paroxystique de cette ambiguïté dans le sentiment général vis à vis des plus riches, de « ceux qui ont réussi » aurait dit notre président. En effet, y a pas que de la haine comme on peut l’entendre sur les Français, ou de l’admiration comme on peut l’entendre sur les Américains, y a un peu de tout cela à la fois !

Le bouche à oreilles a marché et ça fait bien plaisir

Vu à sa sortie, personne dans la salle. Revu lors de la fête du cinéma, séance complète avec public à fond dans le film. C’est beau

Je n'aime pas trop la deuxième partie.
Tout est soigné, c'est beau, c'est propre, c'est drôle, c'est inquiétant, c'est gênant, les dialogues sont précis, naturels. On est dans le produit d'orfèvrerie.

Dommage que cette deuxième partie ne soit pas à la hauteur. Le virage du père est mal amené, la folie s'instille trop rapidement, le tout nous amène de surprises en surprises pour se noyer un peu médiocrement la dernière demi-heure...

Le réal' est très bon mais, dans chacun de ses films, quelque chose semble comme moins inspiré que le reste et, en devenant si grand, la moindre erreur se voit...

Dommage, mais très bon film quand même.

Excellent film qui me fait dire (et c'est très cliché je l'avoue) qu'on est bien en face d'un film coréen

Dans le même genre (pas le même réal mais même style d'ensemble je trouve), j'ai légèrement préféré les chefs d'oeuvre que sont Old Boy et Mademoiselle, mais ce Parasite reste tout de même excellent et aurait pu atteindre leur niveau si l'ensemble avait déroutant de bout en bout (or il est très déroutant, mais parfois aussi un poil plus classique)

Un grand film en tout cas, et original de surcroît

Je ne vois pas ce que tu n'y vois pas de déroutant ?

Je trouve au contraire que BJH a l'intelligence de ne pas faire de l'original pour faire de l'original.

Alors attention parce que je risque de spoiler (je mets la balise spoil du coup au cas où) :

Je crois que j'en attendais un peu trop et que je suis un peu déçu. En fait Parasite est un bon film, voire même sans doute un très bon film, c'est parfaitement exécuté, l'histoire est terriblement efficace, c'est magnifiquement interprété... Bref il y a tout dans ce film et je comprends qu'il ait été récompensé à Cannes.

Cependant j'y vois un léger retour en arrière par rapport à Snowpiercer sur le traitement de la lutte des classes. Je m'explique, dans les deux films la thématique principale est sociale et l'opposition entre une classe dominante et une classe dominée. La métaphore est poussée à son paroxysme dans Snowpiercer puisque progresser socialement c'est avancer vers l'avant du train. Dans Parasite il s'agit de monter, il y une sorte de ville du haut et de ville du bas comme dans Metropolis de Fritz Lang. La différence principale réside dans le fait que Snowpiercer propose d'aller de l'avant en dépassant le conflit initial en trouvant une troisième voie sortant de l'opposition riche pauvre et du rêve d'ascension sociale puisque la société toute entière semble foutue. Il fallait recommencer à zéro.

Ici on reste dans quelque chose de plus classique avec les pauvres qui veulent occuper la place des riches.

Après, c'est très bien raconté et le message est vraiment réussi, j'aime particulièrement cette descente aux enfers où les personnages, sous une pluie diluvienne, doivent regagner leur domicile. Clairement on voit toute la différence entre les riches avec leur beau jardin et la pluie qui ne leur cause aucun dégât et le bordel en bas... Surtout que la séquence est totalement hallucinante car ça va loin dans le délire apocalyptique, la boue, la merde sont omniprésentes.

Mais disons que je trouve ça plus classique... plus classique, mais d'un côté plus tragique aussi, car il n'y a pour les pauvres que d'espoir de s'en sortir qu'en prenant la place des riches... ce que l'on sait impossible. Ils sont enfermés à vie dans leur classe sociale à sentir les gueux qui prennent le métro.

Parce que ce qui est réussi dans le film, c'est l'humiliation du bourgeois. Humiliation qui va crescendo, puisque leur comportement est de plus en plus ridicule dans leur volonté de se distinguer des prolétaires et dans leurs manières. Ainsi ils se retrouvent à se boucher le nez à cause de l'odeur des pauvres...

Au début on trouve ces bourgeois sympathiques, gentils et puis on voit toute la médiocrité liée à leur classe sociale, toute leur bêtise... Mais surtout on voit que les prolétaires, au lieu de s'unir préfèrent se taper dessus afin d'être dans les petits papiers du bourgeois. L'aliénation est parfaite. Le pauvre veut plaire au riche pour qu'il lui confie un peu de son argent.

Là dessus c'est assez intéressant thématiquement, bien que ça ne soit jamais réellement inédit et comme dit j'ai largement préféré Snowpiercer de ce côté là.

Globalement je dois dire que j'ai préféré la première partie du film, où le plan se met en place, parce qu'elle est plus jouissive. Voir les membres de la famille s'imposer les uns après les autres dans une famille de riche, ça a quelque chose de délicieux. J'aime beaucoup cependant le questionnement social, plus présent dans la seconde partie. Mais disons que je m'attendais à quelque chose de plus fou, quelque chose qui aille plus loin encore.

C'est vraiment un film appréciable, accessible et pourtant exigeant, il arrive à faire parfaitement du cinéma populaire de qualité où la réflexion n'est pas en reste.

Bref, j'ai passé un très bon moment, mais je reste un peu sur ma faim.

Si le réalisateur voulait SpoilAfficherMasquer rendre la famille Park haïssable c’est particulièrement réussi.

Entre SpoilAfficherMasquer la mère au foyer bonne à rien, incapable d’élever le dernier, de cuisiner et de gérer sa maison (par contre choisir son Birkin avant de sortir et de tout déléguer par principe, ça y va, mais même dans la déléguation elle est mauvaise ) et le père au summum de l’ignoble lors de l’anniversaire (il a ses employés en train de se faire poignarder dans son jardin mais lui il s’en branle totalement, ces gueux puants peuvent crever, il lui faut les clés de sa Merco à tout prix pour sauver son mioche). Respect à sens unique terriblement réaliste malheureusement (si on met de côté le comique de la phase arnaque pour s’incruster, purement jouissif), les employés donnent tout pour avoir un salaire et grappiller un minimum de confort mais il ne resteront que des éléments interchangeables et éjectables à tout moment. Les conséquences de la pluie sont également horribles, les Park ne voient qu’un "LOL Après la pluie le beau temps, tant pis pour le camping, on fait une garden-party à l’improviste LOL y a nos larbins qui feront tout à la dernière minute, on les paie pour ça LOL", leur gamin a pu dormir tranquillement dehors sous son tipi et ne savent même pas qu’en bas de chez eux, des gens ont tout perdu dans des inondations, qu’il y a eu un véritable drame humain. Cette déconnexion ne peut que démontrer qu’ils ne sont pas si lisses que ça au final. Personnellement, je trouve que le message est sans la lignée de Snowpiercer, la forme change mais les interrogations et dénonciations restent les mêmes. Je trouve même Parasite plus glaçant car ancré dans un univers réaliste là où Snowpiercer a un côté plus vidéoludique avec une progression en niveaux.

@resolution, je te rejoins pas mal. C'est pour cela que la deuxième partie et le final, même s'ils sont parfaitement exécutés, m'ont paru un peu plus faibles. Voir des pauvres mentir et tricher pour finir par se prendre pour des riches en disait beaucoup sur la société, mais aussi sur l'être humain. La deuxième partie est plus symbolique (les pauvres qui vivent au crochet des riches, dans leur ombre volontaire, la lutte des classes pauvres entre elles...) pour un final cohérent, mais qui manquait d'imprévisibilité, d'une réflexion nouvelle.

@dissipateur

Snowpiercer, c'est complètement allégorique et du coup, très ludique, c'est clair.

Oui c'est ça, le message peut-être un poil trop classique, pas mauvais, mais attendu. Après ça reste maîtrisé, rien à redire.

Le 07 juillet 2019 à 06:41:20 dissipateur a écrit :

et le père au summum de l’ignoble lors de l’anniversaire SpoilAfficherMasquer(il a ses employés en train de se faire poignarder dans son jardin mais lui il s’en branle totalement, ces gueux puants peuvent crever, il lui faut les clés de sa Merco à tout prix pour sauver son mioche).

Je suis d'accord avec toi sur le reste de ton message, mais je ne te suis pas du tout sur ce passage : SpoilAfficherMasquerà quel moment est-ce que le comportement d'un père qui veut sauver son fils en priorité est ignoble ? Oui, d'autres sont en train de crever devant ses yeux, mais c'est tout à fait naturel et légitime de se préoccuper de la vie (en jeu) de son entant avant celle des autres (employés ou non). Et ça marche pour les riches comme pour les pauvres, rien à voir avec le fait que les autres victimes sur place soient des gueux puants. Je ne comprends pas trop ce qui est censé être révoltant dans le sens des priorités du père ?

Ce qui est ignoble en revanche, c'est ce qui suit : SpoilAfficherMasquerc'est le fait que le mec, alors que son employé lui envoie les clés, se pince le nez de dégoût à cause de l'odeur. Pour le coup, là, c'est déplacé : il y a quatre victimes sur place, c'est la panique générale, et le riche trouve le moyen d'être rebuté par l'odeur de son employé, et ne prend même pas la peine de masquer son dégoût devant lui (l’humiliation suprême pour l'autre). Et c'est bien ça (sa manifestation de dégoût, et pas le fait qu'il veuille sauver son fils en s'en battant les couilles des autres victimes) qui va déclencher le craquage de son employé et le coup de couteau.

1 millions d'entrées en france

surement le premier film coréen a atteindre ce chiffre ... merci a la palme d'or

Le 07 juillet 2019 à 14:50:08 Serval94 a écrit :

Le 07 juillet 2019 à 06:41:20 dissipateur a écrit :

et le père au summum de l’ignoble lors de l’anniversaire SpoilAfficherMasquer(il a ses employés en train de se faire poignarder dans son jardin mais lui il s’en branle totalement, ces gueux puants peuvent crever, il lui faut les clés de sa Merco à tout prix pour sauver son mioche).

Je suis d'accord avec toi sur le reste de ton message, mais je ne te suis pas du tout sur ce passage : SpoilAfficherMasquerà quel moment est-ce que le comportement d'un père qui veut sauver son fils en priorité est ignoble ? Oui, d'autres sont en train de crever devant ses yeux, mais c'est tout à fait naturel et légitime de se préoccuper de la vie (en jeu) de son entant avant celle des autres (employés ou non). Et ça marche pour les riches comme pour les pauvres, rien à voir avec le fait que les autres victimes sur place soient des gueux puants. Je ne comprends pas trop ce qui est censé être révoltant dans le sens des priorités du père ?

Ce qui est ignoble en revanche, c'est ce qui suit : SpoilAfficherMasquerc'est le fait que le mec, alors que son employé lui envoie les clés, se pince le nez de dégoût à cause de l'odeur. Pour le coup, là, c'est déplacé : il y a quatre victimes sur place, c'est la panique générale, et le riche trouve le moyen d'être rebuté par l'odeur de son employé, et ne prend même pas la peine de masquer son dégoût devant lui (l’humiliation suprême pour l'autre). Et c'est bien ça (sa manifestation de dégoût, et pas le fait qu'il veuille sauver son fils en s'en battant les couilles des autres victimes) qui va déclencher le craquage de son employé et le coup de couteau.

Ça rejoint en fait : SpoilAfficherMasquer il a à disposition plein de voitures s’il le faut vu qu’il a des invités sur place, me semble même qu’il dispose lui même d’une autre voiture dans son garage si j’ai bien observé durant le film. Vu l’urgence de la situation, ses invités qui sont ses amis peuvent tout à fait l’aider immédiatement même s’il y a un mouvement de panique général, ça prend pas plus de temps que d’exiger les clés de la Mercedes. Non, il exige les clés de sa Mercedes alors que ses employés se défendent face au mari de leur ancienne gouvernante, qui n’y va pas de main morte, qui luttent littéralement pour leur vie. Moi ça me choque de voir ce manque d’empathie. Il a la "thérapeute" de son fils qui meurt dans son jardin, ça lui fait ni chaud ni froid quand même...
Après oui je rejoins sur la goutte d’eau qui déclenche sa perte avec le dégoût sur l’odeur.

Au final, cette scène est d’une tristesse...

Presque aussi puissant que Memories of Murder, en tout cas c'est le meilleur film de cette première partie de l'année.

Je demande ici au cas où mais il y aurait pas un compatriote qui saurait quand le film sera distribué en Belgique ?

Le 08 juillet 2019 à 15:14:15 Neufr0 a écrit :
Je demande ici au cas où mais il y aurait pas un compatriote qui saurait quand le film sera distribué en Belgique ?

Vous ne l’avez toujours pas ? En France il sort en octobre en DVD, si ça traîne autant, y a moyen de choper une version import au pire