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Sujet : [Fic] Nouveau crépuscule

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Niveau 10
26 août 2012 à 10:52:08

Mont Argenté - Une nuit de juillet

"Nous devons enclencher le processus, chef ; maintenant, ça ne peut plus attendre."

L'homme vêtu d'un costume noir regarda l'horizon d'un air dubitatif, sa main grattant son bouc nerveusement comme s'il n'était pas tellement confiant à propos de la suite des opérations.

"Enclenchez-le alors, répondit-il. Gardez les hommes près de vous durant toutes l'opération. Je veux voir les doigts de tous posés sur les queues de détentes de leurs fusils.
- Entendu, chef."

Le petit homme qui venait de s'adresser à son chef repartit dans le sens opposé, vers la montagne qui s'élevait dans son dos. Il marcha durant quelques secondes sur les rochers escarpés avant de finalement s'enfoncer dans une grottes percée sur le flanc du mont, laissant son dirigeant seul avec ses pensées.

Tandis qu'il observait Kanto, ce dernier repensa à toute sa vie. Il revécut son enfance avec sa mère, cette vieille folle comme il l’appelait, qui avait toujours idolâtré son frère en le laissant de côté. Ses souvenirs ressortaient, comme celui dans lequel il se voyait jouait seul dans la cour de l'école alors que son frère dirigeait déjà toute une bande d'amis. L'homme se revoyait courir le long de l'une des rues de Céladopole, poursuivit par cette bande qui l'insultait, il se rappelait sa mère qui ne faisait que parler de lui. C'était Giovanni par-ci, Giovanni par-là. Alors bien sûr, quand ce dernier était devenu champion d'arène de Jadielle à ses vingt ans, lui avait préféré partir et s'installer à Unys.

Depuis ce jour, il n'avait eu qu'une seule fois des nouvelles de son frère, lorsque ce dernier était venu à Volucité pour lui parler de son projet de clonage et lui montrer les premières ébauches de son plan. C'est là qu'il avait découvert le fameux Mewtow, un pokémon maintenant sous sa responsabilité, enfermé dans la grotte derrière lui. Il se souvenait avoir refusé de participer à ce projet qui allait être à coup sûr un véritable désastre. Sur cela, il ne s'était pas trompé, Giovanni résidait maintenant depuis dix ans dans une prison à Céladopole, à deux pas de chez leur mère maintenant presque morte.

Un petit sourire effleura ses lèvres car, si tout se passait comme prévu dans les minutes à suivre, il battrait son frère et plongerait Kanto dans la chaos. Dès qu'il aurait fusionné les ADN des quatre légendaires dans la grotte, dont celle du fameux Mewtow de son frère, tout serait terminé, il aurait enfin se revanche.

bibibop200 bibibop200
MP
Niveau 10
26 août 2012 à 17:00:44

Not bad, à continuer :-)

Pseudo supprimé
Niveau 10
26 août 2012 à 19:36:17

Merci à vous deux. Vos deux commentaires sont sympas. Je posterais la suite dans la soirée, ou la nuit car les retours sont concluants.
Je viens de me rendre compte pour la faute avec Mewtwo :rire2: Saches que cela sera rectifié dans ce cas par la suite.
Vu que ce forum n'est pas très actif, je post en parallèle sur celui de Noir.
Bref, la suite avant minuit.

Pseudo supprimé
Niveau 10
26 août 2012 à 22:30:13

Chapitre 1

Arène d'Azuria - Quelques jours avant

"Tu te sens prêt ? Je te rappelle que c'est la dixième fois cette semaine que tu m'affrontes ; sans doute aussi la dixième fois que tu vas perdre.
- Et je te rappelle t'avoir promis qu'aujourd'hui était le jour de ta défaite.
- Nous verrons cela."
Edmund se prépara à combattre, sortant sa première pokéball de sa poche. Il n'avait pas peur de l'issue du combat qui allait débuter dans quelques secondes, peut-être juste un peu mal à l'idée de battre une fois de plus le garçon qui venait l'affronter encore et encore. Enfin, c'était son rôle de champion d'arène après tout.
"Je connais tous tes pokémons sur le bout des doigts, toutes tes attaques, tes stratégies, et j'ai capturé et entraîné une équipe contre laquelle tu es faible ; c'est impossible que je perde !
- Tu as aussi dit cela à ma femme la semaine dernière, tu me l'as répété lundi dernier, et tu me dis cela à chaque fois que l'on se croise depuis trois mois Clément...
- Les temps ont changés désormais !
- En une journée ? Depuis ta défaite d'hier ?"
Le jeune dresseur face à lui ne parlait plus, même s'il savait ses paroles blessantes, Edmund voulait à tout prix le décourager de remettre les pieds dans l'arène d'Azuria. Sa femme, Ondine, qui était championne d'arène depuis des années et avec laquelle il partageait l'arène depuis leur mariage deux ans avant, l'avait battu environ une trentaine de fois ; lui ne comptait même plus. Il était triste pour lui mais, en tant que champion, il lui était totalement interdit de refuser un combat et ne pouvait que mettre à terre un à un les pokémons du garçon jour après jour sans que ce dernier n'obtienne jamais son badge.
Depuis qu'il l'affrontait, Edmund n'avait pas fait qu'apprendre les techniques du jeune homme de seize ans, il éprouvait de plus en plus d'affection pour lui et le traitait presque comme son fils. Et, même si l'envie de lui donner le badge écume sans qu'il ne gagne aucun match le tiraillait, le devoir le rappelait à l'ordre dans son subconscient, empêchant le garçon de parvenir à ses fins.
"Bon, je te rappelle encore une fois les règles de l'arène...
- Ne t'en fais pas, je les connais sur le bout des doigts : trois pokémons, un à la fois sur le terrain, tout objet est strictement interdit. Passons au match !"
Un petit sourire étira la moustache du champion. Ce dernier était grand, beau, bien musclé, et se battait en short de bain comme il en avait l'habitude. C'était une personne franche qui aimait aider les gens et faire des combats pokémons, ou les deux à la fois quand c'était possible. Il était taillé pour ce rôle de champion d'arène, de plus que les pokémons de type eau étaient les seuls avec lesquels il combattait depuis ses huit ans.
En face de lui, le garçon était d'un tout autre genre. Assez petit, les cheveux bruns mi-longs, habillé en jean et pull. Depuis qu'il le côtoyait le champion avait appris à connaitre son caractère intrépide, sa témérité, et la confiance inébranlable qu'il avait en lui. C'était un brave petit mais néanmoins, il lui manquait certaines qualités avant de pouvoir espérer obtenir le moindre badge et pouvoir un jour devenir plus qu'un simple dresseur de pokémons.
Entre les deux hommes s'étendait une immense piscine sur laquelle avaient été installés plusieurs îlots afin de permettre aux pokémons d'un type différent à l'eau de pouvoir y combattre. C'est dans ce lieu que travaillait Edmund depuis deux ans accompagné de sa femme, empêchant continuellement beaucoup de dresseurs d'ajouter un badge à leur collection.
A l'opposé de la piscine, Clément retourna la casquette qu'il avait sur sa tête, et sortit sa première pokéball tandis que celle du champion volait déjà au-dessus et de la piscine et s'ouvrait en un flash lumineux.
"Chétiflor, à toi de jouer !"
Le minuscule pokémon plante apparut sur l'un des îlots de la piscine, le regard tourné vers le champion et l'endroit où le pokémon de ce dernier n'allait pas tarder à apparaître. Avant même le début du combat, il se tordit le cou et jeta un regard vers son maître, pas vraiment rassuré par ce qui allait se passer, le suppliant par ses yeux de le remettre dans sa pokéball.
Mais, avant même qu'il n'ait pu faire quoi que ce soit, le Aquali d'Edmund était sur lui et l'écrasait de tout son poids, le projetant à l'eau. Il attrapa le malheureux Chétiflor, avant de l’entraîner vers le fond de l'eau pour le mettre hors de combat. Et, avant même que le jeune dresseur n'ait pu lancer la moindre réplique cinglante en direction du champion, son pokémon flottait à la surface, seulement bon à ramener au centre pokémon le plus proche.
"C'est terminé pour celui-ci, annonça le champion tandis que Clément le rappelait déjà. Désolé mais je préfère terminer cela rapidement, je n'aime pas te voir perdre.
- Je ne perdrais pas, sois en sûr, je vais devenir le meilleur dresseur de tous les temps et personne ne pourra m'en empêcher !
- Tu manques d'une chose... Si tu n'as pas cette chose, alors jamais tu ne deviendra maître pokémon..."
Mais avant même que le champion n'ait pu expliquer enfin au jeune homme ce qui lui manquait pour devenir maître, car il voulait depuis tout ce temps révéler enfin ce qui lui manquait afin de l'aider à progresser, les grandes portes de l'arène d'eau. Un homme apparut, essoufflé.
"Que se passe-t-il ? demanda le champion au maire d'Azuria qu'il venait de reconnaître."
Ce dernier reprit lentement sa respiration tandis que Clément ne savait plus où se mettre, visiblement embarrassé à l'idée de se retrouver entre ces deux hommes.
"Je suis désolé d'interrompre le match, mais ton aide est nécessaire sur le champs.
- Pourquoi cela ?
- Pierre d'Argenta est aussi prévenu, nous l'avons appelé il y a dix minutes. Un voyageur a reçu une balle dans l'épaule tandis qu'il gravissait le mont argenté, il n'a pas pu voir ses agresseurs mais c'est sérieux. On a besoin de personne qualifiés immédiatement."
Le champion rappela son Aquali dans sa pokéball et plongea dans la piscine pour rejoindre le maire.
"Vous avez des informations sur ses agresseurs ?
- Aucune, c'est pour cela que je suis venu vous demander de l'aide. Si bien sûr vous êtes d'accord...
- Je pars immédiatement, ce genre d'affaires ne peut pas attendre. Désolé Clément mais ta revanche devra attendre encore un peu."
Mais le jeune homme n'était pas du même avis que lui et, tandis que le champion sortait en vitesse de l'arène, le maire à ses côtés, ce dernier gardait un air de déception sur son visage, la pokéball contenant son Chétiflor hors-combat encore dans sa main.

A suivre...

sushiclub sushiclub
MP
Niveau 10
27 août 2012 à 03:26:59

Lu.

Tu as une bonne expression, j'aime la façon dont tu décris les évènements. Quant aux personnages, ont ressent déjà leur personnalité à travers les dialogues, et l'implication de personnages comme Ondine ou Giovanni plonge bien dans l'univers Pokémon. :o))

J'espère seulement que l'histoire ne sera pas trop cliché, dans le sens où Edmund se présente comme le gentil mentor et Clément comme le meilleur dresseur en devenir qui veut défendre la justice, etc...
Enfin, pour l'instant le héros est faible, ce qui est une bonne chose puisqu'il évoluera sûrement au cours de l'histoire. Ca change. :)

Bref, j'attends du bon de cette fic. :o))

sushiclub sushiclub
MP
Niveau 10
27 août 2012 à 03:28:35
  • Seul conseil, tu devrais espacer ton texte. Ça manque cruellement de saut de ligne. :o))

Oh, et peut-être faire tes prochains chapitres plus longs. Mais c'est un conseil à prendre avec des pincettes, parce que sur jvc les lecteurs n'aiment pas les chapitres longs... :hap:

bibibop200 bibibop200
MP
Niveau 10
27 août 2012 à 10:05:11

J'aime bien l'idée du mari d'Ondine, ça me rappelle dans heart goldquand j'ai surpris Ondine en plein rencard :rire2:

Pseudo supprimé
Niveau 10
27 août 2012 à 11:41:24

Merci pour vos commentaires encore une fois assez encourageant. Non, je ne veux pas quelque chose de "gnangnan" ou trop cliché. :rire:
Par contre les chapitres plus longs c'est faisable mais comme tu l'as si bien expliqué les lecteurs de jvc ont tendance à ne pas trop aimer. Mais je ferais.
Je vais tenter un saut de ligne entre chaque paragraphe pour aérer un peu, c'est sûr que sur un forum le pavé n'est pas très agréable. :-)

Pseudo supprimé
Niveau 10
27 août 2012 à 19:55:04

Chapitre 3

Tour Céleste – Cinq jours avant

« Capitaine Ghost, vous êtes certains que c’est ici que nous devons le trouver ?

- Absolument. »

Le capitaine n’était pas d’humeur à répondre aux questions de ses hommes, ce n’était vraiment pas le moment. De toute manière, peut-être que chacun allait trouver la mort durant cette opération ; pourquoi répondre aux questions de cadavres ? Sans doute qu’ils allaient perdre la vie, ne jamais revenir ; tant pis. Le chef lui avait autorisé de les perdre tous s’il le fallait du moment qu’il revienne avec leur proie. Il ne s’était pas fait de soucis pour son meilleur élément, certain que ce dernier s’en tirerait quoi qu’il arrive.

Pour l’opération, il ne leur avait confié que quelques pokémons, dont deux se trouvaient dans sa poche. Il était équipé alors d’un Mackogneur et d’un Raichu, même si cela lui importait peu, il n’avait que faire de ces pauvres bêtes. L’homme à côté de lui possédait un Crocorible, et un autre avait dans sa poche un Nosferapti, dans le cas où il serait nécessaire de partir en éclaireur sur le terrain. Car il les pokémons n’étaient pas fait pour les combats, d’après Ghost, mais cela restait des alliés de poids dans beaucoup de situation.

« Je ne vois aucune tour pour le moment, le brouillard ne se dissipe pas et il sera bientôt impossible d’avancer. Je pense qu’il va falloir s’arrêter là et revenir en arrière. »

Ghost ne répondit pas à l’homme qui près de lui le harcelait de questions et ne se sentait pas rassuré. Il savait que la tour allait apparaître dans très peu de temps, il le savait depuis qu’il avait affronté Rayquaza des années auparavant. Il pressa sa main sur la poignée de son arme, qu’il jugeait bien plus utile que n’importe quel pokémon, avide de s’en servir pour assouvir sa vengeance. Néanmoins, il garda son calme, rien ne devait réussir à le faire sortir de ses gonds, il ne fallait en aucun cas tuer le gros lézard vert ; du moins sa mort n’était pas pour aujourd’hui.

« Chef, nous ne pouvons pas avancer, il va falloir faire demi-tour. Je pense que… »

A ce moment, un coup de feu résonna au travers du brouillard et un bruit d’éclaboussure le suivit. Le chef de l’escouade n’acceptait pas souvent ce genre de comportement et haïssait le fait que l’on prenne des décisions à sa place. Cet homme était allé trop loin et en avait payé le prix. « Si l’un de vous a encore quelque chose à dire c’est maintenant. Je suis sûr que les léviators se feront un plaisir de goûter à vos carcasses. » Personne ne répondit, Ghost s’en sentit satisfait. Il ne fallait rien lâcher avec ses hommes sinon on perdait vite le contrôle et son statut de supérieur. Quitte à tuer, autant le faire ; il en avait reçu l’autorisation. Un de plus ou de moins à manger, il était certain que cela ne dérangerait pas trop Rayquaza.

« Je veux que chacun d’entre vous reste bien avec son arme à la main, personne ne la pose, même pour pisser ; c’est compris ? Ensuite, je veux que tous soit attentifs, vous devez suivre chacun de mes gestes. Sachez que lorsque Rayquaza vous verra armé, plus personne ne sera en sécurité. Si l’un de vous s’enfuit, sachez aussi que ce sera moi qui le traquerait et mettra fin à ses jours. J’ai été clair ? »

Une approbation générale suivit ses paroles tandis que le brouillard commençait à disparaitre autour d’eux si bien qu’ils purent bientôt distinguer les bateaux à moteur qu’ils pilotaient en direction de la tour. Cette dernière apparut d’ailleurs quelques secondes après, s’élevant au-dessus de la mer telle son indomptable gardienne. Elle était gigantesque et magnifique à la fois. Chacun des hommes qu’il avait conduit jusqu’à son pied levèrent les yeux d’un air ébahis, lui restant stoïque, concentré sur le combat qui allait avoir lieu dans très peu de temps.

« Chef, pensez-vous qu’il nous a repéré de là-haut ? demanda l’un de ses hommes inquiet à juste titre par le gardien du ciel. »

Ghost, en réponse à ce dernier, leva les yeux au ciel et observa le sommet de la tour de derrière sa cagoule. Il se mit à sourire. « Je pense qu’il sait que nous arrivons. Sa présence ne m’est pas inconnue comme la mienne pour lui…

- Vous voulez dire que vous avez déjà rencontré Rayquaza avant cela ? s’étonna l’homme qui lui avait posé la question et qui pilotait le bateau à côté du sien.

- Il se rappelle même de moi… Pas vrai gros lézard ! »

Le chef de l’escouade riait au moment où il avait crié cette phrase, amusé par la situation et comme heureux de retrouver le légendaire qu’il avait affronté dans le temps. De son unique œil, l’homme observa le sommet de la tour en souriant, jusqu’à temps qu’un cri terrifiant lui répondit, le faisant rire de plus belle.

« Je dois dire que cela ne me rassure pas du tout, reprit le pilote de la barque alors qu’il s’échouait sur la petite plage en face de l’immense porte de la tour céleste. Il va nous attaquer ?

- Je ne sais pas, répondit le chef, j’espère en tout cas pour ne pas avoir à monter toutes ces marches. Mais autant ne rien prévoir, cette bestiole est imprévisible. »

Le groupe descendit des barques lentement, tous les soldats regardants vers le ciel comme s’attendant à voir descendre vers eux l’immense pokémon qui s’apprêtait à mettre fin à leurs vies. Ils s’avancèrent vers l’immense porte fermée de la tour, Ghost à la tête. Ce dernier mit son arme dans son dos et fouilla dans l’une de ses poches afin d’en sortir une pokéball qu’il tint quelques secondes dans sa main avant de la lancer pour faire apparaître un Mackogneur. « Défonce cette porte. »

Le pokémon de type combat lança un bref regard à son maître, serra les poings, et commença à frapper après la porte. « Je pense que ça va énerver le gros lézard, lança Ghost ironiquement en regardant vers le ciel, il n’avait pas aimé la dernière fois quand je suis rentré en douce. Alors que je casse sa petite porte… » Et en effet cela ne plût pas à Rayquaza qui poussa encore une fois un cri à en déchirer les tympans et qui eut pour effet de faire trembler tous les hommes au pied de la tour. Mais Ghost lui n’avait pas peur, il riait de cet énervement et s’en réjouissait si bien qu’il explosa d’un rire gras lorsque la porte éclata et que les deux battants s’espacèrent. « Tous derrière moi. »

Chacun des soldats commencèrent à avancer derrière l’homme qui les dirigeait, les mains plaquées contre leurs armes. Le Crocorible fut sorti de sa pokéball ainsi que le Nosferapti. Ghost rappela son Mackogneur et garda le Raichu enfermé, ce n’était pas la peine de sacrifier plus de pokémon pour un simple lézard.

Ils pénétrèrent dans la tour au centre de laquelle s’ouvraient de larges crevasses qu’ils allaient devoir enjamber ou contourner pour avancer. Elle était devenue de plus en plus impraticable avec le temps. Ghost se souvenait y être monté sans aucune difficulté la dernière fois avant de se battre avec le légendaire et de repartir le visage en sang. Cela ne se passerait pas pareil cette fois-ci… Il aurait sa vengeance et l’homme qui le payait son pokémon, il n’y avait pas de soucis à se faire. A la seule différence qu’il allait prendre à Rayquaza son œil droit, exactement comme ce dernier le lui avait fait des années auparavant.

« Comment allons-nous faire pour passer ? cria l’un des soldats en se rendant soudain compte qu’un immense trou coupait la salle en deux. »

Mais Ghost ne répondit pas, il savait que cela ne serait pas nécessaire, qu’il n’aurait pas besoin de passer la salle pour que Rayquaza leur saute au visage. Il suffisait d’attendre devant l’entrée qu’il sente la présence de celui qui avait manqué de la tuer des années avant et qu’il vienne l’attaquer directement lui et ses hommes. Et, alors même qu’il termina sa pensée, le lézard vert entra en volant par la porte et attrapa l’un des hommes de Ghost dans le dos à pleine dents, le tuant sur le coup. Il lâcha le corps en plein vol, ce dernier disparaissant dans les ténèbres.

« Alors comme ça te voilà espèce de gros lézard ! Tu viens mourir dans mes bras aujourd’hui ? » Des paroles auxquelles Rayquaza répondit d’un immense cri qui fit trembler tous les hommes. Ses yeux rouges comme la braise ne regardèrent même pas ceux qui entouraient Ghost, restant fixés sur ce dernier. « Il faut avouer que tu m’as manqué depuis notre dernier rendez-vous. Tu t’en souviens ? » Et soulevant sa cagoule, l’homme laissa voir son œil blanc et vide à toute la salle, un œil qui sembla faire trembler le pokémon légendaire. « Je suis venu le récupérer aujourd’hui. »

Le lézard ouvrit la bouche, crachant soudain un ultralaser qui vaporisa trois hommes et les réduisit à l’état de tas de cendres. Ghost ne sembla pas ému par cette perte et, plaçant son arme devant lui, il commença à tirer sur le légendaire.

Sa carapace verte résista aux balles, celles-ci étant renvoyées dans toute la salle. Les autres hommes se mirent à tirer, comprenant trop tard que l’idée était mauvaise. Une balle perdue ricocha contre le pokémon et se planta directement dans la nuque de l’un des soldats, le tuant sur le coup. Ghost ne voulait pas se laisser faire et, tandis que le légendaire s’était avancé en volant vers eux pour lancer deux autres hommes dans le vide, ce dernier lui avait sauté dessus, armé de son couteau. « Tu vas sentir ma vengeance, dit-il en tentant d’atteindre son œil. »

Mais le pokémon fut plus rapide et esquiva le coup, brutalement, l’envoyant balader contre le mur du fond et le séparant du reste de ces hommes que le Rayquaza commença à décimer. Le Crocorible lança une tempêtesable qui brouilla soudainement les yeux du chef qui se demanda lequel de ces imbéciles avait lancé cette attaque, espérant que ce dernier s’en sorte afin de le tuer de ses propres mains. « Rayquaza ! Viens te battre avec-moi si tu en as le courage ! »

Une petite masse difforme apparut à ses côtés, s’éclatant sur le mur. Tandis que le légendaire criait de nouveau, Ghost remarqua le cadavre du Nosferapti qu’ils avaient emmenés avec eux pour le bien de l’opération ; celle-ci était morte. Il ne fallait pas mettre en colère un pokémon comme Rayquaza, c’était une machine à tuer si on lui en donnait l’occasion.

Ghost avança, manquant de tomber dans le précipice, tentant de voir ce qu’il en était de la bataille.

Alors qu’il cherchait à distinguer quelque chose au travers de la tempête, cette dernière s’arrêta brusquement lorsque que le pokémon qui l’avait provoqué fut balancé dans le vide ; c’en était finit de lui aussi. Et, alors qu’il se disait cela, il remarqua qu’il était le dernier homme en vie et que le pokémon légendaire le fixait d’un air meurtrier.

« Ne t’en fais pas mon bon Rayquaza, dit-il, j’ai beau être seul mais tu sais aussi bien que moi que je compte pour un millier de ces hommes que tu viens de massacrer. Et si jamais tu oses t’en prendre à moi, saches que… » Il ne termina pas sa phrase, le légendaire s’étant jeté sur lui, ce dernier en avait profité pour l’esquiver, le laissant s’écraser contre le mur qui tint difficilement le choc mais sonna le pokémon.

Avec un sourire sur le bord des lèvres, le capitaine s’avança vers le pokémon et lui planta son arme dans l’œil droit. Puis, tandis que ce dernier était hors de combat, il sortit une simple pokéball de sa poche et le captura. Son employeur serait ravi.

A suivre

Pseudo supprimé
Niveau 10
28 août 2012 à 14:56:16

Chapitre 4

Mont Argenté – Quelques heures après le départ d’Edmund

Le champion d’arène sentit comme un vent de peine et de rancœur effleurer son visage tandis qu’il tentait de gravir les flancs du mont argenté. Les pokémons avaient disparus de ce lieu, il n’en avait croisé aucun sur sa route depuis son arrivée et s’inquiétait un peu de cette absence. Une certaine pression se faisait sentir dans l’atmosphère et il sentit que tout ne tournait pas rond dans le coin. Le monde dans lequel il vivait n’était pas celui dans lequel il progressait désormais et cela se ressentait clairement.

Depuis qu’il était devenu champion d’arène d’Azuria, le jeune homme n’avait jamais été envoyé pour une mission de cette envergure et se sentait bien à l’idée d’avoir autant de responsabilités sur ses épaules. Encore une fois depuis son mariage et l’affectation à ce poste qui avait suivi ce dernier, il fut fier d’avoir été nommé champion d’arène et de s’être marié avec celle qu’il considérait comme la plus belle femme du monde.

Pendant toute son ascension de la montagne, il repensa aux deux années qui avaient précédé ce moment.

Il se souvint de cette nuit sur le bateau de croisière dans la région d’Unys durant laquelle il l’avait vu pour la première fois. Ses cheveux roux qui baignaient à la lumière des étoiles lui avaient donné un peu comme une impression de magie si bien que, durant une heure entière, il avait observé Ondine sur le pont du navire sans oser l’approcher. C’était la première fois qu’une femme provoqua un tel engouement chez lui. Ses mains semblaient douces et fines, ses yeux l’envoûtaient, et il s’attardait ridiculement sur chaque partie de son petit corps de femme comme le fait un stupide amoureux doucement bercé par les illusions d’un coup de foudre éthéré. Sauf que cela n’en était rien.

Plus tard dans la soirée, c’était Ondine elle-même qui s’était avancée vers lui, dans son coin il était déjà en train de l’observer quand elle vint vers lui et commença à entamer la discussion. Depuis un moment, il avait remarqué qu’elle aussi lui rendait ses regards timides qu’il avait envers elle, même que cette dernière semblait rougir et détournait les yeux à chaque fois qu’Edmund la voyait faire. Il ne savait pour autant quoi en penser jusqu’à temps qu’elle vienne directement à lui.

« Bonjour, lui lança-t-elle timidement, je m’appelle Ondine. »

Et là il se souvenait être resté comme un idiot face à cette superbe femme sans savoir quoi dire ni quoi faire. Généralement, il avait toujours été à l’aise avec les femmes même s’il n’était jamais vraiment tombé amoureux et que ses deux seules relations de sa vie s’étaient terminées au bout de seulement quelques mois. Mais là il sentait autre chose, une sinistre force qui lui serrait les tripes et l’empêchait de faire quoi que ce soit ; cela sembla amuser la jeune femme qui lui sourit.

« C’est la première fois que vous faites cette croisière ? reprit Ondine. Elle est superbe, je monte très souvent sur ce bateau et je dois dire que je ne m’en lasse jamais. On rencontre toujours des gens sympas et les combats de pokémons ne sont pas rares.

- Sans doute, parvint à répondre maladroitement Edmund. Je n’ai pour le moment rencontré que très peu de monde. Je passe à vrai dire mes journées dans ma cabine à travailler sans sortir. J’ai enfin ce soir décidé de prendre un peu l’air. »

Elle semblait envouté par lui, ses yeux suivaient ses lèvres, avant de remonter vers les siens afin qu’il puisse observer les étoiles qui y brillaient. Au départ, Edmund trouva la scène naïve comme celles que l’on pouvait voir dans les comédies romantiques à bon marché. Mais naïve ou pas, cela restait son histoire et il savait depuis qu’il avait posé les yeux sur elle qu’elle possédait quelque chose qui lui plaisait par-dessus tout, quelque chose qu’il n’avait jamais trouvé auparavant chez une autre femme de ce monde.

« Et vous travaillez sur quoi dans votre cabine ? continua la jeune femme en souriant, intéressée par la vie de cet homme.

- On peut se tutoyer ? demanda Edmund gêné par ce vouvoiement. En fait, reprit-il une fois qu’elle eut hochée la tête afin d’accepter sa demande, je travaille pour le Professeur Chen depuis deux ans dans le cadre de ses recherche sur l’évolution.

- Très intéressant. Et tu veux rester longtemps dans ce milieu ?

- A vrai dire, répondit-il, j’ai déposé ma démission il y a environ un mois et je quitte le laboratoire dans deux semaines. Je n’en pouvais plus de ce vieil homme, il perd la tête. Si tu savais… Hier encore il me demandait si j’étais un homme ou une femme et quel était mon nom. »

La jeune femme éclata de rire devant les paroles d’Edmund et il sentit qu’ils étaient en train de se lier rapidement. De son côté, Ondine se sentait aussi attirée par l’homme avec lequel elle parlait. Elle non plus n’avait pas eu beaucoup d’histoire d’amour dans sa vie à part une deux ans avant avec un homme qui s’était résumé à un simple rendez-vous au nord d’Azuria. Il y avait aussi Sacha lorsqu’elle était jeune qui avait tenté de l’embrasser mais elle avait refusée, elle trouvait ce garçon beaucoup trop bête.

« Tu ne m’as toujours pas dis ton nom, reprit la jeune femme en souriant. »

Edmund lui avoua alors comment il s’appelait et, sur le pont du bateau de croisière, une belle histoire sembla commencer. Elle lui parla d’elle, de sa jeunesse en tant que championne d’arène, de son périple au travers le monde accompagné par Sacha et Pierre. Les yeux dans les yeux, elle enchaina avec ses plus belles victoires contre les dresseurs dans l’arène d’Azuria, de sa passion pour tous les pokémons de type eau. A cela, Edmund répondit que lui aussi adorait ce type de pokémon et ne se battait avec aucun autre. Ils échangèrent alors au sujet de leurs fidèles compagnons, les comparant et se demandant lesquels étaient les plus forts et les plus beaux, arrivant simplement à la conclusion que le type eau surpassait tous les autres.

« Je peux t’inviter à prendre un verre avec moi ? lui demanda Edmund en prenant sa main dans la sienne.

- Désolé mais je n’ai pas vraiment envie de cela maintenant… répondit-elle en baissant les yeux.

- Mais alors que veux-tu ? »

Devant les étoiles et la mer comme seuls témoins d’un spectacle qui restera à jamais gravé dans leurs cœur, Ondine prit l’homme qu’elle venait de rencontrer et mena les lèvres de ce dernier jusqu’aux siennes. Et sur le pont du navire, sous un ciel illuminé, deux personnes qui jamais de leur vie n’avaient connus l’amour venaient de se lier éternellement en une heure de temps. Ils avaient chacun attendus de rencontrer la personne idéale et venaient de voir leurs vœux soudainement réalisés. Ce baiser représenter tout pour eux.

Ondine, relâchant les lèvres d’Edmund en souriant l’enlaça et glissa quelques mots dans son oreille : « Je sais que c’est totalement fou après si peu de temps mais je t’aime. Je n’ai jamais rencontrée d’autres hommes dans ma vie, à trente ans pourtant, mais je suis certain d’être dans les bras du bon en ce moment. » Une histoire naïve et romantique à souhait comme dans les vieux films d’amour au scénario bancale. Mais cela n’avait aucune importance, il l’avait pour lui seul et s’en satisfaisait.

Il se souvint pour terminer de la fin de la soirée, de cette folle nuit où chacun avait offert pour la toute première fois son corps et où il ne regretta pas d’avoir attendu si longtemps pour le faire. Elle était merveilleuse et sa vie ne pourrait plus être sans sa présence.

Quelques mois plus tard, ils se marièrent et tinrent jusqu’à ce moment où il gravissait lentement le mont argenté, en espérant que cela dure encore longtemps après. Tandis qu’il montait encore et encore sans voir le moindre signe de vie, Edmund repensait aux moments de sa vie qui faisait qu’il en était là aujourd’hui, souriant de sa bonne fortune et heureux de son sort. Il ne pouvait rêver mieux alors de ce qu’il possédait.

Tournant la tête il aperçut malheureusement quelque chose qui allait mettre fin à ses méditations : une patrouille d’hommes en noir arpentait le sentier quelques mètres en dessous de lui, tous l’arme à la main.

A suivre...

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29 août 2012 à 17:35:24

Chapitre 7

Jadielle – Juste après

« Combien de pokémons sont dans ton équipe ? demanda Red à son nouvel élève en atterrissant devant le centre pokémon de la ville. Pourquoi ceux-là ? Lesquels utilises-tu depuis le début ?

- Il y en a six, tous de type plante ! répondit fièrement le jeune homme sans s’attendre à la future réponse cinglante de son maître. Je les ais capturé pour avoir une chance de vaincre Edmund dans l’arène d’Azuria. Et j’utilise seulement mon Chétiflor depuis le départ, les autres je les change suivant mon adversaire.

- Rentre dans ce centre et dépose tous tes pokémon dans des boîtes. Je veux que tu ne ressortes qu’avec la pokéball contenant ton Chétiflor. La première règle du dresseur que tu vas devoir apprendre : qu’importe l’adversaire, tant que l’on croit en son équipe elle sortira victorieuse du combat. Tu as compris ce que cela veut dire ?

- Que je dois garder toujours les mêmes pokémons sur moi et que la conception de son équipe n’est pas question de faiblesses ? » A la réponse de son nouvel élève, Red hocha la tête en souriant ; si déjà ce dernier comprenait cela, alors cela allait être encore plus simple qu’il ne le pensait. « Je t’attends ici, reprit Red, dépêches-toi. »

Le jeune homme qu’il avait rencontré avait un énorme potentiel, Red en était certain, mais il ne savait pas comment se comporter avec ses pokémons et c’était son plus grand défaut. Le maître de la ligue alluma une cigarette en attendant le jeune dresseur et s’adossa au mur du centre, la Dracaufeu toujours à ses côtés et prêt à partir de nouveau dès que son maître lui en donnerait l’ordre. Pour le moment il lui suffisait de faire réagir Clément sur certains points essentiels qui pouvaient faire la différence dans un combat pokémon. Il pouvait devenir beaucoup plus fort si quelqu’un lui donnait sa chance ; Red était cette personne-là car il avait vu énormément de potentiel chez le garçon et s’était de plus dit qu’il ne se trouvait pas au mont argenté par hasard, que c’était sans doute le destin qui l’avait envoyé.

Quelque chose troublait les pensées du maître ces derniers temps, si bien qu’il commençait à croire que quelque chose allait se produire. Il avait entendu des cris dans le ciel quelques jours auparavant et la foudre avait frappé la terre violemment la nuit suivante, puis il avait entendu parler d’une île à Hoenn sur laquelle un ouragan ce serait déchainé deux jours après. Puis, enfin, il avait fait un terrible cauchemar la nuit passée, lui montrant l’avenir du monde : une destruction sans nom. Et les hommes rassemblés sur le mont argenté n’étaient pas là pour le rassurer.

Avec toutes ces conditions réunies, le jeune dresseur rencontré sur le mont argenté ne pouvait pas être là par hasard, c’était le destin et Red était persuadé qu’il aurait son rôle à jouer dans ce qui allait suivre. A vrai dire, le maître pensait déjà aux personnes qui allaient jouer un rôle dans cette histoire, Cresselia lui en avait parlé en rêve…

« C’est bon, je suis prêt ! clama le jeune dresseur qui ressortait du centre pokémon avec seulement dans sa main une unique pokéball, celle contenant le Chétiflor que le maître lui avait demandé de garder.

- C’est parfait, répondit Red en sortant de ses pensées. Nous partons directement sur notre terrain d’entraînement, un endroit calme et loin de toute civilisation : les îles Ecume. » Sur ce, le maître de la ligue prit Clément avec lui sur le dos de son Dracaufeu afin de s’envoler une nouvelle fois vers la prochaine étape de son entraînement, le jeune homme étant impatient de découvrir ce que Red avait à lui enseigner.

Ils arrivèrent peu de temps après sur une plage, face à des grottes qui n’étaient autre que celles censées renfermer le légendaire Artikodin. Clément se sentit tout excité à l’idée de suivre enfin le fameux entraînement promis par son maître, sachant d’avance que cela ne serait sans doute pas de tout repos.

« Tu vas devoir tout d’abord te concentrer sur mes paroles, sur mes gestes et sur tous ce que je vais te dire et t’enseigner à partir de maintenant. Nous allons y aller pas après pas, lentement, pour que tu puisses apprendre. Je ne vais pas te faire combattre tout de suite, nous allons commencer par les bases. Compris ?

- Je suis prêt, maître ! approuva Clément en hochant la tête d’un air déterminé qui fit plaisir à Red et le fit sourire.

- Je vais te confier un pokémon pour la durée d’une heure seulement. Je veux que ce pokémon te soit totalement inconnu pour voir comment tu vas t’occuper de lui. Les règles sont simples : il ne doit pas rentrer dans sa pokéball et je veux voir une complicité entre vous très rapidement. C’est partit. »

Le maître de la ligue s’avança alors vers son élève et plaça dans sa main une pokéball qu’il venait de sortir de son sac peu de temps auparavant. Ce qui se révéla être la première étape de l’entraînement étonna beaucoup le jeune dresseur qui s’attendait à combattre contre le maître pour perdre et que ce dernier lui montre ses erreurs avant de recommencer à nouveau. Mais visiblement, Red était aussi sage que le disait la rumeur.

« Je te laisse te débrouiller à présent. » Une fois ces paroles lancées, le maître se retira à l’écart et se posa sur un rocher de la plage, ouvrit un livre, et commença à lire tout en fixant son élève afin de pouvoir juger de la progression de ce dernier.

De son côté, Clément se retrouvait seul avec sa pokéball entre les mains sans trop savoir quoi faire ni quel pokémon se trouvait à l’intérieur. Néanmoins, et pour être digne du maître qui l’avait choisi comme élève, le jeune homme tendit la main devant lui et laissa sortir de sa pokéball un superbe Evoli dont il allait devoir s’occuper durant une heure entière.

Au départ il ne sut pas comment s’y prendre avec son nouvel ami, celui-ci paraissant sauvage aux premiers et s’étant éloigné de lui, les oreilles baissées. Le jeune homme s’accroupit alors et tendant la main vers lui, il s’adressa pour la première fois au petit pokémon : « Bonjour… hésita-t-il. Je suis un dresseur et vais devoir m’occuper de toi pendant une heure. » Même si ces paroles paraissait naïve, elles semblèrent rassurer le pokémon qui fit quelques pas en sa direction, un peu plus rassuré par la présence de ce nouveau dresseur. De son rocher, Red eut un premier sourire en voyant se tisser un lien entre les deux personnages. Si tout se passait comme il le prévoyait, Clément aurait sa surprise à la fin de la séance.

Au départ, l’humain comme le pokémon semblait intimidé par la présence de l’autre, quelque chose qui fut bien vite surpassé par la confiance qu’eu Evoli en Clément. Le dresseur lui tendit une barre de céréale qu’il avait prise avant de partir le matin même dans sa poche et la partagea avec le pokémon, ce geste semblant beaucoup plaire à ce dernier. Pour finir, au bout de seulement deux minutes, le petit pokémon se glissa dans les jambes du dresseur et se frotta amicalement contre lui afin de lui montrer qu’il l’acceptait comme dresseur, un geste que ce dernier apprécia tout spécialement.

A quelques mètres de là, sur son rocher, le maître de la ligue lisait son livre tout en observant les progrès du jeune dresseur. Quand il vit le pokémon au bout de deux minutes se frotter à lui, il comprit alors que le rêve de Cresselia n’était pas un hasard et que les personnes qu’il y avait vues avaient bien un rôle à jouer dans ce qui allait se passer, dans ce nouveau crépuscule qui allait s’abattre sur le monde.

Et le jeune homme qu’il entraînait en ce moment n’allait pas jouer le plus petit de ces rôles. Il savait depuis leur rencontre qu’il était là pour cela tout comme les autres et que cela se déciderait lors du grand final. Malheureusement, il ne savait pas si tous étaient prêts à jouer comme c’était prévu, et c’était pour cela qu’il devait faire gagner le jeune homme en maturité ; c’était nécessaire s’il voulait parvenir à vaincre.

L’Evoli sautillait déjà autour de son nouveau maître qui semblait avoir oublié l’entraînement et se concentrait sur le pokémon avec lequel il était sans le savoir en train de tisser de puissants liens d’amitié. Seul Red voyait que ces deux personnages commençaient à s’entendre à merveille, si bien que Clément sortit même de sa pokéball son Chétiflor afin de le présenter à son nouvel ami, oubliant presque qu’il ne lui appartenait pas, étant la propriété du maître de la ligue.

Pour un premier entraînement, celui-ci se déroula rapidement ; Clément ne pensait même plus à l’entraînement et ne pensais qu’à l’Evoli avec lequel il s’entrainait à merveille, tandis que Red était plongé dans ses pensées et observait les progrès de son élève et son comportement envers le pokémon qu’il lui avait confié. A la fin de l’heure, le maître s’avança vers l’élève en souriant.

« Cette première séance était vraiment génial, lança ce dernier satisfait par l’entraînement de Red, j’ai appris plus là que dans tous mes combats fac à Edmund !

- Et qu’à tu appris exactement ? lui demanda le maître.

- Qu’une bonne équipe de pokémon se forme sur la confiance et les liens créés entre le dresseur et ses compagnons, répondit-il sans la moindre hésitation.

- Dans ce cas tu as compris l’essentiel. Et pour te féliciter des liens que tu as formés avec deux pokémons, car Red avait aussi remarqué une bonne complicité entre son élève et son Chétiflor, je te donne cet Evoli en cadeau. Il sera mieux avec toi. »

L’élève n’en crut pas ses oreilles et, tout ébahit et heureux à la fois, il remercia son maître qui porta un regard sur le nouveau pokémon de Clément, lui aussi heureux d’avoir trouvé son maître.

A suivre…

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Niveau 10
29 août 2012 à 19:32:05

Chapitre 8

Azuria – Au même moment

« Moi aussi je t’aime ma chérie et pense fort à toi. Bisous, à ce soir. »

Ondine rentrait dans une semaine normalement, le concours qu’elle passait étant interrompu pour cause d’une petite épidémie qui était tombée sur Volucité où elle devait se rendre le lendemain et qui rendait malade les pokémons. La moitié des participants étaient déjà hors-jeu avant le début du concours et ils ne pouvaient plus se permettre de lancer ce dernier, le reportant tout bêtement à l’an prochain. Sa femme allait donc passer un peu de temps seule à Unys afin de profiter quand même de son voyage, tout en évitant soigneusement Volucité pour qu’aucun de ses pokémons ne soit contaminés.

Durant ce temps, Edmund, son mari, arpentait les rues de la ville d’Azuria plongé dans ses pensées à la recherche de réponse sur sa récente expédition pendant laquelle il avait rencontré Red, ce dernier lui ayant immédiatement demandé de rentrer à Azuria en expliquant ses raisons.

Mais maintenant qu’il se retrouvait en ville, le champion d’arène s’ennuyait à mourir, se demandant quoi faire et regrettant qu’il ait dut rentrer si vite alors qu’il vivait la première de ses aventures palpitantes depuis qu’il était devenu champion d’arène. De plus, il n’avait pas croisé Clément depuis son retour en ville et cela l’inquiétait. Généralement le jeune homme se serait empressé de lui sauter dessus pour demander une vengeance, normalement car il n’avait pas donné signe de vie.

Edmund rangea son téléphone portable dans sa poche après avoir téléphoné à Ondine et prit de ses nouvelles, avant de continuer à marcher dans les rues d’Azuria, vers son arène où l’attendait la plus grande des piscines du monde. Il avait besoin d’un bon bain dans l’immédiat pour se remettre les idées en place.

Mais visiblement, le bain n’était pas de l’avis de tout le monde car, lorsqu’il arriva devant l’arène, un homme l’attendait. « Je cherche les champions d’arène de cette ville, lui lança-t-il d’une voix calme lorsqu’il le vit arriver, vous ne pourriez pas me dire où ils sont ? » L’homme qui l’avait interpellé avait sans doute une quarantaine d’années. Sur son nez pendaient de grosses lunettes de soleil, un beau costume rayé lui allant à merveille faisait ressortir son corps musclé, et ses cheveux grisonnants le séparaient de la catégorie de jeunes dresseurs qu’affrontaient généralement le couple de champion dans l’arène d’Azuria.

« Je suis le champion d’arène de cette ville, répondit Edmund en lui serrant la main. Ma femme est en vacance pour la semaine, donc je tiens seul cette arène durant son absence. Mais ne vous en faites pas ce n’est pas plus simple pour autant d’en ressortir avec le badge. Je me présente, Edmund, champion de l’arène d’Azuria.

- Enchanté, répondit le second. Olivier, voici mon nom et je viens pour vous défier. » Disant cela, il eut un petit sourire qui déforma son visage et qui rendit Edmund mal à l’aise ; le dresseur en face de lui semblait intriguant et le fait qu’il ne parle presque pas lui donnait une très mauvaise impression.

Sans un mot de plus, le champion ouvrit les portes de son arène, après tout ce n’était pas plus mal de faire un match pokémon pour se changer les idées, surtout qu’en plus de cela son adversaire donnait l’envie de se battre et l’intriguait au point qu’il avait envie d’en savoir plus sur sa manière de faire. Il allait enfin se détendre avec un bon combat et utiliser ses pokémons contre un autre adversaire que Clément, cela n’allait pas être plus mal.

« Voilà l’arène d’Azuria, résidence des champions d’arène Ondine et Edmund, spécialistes de l’eau. Bienvenue à toi et bonne chance. »

A cela, le visiteur ne répondit rien, se contentant d’un bref hochement de tête comme si ne rien dire faisait partie intégrante de sa personnalité, ce qui énerva un peu le champion d’arène qui n’était pas de ce genre de personne et n’aimait pas trop ce comportement.

Il se mit en caleçon de bain en arrivant devant la piscine, se jeta dans l’eau tête la première, et nagea jusqu’à l’autre bout de l’arène. Bien entendu, il aurait pu aller beaucoup plus vite s’il était monté sur le dos de l’un de ses pokémons mais avait préféré éviter pour ne pas les dévoiler à son adversaire avant même le début du combat. Une fois sur l’îlot opposé à celui de son adversaire, qui n’avait pas bougé d’un cheveu depuis le début de sa traversée, le champion commença à débiter une fois de plus les règles de l’arène : « Trois pokémons chacun, combat un contre un, et que le meilleur gagne. »

Sur ce, le champion n’eut même pas le temps de sortir son premier pokémon qu’un Dracolosse volait déjà au-dessus du terrain en faisant des cercles. A la vue de ce simple pokémon, Edmund comprit directement que le combat n’allait pas être de tout repos.

« Je te choisis : Kaimorse ! » Et à la vue de l’immense pokémon du champion d’arène, son adversaire ne broncha même pas, ne disant pas un mot, les yeux rivés sur ce qui était en train de se passer en face de lui.

D’entrée de jeu, Edmund fit lancer à son pokémon une attaque laser-glace que le Dracolosse esquiva facilement et enchaina par un plaquage vers le pokémon du champion d’arène. Juste avant de finir écraser sous le poids du dragon, le pokémon sauta à l’eau et s’enfonça, toujours sous les ordres de son maître, dans les tréfonds de la piscine de l’arène. Suivit à cela une puissante attaque cyclone qui obligea Kaimorse à sortir de l’eau, puis un ultralaser très puissant qui le frappa de plein fouet avant de l’envoyer à l’autre bout du terrain.

Au départ, Edmund eut peur d’être directement et si vite que cela jeté au tapis mais son pokémon, encore plus robuste que ce qu’il pensait, se releva et fit de nouveau face à son adversaire. « Je dois dire que c’est merveilleusement bien joué, lança le champion de l’arène. Mais ce n’est pas terminé, je n’ai pas dit mon dernier mot ! »

Face à lui, Olivier resta stoïque et ne répondit rien, les yeux toujours posés sur le terrain, les dents serrées.

Ce personnage intriguait et terrifiait Edmund qui ne savait pas comment prendre ce silence. Ce qui l’avait le plus étonné était aussi sans doute le fait qu’il donne sans émettre le moindre son tous ses ordres envers son équipe de pokémons. Ce n’était pas habituel chez un dresseur et Edmund n’arrivait pas à saisir sa technique pour faire parvenir sans le dire la technique à effectuer pour son Dracolosse.

Mais il n’eut pas plus le temps de penser car, quelques secondes après son attaque ultralaser, le pokémon de l’homme au costume à carreaux se jeta de nouveau sur Kaimorse pour un plaquage. Sauf que cette fois-ci, Edmund ordonna à son pokémon de ne pas bouger, puis exigea qu’il utilise une fois de plus l’attaque ultralaser lorsque le pokémon adverse descendrait en chute libre vers lui. Le Kaimorse frappa le pokémon ennemi dans le ventre, ce qui le gela directement.

Edmund enchaina directement par une attaque cascade, puis onde boréale, et enfin ball’glace dont aucune ne manqua sa cible. Le champion pensa avoir gagné face à ce spectacle mais, sans qu’il ne s’y attende, le Dracolosse parvint miraculeusement à user de l’attaque ultralaser, qui pulvérisa la glace en des centaines de morceaux qui volèrent dans toutes la pièce et attinrent le pokémon d’Edmund. De plus, l’ultralaser le touche une deuxième fois ; Kaimorse fut mis hors-jeu.

« Bien joué encore une fois, lui lança Edmund en souriant, sans avoir la moindre réponse. » Il ne savait pas à qui il avait affaire mais quoi qu’il en soit, ce dernier était vraiment très puissant.

A suivre…

elie44 elie44
MP
Niveau 10
30 août 2012 à 17:59:58

Ouah ! Ta fic est super, bon scénario, mature, superbe écriture, ce n'est pas un pavé, et ben voila, vivement la suite

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30 août 2012 à 18:22:35

Merci beaucoup de ton commentaire, l'un des premiers sur ce forum. La suite bientôt. Je poste régulièrement. :ok:

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Niveau 10
31 août 2012 à 00:51:41

Chapitre 10

Azuria – Un jour après

Cet homme n’était pas un adversaire normal comme les autres. Il parlait à ses pokémons par son esprit et restait concentré sur le terrain sans dire un mot. Même si Edmund appréciait les combats de pokémons, ce dernier devenait de moins en moins agréable, c’était toujours mieux de combattre quelqu’un de sympa et détendu. Mais c’était palpitant et il avait envie de savoir l’issue de ce terrible affrontement, si possible même de le gagner.

« Bon, lança Edmund en rappelant son pokémon, ça fait un-zéro. Que la deuxième manche commence ! »

Le champion d’arène se limitait pour ses paroles, remarquant que ce n’était pas la peine de parler à part pour s’adresser à un mur. Olivier comprit néanmoins les paroles d’Edmund et, sans rien ajouter ni détourner le regard du terrain, il rappela son Dracolosse et sortit de sa poche une autre pokéball.

Cette fois, Edmund ne laissa pas le temps à son adversaire et lança en l’air la pokéball qui contenait son pokémon favori, celui avec lequel il était depuis ses dix ans : Aquali. De son côté, Olivier fit entrer un jeu un superbe Alakazam, pokémon qui ressemblait énormément. Calme, posé, et concentré sur le combat, le pokémon d’Olivier ressemblait exactement à ce dernier ; cela ne faisant qu’effrayer le champion d’arène qui sentait encore une fois un lien immense entre les deux.

Pour commencer, Edmund envoya son pokémon sous l’eau afin de le mettre hors de portée et si possible de le faire perdre des yeux au pokémon adverse. Mais ce n’était pas du goût de son opposant qui fit soulever l’eau de la partie de la piscine en un terrible geyser qui propulsa l’Aquali sous les pieds du pokémon d’Olivier. « Aquali, utilise ton attaque Morsure ! »

Le pokémon du champion d’arène attrapa alors l’Alakazam par une jambe, le croquant à pleine dents. Puis, sans attendre les ordres de son maître tant il connaissait cette technique par cœur, le petit pokémon plongea dans la piscine, entrainant le second derrière lui. Olivier ne broncha pas lors de cette attaque qui fut pour le moins fulgurante, planté telle une statue de marbre à l’entrée de l’arène depuis le début de l’affrontement.

Aquali ne pouvait perdre contre aucun pokémon, il se connaissait depuis qu’il avait dix ans et avaient entre eux une confiance au-delà de tout. Dès qu’ils étaient ensembles, l’un donnait à l’autre le courage nécessaire et vice-versa. C’était bien plus qu’une relation de maître à pokémon, après Ondine, son pokémon était sans doute pour Edmund l’être avec lequel il avait le plus de lien sur cette planète. Parfois, sa femme les comparait même à un frère et une sœur.

Mais pas un des deux pokémon ne remonta à la surface, le combat se prolongeant sous l’eau de la profonde piscine dont on ne distinguait ni le fond, ni les deux combattants qui s’y était enfoncés. Une minute passa durant laquelle Edmund angoissa pour son pokémon favori, tandis qu’Olivier ne bougeait toujours pas et attendait simplement ; tout son plan semblait se dérouler à merveille et rien ne le troublait.

Au bout d’un moment, l’eau commença à bouillir et un siphon se créa à la surface. Une cuillère apparut au centre de ce tourbillon d’eau, celle d’Alakazam, prouvant que l’attaque sous-marine provenait de lui et non du petit pokémon du champion d’arène.

« Aquali ! hurla Edmund terrifié à l’idée de voir perdre son favori. » Car si Edmund espérait au moins gagner une manche de ce match, c’était bien celle-là ; il n’avait pas l’intention de laisser du terrain à son adversaire.

Et, comme pour combler ses attentes, ce dernier surgit hors du siphon et se propulsa sur un îlot, juste devant son dresseur. Le champion ne savait pas quoi penser de ce qu’il venait de se passer sous l’eau. La seule chose qu’il savait était que son pokémon s’en était sorti indemne et qu’une cuillère du pokémon adverse flottant dans un siphon.

L’attente fut interminable et dura une minute entière. Olivier fixant désormais le siphon emportant la petite cuillère de son pokémon, visiblement et ce pour la première fois depuis le début du combat. Il avait peur de perdre la manche et se sentait faible par rapport à l’Aquali qui trônait en face de lui, toujours fier et sans la moindre blessure, alors que son propre pokémon restait sous l’eau. Pour la toute première fois, le dresseur au costume à carreaux semblait stressé par la situation.

« Ne vous en faites pas, lança-t-il au champion qui commençait à se demander s’il était muet, il n’est pas hors de combat ; pas encore. » Mais le temps passait et l’Alakazam ne réapparaissait pas à la surface. Si bien que le champion d’Azuria commença à sourire de la situation, Olivier stressé, jusqu’au moment du verdict : quand Alakazam remonta évanouis des tréfonds des abysses.

« Bien joué Aquali ! s’exclama le champion tandis qu’Olivier baissait pour la première fois les yeux, visiblement déçu par la défaite de son pokémon. » Bien qu’il fût content de cette victoire, Edmund tenta de se contenir et de rester calme, surtout qu’en face de lui son adversaire semblait perdre un sang-froid.

Cela se voyait qu’il perdait son calme car, avant même que la manche fut terminé, il rappela son pokémon dans sa pokéball et en sortit une autre. « Tu ne gagneras pas cette fois, voici mon premier pokémon : Aligatueur ! »

Edmund, suivant le mouvement, rentra son propre pokémon avant de lancer le suivant : un énorme Mégapagos. « Et moi je ne t’offre qu’un simple maillon de mon équipe mais ne t’en fais pas, tous se valent à merveille et tu ne tarderas pas à le ressentir. Ce badge ne t’es pas encore acquis. Mégapagos c’est à toi ! Use de ton attaque Repli ! » Immédiatement, la tortue se rangea dans sa carapace, et plongea sous cette forme sous l’eau.

« Tu l’oublis sans doute, reprit Olivier dont la langue semblait soudain s’être délié envers Edmund, mais mon pokémon sait excellemment bien nager sous l’eau lui aussi. » En réponse à ces mots, le pokémon adverse plongea à son tour, suivit par le sourire d’Edmund qui visiblement n’attendait que cela. « Tu vas voir que la rareté du badge de cette arène dans les poches des dresseurs n’est pas seulement une légende. »

Sous l’eau, Aligatueur se déplaçait en sinuant son corps, son ombre bien distingue tout comme celle du Mégapagos qui restait en repli et ne bougeait pas, attendant la venue du pokémon adverse jusqu’à lui. « Tu sais que tu ne résisteras pas même sous repli à la force de frappe de mon pokémon ? » Et Edmund semblait le savoir mieux que personne, attendant étrangement qu’Olivier fonce sur son pokémon.

« Aligatueur, attaque guillotine ! » Edmund resta bouche-bée devant cela, guillotine étant une attaque totalement impossible à apprendre à ce pokémon ; Olivier le savait et en sourit. Sauf que l’attaque ne fonctionna pas, que le pokémon du champion d’arène disparut, et que celui d’Olivier se prit un rocher et fut projeté sur l’un des îlots de la piscine.

« Une attaque clonage, bien joué, lança Olivier. Mais ce n’est pas terminé.

- Si, ça l’est. Mégapagos, attaque lame de roc ! » Immédiatement, l’îlot sur lequel était couché le pokémon adverse se transforma en un champ de lame de pierre qui remontèrent vers le haut, frappant de plein fouet et de toute part l’Aligatueur. Ce dernier était hors combat, Edmund venait de gagner haut la main.

Etrangement, son adversaire ne répondit rien face à cette défaite. Il rangea son pokémon hors de combat et se dirigea vers la sortie en laissant dans son dos un champion dépité par ce silence. Cet homme l’intrigua grandement mais, ce qu’il ne savait pas, c’est que ce n’était que la première fois que leurs chemins se croisaient.

A suivre...

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31 août 2012 à 11:29:30

Chapitre 11

Iles Ecumes – Deux jours plus tard

« Clément, tiens-toi mieux durant un combat, redresse toi et essais de te tenir droit un minimum. La posture d’un dresseur de pokémon fait son charisme et son charisme fait en partie sa force, n’oublie jamais cela. Bon, reprenons. »

Tortank et Dracaufeu contre Evoli et Chétiflor ; autant dire que le combat était perdu d’avance, mais c’était sans compter le fait que Red n’avait pas du tout l’intention de vaincre et désirait simplement entraîner son élève.

« Imaginons que mon Dracaufeu ait utilisé sa capacité vol et que Tortank ait bloqué ton Evoli loin de Chétiflor. Maintenant prenons en compte que mon pokémon exécute une descente en piqué vers ton pokémon. Que dois-tu faire ?

- Réfléchir un minimum et ne pas foncer bêtement dans le tas, répondit sérieusement Clément en imaginant la situation dans sa tête et en cherchant le meilleur moyen de parer cette attaque. Si je suis ce que vous m’enseignait depuis trois jours, je devrais tenter d’user de la capacité croissance pour prendre des forces, avant de lancer tranche-herbe, et d’esquiver si jamais cela ne fonctionne pas. »

Red lança un grand sourire à son élève pour bien lui montrer qu’il avait bien retenu la leçon et était fier de lui. Une fois ces paroles prononcées, le maître de la ligue leva la main en signe de pause, prit une cigarette et se mit à fumer.

De son côté, le jeune dresseur félicitait ses pokémons qu’il avait trouvé vraiment très prometteurs durant cet entraînement. Il sentait depuis quelques jours les immenses progrès qu’il avait fait et se réjouissais intérieurement de la joie que cela lui procurait. Mais ce n’était pas terminé et il le savait. Clément ne voulait pas mettre fin à sa collaboration avec le maître de la ligue tant qu’il n’avait pas vaincu son plus grand rival : le champion de l’arène d’Azuria.

« Clément, lança son maître qui venait de se relever des rochers sur lesquels il s’était assis pour fumer et s’avançait vers lui, reprenons l’entraînement. J’ai quelque chose de spécial à te proposer. »

Le jeune dresseur fit signe à ses deux pokémons de le suive et avança en direction du maître de la ligue pokémon, intrigué par l’annonce que ce dernier allait faire. « Nous allons procéder au premier combat depuis le début de l’entraînement, annonça-t-il. Je veux que tu prennes Chétiflor, je veux voir un peu ses progrès.

- C’est sérieux, maître ? demanda le jeune homme qui n’en croyait pas ses oreilles.

- Je n’ai jamais été autant sérieux avec toi-même. Bon, mets-toi en place. Que le combat commence ! »

Clément ne savait plus où donner de la tête et ne croyait pas qu’il allait vraiment affronter Red en combat singulier avant même d’avoir eu tous les badges. Même dans ses rêves les plus dingues, le jeune homme n’aurait jamais envisagé cette possibilité. Chétiflor dans son dos ressentait ce soudain engouement de la part de son maître et posa une feuille sur sa jambe.

Grâce à Red qui lui avait ordonné de ne garder que le seul pokémon avec lequel il avait un minimum d’affection dans son équipe, Clément avait tissé des liens encore plus forts avec son pokémon plante, des liens qui ne cessaient de grandir au fil de l’entraînement. Encore une fois le maître avait eu raison de le pousser à faire cela, de plus qu’il avait maintenant aussi un Evoli avec lequel il partageait une amitié forte et en constante évolution.

Ce qui angoissa le jeune homme au début de ce combat fut de savoir quel pokémon allait sortir Red pour l’affronter : Tortank, Ronflex, Mentali ? Lorsque la pokéball lancée par ce dernier décrivit un arc-de-cercle dans les cieux avant de s’ouvrir en un flash lumineux, Clément se demandait encore quel était son contenu. Puis il vit le fameux Pikachu du maître lui faire face. Sans doute était-ce celui de son équipe qui pouvait paraître le plus ridicule, mais c’était aussi le plus fort.

« Les règles sont simples : l’adversaire doit être mis hors de combat. » Et c’est sur ce simple avertissement de Red que le combat commença.

Le Pikachu attendit un geste de la part du pokémon adverse, Red ne lui donnant aucun ordre comme s’il attendait de voir la réaction de son élève. Et Clément était devenu bien plus fort. Là où quatre jours avant il aurait foncé tête baissée sur le pokémon du champion d’arène d’Azuria, il ne le fit pas sur celui du maître, sachant très bien que la vitesse et les stratégies irréfléchies ne menait à rien. Le maître voulait qu’il use de sa matière grise.

Et c’est là qu’il comprit comment faire : user d’une attaque spéciale pouvant changer le statut de Pikachu. « Chétiflor, lance une poudre-dodo ! » Et le pokémon s’exécuta, lançant sur l’adversaire tout un nuage de poudre pouvant permettre d’endormir un pokémon pour au moins une journée entière. Mais elle ne toucha presque pas Pikachu qui en un éclair esquiva l’attaque.

« Excellent ! s’exclama Red. Tu retiens très bien la leçon, mais ce n’est pas le seul but de ce combat ; je veux aussi te tester au niveau des réflexes. Pikachu : Fatal-Foudre ! » Et un immense éclair tomba à côté du pokémon plante qui fit un bond de surprise en voyant cela. Deux autres éclairs tombèrent dans les secondes qui suivirent, manquant de lui brûler les feuilles ; le jeune homme se devait de réagir vite.

« Utilise souplesse ! cria-t-il afin de couvrir le bruit de la foudre. » L’idée pouvant paraitre pour le moins bancale au départ se révéla être géniale et le pokémon, non content de seulement esquiver souplement les éclairs en traversant le terrain en zigzags, ce dernier heurta le pokémon adverse de plein fouet et le jeta à terre. « Enchaîne par ligotage ! hurla Clément fou de joie. »

Par surprise, la petite souris électrique se retrouva enchaînée par l’attaque du Chétiflor, ce qui eut pour effet d’étonner énormément Red qui ne savait plus où donner de la tête : ce dresseur avait donc autant de potentiel que lui avait dit Cresselia en rêve, peut-être même encore plus. Personne encore n’était parvenu à l’exploit dont venait d’être capable Clément sous ses yeux ébahis. C’était une véritable surprise pour le maître.

« Je dois dire que tu es vraiment exceptionnel et que… » Mais Red ne termina pas sa phrase, brutalement aveuglé par un éclair de lumière qui envahit toute la plage sur laquelle ils s’entrainaient depuis plusieurs jours. La main devant le visage, il chercha à deviner la provenance de cette lumière qui dans ses souvenirs ne lui était pas complètement inconnu : Chétiflor venait d’être récompensé par son talent durant l’affrontement.

« Il vient d’évoluer ! s’exclama Clément face à son Boustiflor qui venait de lâcher le Pikachu et s’était retourné vers son maître, fier de lui.

« Tu as de quoi être fier Clément, tu es sans doute l’un des meilleurs dresseurs que j’ai affronté jusqu’à ce jour. »

Le compliment flatta le jeune homme qui baissa les yeux vers le sol et commença à rougir, ce n’était pas tous les jours que l’on recevait des compliments de la part du maître de la ligue pokémon.

« Nous partons pour une autre destination : le pied du mont argenté. Les négociations n’ont pour le moment encore rien données avec les terroristes, c’est pour cela que nous n’allons pas grimper plus haut et rester en bas. Il y a pleins de pokémons sauvages là-bas. Sans doute en trouveras tu un qui t’ailles pour te composer une équipe de trois. »

Et le jeune homme, enchanté par cette idée, monta à la suite de Red sur le Dracaufeu qu’il venait de sortir de sa pokéball. L’aventure continuait.

A suivre...

elie44 elie44
MP
Niveau 10
31 août 2012 à 12:37:23

j'adore, mais j'aimerai bien revenir à Gosth (je suis sur qu'il n'est pas mort)

Pseudo supprimé
Niveau 10
31 août 2012 à 13:14:36

Le chapitre sur Ghost arrive de suite. Je laisse juste le suspens. :ange:

Je trouve que c'est mon meilleur. Bonne lecture. :ange:

Pseudo supprimé
Niveau 10
31 août 2012 à 16:30:53

Chapitre 13

???

« Rayquaza était une partie de plaisir. Deoxys était aussi simple à capturer qu’un pauvre petit Ratata. Mais je ne suis pas de la même tempe que ces deux-là. Je suis Darkrai, maître du cauchemar et des illusions, maître de la peur. Je suis celui qui fait trembler les hommes et les pokémons chaque nuit depuis le début de cet univers. Je connais les plans de ton maître, je sais qu’il veut voir l’avènement d’une nouvelle ère. Je sais aussi qu’il a besoin de mon ADN pour réaliser son rêve de gloire, je sais qu’il veut se venger de son frère, et je sais aussi qu’il te manipule totalement. La dernière chose que je sais, c’est que vous avez perturbé mon sommeil et que je vais te plonger dans les ténèbres pour l’éternité. »

Ghost était couché en boule sur le sol blanc et froid du tribunal créé par le pokémon légendaire. Et même s’il savait désormais que tout était faux, il ne pouvait pas se relever tant la vision de sa fille était fort dans sa tête. Il revit son père, le corps presque nu, puis sa femme qu’il avait défoncé à grands coups de pieds, et enfin sa fille qu’il n’avait jamais vu naître alors qu’elle aurait pu devenir vraiment adorable… Tout cela était en train de rapidement le détruire alors qu’il était pourtant si fort quelques minutes auparavant.

« Je suis ton pire cauchemar Antoine. Tu sais, personne ne peut me capturer et personne ne le fera jamais. Tu es fort, très fort, mais tu ne peux rien contre tes pires cauchemars. Regarde-les ! Affronte la vérité en face ! »

Ghost sentit alors soudain des petits bras l’entourer et le serrer très fort. Il n’osa pas se retourner, les mains plaquées sur les yeux. La petite fille ne lui laissa pour autant le choix, retirant ses mains le plus doucement possible de son visage et sans qu’il ne puisse faire quoi que ce soit, elle força son père à le regarder dans les yeux. « Bonjour, papa, lui dit-elle de sa petite voix mielleuse, je suis ta petite fille, c’est maman qui me l’a dit tout à l’heure. Elle m’a aussi dit que tu nous avais tués… C’est vrai papa que tu nous as tué maman et moi ? »

Les larmes coulèrent sur les joues du capitaine. Lui qui n’avait de toute sa vie jamais pleuré était en train de vider son corps de toute son eau sur le carrelage blanc du tribunal, Darkrai le surplombant de toute sa hauteur dans sa robe de juge.

« Ne pleure pas mon papa, continua la fillette en le regardant droit dans les yeux. Ce n’est pas grave tu sais, je ne suis que ta fille. Je n’ai juste jamais vu le jour à cause de toi, jamais rencontré mes parents. Tu sais, c’est juste que j’aurais aimé vivre, j’aurais aimé construire une vie comme tout le monde, avoir des amis, un amoureux… Je crois que les pires monstres sont les parents qui arrivent à tuer leurs enfants ? Pas vrai mon papa que ce sont des monstres ? Je les déteste ; je te déteste. »

Et l’embrassant, elle le griffa dans le dos, lui faisant un peu plus ressentir cette douleur qui était en train de l’envahir à la pensée qu’il était le cruel assassin d’un enfant et de la femme avec laquelle il avait partagé sa vie. « Papa, regarde. »

Disant cela, la fillette attrapa son menton et le fit se relever vers elle, obligeant son père à regarder son visage. Ce dernier était en train de bizarrement changer de forme, se déformant et rougissant devant ses yeux. Bientôt, ce fut du sang qui gicla au visage du capitaine et glissa sur son unique œil. Et, sans s’arrêter, une giclée de sang explosa encore à son visage, puis une autre, et encore une autre, régulièrement comme le balancement d’un pendule d’horloge. « Une giclée par coup de pied, papa. Tu en auras une pour chacun des coups que j’ai reçue. »

Et la fillette avait raison, Ghost sentant de plus en plus de sang couler sur son visage, le long de son nez comme de ses joues. Face à lui, le visage de la fillette prenait la forme étrange d’une chaussure, son nez s’était brisé, et un de ses yeux avait déjà éclaté. « Arrêtez ! hurla le capitaine. Arrêtez ça ! Je vous en supplie Darkrai arrêtez. »

Mais ce dernier souriait, ne semblant pas vouloir que le cauchemar s’arrête, heureux de tenir Ghost sous son emprise alors que les autres pokémons légendaires avaient échoués. « Non, ça ne va pas s’arrêter, tu paieras pour ce que tu as fait. » Et, alors qu’il venait juste de finir sa phrase, la fillette aux bouclettes teintées de pourpre explosa, répandant du sang dans toute la salle, tapissant les murs comme le plafond.

« Tu paieras pour tout ce que tu as fait, Antoine Kiev, chacun de tes geste sera ici payé, pour tous ceux qui n’ont pas pu le faire à ma place. Tu as cru que pendant longtemps encore tu pouvais échapper à la justice mais je te détrompe : on n’échappe jamais à rien, surtout pas à son destin. » Il explosa ensuite de rire, heureux de la souffrance de sa victime.

« Bonjour, mon capitaine, lança alors dans son dos une voix dont il se souvenait bien. Je suis venu vous rendre la pareil. » Le soldat avançait dans le sang de sa fille, son pantalon déjà tâché de rouge, un pistolet au bout de sa main. Arrivé face à son chef, il le tendit en direction de son visage.

« Regarde un peu Antoine, continua Darkrai qui n’avait pas bougé depuis le départ, regarde comme chacun de tes gestes est ici payé. »

Puis la balle partit et atterrit directement dans le front du capitaine, le propulsant en arrière dans une mare de sang. « Désolé mon capitaine. » Et, une fois ces mots prononcé, Ghost vit le crâne du soldat exploser à son tour et son corps décapité chutant sur le sol du tribunal. Lui, touchant son front, constata que la douleur de la balle n’avait été qu’une illusion.

« Antoine ! Antoine ! Sauve-moi ! »

Ghost tourna alors la tête dans la direction des cris : son père appelait à l’aide alors qu’il brulait dans une maison comme celle dans laquelle il habitait lorsqu’il était petit. Maculé de sang, le capitaine se releva difficilement et commença à avancer jusqu’à lui. « Oui, c’est cela, continua son père, viens m’aider. Je suis ton vieux papa. Sauve-moi la vie mon fils. »

Il fallait qu’il l’aide, pas comme la dernière fois, qu’il l’aide alors que les rires incessant de Darkrai et malgré le sang de sa fille qui coulait le long de son corps. C’était le seul moyen qu’il avait pour se racheter désormais et avoir la vie sauve, même s’il préférait mourir de suite plutôt qu’à encore subir cette incessante torture. « Viens m’aider, fiston ! Viens !

- Oui, Ghost, reprit le légendaire, aides ton père, c’est cela. Tu n’as jamais aidé personne à part toi-même, c’est le moment de changer les choses. Aide ton père maintenant !

- Chéri, mon ventre est tout rond, tu ne veux pas taper dedans ? » Sa femme était apparu à ses côté, riant de sa plaisanterie et le fixant d’un air de reproche. Elle lui prit la main, une main que Ghost trouva étrangement gluante. Vivement, il la retira et la porta à son visage ; cette dernière était pleine de vase. Et, lorsqu’il regarda sa femme, il remarqua qu’elle était rongée de partout et que des algues poussaient de ses orbites ou encore de sa bouche.

« Qu’y a-t-il mon amour ? Tu ne savais pas ? C’est humide là où tu m’as envoyé il y a dix ans »

Tournant la tête pour ne plus voir cela, Ghost se mit à vomir sur le carrelage sous les rires de plus en plus forts du légendaire. « Antoine ! Sauve-moi je t’en supplie ! Enfin, qu’est-ce que je raconte… Tu n’as jamais aidé personne, tu as même laissé crever ton vieux père. Tu n’as ni conscience, ni aucune pensée pour personne à part toi. »

Ce n’était pas faux après tout, il n’avait conscience de rien et se moquait éperdument de la douleur qu’il pouvait infliger, même à ses êtres les plus chers. En quoi cela était-il un mal au final ? Sans qu’il ne s’y attende, les paroles de son père lui firent un déclic. L’homme qui était entré sans aucune faiblesse dans les bois de l’ile de la nouvelle lune se redressa, plus confiant que jamais et plus fort encore. Rapidement, son père et la maison en feu disparurent, puis ce fut au tour de sa femme de ne plus faire partie du décor. Ensuite, le capitaine fit demi-tour, se dressant face au pokémon légendaire qui avait subitement arrêté de rire. Il se fichait de ces illusions et de ses meurtres. Après tout quelle importance ? Ils avaient qu’à être plus fort pour parvenir à lui survivre, ce n’était pas son problème si tous étaient des gens faibles.

Le sang répandu par sa fille fut brutalement comme absorbé par le sol et le corps de Kévin aspiré dans le néant. « Ton problème Darkrai, lança Ghost, c’est que tu n’as pas de toutes les chances que tu avais pour me tuer. Tu as préféré jouer avec moi ; c’était une énorme erreur de ta part. »

Du cauchemar, Darkrai avait fait naître la peur pour la première fois dans le cœur d’un homme aussi inébranlable et vicieux que le diable. Maintenant, Ghost allait créer pour Darkrai son propre cauchemar : il allait le dominer.

« Même si tu me captures, tu ne pourras rien faire contre moi au final. Je te rattraperais toujours, tout comme ton destin, tu n’échapperas jamais à cela. Tu ne montreras pas éternellement le dos à tous tes torts. Et tu sauras bientôt que j’ai raison. Tu vas payer un jour… » Darkrai ne continua pas, aspiré dans la master Ball de Ghost.

De retour dans la forêt, ce dernier se mit à rire, il venait enfin de capturer le pokémon légendaire et de mettre un terme au contrat ; il allait pouvoir toucher son argent. Il fit un grand sourire.

Avant de partir, le capitaine cracha tout de même sur le corps sans vie de Kévin, mort d’une balle dans la tête. « Ça c’est pour m’avoir saoulé toute la mission. » Et il repartit, le cœur léger à l’idée de savoir que rien ni personne n’aura jamais raison de lui.

A suivre…

Pseudo supprimé
Niveau 10
31 août 2012 à 18:53:59

Chapitre 14

Volucité – Quatre jours après

Il fallait qu’elle rentre rapidement. Plus les jours passaient et plus les nouvelles reçues par téléphone devenaient effrayantes. D’après Edmund, les négociations avec le groupe terroriste ne donnaient rien et plus personne à Kanto ne savait où donner de la tête. De plus, les gens commençaient à découvrir ce qui était en train de se passer et la panique gagnait petit à petit les habitants de toute la région.

Ondine marchait le long des rues de Volucité pour son dernier jour de vacance. Le lendemain, elle allait devoir prendre l’avion pour Céladopole, puis un taxi jusqu’à Azuria. Son homme lui manquait énormément et elle n’en pouvait plus d’être aussi loin de lui. Mais l’un d’eux devait constamment garder l’arène, pas comme Régis de Jadielle qui affrontait les dresseurs uniquement le samedi et se baladait dans la région le reste du temps. En tout cas, elle était dans le fond ravie de rentrer enfin chez elle après tant de temps.

La vie qu’elle menait depuis qu’elle avait quittée Sacha et Pierre était bien différente de celle dans laquelle elle baignait désormais. Mariée à celui qui était d’après elle l’homme le plus merveilleux du monde et championne d’arène, Ondine réalisait enfin son rêve de fillette… C’était la situation dont elle avait toujours rêvée. Il ne manquait plus que ce secret qu’elle devait révéler à Edmund en rentrant même si elle ne savait pas pour l’instant comment réussir à lui parler de ça…

« Bonjour madame ! s’exclama une voix dans son dos. Les glaces volutes sont les meilleurs du monde et ont le meilleur prix du monde ! Une petite glace ? »

D’un mouvement de tête, Ondine se retourna vers la devanture du petit glacier réputé dans le monde entier pour les bienfaits de sa glace artisanale et son goût enivrant. Cela attira la belle rousse qui avait depuis longtemps déjà envie de gouter à la légendaire glace volute. Néanmoins, quelque chose l’arrêta subitement. Les vendeurs étaient trois et elle les connaissait.

« Mince, je crois qu’elle nous a repérée… lança la femme aux cheveux roses aux deux autres.

- Comment on va s’en sortir cette fois ? demanda l’homme.

- On a qu’à lui montrer qui ont est, lança en réponse le pokémon qui se trouvait entre eux coiffé d’une toque de cuisinier, après tout nous avons énormément changés depuis le temps. »

Ondine, qui ne savait pas si elle devait être affligée ou étonnée par le comportement des trois vendeurs de glaces, les regarda se mettre en position les uns à côtés des autres et commencer ce que l’on pouvait qualifier de pièce de théâtre grotesque.

« Nous sommes de retour ! Mais ne jouons plus de mauvais tours ! Afin de vendre des glaces jusqu’à notre crémation !

- Et de vendre à tous les peuples la meilleure des potions !

- Afin par elles de répandre amour et vérité !

- Pourquoi pas d’aller les vendre dans toute la Voie Lactée ?

- Jessie et James !

- J’ai compris ! cria Ondine qui n’en pouvait plus de les voir se donner en spectacle au milieu de la rue. »

La jeune femme se demanda ce que faisait les anciens membres de la Team Rocket à cet endroit. Bien entendu elle les avait très souvent vu vendre tout un tas de choses diverses et variés en se déguisant de pleins de manières différents mais jamais comme cela. A part le fait que les trois compères portaient une toque d cuisinier sur la tête, aucun autre déguisement ne permettait de cacher leur véritable identité. Néanmoins, il n’avait plus sur eux un uniforme de Team Rocket, mais des vêtements civils tout à fait habituels.

« Désolé que notre slogan de vente t’ais légèrement énervée, Ondine, lui lança Jessie en souriant, visiblement embarrassée. » La jeune femme en revanche s’arrêta net, trouvant étrange que son ancienne ennemie l’appelle autrement que morveuse comme elle en avait l’habitude dans le temps.

« Ce n’est pas cela, répondit la jeune femme, c’est que la dernière fois où l’on s’est croisés vous aviez tentés de voler le Pikachu de Sacha une millième fois et que vous commenciez tout juste à me taper sur le système. Alors vous voir comme ça…

- Cela fait des années que nous ne nous sommes pas croisés une seule fois, répondit cette fois-ci Miaouss sur un ton de voix qu’elle ne lui connaissait pas, nous avons eu le temps de changer.

- Donc vous avez abandonné le vol de pokémon si je comprends bien ? reprit Ondine.

- Exactement ! Ce n’était plus pour nous et ne l’a sans doute jamais été. C’est inutile de courir après un ridicule pokémon lorsqu’on peut se poser et avoir un travail tranquille dans cette ville. En plus, reprit le pokémon en chuchotant, nous avons droit au reste de glace tous les soirs, que demander de plus ? »

D’un sourire, la jeune femme montra à ses trois anciens ennemis qu’elle approuvait leur nouveau comportement et c’est d’une bonne poignée de main qu’ils repartirent tous les quatre sur de toutes nouvelles bases.

« Et si pour la peine je t’offrais une glace ? lui lança Jessie en souriant. » Puis cette dernière, se pencha à son oreille : « De plus c’est parfait quand on est enceinte. » Cette phrase eu pour seul effet de faire sourire Jessie et rougir Ondine qui ne pensait pas que cela se voyait autant maintenant. Elle allait bien devoir l’avouer à Edmund lorsqu’elle rentrerait de son voyage le lendemain, bien qu’elle ait peur de la réaction de ce dernier, même si cela serait sans doute bon vu qu’il éprouvait tout comme elle le désir d’être parent.

Elle prit dans sa main la glace tendue par Miaouss au-dessus du comptoir et remercia le trio en leur proposant de venir faire un tour à Azuria quand ils auraient du temps. Puis ils se séparèrent sur le départ de cette nouvelle amitié.

Traversant la rue qui menait jusqu’à l’hôtel dans lequel elle passait la nuit, un bâtiment plutôt sympa qui comportait au rez-de-chaussée un étrange music-hall, Ondine passa lentement sa main sur son ventre en souriant. Elle avait hâte de retrouver celui dont elle était amoureuse.

A suivre…

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