Des requins toujours plus affamés

À la manière de son prédécesseur, Hungry Shark World place le joueur dans la peau d’un requin affamé. Sa barre de santé diminuant en permanence, l’objectif est de rester en vie en dévorant le plus de proies possible. Pas de pitié, tous risquent d’y passer à un moment ou un autre : touristes, poissons-clowns, pingouins et autres requins ne sont jamais en sécurité. De très nombreuses espèces sont présentes et contribuent, selon leur taille, à restaurer plus ou moins de santé. Pour y parvenir et ne pas mourir de faim, les commandes sont très simples et parfaitement adaptées au tactile. Une zone située à droite de l’écran permet de contrôler la direction du requin, tandis que la gauche permet d’effectuer des accélérations lorsque la barre de boost est suffisamment chargée. Élément essentiel, il faut toujours garder un oeil dessus pour fuir en cas d’attaque ou se rapprocher d’une proie qui file à vive allure.

Le jeu réunit pas moins de 17 requins différents répartis en six catégories, du plus petit au plus gros. Si l’on démarre avec un simple requin bordé, il est par la suite possible de contrôler un requin-taupe, un requin-marteau, un mako et bien évidemment de terminer avec le mastodonte des mers, le fameux grand requin blanc. Tous disposent de trois capacités que sont la vitesse, la morsure et le boost. En échange de quelques pièces d’or, il est possible de les améliorer afin de nager plus vite, dévorer les proies plus rapidement et augmenter la durée du boost. Hungry Shark World étant avant tout un Free to play, il ne faut pas espérer poser rapidement les mains sur les requins les plus puissants. Leur prix étant très élevé, il faut souvent jouer de longues heures pour débloquer les requins les plus attractifs. Car sous l’eau, l’or ne se récupère qu’en petites quantités en mangeant des poissons dorés qui se font rares. Les améliorations constituent ainsi un intermédiaire intéressant qui permet d’arpenter les fonds marins à faible coût et efficacement.

Bien que ce jeu soit sanguinaire, l’humour y est omniprésent. Les nombreux accessoires permettant d’équiper les requins afin d’accroître leurs statistiques en sont un parfait exemple. Si l’amélioration reste faible et ne change pas grand chose, nul doute que votre requin aura fière allure en se pavanant dans les fonds marins vêtu d’une jupe hawaïenne et d’une perruque rose. Les compagnons ont, eux, une plus grande utilité. Selon celui choisi, il pourra vous sauver la vie à de nombreuses reprises en se nourrissant à votre place des poissons solitaires, en détruisant les mines à proximité ou en vous frayant un chemin dans un banc de méduses.

Ils ont fière allure, n'est-ce pas ?

Vers le sommet de la chaîne alimentaire

Si en surface la nourriture est abondante, il y a peu d’intérêt à y rester trop longtemps. L’exploration sous-marine constitue l’un des points forts de Hungry Shark World et le terrain de jeu se révèle très grand. Sur le globe, sont à découvrir : les îles du Pacifique, l’océan Arctique et la mer d’Arabie. Les deux derniers mondes ne peuvent être parcourus qu’après avoir débloqué un certain nombre de requins. Quelque chose d’un peu décevant au premier abord, mais vite enivrant lorsque l’on peut enfin les découvrir. Car les fonds marins de ces trois lieux sont remplis de surprises et incitent à en fouiller les moindres recoins à la recherche de coffres au trésor, de zones cachées ou d’épaves. Graphiquement, le jeu est très plaisant et un travail remarquable a été fait sur les décors, les textures étant suffisamment fines et détaillées pour procurer un véritable moment d’évasion dans un environnement riche et coloré.

La balade peut vite tourner au cauchemar, de nombreuses espèces étant dangereuses pour votre requin. Même au plus haut de la chaîne alimentaire, méduses, dauphins ou poissons de petite taille n’hésiteront pas à s’en prendre à vous. Chaque morsure fait baisser dangereusement la barre de vie du requin, obligeant à trouver de nouvelles proies le plus rapidement possible. Mais cela n’a rien d’évident car, en profondeur, la nourriture se fait rare et il faut parfois jouer des coudes avec vos agresseurs afin de les prendre par surprise et les dévorer. L’humain représente également un danger, des plongeurs armés de harpons évoluant un peu partout. Là encore, il faut parvenir à éviter la lance tout en choisissant le bon angle d’attaque pour s’en débarrasser. Le jeu ne nous laisse aucun répit et parvient à offrir des parties prenantes et dynamiques, incitant à recommencer inlassablement jusqu’à battre des records de score et débloquer de nouvelles catégories de requins.

Enfin, de nombreuses missions sont présentes aléatoirement et permettent de récolter d’importantes sommes d’or une fois réalisées. Elles se révèlent assez classiques puisqu’il s’agit par exemple de parcourir une distance donnée ou de dévorer un certain nombre de poissons d’une même espèce. On se prend tout de même vite au jeu, notamment lorsque l’on doit explorer les fonds marins durant de longues minutes avant de trouver l’objectif, certaines étant assez difficiles à réaliser en une seule fois.

• Test réalisé sur un iPad Air 2.