Lorsqu'un explorateur se retrouve à inspecter de vieux temples enfouis, mieux vaut pour lui qu'il ait de la lumière s'il veut avancer sereinement, à l'abri des pièges et des chauves-souris. Dans Mister Beam, avec un M, vous serez cette lumière salvatrice, responsable de la survie de cet aventurier un peu gauche.
Avec son chapeau d'explorateur, sa tenue beige et son air un peu benêt, Mr Beam est la parfaite caricature de l'explorateur old-school que l'on prend vite en affection. A peu près aussi charismatique qu'il est chanceux, le pauvre aventurier se retrouve à errer dans des cavernes et des temples bien peu éclairés où chaque zone d'ombre représente un danger presque mortel. Pour faire simple, l'absence de lumière signifie l'apparition de chauves-souris qui se feront une joie de grignoter en quelques morsures le peu de santé à la disposition du héros. Le remède ? S'assurer d'allumer chaque torche ou feu de paille pour éclairer le chemin de monsieur Beam.
Lumière sur le danger
Mettre un peu de lumière n'est finalement que le premier de vos soucis dans le jeu puisque, même éclairé, le parcours réserve son lot de dangers. On compte par exemple des crevasses à enjamber, des serpents à ne pas réveiller, des pendules de pierre prêts à écrabouiller l'explorateur ou même des momies qui nous empêchent de traîner la patte. En fait, Mister Beam ne peut qu'aller de l'avant et ne jamais revenir sur ses pas. Il peut toutefois s'arrêter si on le lui demande, sauter, courir ou ramper. Chaque action est associée à un glissé du doigt – un glissé vers l'avant pour le faire courir, vers l'arrière pour marcher à pas de loup, vers le haut pour sauter ou vers le bas pour ramper. En soi, tout cela est plutôt intuitif, et relativement agréable lorsque les dangers se présentent à une allure convenable. Cependant, la difficulté grimpe vite en flèche et on se retrouve très rapidement à devoir naviguer entre des tas d'obstacles tout en cherchant du regard les prochaines torches à allumer pour ne pas mourir bêtement dans le noir.
Des problèmes de jouabilité
Le challenge est clairement au rendez-vous même s'il se montre trop souvent injuste. Puisque notre doigt se retrouve continuellement au centre de l'écran, prêt à allumer une torche ou à diriger le héros, la vue est en permanence obstruée, rendant la plupart des embûches impossible à anticiper. C'est d'autant plus vrai lorsque le jeu nous force à agir rapidement. Par exemple, lorsqu'il s'agit d'orienter un faisceau lumineux pour brûler des momies qui nous foncent dessus mais que l'on ne voit pas à cause de notre doigt. Ajoutons à cela que la gestion du rayon de lumière n'est pas aussi aisée que souhaitée. En fait, le jeu ne semble jamais trop savoir si on lui demande d'orienter un faisceau ou de déplacer la caméra. Résultat, on se fait trop souvent avoir par une mauvaise interprétation de nos commandes et on meurt bêtement. Rageant… Cette gestion problématique des faisceaux lumineux peut également être constatée à chaque fin de niveau où une énigme attend le héros. En orientant la lumière et en la faisant réfléchir contre des miroirs, le but est de reproduire un petit symbole, ou d'illuminer des pierres de couleur pour ouvrir la porte. Cela n'a rien de spécialement compliqué, mais le fait de devoir batailler pour diriger le faisceau rend ces phases inutilement longues.
Il faut bien l'admettre, lorsque tout répond correctement, et que les dangers n'arrivent pas tous d'un coup, le plaisir de jeu est certain. On s'amuse même à dénicher les chauves-souris planquées dans le noir, à cramer les araignées et à ouvrir chaque coffre au trésor – des à-côtés qui apportent une couche de défi supplémentaire. Malheureusement, lesdites phases où tout va bien sont plutôt rares et on bute trop fréquemment contre des accrocs contrariants qui, ajoutés les uns aux autres, finissent par ternir l'expérience.
Points forts
- Un gameplay original
- L'ambiance bon enfant
Points faibles
- De gros soucis de visibilité
- La gestion des faisceaux lumineux très irritante
- Les décors sombres nous obligent à jouer dans le noir
Ni jeu de plates-formes ni jeu de réflexion, mais un peu des deux à la fois, Mister Beam tente une nouvelle formule sur mobiles. Il y a de l'idée, c'est indéniable, et durant certaines phases de jeu, on s'amuse plutôt bien à suivre l'explorateur dans ses mésaventures. Cependant, des réglages sont encore à faire pour gommer la frustration liée aux problèmes de visibilité et à la gestion des faisceaux lumineux.