Plantons tout de même le décor : vous incarnez un ou une jeune aux dents longues, bien décidé à se faire un nom dans la chanson ou le mannequinat, pour accéder au rêve de tous les gosses d'aujourd'hui : la célébrité. Mais à Miami, il n'y a pas d'émissions de télé-réalité comme Star Academy ou Top Model. Pour y parvenir, il va donc falloir travailler. Enfin, il va surtout falloir développer ses relations sociales pour gagner en popularité. Bref, Miami Nights est un jeu qui inculque de bonnes valeurs telles que l'arrivisme à nos chères têtes blondes.

Il faut donc commencer à se créer un avatar. Sexe, corpulence, coiffure, vêtements... les possibilités de personnalisation sont assez nombreuses. Le personnage est également défini par quelques caractéristiques et compétences comme le sex-appeal ou la danse, qui faut évidemment faire progresser en se livrant à diverses activités. Attention cependant, toutes ne sont pas forcément bénéfiques. Par exemple, regarder le journal télévisé vous fera certes gagner de point des culture, mais vous en fera perdre en humour... Logique. Comme dans les autres simulateurs de vie, au premier desquels les Sims, les personnages doivent aussi satisfaire leurs besoins élémentaires tels que l'hygiène où la faim, ce qui donne lieu à des séquences passionnantes aux toilettes ou à la cuisine. Faut aimer. La plupart des actions possibles consistent simplement à cliquer sur un endroit interactif du décor puis à regarder l'animation qui en découle. C'est toujours la même pour une activité donnée, et on ne peut pas la passer rapidement, on se lasse donc bien vite de passer son temps à assister à ces scènes, impuissant.

Heureusement, certaines actions offrent un rôle plus actif au joueur en proposant des mini-jeux, notamment les petits boulots qui permettent de gagner de l'argent, indispensable pour sortir, s'acheter des fringues ou redécorer son appartement. Qu'il s'agisse de faire le service dans un restaurant ou de jouer les disc-jockeys, ces petits jeux sont conçus pour tirer parti de l'écran tactile. Cependant, ils n'ont que peu d'intérêt à cause d'une très grande facilité. Sachant que de par son contenu, le jeu s'adresse aux adolescents plutôt qu'aux enfants, il aurait été de bon ton de proposer un minimum de challenge. A vouloir faire trop accessible, Miami Nights ne peut que plonger le joueur dans l'ennui. On se rabat alors sur les interactions sociales, qui sont quand même au coeur du titre, mais là encore le constat n'est guère brillant. Chaque personnage n'est intéressé que par le sport, la mode ou la culture, et il est extrêmement aisé d'augmenter les niveaux d'amitié en "dialoguant" en conséquence. C'est dommage car la réalisation était assez réussie, mais cette belle coquille se révèle désespérément vide. Là où Gameloft avait réussi avec Asphalt, Miami Nights peine à effectuer la transition en devenant un "vrai" jeu DS.