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Sujet : [Jeu] Le Meilleur écrivain 3.0

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fire-red fire-red
MP
Niveau 5
02 août 2013 à 20:10:06

désoler les gars je pourrais pas terminer ma fiche (j'part en vacance)

Jet_lag Jet_lag
MP
Niveau 10
02 août 2013 à 21:32:07

Fiche? :question:

Pas grave, y aura d'autre éditions

horniron horniron
MP
Niveau 3
02 août 2013 à 21:41:10

Voilà la mienne, d'histoire :) par contre c'est pas une nouvelle et c'est juste un truc comme ça donc si ya des trucs pas claire dites le moi :) c'est plutot sf/fantastique
__________________

Je me sens flotter doucement. Comme si je faisais la planche sur la mer. Sauf qu'à ce moment-là, je ne vois rien, je n'entends rien. Mais ça ne me dérange pas. Je suis apaisé ; je n'ai plus à m'inquiéter de rien, que ce soit la famille, les amis ou n'importe quoi d'autres. Je ne sais pas où je suis, mais je préfère ne pas m'en soucier maintenant. Tout est calme. Mais ça ne dure pas longtemps ; j'entends des bruits de pas mais inhabituelle. Ils résonnent, ils vrillent mes tympans. J'ai l'impression qu'ils sont dans ma tête. Ça provoque une douleur insupportable. J'essaie de bouger mais je n'y arrive pas ! Mon corps tout entier est paralysé, je ne peux rien faire si ce n'est attendre. Les bruits de pas se sont calmés d'un coup, je les entends normalement à présent. Ils se mêlent à une voix d'homme :
-Et pour celle-là ?
Silence. Un bruit de feuille de papier se fait entendre puis une femme :
-Ouais, ils ont fait des tests dessus mais ça à foiré.
-Pauvre gosse. À son âge... S'ensuit l'homme.
Mon âge ? Je ne me souviens même plus de mon âge. Mais parlent-ils réellement de moi ?
-Plus elles sont jeunes et plus les effets sont positifs. Elle a pas eu de bol elle, explique la femme. Tout négatif.
Mais que m'ait-il arrivée ? Je ne comprend rien. Encore des bruits de pas puis un claquement de porte. Je commence à paniquer : où suis-je ? Qui étaient-ce ? Que m'ont-ils fait ? Mais surtout : qui suis-je ? Tout me paraissait logique au début, mais plus j'y pense, plus ça devient flous. Qui était ma famille ? Mes amis ? J'étais peut-être une orpheline. Ou bien une énième enfant d'une famille nombreuse. Je ne sais plus. La dernière chose dont je me souviens c'était... Le noir. C'est tout. Rien d'autre. Même pas mon nom. J'essaie de me détendre. Ma respiration se fait plus calme. Je me focalise sur mon corps. Je sens un tissu serré sur mon œil gauche. Comme... un bandeau. J'ai mal aux bras mais c'est supportable. J'essaye d'ouvrir mon seul œil - apparemment - valide et je vois une lumière aveuglante. Je me force à le garder ouvert afin de m'habituer à la luminosité. La lumière baisse en intensité et je regarde autour de moi ; je suis sur un lit blanc d'hôpital - si ma version des urgences n'est pas, elle aussi, trouble. Les murs sont blanc, les rideaux sont blancs, la télévision est blanche, le cadre du miroir est blanc... Un miroir ! Exactement ce qu'il me fallait. Je me lève beaucoup plus facilement que je ne l'aurais pensée. Je me dirige vers le miroir. Ce que je vois m'horrifie ; une fille d'environ 1m70, peut-être plus, à la limite de l'anorexie, le crâne rasé, un cache sur l'œil, les bras couverts de tâches violettes comme si le sang avait coagulé sous la peau. Je commence à trembler. C'est moi ça ? Peut-être que la lumière amplifie mes trais et que je ne suis pas réellement comme ça. Je me dirige vers la fenêtre et tire les rideaux. Ce que je vois me glace le sang ; une forêt dense avec un tas d'animaux que je n'avais jamais vu ou du moins dont je ne me souviens pas. Tous plus terrifiant les uns que les autres. Non, non. Je suis sûre de n'avoir jamais vu d'araignée de cette taille, de MA taille ! Et puis cet "humain", gris, élancé, sans visage, sans rien à par des membres, avec du sang - s'en est-il ? - partout sur le corps ! Il y a aussi un singe à six bras. Non huit ! Et cette verdure ! Ces fleurs de toutes les couleurs, de toutes les tailles. Je n'ai jamais vu ça.
Je ne suis pas sur la Terre, j'en suis sûre et certaine. Je suis ailleurs. Je ne sais pas où je suis ni qui je suis.
Je suis perdue.
J'ai tout perdu.

Pseudo supprimé
Niveau 10
03 août 2013 à 20:48:46

salut, je me tape un peu l'incruste, désolé mais j'avais participé l'année dernière je crois et là le dernier sujet m'a inspiré. J'ai lu que les deux derniers textes pour le moment j'ai bien aimé ils sont très immersifs avec une fin assez surprenante.

Voici le mien, j'espère qu'il est pas trop long :

C’était le nouveau jeu à la mode par chez nous. Je les ai toujours gagnés. Tous

A la campagne, on avait vite fait de s’emmerder alors tout ce qui pouvait nous procurer un peu d’adrénaline était toujours bon à prendre.
Ca faisait un moment qu’on avait plus d’idées vraiment excitantes pour se marrer.
Piquer le tracteur du pépé du coin, mettre des pétards XXL dans les bouses de vaches, on avait un peu fait le tour en fait.
C’est alors que j’ai eu l’inspiration. Je me rappelle très bien. Il faisait nuit. Il devait être trois heures du mat et j’avais très envie de Gwen, la sœur de Fletcher, comme jamais auparavant. Elle avait mis son short en jean malgré la fraîcheur.
- Et si on s’enterrait ?
Fletcher avait éclaté de rire.
- Mais on fait que ça de s’enterrer ici !
Gwen lui avait filé un coup de coude.
- T’es con !
Murray avait alors sauté du capot de la camionnette comme si le moteur était encore brûlant.
- Quoi ? Tu veux dire se foutre sous la terre comme un macchabée ?
Je souris en voyant que mon idée plaisait beaucoup à Gwen.
- Bah, non justement pas comme un macchabée. Nous, on sera en vie.
- Enterrés vivants comme dans…Kill Bill 2 ?
Je regardais Gwen. C’était amusant. Elle ressemblait un peu à Uma Thurman avec ses longs cheveux blonds et la moue qu’elle faisait prendre à sa bouche.
- Ouais. Et celui qui tient le plus longtemps gagne…
Gwen tordit sa bouche en me fixant comme jamais.
- …une nuit avec moi ! Ce qui m’exclut de la partie !
Fletcher la poussa :
- T’es pas bien ! En plus si c’est moi qui gagne, t’auras l’air maline !
Elle lui offrit une vue imprenable sur son majeur.
- Tu gagneras pas. Tu gagnes jamais.
C’est alors qu’il comprit que dans le jeu, un autre jeu se mettait en place.
Il me jeta un regard mauvais. On avait jamais été vraiment copains lui et moi.
- Ok, je vois. J’en connais deux qui ont rien trouvé de mieux pour s’envoyer en l’air. Si vous voulez on vous enterre tout de suite ensemble comme ça vous pourrez faire des galipettes toute la nuit sans que personne vous voit !
Nouveau coup de coude.
- T’es vraiment trop con ! Fit Gwen, rougissante.
Moi je me contentais d’observer les réactions avec un grand sourire de satisfaction.
Du menton, j’interrogeais Murray, le plus indécis du groupe.
Mais je connaissais sa réponse. Je savais que Gwen l’intéressait autant que moi. Si ce n’est plus.
- Ca marche !

(suite dessous...)

Pseudo supprimé
Niveau 10
03 août 2013 à 20:49:30

- T’es sûr que tu veux commencer, Fletch ?
Fletcher était remonté. Il m’en voulait d’avoir trouvé le jeu, il en voulait à Gwen de servir de récompense et il en voulait à Murray d’avoir encouragé tout ça.
- Et comment ! On va voir si je gagne jamais !

On avait déniché une grande malle dans le grenier de la grand-mère de Murray.
On s’était mis d’accord sur la profondeur du trou. Juste assez pour ressentir le grand frisson, mais pas trop pour que nos voix restent audibles. On restait aussi longtemps qu’on pouvait, mais dès qu’on avait atteint notre limite, on avait le droit de crier. Les autres nous déterraient alors vite fait bien fait. Comme c’est moi qui avais eu l’idée, j’avais servi de cobaye. L’expérience avait bien fonctionné. C’était juste un test, mais je ne m’étais pas privé de rester un certain temps, histoire d’annoncer la couleur. Je suis loin d’être claustrophobe et l’obscurité profonde ne m’a jamais effrayé. Et puis j’avais une putain de motivation. Cela avait fait son petit effet sur Gwen. Sur Fletcher aussi naturellement. Sauf que lui avait pris ça autrement, évidemment.

- Non, mais Fletch, t’es pas obligé de commencer, tu sais. T’as l’air énervé.
Il avait poussé Murray.
- Je t’emmerde. Je vous emmerde tous !
Puis il s’était allongé dans notre cercueil improvisé. On sentait bien qu’il faisait ça sous le coup de la colère. Mais de là à le prendre en pitié.
- Je pourrais avoir ta guitare si tu remontes pas ?
Fletch offrit à son tour une vue imprenable de son majeur à sa sœur. Murray et moi on referma rapidement la boite histoire que ça dégénère pas.
Sa voix nasillarde nous parvint tandis qu’on commençait à mettre la terre :
- Vous avez pas intérêt à faire les cons, je vous préviens. J’ai tout raconté à des potes à moi.
- Ok, fit Murray. T’inquiète, on va tout faire dans les règles.
Puis il ajouta doucement :
- Mais c’est nous ses potes, il en a pas d’autres.
- Tu vois pas qu’il est flippé ? l’informa Gwen avec un mépris évident.
Sa main frôla la mienne. Je n’y vis aucune coïncidence.
On lança le chrono. J’avais tenu une bonne demi-heure lors du test. C’était en quelque sorte le temps de référence.
- Tu crois qu’il va tenir combien de temps ?
J’en profitais pour m’asseoir à côté de Gwen sur le capot de notre fidèle camionnette. On l’avait décoré un peu comme le bus dans Scooby-Doo.
- Moins que toi.
Elle me regarda franchement, son visage presque collé au mien. J’ai cru qu’elle allait m’embrasser. Elle ouvrit la bouche
- Et, venez voir, j’entends Fletcher !
Murray était accroupi et il se marrait tout seul.
- Venez voir, je vous jure, je crois qu’il est en train de jurer, ce con !
A contre-cœur on est descendu du capot et on est allé rejoindre Murray. On ne l’a pas trop regretté. En collant notre oreille par terre, on entendait effectivement Fletcher nous traitait de tous les noms, pensant sans doute qu’on ne pouvait pas l’entendre. On a tous explosé de rire.
Il était vraiment pathétique. On ne se l’est pas dit, mais je crois que l’idée de le laisser en plan nous a tous traversée l’esprit.
- Eh, vous êtes toujours là ?
On s’est dévisagé sans rien dire, le sourire aux lèvres, essayant de ne pas repartir dans un nouveau fou rire.
- Oh, vous m’entendez, là ?
Murray, qui a toujours été le plus raisonnable de nous quatre, a fini par rompre ce silence punitif :
- Qu’est-ce qu’il y a Fletch ? Tu veux sortir, c’est ça ?
- Non, pas du tout. Je voulais juste être sûr que vous m’aviez pas laissé en plan. Ce serait bien votre genre.
Je me rappelle m’être mordu la lèvre pour ne pas rire.
- C’est bon, on est là, alors arrête de jacter car sinon je te disqualifie. La première règle du Coffin Club est « On ne parle pas » donc…
Là on lui a balancé en chœur et avec sincérité :
- Ta gueule !
Avant de nous marrer comme des bossus !
Il est ressorti trois quarts d’heure après. Il avait une sale gueule, mais il avait gagné notre respect. Il me fusilla du regard :
- Ca t’épate, hein ? J’aurais même fait plus si j’avais pas eu autant envie de pisser.
A ces mots, il fit descendre sa braguette et se mit à arroser comme il faut le sous-bois.
Murray se précipita sans un mot dans la malle. J’ai basculé le couvercle et durant ce laps de temps on a tout à coup cessé d’être les meilleurs amis pour devenir les plus grands rivaux. Le regard de Murray ne me laissa aucun doute à ce sujet. Je sus immédiatement qu’il allait tout faire pour me battre.
Pas un son ne sortit de la boite. On connaissait assez Murray pour ne pas s’en étonner, mais au bout d’un moment on a quand même commencé à s’inquiéter. Cela faisait une heure et un silence de mort planait autour de la tombe.
Je me suis approché, nerveux.
- Murray, ça va ? T’as le droit de répondre, ça comptera pas, c’est juste pour vérifier si tout va bien ?
Fletcher cracha au sol.
- Alors lui il a le droit, comme par hasard !
- Lâche-nous, lui envoya Gwen.
- C’est bon, je sors ! annonça Murray.
- Te sens pas obligé, c’était vraiment juste pour nous rassurer.
- Non, mais je veux sortir.
Quelques instants après Murray est sorti comme le futur grand vainqueur. Son exploit faisait maintenant passer ma précédente prestation pour une plaisanterie.
- Bien joué, fis-je en lui serrant la main. A mon tour.
- Ouais, fit Fletcher, sarcastique à souhait, c’est ça, dis bonjour aux vers de terre ! Qu’ils te bouffent les yeux comme ça t’auras vraiment plus peur du noir et tu pourras rester pendant des plombes !
Cette fois Gwen ne prit pas le temps de le remettre à sa place. Elle avait mieux à faire. Elle aida Murray à fermer le couvercle. Juste avant qu’il ne se referme, j’eus droit à son plus beau sourire en guise d’encouragement.
Le plus dur quand on est dans le noir c’est de garder la notion du temps. On peut évidemment compter les secondes dans sa tête, mais au bout d’un moment, c’est inévitable, nos pensées les plus diverses viennent se greffer à notre et foutent en l’air royalement notre concentration. On lutte pour garder le contrôle comme si notre vie en dépendait et puis, au bout d’un moment, on lâche la bride, on se laisse aller, parce que penser de toutes façons c’est le meilleur moyen de passer le temps dans ce cas là.
J’ai pensé à beaucoup de choses, en priorité à Gwen, vous vous en doutez bien. Et puis il est arrivé une chose curieuse. Comme si le fait de me retrouver isolé ainsi m’avait permis de voir les choses avec plus de recul, plus de…lucidité.
Je me suis dit que j’avais toujours représenté une menace pour Fletcher à cause de mon attirance pour sa sœur et parce que je me démerdais toujours pour être plus malin que lui. J’avais toujours également représenté une menace aussi pour Murray du fait qu’il était lui aussi attiré par Gwen. Mais ce dont jusque-là je n’avais pris conscience c’est que je représentais aussi une menace pour Gwen. Parce que tant que j’étais en vie, il lui était impossible d’hériter de ceratines affaires personnelles que ma chère mère se ferait une joie de lui offrir connaissant mes sentiments pour elle. Et Gwen le savait car j’avais fait l’erreur de lui avouer un jour où je me sentais particulièrement proche d’elle.
Vous allez dire que je délire et que c’est probablement le manque d’oxygène ou de lumière qui me faire dire des conneries pareilles.
J’ai su que j’avais vraiment mis dans le mille à leur sujet quand j’ai commencé à avoir très faim et très soif et que personne ne m’avait demandé si j’allais bien comme j’avais pris soin de le faire pour Murray.
Quand j’ai entendu un bruit de moteur et un crissement de pneu, j’ai compris que j’avais tout compris.
J’avais perdu Gwen, mes amis. Et j’allais surtout bientôt perdre la vie.

C’était le nouveau jeu à la mode par chez nous. Je les ai toujours gagnés. Tous.

Hughost Hughost
MP
Niveau 10
03 août 2013 à 21:32:07

Eh bé deeozer, ta nouvelle m'aura donné des frissons :ouch2: Moi qui suit un chouïa claustrophobe, j'en avais les mains moites rien qu'a l'idée que le protagoniste reste jusqu'à la l'infini dans sa boîte !

King-Of-Game1 King-Of-Game1
MP
Niveau 10
03 août 2013 à 22:00:36

Et moi... :-(
Personne aime mon histoire... :snif:

:hap:

Pseudo supprimé
Niveau 10
03 août 2013 à 23:53:41

Hughost :d) Je pensais pas qu'elle serait aussi immersive mais c'est super si tu as pu te glisser autant dans le perso ! Désolé pour les frayeurs :-p

King-Of-Game1 :d) j'ai lu la tienne je suis partagé t'as trouvé un excellent concept avec le langage y a un côté interactif avec le lecteur qui doit décrypter pour comprendre mais tu as trop vite expédié ton histoire et il y a beaucoup trop de fautes ce qui gâche un peu l'ensemble
je pense que si tu prends plus le temps tu peux faire beaucoup mieux parce qu'il y a déjà du potentiel

King-Of-Game1 King-Of-Game1
MP
Niveau 10
04 août 2013 à 04:06:25

Roooh putain. :ouch:
Je viens de ton histoire deeozer, et... je... je l'ai juste trouver magnifique, y a pas d'autre mot.

Et d'ailleurs je suis content que tu m'ai donné ton avis mais si je fait beaucoup de fautes et que je m'exprime mal c'est parce que je n'ai aucun "savoir" en écriture. :hap: Et c'est pour ça que je viens poster ici, j'éspère m'améliorer grace à vos conseils. :p)

Pseudo supprimé
Niveau 10
04 août 2013 à 09:41:08

ok merci content que tu aies aimé moi j'écris depuis trèèèèèès longtemps donc j'ai eu le temps de m'améliorer

le savoir ça s'apprend et perso quand je vois de bonnes idées j'encourage toujours les auteurs à persévérer
et franchement comme je t'ai dit tu en as trouvé une bonne c'est déjà beaucoup il suffit que tu vérifies l'orthographe (internet est ton ami au pire) et que tu soignes le côté littéraire même si de temps en temps (comme je le fais aussi) tu conserves un côté familier dans le langage pour rendre tes persos plus crédibles

Reptilis Reptilis
MP
Niveau 17
04 août 2013 à 13:03:23

T'inquiète pas King, lors des votes on doit donner un avis sur tous les textes. :p)

Reptilis Reptilis
MP
Niveau 17
04 août 2013 à 14:30:01

fire-red s'est retiré non ?

maximenos maximenos
MP
Niveau 6
04 août 2013 à 15:57:26

Je m'inscrit !!!!! (en esperant que j'ai le temps de faire mon récit)

Reptilis Reptilis
MP
Niveau 17
06 août 2013 à 17:36:57

Alors ça avance les amis ? :-p

Destillenger Destillenger
MP
Niveau 10
06 août 2013 à 19:02:42

Chapitres 1 & 2. --- L'aventure de David Jones.

Le 5 novembre 1519.

Il y faisait une chaleur étouffante, les moustiques étaient déjà à l'ouvrage, et l'homme qui s'était donné tant de mal à mentionner ce lieu sur la carte ne s'était sans doute pas donné la peine d'en fouler le sol.

Cela faisait déjà depuis plus d'une semaine que l'équipe de Jones, alias David Jones marchait à travers cette forêt luxuriante sous un soleil de plomb et les réserves commençaient gentiment à s'épuiser.

- À votre avis, combien de temps pourrons-nous encore tenir avec ce qui nous reste ? Demanda David.
- Oh, et bien je pense que nous pourrons bien tenir encore deux ou trois jours, monsieur. Après ça, nous devrons nous réapprovisionner ou courrons à notre perte. Répondit séchement son valet, alias Bill.

Personne ne connaissait son nom de famille, celui-ci trouvait toujours un moyen d'éluder la question, on savait par contre qu'il venait d'une famille d'aristocrates britanniques extrêmement rigoureuse et qu'il avait une sœur qui voyageait en Europe en tant que correspondante pour un journal régional, du moins, c'est ce qu'il nous avait raconté à son sujet.

- Monsieur Jones, savez-vous dans combien de temps nous arriverons à destination ? Demanda d'un ton las Rosemary Willcroft ?
- Je pense que nous devrions être arrivé d'ici environ une heure, en attendant ménagez vos efforts pour la route et contentez-vous de nous suivre.S'empressa de répondre le concerné.

Envoyé de par sa Majesté de Londres et chargé d'une missive de la plus haute importance, l'expérimenté et fameux David Jones était chargé de ramener le trésor le plus inestimable des Aztèques ; l'or. On disait qu'il y en avait autant que l'Europe toute entière et l'Amérique du Nord réunis. On lui promit monts et merveilles et lui prétendit même qu'il finirait riche comme Crésus et qu'il pourrait s'offrir prématurément une retraite dorée. David lui-même le savait, il commençait à se faire vieux, à se lasser de toutes ces palpitantes aventures. On lui offrait sa retraite sur un plateau d'argent; il ne pouvait rêver mieux. Il avait pris son valet et sa secrétaire, Willcroft, avec lui pour cette folle aventure.

- Je ne comprends pas ... normalement, nous devrions déjà apercevoir le sommet de la pyramide de Technoclitan ! S'exclama Jones.
- Êtes-vous que nous avons pris la bonne direction, monsieur ? Demanda Bill ?
- Oui, j'en suis absolument sûr et certain, on nous a indiqué qu'il fallait marcher 3 jours en direction du sud-ouest, puis 5 jours complets en direction du sud ! Répondit Jones.
- Sommes-nous perdus, sir ? Demanda Rosemary, inquiète.
- Non, bien sûr que non, nous devons sans doute nous trouver à quelques mètres de notre destination, nous avons peut-être un peu trop traîné encore de route, voilà tout, demain nous reprendrons la route et continuerons encore un petit bout, puis nous y serons. Allez donc nous cherchez un peu de bois, pour ce soir ma petite. Rassura David.
- Ce sera tout ?
- Ce sera tout, merci Rose. Bill !
- Oui monsieur ?
- Installez-donc les tentes, voulez-vous ?
- C'est comme si c'était déjà fait monsieur.

Une fois le campement installé, et après avoir dîner/souper, ils se souhaitèrent encore une fois bonne nuit avant de se coucher dans leurs tentes respectives.

----------

Au petit matin, une odeur de café titillait les narines de notre Jones, il se leva et contempla les traces de sa sueur sur son sac de couchage qu'il avait bricolé la veille, avec quelques branches et quelques feuilles. Il sortit et pointa le nez dehors, il y vit Bill assis sur une bûche entrain de réchauffer la cafetière au coin du feu.
- Bien dormi, monsieur ?
- Non, pas vraiment, et vous mon cher Bill ?
- Comme un loire, monsieur.

La cafetière sifflait, signe que son contenu avait atteint température souhaitée.

- Café, monsieur ?
- J'en prendrai volontiers Bill, merci.
- Devrions-nous servir une tasse pour mademoiselle Willcroft ?
- Non, elle préfère le thé et laissons-la dormir encore un peu, elle aura besoin de toutes ces forces pour continuer.

Les minutes passèrent, et nos compères s'impatientèrent, c'est Bill qui brisa le silence.

- Monsieur, cela doit bien faire depuis plus d'une heure que nous attendons ! Il faut la réveiller !
- Vous avez raison, je vais m'en charger.
Jones approcha la tente, caressa la toile du bout de son index et murmura ;
- Rose, ma chère, il tant de vous réveiller, nous avons encore beaucoup à faire, dépêchez-vous s'il vous plaît.

Aucun son ne filtrait de la tente, soit Rose dormait encore, soit elle était très discrète mais ce n'était pas dans son habitude. Au bout d'une dizaine de minutes, Jones revint à la charge.

- Bon, Rose, je compte jusqu'à 3. Si vous ne me répondez d'ici la fin de ce délai, je me verrai forcé d'entrer ! 1 ... 2 ... 3...

Il entra et se figea; stupéfait par le spectacle qui se dévoilait sous ses yeux.

- Monsieur ? Monsieur ?
- Je ... non, ce n'est pas possible ...
- Qu'y a-t-il mons ... oh mon Dieu !

La toile d'en face était déchirée, le sac de couchage détruit, sur le sol; jonchaient les effets personnels de la secrétaire, exactement au milieu de la tente, était dessiné un cercle parfait, brunâtre, mais bien plus foncé que la terre. Mais aucune trace de Rose, il n'y avait pas même une de ses empreintes sur le sol.
L'explorateur alors s'en rapprocha, frotta son doigt contre cette substance insolite et l'analysa.

- Monsieur ? Est-bien ce que je pense ?
- Hélas, oui mon cher Bill, c'est du sang, du sang humain.
- ...
- Bon sang ! Comment cela a-t-il pu arriver ?! Je dormais dans la tente à côté et je n'ai rien entendu, pas même un craquement de branche ! Et pourtant Bill, vous savez à quel point j'ai le sommeil léger.
- Je confirme, monsieur. Mais ... Grands Dieux ! Serait-ce le fait d'un être maléfique ou mystique ?
- Non, sûrement pas.
- M'enfin avouez tout de même que c'est étrange.
- Tout ça c'est des conneries, Bill ! ne comprenez-vous pas qu'on essaie de tendre un piège ?! Que c'est un putain de complot ?!
- Ah oui ? Et de la part de qui ?
- Des Espagnols, ils seraient prêt à tout pour nous faire échouer, et voler cet or à notre place. ils n'ont absolument aucune pitié !
- Dans ce cas, pourquoi sommes-nous encore vivants ? Pourquoi ne pas nous avoir tués avec mademoiselle Willcroft ?
- J'en sais rien, et c'est bien là le problème, ça n'a absolument aucun sens. Mais je refuse de croire à ces conneries de Dieu protecteur ou je ne sais quoi. Peut-être essaient-ils de nous faire tourner en bourrique.
- M'ouais ... si vous le dites, que fait-on maintenant, monsieur ?
- On lève le camp, plus vite nous serons partis, plus nous aurons de chance d'arriver avant eux.

Ils ne prirent que le nécessaire, un peu de nourriture, un récipient, une cafetière, deux tentes, et deux silex. Au bout d'une heure de marche, ce fut au tour de Jones de briser le silence.

- Dites-moi, vous a-t-on raconté quelque chose sur ces lieux ? Quelque chose dont je ne serais pas au courant ?
- Eh bien, une légende locale raconte qu'un Dieu vivrait dans ces forêts, ils l'appellent Tezcatlipoca, alias le Dieu de la mort. Celui-ci aurait le pouvoir de lire dans le cœur des hommes et d'avoir le droit de vie et de mort sur quiconque oserait croiser son chemin. Et bien sûr, vous vous doutez bien que avec lui, les mauvais esprits courent à leur perte et sont condamnés à errer éternellement en Enfer.
- Eh ben, il m'a l'air sympa ce Tezmachinchose.

Destillenger Destillenger
MP
Niveau 10
06 août 2013 à 19:03:44

Chapitres 3 & 4 ( suite. )

- Todavía marchemos un poco. ¡ Estamos allí casi!
- Des conquistadors ! Vite, là-bas !

Non loin de là se trouvait un rocher derrière lequel ils se cachèrent.

- Monsieur, j'ai des bases en espagnol, je vais essayer de vous traduire ce qu'ils disent.

- ¡ Si usted encuentra a un extranjero, mátelo!
- Pas de quartier pour les étrangers.
- Qu'est que je vous disais ?
- Oui, je reconnais que vous aviez raison sur de point.

- ¡ Y no olvide que este oro nos pertenece!
- Cet or est le leur.
- Ça, c'est ce qu'on verra.

- Capitán, nosotros perdimos a uno de nuestros hombres.
- ¿ Qué, todavía?!
- Sí, desapareció.
- ¡ Mierda! ¡ Vivamente que se salga de este hoyo perdido!
- Ils disent avoir perdu un de leurs hommes et qu'ils ne souhaitent qu'une chose ; quitter cet endroit.
- Ils ne sont pas les seuls.

- ¡ Vamos!!

Ils regardèrent les conquistadors partirent. Jones se mit à chercher sa boussole dans son sac.

- Bill, je pense que ... merde !
- Que se passe-t-il, monsieur ?
- Cette camelote ne fonctionne plus. Regardez, l'aiguille tourne dans tous les sens !
- Sommes-nous perdus, monsieur ?
- Non Bill, bien sûr que non.
- C'est peut-être un coup de Tez ... . Bill n'eu pas le temps de finir sa phrase.
- Arrêtez avec votre connerie mystique ! Sinon, je vous jure sur la tête de mère que je vous étripe si je vous entends encore parler de ceTeztrucmuche.
- Votre mère est morte .
- Oui, et c'est mieux ainsi. D'ailleurs, je n'imagine même pas la tête qu'elle ferait en vous entendant divaguer ainsi.
- Bien monsieur, cela ne se reproduira plus.
- À la bonne heure, vous commencez enfin à vous montrer raisonnable. Bien, suivons le chemin qu'ont pris les espingouins.

À la tombée de la nuit, ils installèrent leur campement, mangèrent et se souhaitèrent bonne nuit. Chacun espéra que la chance soit de leur côté. Hélas, ce ne fut pas le cas.

----------

Le lendemain matin, Jones, de mauvaise mine, alla réveiller son valet, mais il assista exactement à la même scène qu'avec la secrétaire, pensant être le prochain, il tint un petit journal sur ce jour qu'il pensait être le dernier, perdu au beau milieu de la forêt, dans la brume et sans vivres; ils avaient épuisé leurs dernières réserves la veille. Il n'a même pas écrit deux pages, je vous le cite.

"Nous sommes le 8 novembre 1519. Sachez que, si vous trouvez ce carnet, je serai déjà mort, je vis ce que je pense être mes dernières heures, mon valet et ma secrétaire y sont déjà passés et je pense que je serai le prochain. Mais avant tout, laissez-moi vous faire connaître mon nom. Je m'appelle David Simon Jones, je suis né dans une famille modeste et j'ai connu la misère pendant un bon moment, jusqu'à ce que l'un des conseillers du Roi me repère lors d'un vol à la sauvette. Les gardes étaient intervenus rapidement et j'avais décidé de passer les toits, certains gardes m'attendaient au tournant, je les ai évité avec une telle aisance. Le conseiller fut frappé de par mon courage et mon agilité, après s'être informé de ma cachette. Il vint me trouver directement et me proposa le poste d'explorateur du Roi, me arguant que c'était un job passionnant et qui rapportait gros, très gros même. J'accepta sur-le-champ. Et en un rien de temps, je fis le tour du monde, depuis les murailles de Chine et le Taj Mahal en Indes, jusqu'au Mexique, en passant par l'Egypte avec ses pyramides et la France avec son château de Versailles. Croyez-moi, je ne fus pas déçu, nombreux sont ceux qui m'ont mis en garde contre des démons, me arguant que certains lieux étaient hantés, plus nombreux furent ceux qui me vinrent revenir un seul morceau sans la moindre égratignure. Et pour la première fois de toute ma vie, je ne pensais jamais dire ça un jour, mais j'admets que suis perdu; perdu au beau milieu d'une forêt tropicale embrumée, perdu sur ce que je dois penser, perdu au fin fond de mon âme, perdu tout court. D'ici peu, je pense que j'aurai perdu la vie, perdu au jeux et défis soumis par la Mort. D'ici quelques instant, j'aurai tous perdu."

----

Fin.

J'espère que cela vous aura plus. :)

Jet_lag Jet_lag
MP
Niveau 10
09 août 2013 à 23:25:02

Voici la transcription adapté d'un rêve que j'ai fait il y a 6 nuits :hap:

:gba: Les larmes de Dieu :gba:

Dans certaine vie humaine, il arrive que l'on prenne conscience de la petitesse de l'Homme face au Seigneur, où l'on comprends le petit bout de rien que nous sommes. J’eus la chance de vivre une vie avec de tels acceptation de notre infériorité.

Je n'étais alors qu'un jeune homme de dix-sept ans, en voyage familial dans le pays écossais. Ainsi accompagné de mes deux parents, ma sœur et mon oncle, nous avions entamés une randonnée, bien sympathique. Mais nous fûmes vite surpris par le temps capricieux de ce pays, et la pluie nous avaient trempées à l'os en très peu de temps. Impossible de retrouver notre auto,tant la visibilité était mauvaise. C'était déjà pas mal que l'on aie réussi à retrouver une route, dans ces terres vertes et si vides. Dans l'espoir de trouver un abris, nous l'avions longés, sans que l'eau du ciel ne s'affaiblisse un seul instant. J'étais assez mal à l'aise, déjà dù à la fatigue et à l'agacement, mais un certains quelques chose, que je ne comprendrais que bien plus tard, me gênait.

Notre marche fut finalement récompensée par un petit bâtiment classique du pays, dont on discernait que l'ombre floutée. Nous étions encore plus soulagés lorsque nous comprimes que c'était une auberge. Que pouvait donc bien faire un hôtel dans un lieu aussi reculé, perdu dans ces plaines vides ? Pas le temps de se poser la question que nous étions déjà en train de nous égoutter dans le hall. Comparé à l'aspect extérieur un peu rebutant, l'intérieur était chaleureux et confiné. Le gérant, un homme d'une soixantaine d'années, vint nous recevoir :

« -Ça pleut fort, hein ? Demanda-t-il sur le ton de la rigolade. On voit bien que vous êtes des touristes, à faire confiance à la météo ! Mais nous, les gens du coin, on sait très bien qu'ici, c'est différent, que le temps change comme une girouette ! Et à mon avis, on en a pas finis. Mais excusez moi, je manque à mes devoirs ! Vous pouvez laissez vos vêtements ici, sur le porte manteau. Vous prenez une chambre pour deux ou trois jours ?

-Euh... désolé monsieur...
-Flaerty.
-...Monsieur Flaerty, mais nous pensions juste attendre ici que l'averse s'estompe et... commença mon père.
-Ça ?! Une averse ! Le coupa le tenant des lieux. Hahaha ! Ici le temps n'est pas foutu comme ailleurs, des pluies comme celle-ci, elles peuvent durer de deux à huit jours, et sans interruptions ! Et croyez moi, on peut pas sortir ne serait-ce que le nez dehors, trop risqué, avec les écoulement de boue...
-Plus d'une semaine... répéta ma mère, effrayée par la durée que cela pouvait prendre.
-Eh oui ma p'tite dame, ici, Mère Nature n'a pas été des plus clémentes, c'est le moins qu'on puisse dire !

Après une brève concertation, nous décidâmes de rester tant que cette fichue pluie durerait.

Flaerty nous conduisit à sa chambre la plus spacieuse. C'était en fait une pièce divisée en deux. Il y avait d'abord une chambre de trois lits, et sur la droite, un escalier de trois marche qui montait à une pièce similaire, quoique plus basse de plafond. Ces deux-ci n'étaient pas séparées par une porte, ni même un rideau. Une sorte de plancher fin, peint en vert, était accroché aux murs ainsi qu'au plafond, alors le sol était recouvert d'une moquette couleur sable. Mais il n'y avait aucune fenêtres, juste une ampoule au milieu de chaque pièce.
Étrangement, on se sentait comme dans un cocon ici, il faisait chaud. Mon regard fut attiré par une porte, dans la première pièce, juste à droite de l'escalier. Le gérant, suivant mon regard, me montra que la porte était condamnée, et que lui même ne savait pas ce qu'il s'y trouvait.

Se faisant tard, nous mangeâmes nos sandwichs, pour se coucher, épuisés que nous étions.
Mes parents avaient pris la première chambre, mon oncle ma sœur et moi prenions possessions de la pièce au plafond bas.
La nuit fut calme, malgré le vent et la pluie que l'on entendait. Il avait aussi ces petits grattements derrière la porte condamnée. La nuits, les rats sont rois.

Mais au lever, toujours une pluie drue, telle qu'on ne voyait pas sa main si on la tendait devant soi. Nous prime notre mal en patience en jouant aux cartes.
Forcés de coucher ici encore un soir, nous nous endormîmes, lugubres.

Mais cette nuit, un premier incident arriva. Vers trois heures du matin, la lumière s'alluma d'elle même. Sans appliques, elle eut tôt fait de réveiller toute la chambrée.
Je m'étais alors levé, éteignant l'interrupteur au niveau de l'escalier. Alors que je me retournais pour regagner mon lit, celle-ci se ralluma. Intrigué, mon père s'était lui aussi levé, pour comprendre d'où venait le soucis. Après avoir éteins la lumière et que celle ci se rallume systématiquement, nous avions bloqué l'interrupteur avec un bout de papier.
Satisfait, nous allions enfin nous recoucher, lorsque que la pièce fut éclairée, de nouveau. Grommelant, voilà toute la famille autour de l’interrupteur. Mais le papier, toujours en place, prouvait que ce n'était pas de l'interrupteur que venait le problème. Harassés, nous avons dormis avec la lumière ce soir là.
Et avec tout le bruit que nous avions fait, nous n'aurions pus entendre le bruit de grattement derrière la porte.

Jet_lag Jet_lag
MP
Niveau 10
09 août 2013 à 23:25:34

Et pourtant, au réveil, la lumière fonctionnait à merveille. Mon oncle s'étonna assez, mais mon père et ma mère conclurent à un mauvais branchement. L'affaire fut réglée ainsi.
Ce qui ne fut pas la cas de la pluie. Et cela semblait pire, même si nous ne l'aurions pas cru possible. Le déluge était à la porte de l'auberge reculée, et les murs tenaient par magie. Tous étaient moroses, cette inaction imposée nous mettait le moral au plus bas, dans cette ambiance humide. Seul le tenant semblait heureux d'avoir de la compagnie. Il était toujours occupé à une tâche, mais toujours dans une pièce où une personne de la famille se tenait. Et souvent il levait la tête de sa besogne, lançait un regard amusé à la personne qui se trouvait avec lui, et revenait à son travail. La matinée passa, l'après-midi ainsi que la soirée sans que le temps ne semble vouloir laisser partir les voyageurs. Résignés à devoir passé beaucoup de temps ici, nous sommes allé nous coucher.

Et c'est cette nuit, que j'ai compris que nous n'étions pas les plus perdu dans cette maison.

A peu près vers la même heure que la veille, la lumière s'était mise à s'allumer. Ma mère voulu dévisser l'ampoule de sa chambre, ce qui semblait être une judicieuse idée. Avec un mouchoir au bout des doigts pour ne pas se brûler, elle posa la main sur le verre tiède. A l'instant même où elle l’effleura, la porte condamnée, à sa droite émit un sorte de grincement, un faible grincement, presque inaudible. Mais tous, nous l'entendirent distinctement. Ma mère recula, effrayée. Mais après les moqueries de mon père, elle passa outre sa frayeur, et reposa le bout de tissus sur la sphère lumineuse. La porte, que nous croyions condamnée, s'ouvrit à la volée, et un bras pâle saisit ma mère et l’entraîna dans les ténèbres, la porte se refermant sur eux. Tout la famille hurla, tentant de la secourir. Mais pas un seul de nos coups, de pieds, de reins ou d'épaules n'ouvrit la porte. Et comme pour se rire de nos efforts, la pluie faisait un bruit infernal.
Après un quart d'heure à essayer de défoncer cette foutue porte, nous nous somme allongés, haletant. On n'entendait aucun bruits, nos appels restant sans réponses.

Puis, alors que mon père pleurait de rage et de tristesse, la porte s'ouvrit, silencieusement, et la kidnappée sortit lentement.
« -Je voudrais... commença-t-elle, que vous soyez gentils avec elle. Elle n'est pas méchanrte. La pauvre enfant à vécu... l'enfer. »

Sur ces étrange paroles, elle s'écarta, laissant voir une femme âgée d'une trentaine d'année, si pâle qu'elle ne semblait n'avoir jamais vu la lumière du soleil. Mais elle avait les yeux et le nez rouges, comme si elle avait l'habitude de pleurer.

« -Je suis Sarah. »

Voilà. Ce sont presque les seules paroles que nous avons eu d'elle. Elle n'avait qu'un vieille robe pour vêtement, un ruban gris retenant ses cheveux, déjà grisonnants.
Elle nous contemplais, avec un regard de poisson, et elle semblait prête à fondre en larme à la moindre occasion. Mon regard se porta sur ses poignets. Ils étaient remplis de cicatrices, d'écorchures et d'entailles. Cela formait une sanglante collection de chapelets. Elle avait vu que j'observais ses mutilations.
« -Une prière, pour chacun de mes péchés », me dit-elle sur le ton de la confidence.

Et changeant d'attitude, sa face devint dure, son regard perçant, et elle hurla. Le bruit de son cri était si strident que toute la pièce semblait sous pression. Nous avions tous mis nos mains contre nos oreilles. Son cri se mua en rire dément, un rire si dérangeant, si malsain... Effrayant. La lumière se mit à clignoter, si vite, que nous ne voyons la scène comme des photos, qui défileraient devant nos yeux, spectateurs d'une pièce atroce. Et alors, par imagess entrecoupée, je la vis sortir une aiguilles à coudre de sa propre chaire, et le regard fixé sur moi, elle commença à s'entailler la chair, pour faire une nouvelle bille de chapelet.Et elle riait, et la pluie battait la maison, et je n'entendais rien d'autre, juste cela, mes yeux ne voyant que les ténèbres, et lorsque que la lumière revenait, c'était pour voir cet être torturée qui se mutilait en riant, des larmes roulant sur son menton...

C'en était trop. Je me suis jeté sur elle, lui bloquant les poignets au sol. Et alors sous la lumière stroboscopique, je vis son visage dément rire, toute dent dehors, non loin de mon cou. Je sentais son souffle sur ma peau, brûlant... Et là encore elle changea d’attitude : Ses pupilles se rétrécirent, et elle arrêta de rire, pour me fixer droit dans les yeux. Et elle hurla, encore pire que son premier cri. Et j’entrai dans un état second, tant la douleur que je ressentais était forte. Pour la décrire, j'ai toujours utilisé cette image qui correspond le plus à ce que j'ai ressentis : « -C'était comme deux petit diables qui m'enfonçaient leur fourches dans les cotes. »

Avant de m'évanouir, j'eus le temps de penser que nous n'étions pas à plaindre, nous pauvres voyageurs perdus... Qu'il avait pire, des gens perdu dans leurs tête, des brebis, que Dieu avait égaré...

En me réveillant, nous étions loin de cet endroit maudit, trempé sous la pluie battante. J'avais été porté, et tacitement, plus personne ne reparla de cette histoire.
Certainement, pour ne pas perdre la tête.

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