Sorti en avril 2009 sur le Xbox Live, The Dishwasher : Dead Samurai avait fait son petit effet grâce à son esthétique particulière – un mélange de comic-book crayonné et de peinture sur verre stylisée – et son action non-stop particulièrement sanguinolente. Bonne nouvelle : sa suite reste un beat'em all en 2D mais qui est désormais dopé à l'adrénaline et aux idées encore plus surréalistes…

D'abord, on y trouve toujours une option multijoueur, grâce à laquelle il est possible de jouer le mode Campagne en coopération à deux sur le même écran, que ce soit en local ou en ligne. Massacrer du vilain aux côtés d'un ami est toujours un plaisir, même si parfois c'est un peu le fouillis à l'écran lorsqu'il y a de nombreux adversaires. A noter qu'en mode coopération, un joueur se glisse dans la peau du Dishwasher tandis que l'autre incarne sa demi-sœur Yuki (même chose pour le mode Dish Challenge dans lequel on se bat contre des vagues d'ennemis de plus en plus coriaces). C'est d'ailleurs sur cette dernière que repose désormais l'histoire principale qui bénéficie d'une narration éclatée et de cinématiques dignes d'un western-spaghetti (avec postures exagérées et gros plans sur les visages, le tout accompagné d'une voix off rauque). Au début du scénario, le Dishwasher, samouraï fantomatique, exécute sa demi-sœur Yuki et la délivre ainsi du lavage de cerveau qu'elle avait subi auparavant. Mais elle n'est pas réellement morte puisqu'on la retrouve quelques secondes plus tard enfermée dans une prison spatiale. En plein délire, elle confond en permanence rêve et réalité. Ce qui ne l'empêche pas toutefois de s'échapper de sa cellule à l'aide de ses griffes acérées, à l'instar d'un Wolverine sous acide. Le joueur prend alors les commandes de la jeune femme et part pour une vengeance sanglante contre trois dirigeants haut placés qui l'ont injustement martyrisée.

Affichant tour à tour un scrolling horizontal puis vertical (car Yuki est capable de courir sur les murs afin de trouver les portes de sortie de certains niveaux placées en hauteur), l'action offre une petite dose de plates-formes mais bien évidemment fait surtout la part belle au combat. D'ailleurs, l'héroïne dispose de quelques mouvements (saut, frappe lourde, choppe de l'adversaire y compris en l'air…) qui lui permettent d'asséner des combos bien tranchants, même sur plusieurs ennemis à la fois. Cerise sur le gâteau : ces derniers sont détruits quasi automatiquement par des exécutions gorissimes, selon l'arme choisie. Au passage, ces mises à mort (décapitation, démembrement, découpage en petites rondelles…) s'avèrent plus efficaces que dans le précédent volet. Car désormais, au cours de leur réalisation, vous ne pouvez plus être interrompu par une frappe adverse. De plus, Yuki acquiert quelques pouvoirs spéciaux au fil du scénario, tels que la possibilité d'envoyer des décharges afin d'électrocuter les assaillants ou encore la capacité de se téléporter – sous la forme d'une traînée de sang – dans le dos de ses adversaires. Ce mouvement spécial, que l'on déclenche à l'aide du joystick droit, demeure capital pour espérer emporter la victoire sur les multiples boss qui parsèment les 13 niveaux de l'aventure.

Combos aussi gore que délirants, sur terre ou en l'air, effets de mise en scène dynamiques (l'écran se tache de sang, un ralenti se déclenche lors des exécutions…), sans oublier une option 3D qui rend le jeu compatible avec les téléviseurs en relief… Pas de doute, le spectacle est ici permanent. D'ailleurs, les développeurs se sont amusés à multiplier les ennemis délirants et les clins d'œil. Ainsi, vous pourrez trouver – dans le désordre – des ninjas cyborgs, un géant chauve avec un corps d'araignée, un gros squelette qui vomit un tas de mini-squelettes, un grand bipode mécanique surmonté d'un requin balaise et même un monstrueux hockeyeur portant un masque renvoyant à Jason Voorhees, le tueur de Vendredi 13. Quant aux décors, ils alternent usine futuriste, grottes souterraines ou encore cimetière de zombies en quasi noir et blanc, référence à peine dissimulée à La Nuit des morts vivants de Romero. Enfin, les armes participent elles aussi à la fête. Fusil à pompe, hachoir, double katana, long marteau hérissé de barbelés, paire de ciseaux gigantesques, seringue de belle taille à planter dans les ennemis pour aspirer leurs organes ou encore tronçonneuse fixée au bras à la Evil Dead… Grâce à cet arsenal étonnant, les affrontements prennent une allure de défoulement ultime. D'autant que le personnage répond parfaitement bien et qu'il est aisé de sortir de multiples enchaînements. Mine de rien, The Dishwasher : Vampire Smile s'avère finalement une agréable surprise qui devrait fédérer tous les amateurs de baston violemment teintée de second degré !