En premier lieu, Cyberbike 2 peut être jugé sur la qualité de son accessoire original. En effet, le jeu est livré en bundle avec un véritable vélo d'appartement qui pourra aussi faire office de manette. Vous disposerez ainsi de toutes les touches qui caractérisent la manette PS3, les pédales et le guidon agissant comme les axes d'un joystick. Il paraît dès lors envisageable que celui-ci soit utilisé avec un autre soft, mais pour l'heure, l'expérience est fortement déconseillée puisque aucun jeu n'est réellement prévu à cet effet. Ceci étant, l'objet répond plutôt bien et semble être de bonne facture puisque celui-ci prétend pouvoir soutenir des personnes pesant 130kg. Malheureusement, les individus mesurant plus d'1m80 risquent d'avoir de gros soucis avec la hauteur maximale de la selle et du guidon. Notons tout de même que le pack est proposé à 169€, ce qui représente un investissement conséquent qui se situera dans la moyenne des prix des vélos d'appartement.

Vous l'aurez donc compris, nous n'avons pas grand-chose à reprocher à l'accessoire de Cyberbike 2. Cependant, celui-ci ne présentera aucun intérêt si le logiciel qu'il accompagne n'est pas au niveau. Ce dernier se présentera comme un coach virtuel et vous proposera plusieurs modes de jeu. Vous pourrez ainsi choisir entre quatre programmes distincts : remise en forme, endurance, puissance musculaire ou volume musculaire. Quel que soit votre choix, vous devrez faire face à un planning strict qui vous indiquera le nombre de sessions à réaliser par semaine et leur durée. Chaque exercice sera divisé en phases chronométrées afin que vous alterniez cardio et repos. Pour cela vous devrez suivre votre coach en pédalant plus ou moins vite et en tournant le guidon pour vous diriger. En fin de session, le nombre de calories perdues sera calculé et vous serez invité à éteindre votre console pour ne pas vous claquer. Cependant, si vous êtes du genre tenace, vous pourrez réaliser un programme libre où vous définirez vous-même le nombre de calories à perdre ou le temps d'exercice souhaité.

Heureusement, vous disposerez d'autres possibilités puisque des mini-jeux sont également de la partie. Ceux-ci se présenteront absolument tous sous la forme de courses de trois tours durant lesquels vous devrez récupérer des pièces de trois couleurs. Evidemment, il vous faudra réaliser des combos en récupérant à la suite les objets d'une même couleur au guidon de quatre machines différentes. Il sera ainsi possible de piloter un vélo, une sorte d'aéroglisseur sur des circuits enneigés, un hélicoptère ainsi qu'un chariot dans des mines abandonnées. Quelque soit votre choix, vous n'aurez aucun but précis, aucune médaille ne venant récompenser les plus hauts scores. Vous ne jouerez toutefois pas que pour la beauté du sport, puisque vous pourrez débloquer de nouveaux circuits et accessoires pour vos avatars et véhicules. Il faut bien l'avouer, cela ne présente quasiment aucun intérêt puisque la variété ne sera pas franchement au rendez-vous. Enfin, pour clore la liste des modes de jeu (oui, déjà), nous pouvons évoquer la possibilité d'affronter jusqu'à trois joueurs en ligne sur les 9 circuits au programme.

Cyberbike 2 s'avère donc bien avare en contenu et aura du mal à justifier son prix. Non content de proposer une durée de vie plutôt limitée, celui-ci se permettra le luxe d'être répétitif. Ce n'est pas non plus par sa réalisation qu'il se rattrapera puisque vos avatars seront bien rigides et se contenteront de se pencher dans les virages, sans tourner le guidon. De plus, le clipping est omniprésent et il ne sera pas rare de voir disparaître et apparaître des pans entiers de décors quand le niveau de détail s'avérera assez ridicule. Le tout reste coloré est pas forcément désagréable à l'oeil, mais absolument indigne de son support. Bref, vous l'aurez compris, nous avons ici affaire à un jeu en demi-teintes qui n'arrive pas à bâtir sur sa bonne idée initiale. En effet, piloter le vélo à disposition s'avère sympathique et vraiment original, mais le soft ne propose pas assez d'activités, celles à disposition n'étant pas spécialement convaincantes. Au final, pour le prix, on était en droit d'en attendre davantage et on ne pourra donc que difficilement vous conseiller l'investissement.