Crystal Dynamics et Eidos se lancent main dans la main dans l'aventure Xbox. Mad Dash Racing, leur premier titre pour cette nouvelle console n'est pas sans rappeller un certain Rayman M avec des courses déjantées et sans pitié !
Sur une île perdue au milieu de nulle part, le sorcier Hex mijote avec l'aide de ses conseillers de dominer le monde. Un élément lui manque cependant avant qu'il puisse mettre à exécution son plan démoniaque : la puissance de la météorite Rouge. En s'octroyant l'aide du roi de l'île, qu'il parvient à entourlouper assez fourbement, une grande course est organisée afin de récupérer les fragments de la météorite. Si vous n'avez rien compris à ce scénario débile, je vous rassure, moi non plus... Heureusement, là n'est pas le problème car Mad Dash Racing n'a rien d'un jeu hautement philosophique basé sur un synopsis complexe et fouillé. Ce titre en est même carrément le contraire, c'est un jeu de course totalement déjanté avant tout basé sur le fun et la vitesse. En gros, laissez votre cerceau au vestiaire, ici vous allez courir, courir et encore courir. A bien y réfléchir, Mad Dash Racing à tout du Forest Gump-like.
Nos neuf concurrents ont chacun un look et un caractère bien à eux. Chops le phacochère est un loubard mal poli. Veste en cuir et rangers aux pieds, il ne respecte rien et n'hésite pas à malmener ses adversaires. Spanx, l'ancienne belette de laboratoire, est complètement maboule. La preuve en est, la camisole de force qu'elle porte encore. Ash, est quant à lui un dragon italien complexé par la taille de ses ailes ! Les autres coureurs sont Zero-G le chien de l'espace, Faze le martien désinvolte, Clawdius le lion gladiateur, Sid le chat punk, Big Blu la grosse brute, et Betty la seule fille de la bande. Ces individus se répartissent en trois catégories : les cogneurs, les sprinteurs et les planeurs. Pas la peine de vous faire comprendre que chaque catégorie est avantagée dans son domaine de prédilection. Par exemple, Ash, un planeur, peut survoler de plus grandes distances que Chops, un cogneur. Des icônes accentuant ces capacités sont éparpillées sur les parcours et peuvent à eux seuls modifier le déroulement d'une course. Les parcours du jeu se distinguent par de multiples ramifications et raccourcis en tous genres. Extrêmement vastes, les chemins sont divers et variés pour arriver jusqu'à la ligne d'arrivée. Vu que les concurrents n'empruntent pas tous les mêmes voies, il est très difficile de savoir quelle est sa position actuelle. Cela rajoute bien évidemment du piment à l'action. Il n'est pas rare en effet de faire toute la course en tête et de se faire doubler dans la dernière ligne droite ! Rageant !
Les environnements varient entre les courses mais également à l'intérieur d'un même niveau. Lave en fusion, glacier, désert, plage, ruines... les décors réservent de nombreux pièges aux participants avec des éboulements, des mines planquées dans le sol ou des piques qui jaillissent pour vous transpercer. Le parcours pourra également s'effondrer sous vos pieds ! Fort heureusement, le titre reste très maniable et avec de l'entraînement, on parvient à éviter tous ces pièges. Pour les autres aspects de la jouabilité, sachez que nos petits coureurs peuvent aussi nager, se suspendre à des grillages, glisser sur des tuyaux ou des troncs et lancer des malus sur leurs adversaires. Toujours très facilement.
Techniquement, Mad Dash Racing, s'en sort plutôt bien. Pour la bande son, le soft s'assure les services de noms aussi réputés que Fat Boy Slim, Moby ou Propellerhead. Tous les morceaux du jeu sont des remixs de célèbres morceaux ce qui lui donne une pêche d'enfer, parfaite pour rythmer les courses. Notez que toutes les voix sont francisées dans un style cartoon assez amusant. En ce qui concerne les graphismes, le titre reste très propre mais est loin d'exploiter le maximum des capacités de la console en ce domaine. L'animation notamment subit régulièrement des baisses de frame rate qui se traduisent par de légers ralentissements à l'écran. La modélisation des décors et des personnages semble aussi un peu anguleuse... même si, avouons-le, cela n'est pas très grave car à la vitesse où on court, on n'a pas vraiment le temps de s'arrêter pour admirer le paysage !
Alors pourquoi, au vu de tout ce que je viens de vous décrire, Mad Dash Racing n'obtient pas une meilleure note que 14/20 (oups, désolé Sayuri, je t'ai gâché le plaisir de découvrir la note toute seule) ? Et bien tout simplement parce qu'on en fait très vite le tour. Avec seulement 9 personnages et à peu près autant de parcours, le jeu se termine en un après-midi à peine. Reste alors le mode multijoueur en écran splitté. Malheureusement, dans cette configuration, le champ de vision est très restreint et il n'est pas évident de trouver son chemin dans sa petite portion de télé. Les parties deviennent alors frustrantes et laissent trop de place à la chance ce qui en découragera plus d'un.
- Graphismes14/20
La Xbox en moyenne forme pour les graphismes. La modélisation des personnages demeure assez anguleuse et peu d'effets spéciaux renversants sont à signaler. L'animation subit des baisses de régime lorsque trop d'éléments apparaissent à l'écran.
- Jouabilité15/20
Tout seul, aucun problème n'est à signaler, nos sportifs courent sans broncher. A plusieurs aussi d'ailleurs, mais le faible champ de vision les rend plus difficiles à diriger.
- Durée de vie12/20
L'intérêt du jeu s'essouffle assez vite par manque de renouvellement. Avec peu de coureurs et encore moins de parcours, Mad Dash Racing ne vous scotchera pas des heures durant devant votre écran, même à plusieurs.
- Bande son15/20
Grâce à la participation de plusieurs grands noms de la musique électronique, nous pouvons profiter d'une bande son dynamique bien dans l'esprit du jeu.
- Scénario/
Même s'il dégage un certain fun et une ambiance rafraîchissante, Mad Dash ne s'imposera pas en tant que top-priorité sur les shopping-lists à cause de son mode multijoueur pas assez convaincant et sa durée de vie trop restreinte.