Pas de changement d’architecture, et quelques artifices logiciels qui ambitionnent de limiter une consommation qui va nécessairement tendre vers le haut, avec l’augmentation des fréquences de fonctionnement… Sur le papier, les cartes de série 500 affichent des arguments en demi-teinte. Pourtant, du point de vue des performances pures, AMD marque des points, indéniablement.
Comme stipulé précédemment, nous avons choisi d’effectuer une séparation dans notre analyse entre les résultats obtenus sous DirectX 11 et DirectX 12, et ce, afin de comparer ces nouvelles données à celles que nous avions déjà mesurés il y a quelques mois. Bonne nouvelle pour AMD : la marque affiche quelques progrès sous DirectX 11. Sur l’ensemble de notre panel de jeux, notre Radeon RX 480 de référence n’est plus qu’à 4% d’une GTX 1060 Founders Edition, tandis que les versions overclockées de ces modèles ne sont plus séparées que par 3%, en résolution Full HD, ou Quad HD.
Certes, les GTX sont toujours devant, mais pour mémoire, l’écart que nous avions constaté en novembre dernier était plutôt de l’ordre de 7 à 9%. On pourrait prendre un raccourci et vanter les mérites des pilotes Radeon pour leur progrès, mais les choses sont sans doute plus complexes. En l'espace de quelques mois, notre liste de jeux référents a évolué autant qu'elle s'est élargie. Or, les chiffres que nous avons obtenus montrent une certaine variabilité dans les équilibres entre les cartes NVIDIA et AMD, d'un jeu à un autre, d'un moteur à un autre. Les GTX 1060 du caméléon dominent les RX 480 sur For Honor, Far Cry Primal, Ghost Recon Wildlands, ou Rise of the Tomb Raider, mais se font distancer, parfois nettement, sur The Division, ou Battlefield 1. Les avantages d'un constructeur sur l'autre restent donc situationnels, ce qui implique la nécessité de tester une large palette de jeux, afin d'avoir une image moyenne claire des performances de chaque carte.
Quid des nouvelles RX 570 et 580 ? Fort logiquement, et aidés en cela par des fréquences de fonctionnement en hausse, elles font jeu égal avec les GTX 1060 dans le pire des cas, et les dépassent la plupart du temps. Au global, les RX 580 Nitro + et STRIX sont plus véloces que notre GTX 1060 overclocké de 1 à 4%, selon les cas de figure. Quant à la RX 570, elle demeure en retrait d’une dizaine de pourcents, ce qui doit la mettre en concurrence directe avec la GTX 1060 3 Go (même si nous n’avons malheureusement pas pu intégrer ce modèle dans nos tests).
Voilà pour les titres reposant sur DirectX 11. S’agissant de DirectX 12, la tendance est la même qu'il y a quelques mois : les Radeon confortent assez nettement leur avance. Sur l’ensemble des 7 jeux de notre panel, les RX 480 (de référence ou overclockées) passent légèrement devant leurs adversaires respectifs, tandis que les RX 580 prennent une large avance : 11 à 12% de framerate en plus, pour les modèles Nitro + et STRIX, par rapport à notre GTX 1060 OC. On notera que la RX 570 4 Go de chez MSI en profite pour se glisser au niveau d’une GTX 1060 Founders Edition. Relativisons cependant ces résultats encourageants pour AMD en précisant que l’avantage donné par une supériorité sous DirectX 12 reste très discutable. L’API de Microsoft, qui fêtera bientôt ses deux ans, est encore très loin de rassembler derrière elle une majorité de développeurs, et son utilisation peine à se généraliser.
Enfin, que l’on parle de DX11 ou de DX12, on remarquera que les GTX 1070 restent totalement hors de portée des modèles AMD pour l’instant. Une preuve de plus, s’il en fallait une, que la marque rouge et noire a plus que besoin d’élargir sa gamme de produits. Ce sera le rôle des cartes graphiques Vega d’ici quelques semaines. De l’autre côté du spectre de performances, les GTX 1050 Ti sont loin de faire le poids face aux RX 570 4 Go. Toutefois, et nous le rappellerons plus tard, si AMD aime opposer ces deux modèles dans sa communication, la marque oublie de signaler qu’elles ne sont pas commercialisées au même tarif.
Au global, RX 570 et 580 se situent donc dans un contexte de performances idéal. Il reste cependant à voir si ces résultats ne vont pas se faire au détriment de la gestion des constantes environnementales.