Depuis quelque temps les jeux d'infiltration continuent d'accaparer la scène vidéoludique avec des titres imposants comme Dishonored ou Hitman. Cependant c’est un titre moins célèbre que nous allons décortiquer dans ce test, avec Aragami sur PC qui nous promet un voyage au coeur des ténèbres.

Learn your story

Tout commence lors de la conception d’un projet étudiant en 2014. Ce dernier, alors appelé Path of Shadows, évoluera tout au long de la construction du studio espagnol Linceworks et finira par devenir Aragami. Il s'agit donc d’un jeu à la troisième personne faisant honneur aux assassins japonais ancestraux. Vous incarnez alors le mystérieux Aragami, ramené à la vie par Yumiko, une jeune fille cherchant à assouvir sa vengeance et se libérer de sa prison. Toutefois votre personnage n’est pas un héros lambda puisque vous pourrez contrôler les ombres à votre guise. Le jeu et son gameplay se structurent alors sur toutes ses capacités, vous permettant de tracer votre chemin dans cette aventure.

En ce qui concerne l’histoire d’Aragami, vous commencerez lors de vos premières missions à débusquer des reliques ayant appartenues à Yumiko afin de la libérer et de l’aider à venger son peuple. Vous devrez ainsi pénétrer dans toutes sortes d’endroits (temples, cimetières, etc) et récupérer les objets ayant appartenus à la jeune fille. Ces derniers déclencheront alors des flashbacks qui, pour les plus attentifs, vous mettront sûrement la puce à l’oreille concernant le scénario. Ainsi les objectifs seront pour la plupart faciles mais deviendront parfois difficiles à saisir en plein niveau. En effet, à certains moments, vous ne saurez pas où diriger votre personnage et surtout pourquoi le faire. Il vous faudra alors compter sur l’aide de Yumiko pour mieux vous situer.

Hello darkness my old friend

Le jeu commence simplement, avec un écran noir et la voix de Yumiko vous expliquant très brièvement votre mission. En effet le scénario peut paraître succinct dès le début mais il s'étoffera légèrement au fur et à mesure de votre progression grâce à des flashbacks bien placés. La prise en main du héros se fait plutôt facilement et Yumiko vous guidera lors de vos premiers essais. Cette facilité réside aussi dans le style graphique du jeu qui vous plonge directement dans son ambiance mais surtout grâce à la cape du héros qui s'avérera être la jauge principale du jeu. La cape vous permettra ainsi d’afficher la quantité de pouvoir qu’il vous reste et de vous indiquer si vous êtes en pleine lumière (couleur rouge) ou dans l’ombre (couleur sombre). C’est d’ailleurs une information primordiale, puisque si le héros se retrouve en pleine lumière il ne pourra pas utiliser ses pouvoirs et deviendra très facilement détectable.

Il faudra faire attention à la couleur de votre cape !

Le pouvoir principal qui nous est alors donné lors du premier chapitre est un blink vous permettant de vous déplacer d’ombres en ombres. Ce dernier n’est pas sans rappeler les pouvoirs de Dishonored, mais il comporte toutefois une limite puisque le personnage pourra uniquement effectuer ses déplacements en restant dans les ténèbres.

Votre panel de pouvoirs s’agrandira tout au long du jeu grâce à la découverte de reliques, vous permettant de débloquer un arc de capacités. Ce dernier se scindera alors en trois parties : les capacités d’Aragami, les techniques défensives et les techniques d’attaques. Chaque partie possèdera trois pouvoirs principaux qui pourront évoluer tout au long de votre progression. Il vous faudra donc décupler les pouvoirs qui correspondent le plus à votre style de jeu.

Marquez des points et n'oubliez pas de ramasser vos reliques

Be stealth

Une des principales qualités d’Aragami vient de la liberté d’action que vous possédez tout au long du jeu. Effectivement à chaque chapitre, vous décidez comment appréhender votre environnement et les ennemis qui s’y trouvent. Vos adversaires, sans trop de surprise, sont des serviteurs de la lumière et se révèlent donc redoutables contre vous. Ces derniers sont alors présents en quantité suffisante pour corser le gameplay et ils se révèlent mortels dans un affrontement en face à face. La discrétion et la rapidité seront donc vos maîtres mots. Il vous faudra repérer vos adversaires et décider si les tuer en toute discrétion ou simplement les éviter, s’avère être le bon choix. Il est aussi important de noter que si un des ennemis vous repère et lance un arc de lumière vers vous, votre personnage s'effondrera instantanément et vous devrez alors recommencer au checkpoint précédent.La difficulté d’Aragami réside alors principalement dans cette sorte d’invincibilité puisque vous serez obligé de ne pas vous faire repérer, d’éliminer vos ennemis par derrière ou de vous enfuir en cas de détection. Enfin, les ennemis afficheront une capacité de détection raisonnable qui vous surprendra parfois mais elle ne vous demandera pas d’énormes efforts afin de passer inaperçu. Il est aussi intéressant de noter que le peu de diversité chez les ennemis s’avère être un gros défaut du jeu. En effet, les soldats de la lumière ont tendance à se ressembler et seul l’ajout des archers apportera un réel changement à la façon d’aborder les niveaux.

Outre ces quelques points le jeu n’affiche pas une grande difficulté et parfois le seul fait de vous déplacer grâce au blink en toute rapidité vous permet de passer le chapitre sans trop d’encombres. Cependant Linceworks a sans doute tenté de pallier à ce point noir en remplissant les niveaux de quelques collectibles vous forçant alors à passer plus de temps dans chaque chapitre. Enfin un élément important, qui n’est pas sans rappeler Dishonored : l’écran final qui vous permet de mesurer vos prouesses à chaque fin de niveaux. Ce dernier attribue une note (S, A ou B) au joueur afin de le pousser à refaire le niveau afin d’atteindre la note maximale. Cet élément ajoute donc quelques heures de jeu à Aragami qui possède tout de même une durée de vie raisonnable par rapport à son prix.