Après quelques épisodes sur Super NES et Megadrive, Daffy nous revient cette fois-ci sur Game Boy Color. Daffy Duck : Un trésor de Canard ! va nous emmener à la recherche d'un mystérieux trésor, mais lequel ? Dans chaque niveau, le but de Daffy sera de s'emparer d'un coffre rempli de jolies pièces d'or pour gagner le droit de passer au niveau suivant. Votre aventure commence à la campagne, simple petit niveau introductif, pour ensuite passer par un monde enneigé, une forêt, des hauts plateaux et même un désert ! La carte du monde se compose en tout de six niveaux que vous devrez parcourir en long, en large et en travers pour récupérer le plus d'argent possible et obtenir le meilleur score.

Les niveaux s'enchaînent relativement vite, mais ce n'est pas pour autant que l'on n'y prend pas plaisir, les couleurs sont chatoyantes et l'univers cartoon est bien présent. Graphiquement, le jeu n'est pas extraordinaire, on peut le dire, mais les environnements sont variés et remplis de couleurs. Le personnage de Daffy est fidèlement modélisé, ses mimiques sont d'ailleurs hilarantes, on se plaît à rire lorsque ses yeux sortiront de leurs orbites en cas de chute dans le vide ou encore lorsqu'il glisse sur une plaque de verglas. Les autres personnages sont tout aussi décalés, on passe d'oiseaux qui font leurs besoins sur notre tête (c'est très frais, oui !), à un yéti qui nous souffle à la figure ou encore à des petits singes qui s'amusent à nous tendre des pièges avec des peaux de bananes !

La manipulation de notre ami se fait sans réel souci, le bouton A nous sert à effectuer des sauts et le bouton B nous permet de lancer des bâtons de dynamite, qui, par ailleurs, sont nos seuls moyens d'attaque et de défense. C'est assez regrettable... Mais les développeurs ont tout de même tenté de varier les plaisirs en nous proposant certaines phases de jeu assez jouissives comme lorsqu'on doit sauter du haut d'une falaise en évitant des rochers, nager en eaux troubles, glisser sur une pente ou encore ramper dans des lieux étroits. Ces séquences permettent ainsi de varier un peu le gameplay pour éviter que le joueur ne sombre dans l'ennui. Autre petite variante, en plus des vies que nous possédons, on peut remarquer dans le coin supérieur droit de l'écran un petit estomac avec des pourcentages, car oui, Daffy doit se nourrir pour ne pas mourir de faim et perdre une vie. Il vous faut donc toujours rester attentif à ce qui peut se trouver à l'écran, et surtout aux aliments comestibles comme une glace, un morceau de fruit ou encore des petits pains !

La bande-son est assez entraînante et les musiques sont agréablement variées. Le rythme est toujours présent et, comme dit précédemment, sachant que les niveaux s'enchaînent relativement vite, vous n'aurez pas le temps de vous lasser de l'un ou l'autre de ces thèmes musicaux. Niveau bruitages, le tout reste plutôt correct et nous laisse entendre tantôt le bruit d'une chute, tantôt celui d'une explosion de dynamite. On sent toujours l'influence cartoon à chaque fois qu'il arrive quelque chose de tragique à Daffy, par exemple quand il fait une chute vertigineuse et qu'on entend le bruit de notes de musique tout droit sorties de la série animée.

Après tant d'éloges, il faut tout de même dire ce qu'il en est. Daffy Duck : Un trésor de Canard ! n'est pas un jeu parfait et souffre de quelques défauts majeurs. On regrettera notamment l'absence de sauvegardes qui nous fait revenir à un système archaïque de mots de passe. Pour les plus optimistes, on pourra dire que cela augmente la durée de vie car ce système nous oblige à recommencer tous les niveaux pour arriver à la fin du jeu, mais ça ne fait que mettre en évidence un autre problème. Il s'agit bel et bien de la répétitivité qui se fait sentir après quelques heures de jeu seulement, que ce soit au travers du gameplay ou dans les objectifs qui nous sont assignés et qui se résument simplement à trouver un trésor gardé à chaque fin de niveau par ce cher Bugs Bunny. Notre ami aux longues dents est d'ailleurs l'unique boss du jeu que l'on doit « combattre » à chaque fin de stage pour tenter de récupérer le précieux butin, ce qui anéantit tout effet de surprise potentiel.