Chassée de sa planète après un jugement suprême pour cause de pollution massive, la race humaine est exilée depuis 800 ans sur des îles « flottantes » dans une mer de nuages au cœur de la voûte céleste. Comment restaurer la civilisation ? Comment se protéger des créatures maléfiques qui vivent sur les îles voisines ? Comment s'emparer des reliques magiques qui assureront la survie ? Evidemment par les armes. Mais dans Tiara Concerto, ces armes peuvent être aussi musicales. Car la musique est la clé pour générer des pouvoirs magiques qui permettent d'ouvrir des portails dimensionnels. Et cela afin d'accéder à des reliques par lesquelles la renaissance de la civilisation viendra un jour... Il s'agit donc d'utiliser les instruments de musique mis à disposition au bon moment et au bon endroit : la musique générée affaiblit les monstres tout en renforçant les pouvoirs des combattants. En plus de générer du lien social entre les personnages. Concrètement, les attaques musicales sont des armes comme les autres à lancer à partir d'une barre d'action, mais elles sont surtout l'apanage d'une classe : le magicien du groupe. La “dimension musicale” dépend en effet de l'utilisation qu'il fait de six éléments naturels magiques : eau, feu, vent, terre, lumière et ténèbres.

Le joueur doit au départ choisir son personnage, féminin ou masculin, parmi trois. Les orcs ont la force physique avec eux mais aucune aptitude mentale, les elfes ont des capacités mentales mais pas physiques, les humains ont les deux mais moins marquées que les deux autres dans leurs spécialités respectives. Vient ensuite le choix de classe parmi trois : Performer (interprète), Composer (compositeur) et le Tuner (harmoniste). Le premier, expert en combat rapproché, encaisse les coups, le second est spécialisé dans les attaques éclair et rapides, le troisième lance des sorts destructeurs à distance. En d‘autres termes, guerrier, assassin et mage. Le tout s'inscrit dans un environnement où les valeurs suprêmes sont courage, héroïsme, amour et sagesse... Les composantes habituelles (les mauvaises langues soupireront), pour toute production asiatique qui s'inspire de l'univers manga. Le graphisme du jeu est parfaitement raccord : très coloré avec une bonne dose de “mignon”.

C'est donc sous les traits d'une humaine, “Tuner”, que nous avons pris les commandes du jeu pour une série de quêtes très scénarisées et entrecoupées de courtes, mais nombreuses, cinématiques. Tout commence par l'abordage par des monstres appelés "chiens de feu" d'un navire humain reliant deux îles célestes. Aucun PNJ n'est là pour donner les quêtes, les objectifs s'affichent successivement à l'écran. La première tâche consiste à abattre quatre assaillants à l'aide de son arme principale ou de ses capacités musicales via la barre d'action classique. Le combat est sans surprise, il suffit de cibler un premier adversaire puis de l'attaquer à l'aide de son arme principale ou en utilisant des sorts via la barre d'action classique, donc par la musique. La prise en main est assez simple, on trouve tout de suite ses marques. Les attaques déclenchent un déluge de lumière et de feu qui s'abat sur les assaillants de façon un tantinet exagérée, et à vrai dire un peu confuse. Quand il y a lieu, l'invocation des sorts voit l‘affichage de partitions à l'écran, évoquant ainsi l'attaque musicale et les dégâts qu'elle inflige.

L'objectif réalisé est validé automatiquement par une cinématique qui annonce l'objectif suivant à l'écran : détruire les quatre canons du navire pirate, lesquels sont dirigés par des canonniers. En s'approchant du bastingage, une cinématique supplémentaire introduit un mouvement automatique de notre personnage qui saute de passerelle en passerelle pour rejoindre le vaisseau agresseur. Le combat reprend alors contre les canonniers, suivi de la destruction des canons. A l'issue de cette mission, un PNJ apparaît, le capitaine du vaisseau humain, pour donner ses ordres : retrouver et délivrer les prisonniers humains détenus dans les cabines. Descendre au pont inférieur, éliminer les assaillants dans les coursives, retrouver la cabine renfermant les prisonniers, les escorter jusqu'au pont supérieur, les missions s'enchaînent à un train d'enfer dans une ambiance assez chaotique d'explosions et de destructions. La mise hors service du navire ennemi passe ensuite par l'ouverture des vannes du circuit de refroidissement, puis vient la dernière étape de la mission : affronter le boss final dans un déluge de lumière, de feu et de partitions animées. Seule difficulté : éviter sa puissance de feu qui renverse ceux qui l'attaquent. La clé du succès réside dans les compositions musicales. Cette succession de missions, réalisables en 15 à 20 minutes, correspond à un niveau, chaque niveau est façonné pour des groupes de quatre. Pour le reste, on notera la possibilité de créer des “navires de guilde”, et l'existence évidemment d'une dimension économique avec des boutiques où certains équipements seront mis en vente. Comptez également un système classique d'XP et d'évolution par niveaux. Mais sur ces derniers aspects et bien d'autres, l'éditeur ne nous a encore rien dévoilé, hélas.