Alors que tous les fans de Nintendo ont les yeux rivés sur la firme nippone dans l’espoir de voir débarquer un Direct surprise, Hyrule Warriors : L'Ère du Fléau débarque sans crier gare. Se déroulant 100 ans avant les évènements de The Legend of Zelda : Breath of the Wild , il s’inscrit comme un épisode canon, pour notre plus grand plaisir. Après quelques heures de jeux, qu’avons-nous pensé du Musô prenant place dans les plaines d’Hyrule ?
Alors que le Royaume est sur le point de tomber aux mains du Fléau, Zelda implore de l’aide. C’est un minuscule et mystérieux Gardien qui répond à son appel et emprunte une faille temporelle pour donner une chance à nos héros. Issu d’une technologie mystérieuse et recelant de nombreux secrets, ce Gardien sera d’une grande aide. Forts de ces connaissances, Link, Zelda et Impa se mettent en route pour convaincre les 4 Prodiges de se joindre à leur cause. Ce pitch fera très plaisir au fan de Botw et de ce que nous avons vu le scénario et les cutscenes sont du même acabit que le matériau de base. Ainsi cet épisode d’Hyrule Warriors semble être une préquelle légitime au dernier épisode canonique et non un vulgaire spin off. Ce constat est aidé par le fait que les deux jeux partagent le même moteur. Malheureusement si ce choix garantit une cohérence visuelle globale il pose également des problèmes techniques.
Comme vous pouvez le voir, de manière générale, Hyrule Warriors : L’Ère du Fléau peine à tenir les 30 images par seconde. Il chute régulièrement sous la barre des 20 et lors du pilotage d’une Créature Divine et de l’utilisation d’une de ses attaques les plus puissantes, nous sommes tombés sous les 10. Ce qui est d’autant plus problématique, c’est que le rendu visuel n’est pas des plus flatteurs. Techniquement la build que nous avons pu essayer était donc floue et peu fluide. Espérons qu’un patch de lancement atténue cette tare technique ou que la version définitive bénéficie d’une meilleure optimisation.
Côté gameplay L’Ère du Fléau est un Musô pur jus. Le joueur est lâché dans une arène et doit exterminer des centaines d’ennemis à l’aide de combos. De ce côté la promesse semble tenue. On peut alterner attaque simple et puissante pour créer des combos et chaque personnage dispose de capacités qui lui sont propres. À l’heure actuelle nous avons pu jouer avec Link, Zelda, Daruk, Revali, Urbosa, Mipha et Impa. Chacun d’entre eux est unique et très agréable à prendre en main et chacun utilise bien entendu les capacités dont il dispose dans Breath of the Wild. S’il s’avère assez classique dans sa prise en main il installe un système de contre plutôt bien vu qui met à profit la tablette Sheika. Par exemple un Moblin nous donnera du fil à retordre en nous fonçant dessus. Une icône du pouvoir Cryonis apparait au-dessus de sa tête et si l’on utilise la compétence de glace, l’ennemi ira se cogner contre le bloc, le laissant ainsi vulnérable à une riposte. Une bonne idée qui amène un brin de subtilité à un genre qui en manque parfois.
La progression nous a pour le moment semblé très plaisante, car on enchaine les missions et les cutscenes. Entre chacune d’entre elles, on a accès à la carte d’Hyrule qui nous permet de sélectionner notre prochaine mission principale ou secondaire, mais aussi de dépenser des ressources récupérées par-ci par-là pour faire progresser nos héros. Plus de point de vie, de nouveaux combos, de nouvelles armes. On peut également acheter ces ressources ou fusionner nos armes chez le forgeron. Rien de bien révolutionnaire, mais la formule fonctionne et l’on a constamment le sentiment de gagner en puissance.
Si sa technique ne s’améliore pas dans les semaines à venir via une mise à jour, Hyrule Warriors : L’Ère du Fléau risque fort d’être un bon jeu gâché par ses performances. La formule, sans révolutionner le genre, semble bien s’intégrer à la licence tandis que la narration donne envie. Espérons que la version définitive bénéficiera d’une meilleure optimisation que la build que nous avons essayé, car en l’état, l’expérience s’est révélée désagréable à plusieurs reprises.