Les écrits bibliques racontent l'existence de quatre cavaliers censés annoncer la fin du monde. Seulement voilà, au début de Darksiders, l'Apocalypse est bien arrivée, mais les cavaliers démoniaques n'y sont pour rien. On incarnera le cavalier Guerre (War en anglais), qui privé de ses pouvoirs par le conseil chargé de réguler les actions des émissaires des cieux et ceux des enfers, va devoir mener l'enquête pour découvrir ce qu'il s'est passé. Design façon comics (Spawn…), action trépidante et combats épiques, voilà ce à quoi l'on peut s'attendre dans ce titre bien alléchant. Dès les premières secondes de jeu, on est happé tout entier par des visuels colorés, une jouabilité pêchue et une violence à faire passer Dante de Devil May Cry pour un enfant de choeur. Et la filiation n'est pas innocente, les développeurs nous ayant avoué s'être servis du jeu de Capcom comme source d'inspiration. On a déjà vu pire…

Si un bon cavalier n'est pas grand-chose sans son fidèle destrier, il n'en est pas de même pour celui qui nous intéresse aujourd'hui. Certes le canasson, que l'on peut invoquer à volonté en extérieur, sera fort utile pour les longs trajets et l'affrontement contre des boss titanesques (et là l'influence de Shadow of the Colossus n'est pas loin). Mais Guerre version piéton ne rechigne pas à la tâche, que ce soit avec sa monstrueuse épée ou avec son flingue. D'autant que la visite des anges et autres démons sur terre a laissé des traces et qu'il sera possible de ramasser leurs armes oubliées au fil des niveaux. Nous avons notamment eu l'occasion de découvrir une sorte de boomerang particulièrement utile pour se débarrasser des créatures volantes. Ce dernier s'utilise aussi bien comme arme de jet simple, ou en employant une technique de visée héritée du shoot them up Panzer Dragoon qui permet de verrouiller plusieurs cibles avant d'envoyer son projectile. Les possibilités de combos sont donc assez nombreuses, que ce soit avec une seule arme, ou en combinant plusieurs équipements. Autre détail qui a son importance, même si le héros commence le jeu dépourvu de ses pouvoirs à la manière d'un Samus de Metroid, sa force lui permettra de se saisir façon Hulk de gros objets comme des rochers ou encore des voitures pour les envoyer à la tronche des monstres. Sentiment de "surpuissance" garanti.

Outre la grosse partie action qui sert de gameplay de base à ce jeu, Darksiders proposera en parallèle une partie exploration et résolution d'énigmes accompagnée de passages de plates-formes, plutôt bien pensés. Que ce soit sur fond de ville en ruine ou dans les entrailles d'un vieux temple, certains niveaux seront prétextes à des enchaînements de sauts plutôt acrobatiques. Heureusement pour lui, et pour vous du coup, Guerre est doté d'une paire d'ailes qui se déploient pour le faire planer. Une caractéristique que les développeurs ont mise à profit pour jouer sur les distances et qui nécessitera de la part du joueur une bonne lecture des niveaux. Une partie du vieux temple dans lequel se déroulait l'action de la démo étant remplie de lave, on vous laisse imaginer les sanctions en cas de faux pas…

Pour finir, sachez que s'il est possible, une fois de plus comme dans Devil May Cry, de récolter les âmes des monstres vaincus pour acheter des compétences et de l'équipement, d'autres particularités du titre nous ont vraiment mis l'eau à la bouche. C'est le cas des multiples interactions avec les ennemis qui ajoutent un fun indéniable. On peut ainsi sauter sur une créature volante pour s'agripper à son corps afin de lui asséner un combo dévastateur, ou encore monter sur le dos d'une créature sauvage et s'en servir de monture bélier pour pulvériser une escouade d'assaillants. Prévu pour le début 2009, et vu l'état avancé de la version que nous avons vue, on est vraiment tenté de croire en ce titre. Avec huit mois de développement, Vigil Games a de quoi peaufiner son jeu pour nous offrir un titre qui vaut le détour.