La première est le Filoptère, un genre d’insecte grappin. Il permet de se propulser sur une courte distance, de se balancer en l'air ou même de courir sur les murs, offrant une nouvelle façon de réaliser des attaques aériennes et de parcourir des terrains de chasse dépourvus de temps de chargement. L’accent est mis sur la verticalité, avec des plateaux et autres recoins reculés que l'on peut atteindre en quelques utilisations de Filoptère. Les déplacements sont ainsi plus funs et rapides que jamais.

C’est d’autant plus vrai si vous choisissez de partir en quête accompagné d’un Chumsky. Ce nouveau compagnon canin synchronise ses attaques à celles du joueur, et peut surtout servir de monture pour foncer à travers la carte sans consommer d’endurance. C'est tout l'aspect navigation qui est facilité : les emplacements des monstres sont affichés dès le départ sur la carte et la récolte des ressources se fait sans temps mort. Désormais, un seul coup de pioche suffit à récupérer tous les minerais d’un gisement par exemple.

Ceux qui prendront le temps d’explorer seront récompensés par les avantages offerts par la faune, comme ces oiseaux colorés qui donnent des boosts de stats pendant toute la durée d’une quête, ou ces petits animaux capturables et utilisables en tant qu’objets. Un crapaud qui répand une zone de soin, des scarabées qui permettent d'infliger des effets élémentaires… on en retrouve une bonne variété. La préparation d'une chasse a toujours été importante dans Monster Hunter, et Rise apporte plus de souplesse sur ce point-là.

Le gameplay, déjà connu pour sa profondeur et sa variété, gagne également en technicité : les 14 types d’armes sont de retour avec de nouveaux coups liés au Filoptère. La Grande Épée peut par exemple réaliser une attaque sautée, l’Épée longue une contre-attaque et l’Arc une esquive. Des aptitudes puissantes, mais limitées par un temps de recharge, comme toutes les actions liées au Filoptère. Maîtriser le tout demandera des heures de pratique, d’autant que les combinaisons de touches sont loin d’être intuitives. La prise en main risque toujours de dérouter les néophytes, et l’essence même des combats difficiles et gratifiants de Monster Hunter reste intacte.

Pour rendre la courbe d'apprentissage plus douce, Rise marque un retour à la séparation entre les quêtes du village, jouables en solo et idéales pour appréhender les systèmes de jeu, et les quêtes du hub multijoueur. Nous retrouvons également de nombreuses améliorations de confort, comme l’interface personnalisable, le menu radial pour utiliser rapidement un objet et la tente pour changer d’équipement en pleine quête.

Et côté contenu alors ? Capcom n'a pas encore révélé l'étendue du bestiaire, mais a annoncé que des quêtes additionnelles seront proposées après la sortie. Pour le end game, les nouvelles quêtes « Calamité » demanderont de défendre le village face à une horde de monstres, dont des monstres « supérieurs » plus puissants que d’ordinaire. La nouvelle mécanique permettant de chevaucher un monstre et de le contrôler pendant un temps limité prendra alors tout son sens.

Terminons avec un point sur la technique. Monster Hunter Rise est le premier jeu Switch à tourner sous le moteur RE Engine de Capcom, utilisé sur les derniers Resident Evil. Le résultat est pour le moins convaincant que ce soit en mode portable ou TV. Surtout, le framerate est stable, et c’est là le principal pour un jeu qui brille avant tout par son gameplay. Les décors sont logiquement moins foisonnants et paraissent plus ternes que ceux de Monster Hunter World, mais les amateurs du Japon féodal et du folklore nippon seront aux anges avec cette direction artistique japonisante et ces monstres inspirés de yōkai.

Avec son Filoptère plein de ressources qui offre une nouvelle dimension au gameplay, Monster Hunter Rise est bien parti pour rendre la chasse plus plaisante que jamais. Rendez-vous le 26 mars prochain sur Nintendo Switch pour confirmer ces bonnes impressions et voir si le contenu, notamment le bestiaire, sera à la hauteur des attentes.