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Sujet : [fic] Requiem pour Théresa

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Pseudo supprimé
Niveau 6
04 février 2014 à 11:54:52

La suite, la suite la suite!!!!!

wakatha wakatha
MP
Niveau 10
05 février 2014 à 12:33:41

Après le départ du majordome, et une fois que le maitre des lieux eut restauré les barrières magiques qui protégeaient leur demeure, Kazé et ses frères se détendirent. Ce dernier salua chacun d’eux en le gratifiant d’une chaleureuse poignée de mains, sous le regard bienveillant paternel.

-Je ne vois pas Lucius, ou est donc notre ainé seigneur ? Demanda Kazé en embrassant son père.

Une ombre sembla s’abattre sur le visage du vieil homme, ainsi que sur ceux de ses frères. Kazé fut surpris par ce qu’il lisait dans leurs regards. Peine et amertume s’y reflétaient, ça ne sentait pas bon, quelque chose de terrible était certainement arrivé à l’ainé de la Cabale.

-Sois le bienvenue parmi nous mon fils, lui dit son père en évitant de le regarder dans les yeux, prends donc place et commençons car nous avons beaucoup à nous dire.

-Oui seigneur, répondit-il en prenant place au tour de la table. Leur père prit alors la parole.

-Mes fils, j’ai d’importantes nouvelles à vous communiquer…mais avant cela écoutons ce que Kazé a à nous dire.

-Seigneur et vous mes frères, sachez que ma mission à Aurora est un succès. Après cinq ans de dur labeur, la Compagnie Auroréenne de Transports, s’est vue confier par le gouvernement local l’exploitation de la totalité de ses routes maritimes. Et cela en exclusivité. Plus rien, ni personne, ne navigue entre Bowerstone et Aurora sans que nous ne le sachions. De plus je vous annonce que le parti sécessionniste Auroréen est désormais une force politique avec laquelle il faudra compter. Bien sûr, avant de partir, je me suis assuré qu’ils n’attirent pas l’attention du Consulat. En tout cas tant que cela ne servira pas nos plans.

-Je te félicite mon fils pour ton éclatante réussite.

-Je vous remercie seigneur, mais c’est Liam, notre stratège, qu’il vous faut remercier, je me suis contenté, quant à moi à suivre le plan qu’il a élaboré
.
-Ne minimise pas tes efforts mon frère, intervint alors Liam, il est vrai que le plan, qui nous permet de contrôler Aurora et Brightwall, est de mon fait, cependant sans la ténacité et opiniâtreté, qui vous caractérisent, Marcus et toi, tout cela serait resté lettre morte.

-A ce sujet, reprit leur père, Marcus, sommes nous débarrassés de cet insupportable Samuel Lejeune ?

-Ah! Oui, Samuel… eh! Bien il ne représente plus aucune menace pour nos plans, seigneur. Le recteur de l’académie, est mort semble-t-il d’une crise cardiaque dans l’enceinte même de sa précieuse bibliothèque. En conséquence de ce décès, des élections furent organisées, et à l’instar des sécessionnistes d’Aurora, les séparatistes de Brightwall, font désormais partie du conseil municipal. Autrement dit, nous contrôlons deux des plus puissantes places fortes de la république.

-Voila qui est parfait, dit leur père, il me faut maintenant vous parler, et spécialement à toi Kazé qui est resté si longtemps loin de nous. Sache mon fils, que pendant ton absence le destin nous a durement frappés, ton frère Lucius est décédé.

-Mais comment…je veux dire…il n’y a personne… Mais…qui peut détenir suffisamment de pouvoir pour vaincre…tuer un invocateur de la trempe de Lucius?

Demanda Kazé visiblement affecté par la terrible nouvelle qu’il venait d’apprendre.
Leur père, tout aussi ébranlé, se tourna vers Liam, afin que ce dernier poursuive à sa place.

-A notre connaissance il n’y a que trois personnes qui seraient capables de vaincre…

-Qui? Le coupa Kazé. Qui a osé commettre un tel crime? Donne moi son nom, afin qu’il goute à ma juste vengeance!

Liam observa son frère, en cinq ans il n’avait pas changé d’un iota. Toujours aussi prompt à s’emporter,si impatient et colérique…Malheur à ceux qui pourraient provoquer son courroux, car une fois lancé, Kazé était quasiment invincible . Mais si en situation de combat cela s’avérait être un avantage, lorsqu’il s’agissait de faire preuve de réflexion et de sagesse, son manque de contrôle était une tare qu’il lui faudrait un jour corriger.

-Calme-toi mon frère, juste est ta colère, mais je te l’ai déjà dit, les émotions ne servent que ceux qui les exploitent froidement. Ne laisse pas tes sentiments, même s’ils t’honorent, obscurcir tes facultés de raisonnement.
Visiblement l’argument porta car quand Kazé lui répondit, il avait retrouvé contenance.

-Tu as raison Liam, veillez me pardonner mes frères, poursuis, je te prie.

-Il n’y a rien à pardonner, la disparition de Lucius nous a tous affectés, et il n’y a personne autour de cette table qui ne partage tes sentiments, sache-le. Bien, comme je vous le disais il n’y a que trois personnes, à notre connaissance, qui soient passiblement capables de tuer un invocateur aussi puissant.
-Ils se nomment Garth de Samarkande, Héros de la Volonté, Hammer d ’Oackfield, Héroïne de la Force et l’ancienne souveraine, Thémis la Rouge. Je précise que les deux premiers ne sont pas revenus en Albion depuis plus d’un siècle, nous ne sommes même pas certains qu’ils soient encore en vie, quant à l’ex-monarque…

-Je croyais qu’elle avait quittée les territoires de la république après avoir abdiqué. Selon la rumeur elle se serait installée quelque part dans les provinces interdites du sud.

Fit remarquer Sillas, qui intervenait pour la première fois dans la conversation.

-Certes et je suis presque certain que la rumeur était avérée, reprit Liam, mais il y a de cela une dizaine de jours, père et moi avons sentit une altération des niveaux de Volonté en Albion. Et de telles fluctuations ne peuvent s’expliquer que par la présence de Thémis.

-Donc ce serait elle la coupable? Demanda Kazé.

-Nous n’en savons rien mon frère. Ce que nous pensons avoir identifié comme son aura, a disparu tout aussi vite, ce fut une sorte de fulgurance énergétique qui a duré quelques minutes, et puis plus rien…

-Cela n’a duré que quelques minutes? Alors on peut exclure la vieille reine, aucune chance qu’elle puisse vaincre Lucius en un si court laps de temps, et encore moins le tuer, non, il était bien trop puissant… était-il en mission?

-En effet, nous avions repéré un autre Héros, père a alors demandé à Lucius de nous le ramener.

-Alors il me semble qu’on devrait se mettre sur la piste de cet autre Héros, peut-être pourra-t-il nous en apprendre plus sur la mort de notre frère.

-Nous y avons pensé, mais le problème c’est que lui aussi à disparu sans laisser de traces.

-Donc si j’ai bien compris ce que tu m’as expliqué, la seule chose que l’on sait c’est que Lucius n’est plus parmi nous.

-C’est exact!

-Que fait-on alors?

-Rien pour le moment, répondit leur père, nous sommes à un moment ou notre manque d’informations pourrait s’avérer fatal pour l’accomplissement de nos dessins. Une fois que nous aurons consolidé notre pouvoir, alors viendra le temps pour la vengeance! En attendant, Kazé, je veux que tu accompagnes Liam à Samarkande, la Guilde Noire détient des informations qui nous sont nécessaires, j’ai tenté de les acheter, mais ces rustres ont refusé, allez donc les instruire des conséquences de leur refus. Tuez leur grand maitre, ensuite négociez avec son successeur, j’ai dans l’idée qu’après la mort de leur plus puissant élément ils seront beaucoup plus réceptifs à nos arguments. Sillas, je veux que tu te rendes au Q.G. de la police secrète, ils ont des dossiers sur tous les citoyens, il serait étrange qu’ils n’en possèdent pas sur Thémis. Quant à toi Marcus, retourne à Brightwall, la nature même de cette ville peut poser problème, les intellectuels ont toujours été une source…d’ennuis! Soyez prudents et lestes mes fils.

Les uns après les autres, ils vinrent embrasser leur père et prirent congé.

Pseudo supprimé
Niveau 3
06 février 2014 à 13:31:45

Bonjour aux auteurs et lecteurs,j'ai bien fait de patienter un peu avant de venir vérifier s'il y avait du nouveau,et du nouveau il y a.Très bonne,cette entrée en matière des vilains,et pour une fois ils ne sont pas juste bêtes et méchants,leur vision du monde amène une coloration sur les actes des dirigeants de la république.Alors le gentil consul ne serait pas si gentil que ça,teindre les personnages d’ambiguïtés,quelque soit "le camp" au-quel ils appartiennent,c'est somme toute classique mais ça rend la chose beaucoup plus intéressante.
Voila dsl pour le pavé mais,quand on aime on ne compte pas.

Dany-13 Dany-13
MP
Niveau 10
07 février 2014 à 20:23:48

C'est vrai que les gentils ne le sont plus tant, si on change de bord. Ça me fait drôle de voir Eliot en "vilain pas beau". A part ça, les nouveaux venus sont.....nombreux ! Pas sûre que je retienne tout les noms. :rire2:
Mais plus sérieusement, on comprend qu'il y a de nouveaux acteurs dans l'arène dont un, qu'on a déjà vu, et que la reine à proprement dégommé.
Nos héros vont donc devoir se battre contre des adversaires invincibles à 10 contre un. J'attend de voir avec impatience comment ils vont se sortir de ce pétrin. :bravo:

wakatha wakatha
MP
Niveau 10
07 février 2014 à 21:37:13

Tout d'abord je tiens a remercier les fidèles lecteurs qui nous accompagnent bob et ma petite personne dans nos délires scribouillesques. Alors en ce qui concerne les noms ma très chère Dany...ne t’inquiète pas, moi non plus je ne me rappelle plus trop qui est qui :rire: quant à Eliott pour moi il à toujours été, je cherche une métaphore poétique... ah! oui je sais, une bourse molle. :rire:
Evidement bob ne verrait pas les choses comme ça, mais en ce qui me concerne, bourse molle il est, bourse molle il restera :gni:

Quant à nos héros, ben ils vont tenter de s'en sortir.
Voila merci à Danny, caltech,shinso, et bien sur à tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin à notre petite histoire sans prétention.

Boblenoir Boblenoir
MP
Niveau 10
07 février 2014 à 23:39:30

:d) Waka-Waka, tu es prié de mettre une majuscule à Bob, stp ! Je n'ai pas du tout l'intention d'être un nom commun, un objet inanimé, un truc de déco. ça c'est fait !

Maintenant, fais ce que tu veux d'Elliott de toute façon ça sert notre histoire, et quoique j'en pense on dira que c'est un dommage collatéral. Mais ! ....Mais....Mais....Tu me connais, je ne fais rien sans rien. Et tu sais très bien qu'à un moment donné il faudra payer, toute concession est politique mon ami. Et maintenant file ! Une bourse molle ? pourquoi pas une course folle aussi ? l'ours paul, une moule corse, une morue troll ? :-)

:d) Dany j'adore tes posts, sont trop mimi, on dirait que tu veux te faire rassurer, tu fais un résumé et après tu dis "c'est ça ? J'ai bon ?" Blonda-13 avoue c'est toi hein ? :rire:

Boblenoir Boblenoir
MP
Niveau 10
07 février 2014 à 23:58:58

Re-moi, pardon pour ce double post, mais sinon ça fait gros tas, et j'aime pas trop bien !
:d) Caltech, merci beaucoup pour tes posts, et tkt pour les pavés, ce n'est pas moi qui te les reprocherai j'en suis la spécialiste :hum: Tu as complètement quartier libre, quelque soit ce que tu as à dire d'ailleurs, tu es le bienvenu.

:d) Shinsho, tu passes quand tu veux, tu sais combien tes posts sont attendus, et tu as même le droit d'écrire plus que trois mots, et même mieux, plus que trois mots différents. C'est pas top ça !

Bonne nuit tout le monde. Vous êtes vraiment chouettes, même s'il n'y a véritablement qu'un oiseau de nuit ici (et ce n'est pas moi !)

Pseudo supprimé
Niveau 6
08 février 2014 à 17:49:39

Tout d'abord salutations aux auteurs, par ou commencer...dame Bob je vais m'efforcer de poster des commentaires plus détaillés :rire: alors je suis assez d'accord avec caltech, teindre les personnages,les pétrir de contradictions subtiles, les rendre plus humains,améliore considérablement la portée du récit.Sans compter qu'Eliott...bon pour être franc,j'en suis pas fan.Le gentil,naïf,je trouvais même assez étrange que quelqu'un ayant si peu de relief,puisse exercer la pesante responsabilité du pouvoir.Mais en découvrant la manière dont il s'est débarrassé de ses opposants,je me suis dit qu'il murissait,ce qui le rend plus intéressant et surtout crédible. Même s'il reste proche du peuple,il est devenu capable de se comporter comme un vrai dirigeant.Les compromis avec la morale ne lui font plus peur.
Quant aux opposants,et Dany à raison je ne sais pas si je vais retenir leurs noms :rire: par contre en faire des "victimes" de la société...C'est il est vrai un ressort classique,mais efficace et qui n'a pas son pareil pour les rendre intéressants.
Voila,j'attends maintenant la suite,avec beaucoup,beaucoup d'impatience.

Boblenoir Boblenoir
MP
Niveau 10
09 février 2014 à 00:41:43

Bon j'ai beau être co-scribouilleur, je voudrais moi aussi rendre hommage à Waka. Vous avez tous parfaitement raison, il a su dans un style des plus fluides ellaborer la trame politique de notre fic, et ce dans le dosage parfait. Je suis honorée vraiment de parcourir ce chemin avec lui, fière même, moi qui n'ai pas cette capacité de raisonnement, et qui ne fonctionne guère qu'à l'intuition.

J'aimais l'Elliott du pouvoir conjugué droit et fiable, mais il est vrai que 17 ans de pouvoir politique laisse des traces et pervertit les meilleurs volontés. Notre ami la restranscrit avec justesse, alors je me permets de me mettre de l'autre côté de la barrière pour le dire avec vous.

Et oui Shinso tu as parfaitement raison (tellement que s'en est suspect, écouterais-tu nos discussions par hasard !)le consul est bien toujours du côté du peuple, mais il se méfie de tout ce qui pourrait troubler SON ordre établi, nobles, notables, armée et j'en passe...Lâcheté, manque de confiance, aveuglement...ou sagesse ? Quoiqu'il en soit la porte ouverte à toutes les fenêtres du totalitarisme.

wakatha wakatha
MP
Niveau 10
13 février 2014 à 14:23:12

voila la suite:

Un mois plus tard- Archipel de Ravenskar.

Après avoir diné au mess en compagnie de ses officiers, le ministre-général était parti faire son inspection des fortifications. Avec le passage des années, c’était devenu une tradition qui ne souffrait aucune exception. Qu’il pleuve, qu’il vente ou que se déchaine la tempête, et elles étaient particulièrement violentes sous ces latitudes, rien ne l’empêchait de vérifier que chaque garde était à son poste, et qu’il s’acquittait de sa tache avec diligence.
Tous ses soldats, du simple homme de rang, au plus décoré de ses officiers, louaient son implacable sens du devoir et s’en inspiraient.
La vérité quant à elle était plus terre à terre, plus prosaïque. Depuis que l’armée s’était installé sur cet archipel, et que sa charge de commandant s’était muée en celle d’un gouverneur militaire, les deux heures, que durait son inspection, étaient le seul moment de la journée qui lui appartenait. Personne ne le dérangeait durant ce laps de temps.
Habituellement il l’employait à planifier au plus prés sa journée du lendemain. Mais pour être honnête, ces derniers temps il se sentait tellement usé, tellement fatigué, qu’il en profitait surtout pour se vider la tête.
Il s’était senti suprêmement honoré, lorsque trente ans plus tôt la reine l’avait nommé à ce poste. Commander l’armée la plus puissante qui ait jamais foulée les terres de l’Albion, assister la plus grande Héroïne de tous les temps, servir l’invincible Reine guerrière… Le livre de sa vie s’écrirait désormais en superlatifs.
Combien de fois n’avait-il rêvé de suivre Thémis la Rouge au cœur de la bataille… Mais de glorieuses batailles, il n’y eut point. Au lieu de cela, avec ses hommes et leurs familles , ils s’étaient retrouvés exilés sur ce rocher perdu au milieu du vaste océan. De commandant, il était devenu gouverneur. L’ampleur de la tache l’avait vidé de ses illusions et rêves de gloire. Pourtant, malgré les difficultés inhérentes à sa charge, il ne se plaignait pas. Se plaindre aurait constitué un manquement au devoir, aux yeux du soldat qu’il était en fin de compte. Surtout qu’à bien y réfléchir, l’isolement, mais surtout l’éloignement, avait du bon. Dans son empressement à se débarrasser de ses opposants les plus virulents, le premier Consul n’avait cessé de cumuler les erreurs et les mauvais calculs. Mais que pouvait-on attendre de la part d’un homme, qui n’avait même pas participé à la défense de l’Albion, lors de la bataille contre le Tortureur? Pas grand-chose, c’est d’ailleurs ce qu’avaient du penser les militaires, qui quelques années auparavant planifiaient de renverser la république. Sans l’intervention discrète, mais ferme de Thémis, il y a longtemps que le premier Consul aurait rejoint ses ancêtres.
Le ministre-général Nathan Stone, secoua la tête, comme s’il voulait se débarrasser de ces pensées. Perdre du temps à ressasser le passé, n’avait aucun sens. Surtout que ce soir il rencontrait l’ancienne souveraine. Sa venue serait, il l’espérait, synonyme de changement. Apres s’être assuré que personne ne viendrait les déranger, il se dirigea, d’un pas plus alerte, vers la porte démoniaque de l’ile.

Assise sur le rebords de la falaise, Thémis observait les vagues et leur ballet incessant. Assez étrangement, la vue ou la proximité de l’océan l’avait toujours calmée, apaisée même parfois. Mais pas aujourd’hui. Sa venue à Ravenskar sonnerait le glas de cette ère. La république, et l’ordre qu’elle incarnait, allaient disparaitre, victimes du chaos. Si ce qu’elle pressentait, s’avérait être leur futur, alors sa seule force ne suffirait pas. Comme jadis, elle se trouvait dans l’obligation de nouer des alliances. Et celle qui devrait assumer cette charge n’était autre qu’Aria. Son heure était venue. Thémis quant à elle, c’est dans l’ombre désormais que se trouvait son champ d’action. Comme Térésa, pensa l‘héroïne. Une légère ondulation du champ électrique dont elle s’était entourée, lui apprit que le ministre-général était arrivé.

-Salut à toi Nathan Stone, gouverneur militaire de Ravenskar, viens donc t’assoir à mes cotés et parlons. Dit-elle sans même se retourner.
-A vos ordres majesté.

Thémis esquissa un sourire discret, pour les militaires, et le ministre-général en particulier, elle était, et serait toujours leur reine. En cette période de changements qui s’annonçait, elle trouvait la constance de leur fidélité à son égard rassurante.

-Avant toutes choses, commença-t-elle, je veux que tu saches que je suis extrêmement satisfaite de la manière dont tes hommes, et toi, vous êtes acquittés des taches que je vous ai confiées. Tu annonceras demain aux troupes que leur solde est désormais triplée.

-Voila une nouvelle qui les ravira, je vous remercie en leur nom majesté.
-Tu me remercieras plus tard, fais moi un rapport sur l’état de la république.

Le ministre-général hocha la tête, et se lança. Pendant plus d’une heure il l’informa de l’état véritable dans le quel se trouvait le pays. L’Héroïne en apprit de belles, la situation était beaucoup plus alarmante qu’elle ne l’avait pensée. Pour résumer seule la toile économique tissée par Thémis, au fil des années, maintenait l’état debout. A cause ou grâce, à la gouvernance, vague et débonnaire, du Consulat, la nation, que son père avait battit, dont elle avait consolidée les bases, avant de l’agrandir, se trouvait au bord de l’implosion.
Les sénateurs vertueux, des débuts de la république, avaient cédé la place aux maitres es. Politique. Plus préoccupés, par les revenus et les avantages qu’ils pouvaient tirer de leur position, que par le bien-être de leurs administrés. Cependant il n’y avait la de rien vraiment alarmant. Après tout la corruption est inhérente à l’exercice du pouvoir. Même durant son règne, certains de ses ministres s’étaient laisser aller à quelques excès, bien que cela ne leur ait pas réussi, elle y avait veillé.
Non, le plus préoccupant était l’émergence de courants séparatistes. Dans des provinces de premier, ordre telles qu’Aurora et Brightwall, ces mouvements faisaient déjà partie du gouvernement local. Et même si d’âpres le ministre-général, leurs revendications restaient raisonnables pour l’instant, cela n’en demeurait pas moins inquiétant. Car, et Thémis le savait pour l’avoir déjà vécu, la conclusion logique d’une telle chaine d’incompétences et de défaillances gouvernementales ne pouvait mener qu’à une seule issue, une guerre civile sous couvert de révolution.

Lorsque Teresa l’avait conviée à la Fleche, l’ancienne monarque avait, instantanément, compris que la situation était grave. Mais pour être honnête, jamais elle n’aurait imaginé que cela puisse l’être à ce point. Avant de venir sur Ravenskar, elle s’était entretenue avec ceux qui géraient ses affaires, et rien de cela n’avait transpiré dans leurs différents rapports. Mais la non plus, rien d’étrange. Apres tout la seule équation qu’ils étaient susceptibles de comprendre se résumait en deux mots: investissements et gains. Tout le reste les dépassaient.

Dire qu’elle avait cru que la tache la plus difficile qui l’attendait, serait de succéder à la prophétesse.
Entre la résurgence de la race Héroïque annoncée par Teresa, la mort prochaine de cette dernière, et les menaces de guerre civile… Le destin semblait désireux de ne jamais la laisser se morfondre d‘ennui. Dans un univers, au mieux apathique, et au pire activement sadique, on pouvait légitimement se demander, si la civilisation valait la peine qu’on se batte pour elle.

Etrangement cette pensée lui remontait le moral, surtout que le ministre-général, terminait son rapport par une note plus positive. En effet, il l’informa de l’existence d’une unité composée de cadets, fraichement diplômés de l’Académie Militaire, dotés de capacités spéciales, très spéciales. Nathan Stone, semblait si fier de lui annoncer, enfin une bonne nouvelle, que Thémis passa sous silence qu’elle le savait. Et ce dés l’instant ou elle s’était matérialisée sur l’ile. Malgré tout, il parvint à la surprendre. L’existence de cette unité était tenue secrète, non seulement au sein de l’armée, mais et surtout vis-à-vis de la république. D’un coup cela n’était plus une bonne nouvelle, mais une excellente bonne nouvelle…
L’esprit affuté et rompu à l’art de la guerre, de la reine guerrière avait passé la surmultipliée, d’un coup les probabilités se multipliaient, lorsqu‘une série de trois explosions déchira le voile du silence.

Dany-13 Dany-13
MP
Niveau 10
13 février 2014 à 14:57:32

Et alors ? Et alors ?....ET ALORS ??? :bave:
Ça pète de tout les côté, et tu nous laisse en plan ? :ouch:
Sadique ! :-((

aressupraa aressupraa
MP
Niveau 2
16 février 2014 à 20:22:10

Salut , ce message n'a rien a voir avec ce sujet mais on ne me répond pas ailleurs alors est ce que qqn a la toque de cuisiner ? GT : Ares Supraa

wakatha wakatha
MP
Niveau 10
19 février 2014 à 11:53:29

salut Dany, merci pour le compliment je revendique en effet ce petit coté sadique :gni:
Voila donc la suite.

Du haut de son mètre quatre-vingt-dix , l’aspirant première classe Torgal, pouvait nourrir des regrets. Et dire que la nuit avait si bien commencé… Du moins jusqu’à ce que quatre navires pénètrent dans la baie en ignorant leurs demandes d’identification. Au terme des trois tentatives, prescrites par le règlement, il avait ordonné que soit tiré trois coups de semonce. Malheureusement, il s’agissait d’un convoi officiel, avec à son bord un émissaire de rang très élevé. Quelle merde! Pensa-t-il, depuis toujours les rapports entre militaires et les institutions civiles étaient, disons compliqués, et la il venait d’en rajouter une couche . A tous les coups il était bon pour la cour martiale, et les cinq hommes sous ses ordres, aussi probablement… Ils allaient le détester. Déjà qu’être commandés par un jeune diplômé de l‘académie, si surdoué soit-il, ça ne devait pas les ravir. Non, la c’est sur qu’ils allaient le haïr.
La voix stridente de l’envoyé, qui venait de débarquer, le ramena à la réalité.

-Je peux savoir ce qui vous a pris? Ouvrir le feu sur un convoi officiel… Etes vous aveugle, ou simplement incompétent dans l’exercice de votre devoir?

Torgal savait que sa meilleure option, dans un cas comme celui-ci, était la diplomatie. Mais l’auguste personnage avait l’air quelque peu remué. Les coups de semonce que les navires avaient essuyé, en étaient certainement la cause. Une idée perverse traversa l’esprit du jeune aspirant. Voyons qui est le plus incompétent, se dit-il. On pouvait en forçant un peu les règles, procurer à l’envoyé quelques sueurs froides. Soudain il avait arrêté sa décision, tant pis, au pire il irait en cour martiale, mais avec la satisfaction d’avoir mouché un des larbins du premier consul.
Il s’avança de quelques pas, suivi par ses hommes, et prit la parole.

-Il serait plus avisé pour vous monsieur, de produire la preuve de votre identité, plutôt que de vous montrer irrespectueux!

-Comment osez-vous? Hurla l’envoyé. Je suis mandaté par… Il ne finit pas sa phrase, car Torgal avait soudain levé la main droite, et ,en réponse le port s’était illuminé.

-Monsieur, je vous informe officiellement qu’en ce moment, cent trente pièces d’artillerie lourde, ciblent votre convoi. Si votre identité n’est pas confirmée dans trente secondes, vos navires seront coulés, et vous même, serez accusé de haute trahison et passé par les armes. Me suis-je bien fait comprendre?

-Quoi? Mais à qui croyez donc avoir à faire? Demanda l’émissaire au comble d’incrédulité.

-Il vous reste quinze secondes!

Jamais le jeune aspirant n’avait vu le visage d’un homme changer autant de fois de couleur, s‘en était presque comique. L’envoyé regarda autour de lui, comme s’il voulait s’assurer que tout cela était réel. Mais si orgueilleux qu’il fut, il ne l’était pas au point de compromettre sa mission. Surtout lorsque cinq fusils vous mettent, lentement en joue.
D’un geste plein de dépit, il remit à Torgal les documents qui attestaient de ce qu’il était, et de la nature de sa mission.

-Très bien, votre identité est confirmé, soyez le bienvenu à Ravenskar vice-consul . Mes hommes vont vous escorter auprès de l’aide de camp du ministre-général sans tarder. Cependant aucun autre civil, parmi ceux qui vous accompagnent, n’est autorisé à débarquer. Et avant que vous ne protestiez vice-consul, je vous rappelle que vous êtes sur un territoire régi par les lois militaires, ce qui exclu toute notion de protestation. Autre chose, je ne peux malheureusement passer sous silence votre non respect des protocoles de sécurité, car ils ont occasionné les tirs de semonce. Je le mentionnerais donc dans mon rapport. Bien! Lieutenant Maxwell conduisez le vice-consul au Q.G.

Une fois qu’ils furent partis, Torgal s’autorisa un franc sourire de satisfaction. Le larbin du Consulat n’avait pas compris ce qui lui était arrivé. Dés le début de leur conversation, il l’avait entouré d’un filet d’énergie magique, qui lui dévoila quelles émotions l’animaient . L’ indignation, la colère, mais surtout une grande frayeur. C’était la première fois qu’il était pris pour cible, et les coups de semonce l’avaient terrorisés. Fort de ce savoir, l’aspirant première-classe, s’était immiscé dans l’esprit du vice-consul, et l’avait conditionné de façon plus adéquate.
L’indignation avait été changée en culpabilité, la colère en remords, la peur quant à elle... Il n'aucune raison d‘y toucher… Et maintenant qui est un incompétent vice-consul? Se demanda-t-il en souriant, au final la nuit se terminerait au mieux, vu qu’un des chiens de la république serait obligé de s’humilier devant le Ministre-Général. Ah! Des fois la différence avait du bon.

Dès que les explosions avaient retenties, Thémis avait attrapé le ministre-général, et ensemble ils s’étaient téléportés à une dizaine de mètres au-dessus de l’embarcadère. A l’abri dans une sphère magique, qui les rendaient invisibles, ils avaient pu admirer avec quelle maestria, et sang froid, le jeune Torgal avait manipulé l’émissaire du Consulat.

-Il est doué!

-En effet votre majesté, il fait parti…

-Je sais, fit-elle en lui coupant la parole. Bien, tu as de la visite semble-t-il, va, je te rejoins dans quelques instants.

Et joignant l’acte à la parole, l’Héroïne posa sa main droite sur l’épaule du militaire. Une vive lueur bleue enveloppa ce dernier, et quelques secondes plus tard le ministre-général se matérialisait dans son bureau.

Restée seule, elle reporta son attention sur le jeune soldat. Alors comme ça il contrôlait le chaos. Intéressant ce pouvoir, pas le plus spectaculaire, certes, mais terriblement efficace. L’esprit conscient d’un humain se compose de deux piliers, raison d’un coté, émotion de l’autre. C’est la confrontation de ces deux pôles qui fait de nous des êtres capables d‘appréhender la réalité. Or c’est précisément dans cette zone que le pouvoir de Torgal agissait. Il avait de cette façon altéré le libre-arbitre du vice-consul, pour qu’il reconnaisse sa totale responsabilité dans les événements de la soirée. Mais plus intéressant encore, était la manière dont il avait procédé. Un coup de génie, son idée des projecteurs jointe à une menace « officielle », pour détourner l’attention de ses hommes et de l’envoyé. C’est à ce moment qu’il avait frappé. L’esprit embrouillé, et incapable de s’adapter, le vice-consul fut une prise facile. Thémis, esquissa un sourire, ce petit avait du potentiel… Mais avant de partir, elle allait lui fournir quelques motifs de réflexion.

Torgal s’apprêtait à retourner à son poste, lorsque qu’il fut pris dans un maelstrom de pouvoir. La pression était si forte, qu’il en était entièrement paralysé. Soudain il sentit une présence dans son dos. L’aura de pouvoir qui en émanait était si vaste, si écrasante, qu’il éprouvait des difficultés à respirer.

-Ton pouvoir, sert-il l’Albion, ou ne te sert-il qu’à tes petites vindictes?

-Je suis un soldat… de l’Albion, parvint-il difficilement à articuler, malgré les ondes de douleur qui parcouraient son corps à chaque parole de l‘entité.

-Le pouvoir implique la responsabilité de celui qui l’exerce, comprends-tu ce que cela signifie?

-Je ne vis que pour servir…de bouclier à ceux…qui…sont plus faibles que…moi!

Pendant quelques secondes Thémis évalua le degré de sincérité du jeune soldat… sa détermination à servir était sans faille, satisfaite, elle relâcha son emprise. Il n’oublierait pas la leçon de sitôt. Bien, se dit- elle, en jetant un coup d’œil sur le gantelet-cullis qui protégeait sa main droite. Il était rechargé, utile les artefacts de l’ancien royaume, dont -elle s’était équipée avant de quitter la Fleche. Elle l’activa et se téléporta dans le bureau du ministre-général.

Dany-13 Dany-13
MP
Niveau 10
21 février 2014 à 22:07:04

Intéressant ce pouvoir de changer les émotions. Si j'en étais dotée, y a plein de choses que j'aimerais faire..... Ça doit être purement jouissif ! :ouch:
Suite plizzzz :ange:

wakatha wakatha
MP
Niveau 10
25 février 2014 à 13:18:09

Le vice-consul acquiesça d‘un hochement de tête. Se saisit de sa serviette, et en sortit trois autres missives. A la grande différence des précédentes, celles-ci portaient, conjointement à celui de la république, le sceau des services secrets.

-Très bien monsieur je poursuis. L’article quatre de la constitution, auquel vous vous référez pour arguer l’illégalité des ordres qui vous ont étés donnés, est absolu. Cependant si la sécurité de la nation vient à être menacée, le gouvernement a la possibilité de lever, temporairement , la restriction de circulation des militaires au sein des dominions de la république. Pour cela les trois consuls doivent cosigner et promulguer l’état d’urgence. C’est ce document que je vous remets.

Le ministre-général saisit le document. Il le lut attentivement, puis à nouveau il le tendit à Thémis. Cette dernière, après un coup d’œil rapide à la missive, hocha la tète. Le vieux soldat accusa le coup. Le Consulat n’avait pas lésiné sur les moyens. Déclarer l’état d’urgence équivalait à une entrée en guerre. Mistpeak et le désert Auroréen ne faisant pas partie officiellement de la république, les lois ne s’y appliquaient pas.

Nathan Stone ne parvenait pas à comprendre ce qui pouvait pousser le gouvernement à prendre autant de risques. De plus la présence d’une force armée située à proximité d’intervention, ne pouvait qu’exacerber les tensions entre le pouvoir central et les provinces d’Aurora et Brightwall. Cependant même si la déclaration d’état d’urgence jetait un éclairage nouveau sur la détermination des gouvernants, à mener à bien leurs visées, pour le ministre-général cela ne changeait rien. Techniquement parlant il n’était toujours pas tenu d’obéir à des ordres qu’il estimait dangereuses pour la stabilité du pays. Il s’en ouvrit d’ailleurs à l’émissaire.

- Vice-consul pour que la promulgation soit effective, l’article quatre stipule qu’un des membres du Consulat doit être présent physiquement! Ce qui ne semble pas être le cas.

-C’est précisément ce point que je me permets de soulever, voici mon ordre de mission. Vous pouvez constater, qu’il y est aussi, fait mention de mon rang, vice-consul plénipotentiaire. En tant que tel, comme vous le savez, mon autorité équivaut à celle d’un membre du Consulat . Aux yeux de la loi, plus rien ne vous empêche donc de suivre les ordres de la république. Je tiens à préciser que si, pour un motif que je ne peux imaginer, vous persistiez à ne pas faire droit aux exigences du gouvernement, je suis habilité à vous relever de vos fonctions. Voici l’ordre de révocation dument signée par les trois consuls. Je devrais alors assumer votre charge, et c’est la quelque chose qu’il me plairait d’éviter. Aussi je fais appel à votre bon sens pour suivre les injonctions des dirigeants, après tout nous sommes tous des serviteurs du peuple.

Thémis qui jusque la s’était contentée d’écouter décida de venir en aide à son allié. Surtout qu’à bien y réfléchir, l’intervention du gouvernement était une véritable aubaine. Car cela lui fournissait le plus noble des mobiles pour agir. Préserver le pays du spectre d’une guerre civile. L’occasion était trop belle pour qu’un esprit affuté comme le sien n’en tire pas partie. L’ex souveraine avait deviné en quoi consistait le plan élaboré par Eliott et ses assesseurs. Les courants séparatistes qui avaient pris pied dans les gouvernements locaux d’Aurora et Brightwall, étaient la véritable cible du pouvoir central. Cependant étant donné que les représentants de ces partis avaient été légalement élus, ils ne pouvaient être inquiétés par le Consulat. Du moins pas de façon officielle, et tant qu’ils restaient raisonnables dans leurs revendications. Ce qui curieusement était le cas… Pour l’instant.

Mais il existe de nombreuses manières pour faire pression sur le peuple. La présence à vos portes de deux mille hommes en armes, modifie forcement votre façon d’appréhender la réalité. Au moment de voter, car les élections se dérouleraient dans un peu moins d’un an, cette présence influerait grandement le choix des électeurs. Elle devait l’admettre, son ancien ami, était devenu un maitre es. Manipulations. Pourtant c’était loin d‘être suffisant. Le premier consul avait bâti sa stratégie sans jamais imaginer, qu’un acteur extérieur à la république puisse profiter des dissensions existantes pour frapper. Et cette erreur serait fatale pour l’accomplissement de ses desseins.

L’Héroïne se leva s’approcha du ministre-général, et posa sa main gauche sur son épaule droite. Le vieux soldat comprit immédiatement ce que cela signifiait. C’était sa façon à elle de lui dire, à partir de maintenant c’est moi qui mène la danse. Ce simple geste, aussi anodin puisse-t-il paraitre, lui remontât le moral. Il se sentait à la fois honteux et soulagé. Honteux parce qu’il se défaussait de sa responsabilité sur ses épaules à elle, et soulagé parce que ce n’est pas tous les jours qu’une « déesse » vous propose son aide. Pour un peu il aurait éprouvé de la peine pour ce pauvre Drek, la chance venait de l’abandonner.

-Avec votre autorisation monsieur, j’aimerais mettre un terme à ce non sens.

-Je vous en prie ma dame. Répondit avec beaucoup de déférence Nathan Stone.

Le vice-consul fut décontenancé par ce qui venait de se passer. Il avait étudié le dossier professionnel et la personnalité du ministre-général en préambule de cette mission. Normalement ce dernier aurait du rabrouer vertement son officier en second. Pourtant il n’en avait rien fait. Au contraire, il avait même paru soulagé de cette interruption dans leur conciliabule. Etrange, comme cette femme soldat d’ailleurs… Il émanait d’elle quelque chose que l’émissaire plénipotentiaire ne parvenait pas à analyser.
Et puis cette sensation de vulnérabilité qu’il avait ressentit à chaque fois que leurs regards s’étaient croisés… C’était pas normal… Il avait l’impression d’être une proie qui s’est égarée dans l’antre d’un prédateur… Elle le mettait si mal à l’aise que lorsqu’elle s’adressa à lui, de manière sèche, mais somme toute normale, il en fut presque surpris.

-Vice-consul, j’ai écouté les doléances du Consulat et décidé de ne pas leur faire droit. Tu quitteras Ravenskar à l’aube avec tes navires, pour ne plus y revenir.

Sa déclaration était si farfelue, si pittoresque que Drek avait manqué s’éclater de rire. Par tact pour le vieux militaire il s‘était retenu, et avait répondu à l’officier en second.

-Je vous prie de m’excuser, mais il ne s’agit nullement de doléances, mais d’ordres qui ne souffrent aucune discussion. Quant à votre autorité en la matière, je dirais qu’elle se situe au niveau zéro.

-Vraiment? Voyons qui détient le pouvoir! Ministre-Général, que penses-tu des ordres qui t’ont étés donnés.

-Dangereux! La présence de la troupe, ne ferait qu’exacerber les tensions existantes. Brightwall et Aurora pourraient penser que leurs libertés, ou plus important que leurs vies sont menacées, et basculer dans la lutte armée. La guerre civile qui en découlerait serait effroyable. La république ne peut se permettre de prendre un tel risque avec la vie de millions d’innocents citoyens. La faiblesse des consuls, la corruption du sénat, l’indolence des forces de police sont les premiers responsables de cette situation. Il me déplait fortement de servir de tels gens! Ils n’ont pas d’honneur!

-Me jurerais-tu fidélité si je te libérais des chaines qui te lient à ce régime corrompu?

-Oui ma dame!

-Excusez-moi mais est- ce que vous êtes devenus fous?

Hurla l’émissaire au comble de la colère après ce qu‘il venait d‘entendre.

- Ministre-général, vous réalisez que vous vous apprêtez à trahir la république? Et vous madame, qui êtes vous pour parler de la sorte?

-Qui je suis petit homme? Mais n’est-ce pas évident? Je suis la reine guerrière de l’Albion, Impératrice d’Aurora, l’Héroïne de Brightwall, et les gens comme toi m’ont surnommée Thémis la rouge. Je vois à la terreur qui s’infiltre dans te yeux que tu comprends ce que cela signifie. Tu vas transmettre au premier consul, qu’a partir d’aujourd’hui Ravenskar est un territoire indépendant de la république et que j’en suis la souveraine! Annonce lui aussi ma visite prochaine. Jusque-là aucun navire du Consulat ne sera plus autorisé à s’approcher de Ravenskar, Clockwork et du domaine de Godwin. Tout contrevenant se verra envoyé par le fond. Ministre-fait escorter cette créature à ses navires, qu’il disparaisse de ma vue.

-A vos ordres ma reine. Gardes!

Deux soldats pénétrèrent dans le bureau de Nathan Stone et à la vue de l’Héroïne, ils s’agenouillèrent et lui prêtèrent hommage.

-Veillez raccompagner cet individu à ces navires et que trois de nos croiseurs l’escortent jusqu’à ce qu’ils quittent nos eaux.

-A vos ordres monsieur!

Trop abasourdit par ce qui venait de se passer le vice-consul se laissa entrainer dehors sans meme protester!
Apres leur départ Thémis donna ses ordres au ministre-général

-Ordonne à la flotte de déployer autour des trois domaines, et qu’elle coule systématiquement tout bateau qui tenterait de forcer le passage. Place les troupes en alerte, je ne crois pas Eliott suffisamment inconscient pour tenter quelque chose de stupide, mais sait-on jamais.

-A vos ordres ma reine!

-Bien je te laisse, d’autres problèmes requièrent mon attention.

-Oui majesté.

Et Thémis se téléporta.

Dany-13 Dany-13
MP
Niveau 10
25 février 2014 à 18:14:37

Cette prise de pouvoir de la reine !! :ouch:
Jubilatoire ! :ange:
Par contre, elle a 10 coups d'avance sur nous, pauvres lecteurs. On ne voit vraiment pas où elle veut en venir, son objectif, ni même si elle est vraiment consciente de la menace à laquelle elle fait face.

Boblenoir Boblenoir
MP
Niveau 10
26 février 2014 à 23:27:43

Est-ce que par hasard tu ne voudrais pas savoir la fin aussi, pendant que t'y est ? :rire:
Que Nenni, madame, rien, vous ne saurez rien ! Et toc !

Godrod Godrod
MP
Niveau 10
27 février 2014 à 14:30:52

Il semblerait que j'ai accumulé un peu de retard dans mes lectures ces derniers temps, maintenant que je comblé cette lacune je vais pouvoir vous mitonner un petit commentaire sauce Godrod que vous aimez tant ! :rire:
Alors pour se qui est de Lance j'ai été très surpris de constater qu'il était un héro au sens classique du terme, pour moi c'était un guerrier tout bonnement exceptionnel bien que jeune mais avec du sang de héro dans les veines certes mais pas au point d'en être un "pure" si je puis dire ! Il m'a semblé capté également les références à Bleach mais pas que, je m'explique : le gouvernement actuel de l'Albion avec son consul et ces sénateurs ainsi que cette politique de démilitarisation me fait irrésistiblement penser au gouvernement d'Abalayn seigneur de Drenan et grand dirigeant de Drenaï à l'époque ou cette dernière subissait la menace d'Ulric à Dros Delnoch ! Waka me diras si je me trompe mais si c'est le cas le ressemblance m'a frappé tout de suite ! :rire: Ça fait également plaisir d'avoir droit à des conflit méchants/gentils pas si manichéens que ça et ça offre du tumulte et une profondeur rarement aussi bien retranscrite chez les autres à votre oeuvre ! Quand au portrait dressé aux soldat de l'Albion il est tout bonnement grandiose ! Ils sont l'image même de la fierté albionnite et on su honnorablement rester indépendant des intrigues politiques ! Et le renversement de l'ordre des choses de Thémis est juste génial on sent qu'elle va tout emporter sur son passage et ça à du bon visiblement ! Pour se qui est de Görk, Aria et Lance j'attend leurs aventures de terrains avec grande impatience et je tacherais d'être plus régulier dans ma participation à l'avenir que ces derniers temps ! :-)
Un grand merci et un grand bravo à vous deux ! :ok:

Boblenoir Boblenoir
MP
Niveau 10
28 février 2014 à 00:25:50

AUTRE LIEU - CE JOUR DE L’INDÉPENDANCE DE RAVENSKAR
SAMARKANDE - GÖRK, ARIA ET LANCE

Thémis était partie depuis quelques semaines déjà quand Görk décida qu’il était temps de mettre sa petite troupe en route. Il vérifia toutes les protections de la tour, et espérant vivement que l’ancienne souveraine serait rapidement de retour, il emmena les jeunes gens sur la porte de Cullis.

Tous étaient prêts, et à vrai dire, bien impatients de quitter ces lieux austères et froids même si ces dernières semaines des éclats de voix, des cliquetis d’armes, et des rires parfois, leur avait redonné une vie certaine, et même une humanité bienvenue. Mais surtout ils avaient besoin d’action et de terrain, ils en étaient presque à souhaiter une bonne petite bagarre d’accueil avec des créatures que le destin voudrait bien leur donner. Au moins là-dessus ils étaient d’accord, et Lance avide de ce pouvoir que Fenris lui avait fait ressentir et qui palpitait désormais en lui, était vraiment impatient de pouvoir le faire exploser à la face d’adversaires médusés.

Mais ce ne fut pas des adversaires durs aux coups qui les accueillirent de l’autre côté, mais plutôt une chaleur écrasante et dénuée d’air.

Görk ne pouvait les emmener directement à destination, ils utilisèrent donc la dernière porte de Cullis à la frontière de l’Albion et de ce nouveau pays inconnu, mais la route s’annonçait longue avant d’atteindre la ville de Samarkande, la perle du désert. Aria et Lance n’avaient absolument aucune idée de ce nouveau royaume, et ne savaient même pas ce qu’il en était pour l’Ancien. Tout était possible avec lui, il avait toujours le même air de toute façon, serein et moqueur. Mais Aria avait compris que cet homme étrange ne refuserait pas de donner des explications, il fallait juste lui poser les bonnes questions, et la jeune-fille malgré sa curiosité, n’osait pas trop s’imposer face au guerrier lorsqu’il était ainsi aux aguets.

De la porte de Cullis, nichée dans une grande saillie rocheuse juste sous le sommet d’une montagne aride et décharnée, la chaine de montagne qui s’étendait à perte de vue sous leurs yeux, n’avait rien à voir avec celle de Mistpeak. Ici, pas de neige, pas de végétation, encore moins de forêts et de cours d’eau, tout était sec et stérile sur la roche rouge. Malgré l’altitude, le paysage était écrasé de chaleur, ce genre de chaleur assommante, qui vous rendait le corps si lourd qu’on avait l’impression d’avoir du plomb sous les semelles ce qui faisait que chaque pas pesait une tonne.

Comme premier combat, Aria et Lance durent lutter contre leur propre fatigue et la torpeur qui ne manqua pas de les gagner, et ce très rapidement. Ils ne marchaient que depuis quelques minutes, cherchant à rejoindre la vallée, qu’ils se sentaient déjà harassés à tel point que s’ils se laissaient tomber sur le sol ils s’y endormiraient instantanément. Mais qui pouvait supporter cela ? Qui pouvait vivre ici ? Même Aurora n’avait rien à voir avec ça, au moins là-bas il ventait tout le temps, l’air venait vous chatouiller en permanence…Ici du plomb, du plomb et encore du plomb…

Aria jeta un coup d’œil à leur maitre. Comme elle s’en doutait, Görk semblait complètement indifférent à ces conditions climatiques extrêmes. Il ne transpirait même pas, son front était sec. Se rendait t-il compte au moins que les deux jeunes gens étaient à bout ? Réalisait-il qu’il ne leur serait pas possible de marcher plus longtemps sous cette température extrême ? Pourtant Aria ne voulait pas pigner, hors de question de se plaindre si Lance ne disait rien. Elle ne voulait pas passer pour la faible du trio, alors ça jamais. Mais pourquoi ne disait t-il rien aussi, lui non plus ? Elle voyait bien qu’ils étaient au même niveau tous les deux, et pas plus qu’elle il ne semblait vouloir s’avouer vaincu le premier. Quoi ? C’était un bouseux quand même, ça n’a pas de fierté un bouseux, ça n’a pas l’honneur d’un guerrier, alors pourquoi mettait t-il tant de temps à s’en remettre au vieux ? Décidément on ne pouvait plus compter sur personne désormais.

La mauvaise humeur de la jeune-fille à vrai dire amusait beaucoup le chamane. Il savait parfaitement ce qui les attendait de ce côté de la porte, et il savait bien que ces deux héros ne pourraient supporter la marche sous la chaleur empirée par la réverbération sur la roche nue. Leur condition humaine elle-même ne pouvait le leur permettre et sûrement pas sans habitude ni entrainement. Mais il ne comptait pas céder tant que l’un deux n’oublie sa fierté imbécile pour un peu de bon sens. Être un héros c’était cela aussi, accepter ses limites, et avoir l’intelligence de reconsidérer les données pour trouver d’autres solutions, d’autres façons de faire. Ce n’était pas faire preuve de faiblesse, bien au contraire même…Mais à priori cela, ni l’un ni l’autre ne l’avaient compris visiblement. Quoique ? Il se retourna :
- « Quelqu’un m’a parlé ?
- Oui moi »répondis doucement Lance « j’avais une suggestion à vous faire, maître, si vous me le permettez ?
- Si tu veux, je t’écoute…
- Maître, bien que j’aie l’impression que cela ne vous agresse pas autant que nous, la chaleur nous ralentit vraiment beaucoup. Je ne sais pas si la température diminue beaucoup la nuit, mais enfin je le présume, et je me demandais si on ne ferait pas mieux de faire le contraire, marcher la nuit et se reposer le jour, enfin au moins lorsque le soleil est à son zénith ? »

Et voilà, de un, pensa Görk, celui-là au moins a conservé suffisamment de sens pratique pour se permettre de contourner le problème de base et par-delà garder la tête haute. A vrai dire l’exercice n’était pas des plus difficiles, mais enfin au moins ça avait payé. Bon ce serait plus ardu pour la petite donzelle, mais elle y viendrait quand elle en aurait assez de bouder dans son coin et qu’elle accepterait sa nouvelle situation.

- « C’est évident que nous allons procéder ainsi jeune héros, mais là à ce niveau nous n’avons rien pour nous mettre à l’abri, alors nous allons descendre très lentement mais sans nous arrêter. Une fois sur le plateau nous chercherons de quoi bivouaquer à l’ombre, enfin si c’est possible et nous repartirons à la nuit. En attendant mouillez-vous les cheveux avec vos gourdes, ça durera qu’un temps, mais bon c’est toujours ça.
- Et vous maître, c’est vrai que cette chaleur ne vous agresse pas ?
- Non Aria, mais pourquoi poser une question dont tu connais déjà la réponse, hein ? Ne parlez pas, cela assèche la bouche et accentue la soif, alors les questions vous les poserez plus tard, et j’y répondrai, enfin si elles sont vraiment nécessaires ! »

Décidément, pensa Aria, ce n’était vraiment pas son jour, Lance avait dégagé le paysage d’une seule question, et Görk s’était moqué de la sienne. Enfin à vrai dire, ce n’était pas très malin non plus, ce n’était pas du tout le moment pour aller voir ce qui se cachait derrière cette montagne de muscle. La jeune-fille venait de réaliser qu’elle n’avait plus le choix, si elle voulait que ces deux hommes ne se défient pas d’elle, elle ne devait pas être sur la défensive non plus. Il n’y avait rien à faire, sa mère avait raison, elle devait baisser d’un ton et revenir à de meilleurs sentiments, sinon les choses allaient vite devenir invivables et par sa seule faute.

wakatha wakatha
MP
Niveau 10
28 février 2014 à 00:27:25

Salut God, ça faisait un bail, content de te lire à nouveau. Alors au niveau des références, que ce soit à Bleach ou au gouvernement d'Abalayn... Pour être honnête sur ce coup la, la "peace attitude" du consul et compagnie, je l'ai pas fait exprès, mais c'est vrai que c'est frappant. Pour Bleach c'est vrai que c'est un manga que j'ai adoré, trop kool Zaraki Kenpachi, et donc oui j'ai vu la une possibilité de rendre hommage à mr.Kubo.Pour ce qui est des trois petits gars en balade, je te promets que ça va déchirer...

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