Le futur, c’est aussi l’espace et sa conquête, nécessairement freinée par diverses races extra-terrestres, quand ceux-ci ne se contentent pas de mettre notre planète bleue en danger. Fer de lance de la toute première Xbox lors de son lancement en 2002, Halo : Combat Evolved a posé les jalons d’une saga qui a depuis bien grandi au fil de ses épisodes, mais qui a su rester l’icône Microsoftienne par excellence.
On y incarne le plus souvent le Spartan 117, que l’on aime appeler Master Chief, pour lutter contre l’alliance extra-terrestre, l’occasion de découvrir une mythologie propre, riche, qui continuera à s’étoffer dans les années à venir. La variété des lieux explorés et des technologies utilisées constitue une véritable invitation au voyage, l’univers est dense, la musique, épique. Tout semble fait pour que l’écrin soit irréprochable, mais Halo, c’est aussi et surtout un gameplay, inimitable.
Dans sa première trilogie, on peut dire que Halo usait de sa relative lenteur et de son inertie pour définir son identité. En outre, le détecteur de mouvements et la possibilité d’en disparaitre en restant immobile ou en s’accroupissant ainsi que le bouclier donnant lieu à des phases chasseur-chassé offrent tous deux des sensations propres aux différents volets de la saga. L’importance du corps-à-corps, les grenades en quantité plus que suffisante et les armes originales sont d’autres signatures, maintenant passées à postérité. Les armes, disséminées sur la carte, constituent un enjeu supplémentaire au sein de chaque partie. De même, les véhicules y ont toujours eu une place à part, avec ici encore un goût pour la créativité et des engins uniques comme le ghost ou le banshee. Le passage de flambeau au studio 343industries à partir de Halo 4 ne se fit pas sans difficulté, mais les éléments évoqués ci-dessus restèrent, comme une base inébranlable.
Halo 4 entama donc une transition, voire une standardisation dans son gameplay, en offrant les bonus de séries d’élimination ainsi que les atouts étiquetés Call of Duty, sans doute pour essayer d’élargir son public. Le récent cinquième volet, enfin, a préféré oublier les choix d’équipements pour revenir à une formule plus basique, mais aussi, selon beaucoup, plus efficace. De plus, si les à-côtés sont moins nombreux, les possibilités d’action de nos Spartans se sont élargies : coup d’épaule sprinté, charge au sol, dash dans les quatre directions, stabilisateurs aériens, glissades et escalade de rebords sont désormais à l’ordre du jour. En résultent des combats rapides, brutaux et jouissifs, certes loin des origines de la série, mais que Bungie n’aurait sûrement pas renié.
Une série aux institutions stables mais qui n’hésite pas à bouleverser les bases de son gameplay pour suivre la cadence voire innover, voilà ce qu’a réussi à devenir Halo au fil des années. Avec des escapades dans les autres media qui se multiplient, pas de doute, la saga est faite pour durer et a d’ores et déjà laissé son empreinte dans le jeu vidéo du vingtième siècle.