Bizarre qu'il n'y a pas de topic, c'est sûrement moi qui ai mal cherché, mais dans le doute...
Titre : Fear and Desire
Titre original : Fear and Desire
Réalisateur : Stanley Kubrick
Pays d’origine : USA
Année de sortie : 1953
Genre : Drame, Film de guerre
Point CULTURE ! : Kubrick a tardivement tenté de faire disparaitre ce film, le considérant comme une œuvre d'« amateur ». Il a racheté la plupart des copies en circulation pour les détruire. La plupart des copies existantes avaient déjà été détruites auparavant du fait de leur difficile conservation. Néanmoins, deux sont toujours détenues par la George Eastman House à Rochester (État de New York), et une autre à la cinémathèque américaine de Los Angeles. D'autres copies existent peut-être.
Pour la première fois, une édition officielle en DVD est sortie en octobre 2012 aux États-Unis. Jusqu'à présent, seules des copies pirates de mauvaise qualité étaient disponibles en DVD et sur le net.
Petit résumé : Fire and Designer...
Non sérieusement : Un avion transportant quatre soldats (le Lieutenant Corby, Mac, Sidney et Fletcher) s'est écrasé en forêt à une dizaine de kilomètres derrière les lignes de l'armée ennemie. Les quatre hommes, tous rescapés, cherchent donc à rejoindre leur camp en s'échappant de ce territoire hostile sans se faire abattre.
(de Wikipedia, flemme de faire le mien)
Mon Avis :
Fear and Desire, ou les premiers pas d'un Géant...
Fear and Desire, premier film du célébrissime Kubrick, et je dois admettre que son premier film n'est pas vraiment glorieux, il a d'ailleurs lui-même essayé de détruire toutes les copies de ce film.
L'histoire aurait pu être intéressante, mais le manque de budget à restreint les possibilité, dommage.
Personnellement j'ai ressenti un gros manque de rythme, je me suis beaucoup ennuyé devant ce film.
La réalisation et la mise en scène ont de bonnes idées, mais au finale, voilà quoi, on a pas un si bon résultat que ça.
Le jeu d'acteur est assez inégale, des fois ils sont bon, d'autre fois c'est assez médiocre, et à de rares moments ils sont très bon, bizarre tout ça...
Je n'ai aucun souvenir de la BO, qui n'a pas été très marquante.
Pour finir je dirais qu'il faut un début à tout.
Ma Note : 4/10
Voilà, c'est tout...
...pour le moment:lavoix:
Je viens de l'uploader en VOSTFR alors profitez : http://www.youtube.com/watch?v=CHrbXhMi79U
Du grand skymen en critique encore une fois
j'ai trouvé (et je vais me faire taper ? ) que c'est le plus mauvais kubrick, encore pire que killer's kiss
même kubrick disait "avoir honte" c'est pour ça qu'il a détruit le film
l'histoire est banale, ok il y a une pseudo morale philosophique (olol on perd notre âme et notre identité à la guerre ) mais le scènar n'est pas vraiment aboutit
Bof, c'est pas le Kubrick le plus reconnu alors personne ne va te taper. Ce film m'avait surpris pourtant, je trouvais l'historie pas si banale, notamment vers la fin où on se demande si on ne vit pas une grosse illusion. Et techniquement c'était pas mal du tout. Loin des sommets qu'a atteint Kubrick par la suite, mais c'était vraiment bien. Et superbement photographié
Moi j'ai aimé ce film, la morale à la fin c'est "A la guerre, on honore les survivants mais on préfère oublier les morts et les fous".
Après la mise en scène est très moyenne et le rythme un peu lent mais j'ai aimé personnellement.
Assu, ne confonds pas tout
C'est une critique dans mon ancien style, celui où je faisais par étape sans vraiment complémenter
Maintenant tu les fais en insultant, gros progrès
Elles devaient être faciles à écrire tes anciennes critiques skymenou, tu remplace le nom du film par un autre et ça colle parfaitement. Tu te basais sur des modèles préfabriqués non ?
"Maintenant tu les fais en insultant, gros progrès "
Généralement ce sont les films que j'ai vraiment pas aimé où je fais ça
Oui, je ne me foulais pas beaucoup, mais ça c'est rien, par exemple celle de "Le château de l'araignée" de Kurosawa est vachement vide dans mes souvenirs
Bref, tout ça pour dire que je n'aime pas tellement ce film.
Mon 7ème Kubrick et je dois avouer que ce film m'a pris aux tripes pour une raison un peu bizarre car l'atmosphère globale du film est particulièrement hostile et glauque et pour je ne sais quelle raison, j'étais pas à mon aise devant. Cette façon de filmer les cadavres dans la maison et la discussion entre le général et son allié, ça avait une tonalité malsaine que je ne saurais pas expliquer et que j'ai déjà ressenti avec d'autres œuvres comme Eraserhead ou Tetsuo
Et en fait cette ambiance a réussi à me captiver tout en me mettant mal à l'aise. Bon après il est évident que le film manque de moyens et que l'on sent qu'il s'agit d'un travail de débutant mais ici c'est le travail d'un très bon débutant appelé à devenir le colosse que nous connaissons tous. Le jeu d'acteurs oscille entre le moyen et le très bon (le soldat fou) et le scénario se montre assez nébuleux à l'image de cette mystérieuse fille. C'est vraiment un film étrange et je n'avais pas ressenti une telle sensation depuis longtemps
Du coup, ma note sera ?/20
Je partais un peu dubitatif envers ce premier film de Kubrick, l'ayant lui-même renié. Mais c'était plutôt sympathique je trouve. Une histoire simple où Stanley commence à trouver ses marques, pas forcément la plus originale du monde, mais disposant d'une noirceur qui fonctionne. Aboutissant sur une fin puissante et plutôt jouissive. Tout en ayant certaines idées de mise en scène intéressante, fear and desire marque un plutôt bon début pour ce futur génie du cinéma.
Oui, la scène entre le type plongeant dans la folie seule avec la prisonnière n'est pas la plus intelligente notamment. Mais cette fin !
Cela doit bien faire dix ans que je n'ai pas vu de film de Kubrick et un peu moins que ma période "Kubrick" est terminée. Il me restait donc ce film à voir le baiser du tueur et ce fameur Fear and Desire que son réalisateur avait voulu faire disparaître. Et je comprends pourquoi.
J'ai l'impression qu'il se vautre lamentablement en se voulant trop métaphorique ou allégorique, il finit par ne plus dire grand chose et livrer un film assez vain, trop long pour ce qu'il montre et raconte.
Alors évidemment, si on veut chercher on peut trouver les premières traces de l'auteur Kubrick, un certain pessimisme, la beauté de certains plans (et le soin général apporté à la photographie), la voix off, c'est encore un film de guerre (avant Full Metal Jacket et Les sentiers de la gloire), on est dans un univers kubrickien malgré tout... Mais clairement ça ne prend pas, c'est comme s'il avait oublié d'être un peu subtil dans ce qu'il raconte.
Le fait qu'on se retrouve dans un pays inconnu, dans une guerre inconnue n'aide vraiment pas, tout ça paraît abstrait, artificiel, Kubrick n'arrive pas à toucher à une certaine forme d'universalité. Et paradoxalement il y arrivera mieux dans ses deux autres films de guerre. En fait à vouloir être trop large, ne rien cibler de particulier on fini par le plus rien dire sur rien... Et c'est le vrai défaut du film.
Après je dois dire que l'histoire en elle-même n'est pas des plus palpitantes non plus, on sent que Kubrick peine à rendre tout ça intense. Il veut que ça soit beau, et comme dit, on a de beaux plans, notamment avec la jeune fille qui se fait capturer, mais ça manque de tripes, de viscères, c'est poseur au lieu d'être radical. Donc forcément on ne sent pas une tension particulière pour ces quatre soldats perdus en territoire ennemis.
Pire que ça, les séquences de tension sont avant tout un immense cliché, je pense au moment où la jeune fille les découvre parce qu'un mec a appuyé avec sa main alors qu'il était caché derrière un buisson ridiculement petit sur une branche avec un beau "crac" comme on en entend juste au cinéma... C'est gros.
Tout ça n'aide pas à rentrer dans le film, mais ce qui m'a achevé c'est vraiment l'un des soldats qui devient fou pour rien, ou du moins pour pas grand chose, ça rend le temps encore plus lourd, indigeste et éloigné de toute forme de réalité, rendant tout le discours en plus faible...
Bref, je n'y crois pas.
Heureusement que ça ne dure qu'une heure.
Revu aujourd'hui. J'en ai profité pour relire ma vieille critique postée à l'époque sur SensCritique, je reste toujours d'accord.
Au début des années 50, le jeune Stanley Kubrick décide de se lancer dans la réalisation de son premier long métrage, après avoir signé deux courts (Day of the Fight et Flying Padre). Fear and Desire raconte l’histoire de 4 soldats, en plein territoire ennemi après le crash de leur avion, cherchant à rejoindre leur troupe. Pour cela, ils vont devoir remonter une rivière, méthode la plus sûre pour parcourir les 9 kilomètres qui les séparent des alliés. Sur le chemin, ils vont faire la rencontre d’une jeune femme qui va tout chambouler et affronter leurs propres dilemmes moraux.
Ce premier film est sorti en 1953, 34 ans avant Full Metal Jacket, avec lequel il partage bien des similitudes.
Le réalisateur américain se sert du contexte d’une guerre fictive (mais fortement influencé par la seconde guerre mondiale et les débuts du conflit en Corée) pour aborder donc la peur et le désir. La peur des protagonistes, celle d’être en territoire ennemi, et le désir de s’échapper évidemment. Ces sentiments vont être cristallisés par deux rencontres. Celle de la jeune femme, que beaucoup de monde connaît grâce au synopsis et à l’affiche du film. Mais aussi les deux soldats ennemis du début du récit.
D’aucuns y verront des thèmes assez simples, accessibles, surtout en comparaison avec certains de ses chefs d’œuvres. Ce serait oublier qu’il s’agit là des balbutiements d’un artiste. Même encore aujourd’hui, Fear and Desire reste un film prenant, avec un certain suspens et dont la durée, assez courte (60 minutes), joue à son avantage.
D’un point de vue technique, la réalisation est propre, le cadrage généralement inspiré. Il y a bien sûr quelques ratés mais cela reste minime. Et surtout, la mise en scène contribue à l’ambiance assez déroutante, quasi onirique, qui se dégage du film. L’ennemi est invisible ou montré de loin. Les soldats se révèlent bien plus nuancés que de prime abord : le lieutenant sûr de lui, flegmatique, mais avec des propos sur la jeune femme assez entendus. Un sergent dont le comportement excessif (et maniaque sur la fin) tranche avec son expérience, un soldat qui sombre dans la folie et un autre, d’apparence inoffensif et équilibré, qui fait preuve d’une certaine lâcheté (il abandonne vite son compagnon, approuve le plan assez fou d’un autre et presse le lieutenant pour s’échapper).
Au-delà de l’efficacité de son scénario et de la mise en scène, le métrage se démarque par des thèmes assez avant-gardistes. Le stress post traumatique, la non glorification des soldats (voire la critique de ces derniers et ce moins d’une décennie après le dernier conflit mondial). Forcément limité par son budget, Kubrick fait le choix de réutiliser deux mêmes acteurs pour d’autres personnages. Le résultat est intéressant, donnant des allures de doppelgänger à leurs adversaires sans qu’on insiste trop dessus. Grâce à l’éclairage de la scène, les spectateurs les plus terre à terre pourront omettre cette dimension quasi spirituelle.
Au vu de tous ces points positifs, on est en droit de se demander pourquoi l’œuvre reste méconnue - et méprisé par son metteur en scène. En sus de la distribution et du succès très confidentiel, Stanley Kubrick n’est pas encore le virtuose qu’il deviendra. L’œuvre est bien trop bavarde. De la voix-off qui souligne (et surligne) l’exercice de style du réalisateur, aux monologues des personnages, le film finit par se regarder le nombril. L’entreprise se ridiculise même par moment. Le personnage de la fille, bien que centrale, n’est que trop peu exploitée. Même le montage vers la fin - entre le sergent se préparant à un assaut désespéré et le général ennemi en pleine crise de doute - ne fonctionne pas à force de parler pour parler. Comme si le spectateur avait besoin d’être pris par la main. En résulte un film bâtard, pas suffisamment bon pour qu’on s’en souvienne, mais loin d’être mauvais.
On comprend donc bien les tentatives de son créateur de le faire disparaître de la circulation. Il faudra attendre 2012 pour avoir une restauration digne de ce nom. Certains mettront en avant le non-respect de la volonté de l’artiste, d’autres (dont l’auteur de ces lignes) souligneront l’intérêt éducatif et culturel.
Car, si sur le plan cinématographique, Fear and Desire n’est tout juste qu’un bon film, il est - sur le plan culturel - la matérialisation du brouillon d’un film et - surtout - de la carrière d’un génie.
chopé en dvd à la médiathèque de ma ville de province il y a près de 10 ans, j'en garde un assez bon souvenir, j'y ai vu des similitudes à Orange Mécanique avec ces 4 gars qui s'infiltrent à un moment par exemple. Mais c'est le peu dont je me souvienne 10 ans plus tard.
Ce dont je me souviens c'est d'en avoir parlé 1 semaine plus tard à un critique presse proche de la retraite que je croisais souvent dans ma petite ville. Quand je lui ai dis avoir vu le film via la médiathèque je n'avais pas encore fini de lui dire ce que j'en avais pensé qu'il était déjà parti l'emprunter. "vous rigolez? -non non je suis tombé dessus dans le rayon et...."