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Test Streets of Fury EX : le jeu de combat sérieusement délirant

Streets of Fury EX : les combos de Jean-Louis Marceau

1 418 vues
Profil de ChewbieFR,  Jeuxvideo.com
ChewbieFR - Rédaction jeuxvideo.com

Certains genres de jeux ont vécu leur âge d’or avant de s’éteindre lentement, oubliés de tous. Puis ils se sont relevés, de la main tendue de développeurs ayant décidé que non, le point & click, le jeu de rôle à vue isométrique, le shoot’em up n'étaient pas morts. Profitant des nouveaux moyens de distribution permis par la démocratisation d’Internet, des indés de tous poils se moquent des tendances en préférant croire à des jeux de niche ou des concepts fous. C’est ainsi que le beat'em all, qui a alimenté les bornes d’arcade des années 80 jusqu’à l’overdose, se renouvelle encore régulièrement avec un Castle Crashers ou un Samurai Riot. Le jeu de combat aux personnages digitalisés en revanche, fut enterré et scellé il y a bien longtemps afin de protéger nos petites têtes blondes. Ce sont les développeurs de chez Guard Crush Games qui ont eu le courage – ou la folie – de réveiller la bête. Le résultat vaut le coup d’œil.

Streets of Fury EX : le jeu de combat sérieusement délirant

LE RETOUR DE LA MOMIE

Les personnages digitalisés dans les jeux de combat font partie des contes et légendes du monde vidéoludique, à l’instar des cartouches de jeux E.T pour Atari 2600 enterrées dans le désert du Nouveau-Mexique. Il s’agit de l’expérience de savants-fous, à une époque toute plate et dénuée de polygones où l’on croyait que prendre en photo de vraies personnes serait le sommet du photoréalisme. Mais il est des fantasmes qu’il ne faut jamais réaliser, et les développeurs boursouflés de regrets reprirent la vie à leurs créations monstrueuses aussi vite qu’ils la leur donnèrent, les enterrant dans un cimetière indien en marge de la communauté des gamers.

Tout aurait pu continuer ainsi car tous eurent tôt fait d’oublier cette sombre page de l’Histoire, se rangeant bientôt du côté de personnages en 3D et de combattantes aux seins répondant aux lois de la gravité. Tous ? Non ! Car un studio peuplé d'irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur – et a peut-être abusé des babas au rhum. J’ai nommé Guard Crush Games, le studio français indépendant auteur de Streets of Fury, titre que nous testons aujourd’hui. Paru dans un premier temps sur Xbox Live Arcade en 2009, il ressort en Extended Edition sur PC en 2015 après avoir été greenlighté sur Steam. Cette version EX apporte son lot de nouveaux personnages et d’équilibrages en tout genre en plus de se rendre disponible sur nos ordinateurs personnels.

Streets of Fury EX : le jeu de combat sérieusement délirant
Streets of Fury EX propose un gameplay hybride.

Mais qu’est-ce que Streets of Fury au juste ? Comme annoncé plus haut, le jeu se présente comme un beat them all : notre personnage se déplace dans un environnement urbain défilant horizontalement, et refait gratuitement le portrait à des vagues de malfrats hauts en couleur jusqu’à tomber sur leur boss et passer au niveau suivant. Mais ce qui contribue à l’originalité du bestiau est son inspiration des jeux de versus fighting : la palette de coups est très fournie, et l’on retrouve des éléments tels qu’une barre de fury, des combos, des cancels, une garde, un guard crush. Streets of Fury semble ainsi faire sa mayonnaise en piochant dans les meilleurs ingrédients du scrolling fighter et du jeu de combat. Si on devait le comparer, il faudrait choisir à la fois Streets of Rage et Fatal Fury qui lui donnent son petit nom et révèlent son ambivalence ; mais aussi Guardian Heroes pour le fait de pouvoir se déplacer en profondeur, et Mortal Kombat ou Primal Rage pour les personnages digitalisés un peu cheap.

TWITCH : THE MOVIE, THE GAME

Ce qui nous amène donc au second point marquant de Streets of Fury : son choix artistique et son ambiance générale. Dès l’écran d’introduction, le ton est donné. Paris est assiégée par des gangs de criminels ; l’armée et la police, impuissantes, font grève. Le président n’a eu d’autre choix que de vous engager, vous et votre gang de Los Angeles, pour nettoyer les rues et restaurer l’unité nationale à coups de low-kick. Nous avons donc affaire à un pastiche, un titre où l’humour est omniprésent.

Après avoir traversé un tutoriel, nous sommes invités à choisir l’un des quatre modes de jeu : une campagne, des challenges, un mode survival et un versus. Nous sommes alors transportés dans les rues malfamées d’une Paname gangrénée par la pègre. Le côté comique du titre continue ici avec des noms de niveaux tantôt sérieux tels que « Infiltrating the streets », tantôt complètement décalés comme « Pantin ». L’ambiance de baston urbaine couplée aux environnements frenchy donne un ton plutôt singulier qui fonctionne bien, malgré la répétitivité des décors et leur faiblesse technique. Le tout est cohérent et des petits effets rajoutés récemment comme l’aberration chromatique viennent peaufiner des visuels rétro à souhait. Ajoutez à ces images une bande son également bien dans l’ambiance, et parfois même entraînante, qui rythmera le martèlement de votre manette – ou de votre fightpad pour les plus rigoureux.

Streets of Fury EX : le jeu de combat sérieusement délirant
Particularité du jeu : ses personnages digitalisés.

L’ambiance nanar se poursuit avec les ennemis et les personnages jouables, qui sont donc de vraies personnes filmées sur fond bleu. On y retrouve notamment les développeurs du jeu, un judoka déterminé, notre collègue Yamato ainsi qu’une ribambelle de personnalités du monde du versus fighting. Cette utilisation des combattants digitalisés, brièvement à la mode dans les années 1990, donne au jeu une esthétique amusante et un charme certain. Et le fait de pouvoir contrôler Mr. Quaraté, Benzaie ou Bob Lennon et découvrir leurs coups spéciaux ou leurs taunts à se fendre de rire est une expérience en soi. L’intégration de personnalités a commencé avec Benzaie, auteur du Hard Corner sur YouTube et plus récemment actif sur Twitch. Le vidéaste manifestait déjà il y a quelques années, à travers ses vidéos diffusées aux États-Unis, un intérêt pour les jeux de combat ; une passion commune avec les développeurs de Streets of Fury qui les amenèrent à collaborer. Interviewé par e-mail, Benzaie nous raconte cette aventure :

À la base c’est parce que je kiffais Guardian Heroes et en avais parlé dans mon émission en anglais il y a des années que Jordi (le développeur, NDLR) m’a présenté son jeu, fortement inspiré du titre de Treasure. À l’époque Streets of Fury était un petit jeu à deux balles sur Xbox Live Indie Game, avec un gameplay bien différent, moins Smash Bros. ou Marvel vs Capcom qu’aujourd’hui pour ses combos. Des années plus tard, il me dit qu’il bosse sur un remake et une suite avec un nouveau système de jeu – et surtout de nouveaux persos et que je pourrais m’inclure dedans. J’ai donc sauté sur l’occasion pour enfin le rencontrer en vrai, et tourner en deux heures un peu tous les coups de base plus tout ce qui me passait par la tête. Je lui ai juste dit que je voulais un coup de cheveux à la Kabuki Quantum Fighter ; il a développé mon style lui-même, et même créé un Dark Benzaie pour gonfler le roster… Bien sûr, ça a donné au jeu un peu plus de visibilité mais c’était aussi un vrai rêve de gosse. Et surtout je savais que le jeu était solide derrière.

Au premier abord, Streets of Fury a tout l’air d’une blague. Délire de potes et de nostalgiques, jeu de combat potache au roster improbable et aux taunts désopilants (« after taking you down, I’ll eat a steak-frites ! »), il semble prêt à être classé juste à côté de Divekick ou de Dong Dong Never Die. Pourtant, comme l’indique Benzaie, il sait révéler d’autres qualités à qui lui donne sa chance.

REGARDE TOUT CE QU’ON PEUT FAIRE !

Il existe des titres qui reposent sur l’humour, tout en proposant une vraie expérience de jeu : la série des Monkey Island par exemple. Il existe d’autres jeux qui sont surtout des concepts complètement décalés, sans être centrés sur un gameplay mémorable : on citera par exemple I am Bread, ou My Name is Mayo (aucun lien). Streets of Fury pour sa part, appartient finalement davantage à la première catégorie.

Loin de se contenter de nous faire rire, SoF s’attache à nous proposer un gameplay technique et une forte rejouabilité. Là où beaucoup de beat’em all d’hier et d’aujourd’hui proposent une palette de coups limitée, nous avons ici un coup faible (bouton X), un coup fort (Y), un coup spécial (B) et une touche de saut (A). Lorsque nous appuyons sur la gâchette de droite, presser X, Y ou B sort trois furies différentes à condition que les barres de fury soient remplies (ce qui se produit en donnant ou en recevant des coups). La gâchette de gauche permet de parer, mais pas indéfiniment : une barre d’endurance diminue jusqu’à ce que notre défense soit percée. À noter que le coup spécial, effectué avec le bouton B de la manette, est puissant mais a également un coût en endurance. Parez et appuyez sur A, et vous ferez une esquive en arrière. Enfin, chaque coup et chaque fury sont également différents selon la direction vers laquelle va notre personnage ; les possibilités sont donc très nombreuses, offrant au joueur un gameplay complexe.

Streets of Fury EX : le jeu de combat sérieusement délirant
Les modes de jeu et degrés de difficulté sont variés.

Complexe mais pas compliqué : Streets of Fury EX est bien équilibré entre profondeur et accessibilité. Le joueur occasionnel, friand d’une bonne rigolade à 2 ou 4 joueurs lors d’une soirée pizzas y trouvera son compte sans problème en appuyant sur tous les boutons. Le joueur rigoureux, à qui on ne la fait pas, sera surpris de voir à quel point le défi peut être relevé. Les deux campagnes du jeu, où l’on combat la mafia parisienne, se terminent sans trop de problème en difficulté normale bien que le nombre de crédits soit limité. Il existe ensuite six degrés de difficulté différents, pour atteindre un niveau de technicité assez aberrant où la moindre erreur est regrettable. Au-delà de ce mode story, le mode challenge nous propose de défaire les voyous en un temps limité ; à la manière d'un jeu de course, on commence avec une note de trois étoiles et on les garde à condition de finir le niveau assez vite. Le mode survie nous envoie des vagues d’ennemis toujours plus puissants et nombreux, et on pourra s’amuser à battre son score de bad guys battus avant de tomber à terre. Enfin le mode versus propose à quatre joueurs maximum de s’envoyer joyeusement des roundhouse kick dans le buffet ; on peut d’ailleurs déplorer ici l’absence de jeu en ligne.

Le sentiment de progression et la rejouabilité sont également présents par le fait que tout n’est pas débloqué d'avance : sur les 17 personnages jouables, 8 sont accessibles dès le début du jeu. De la même manière les modes challenge et survival s’obtiennent avec le temps, comme la seconde campagne. Pour ce faire, le joueur gagne des niveaux de « sécurité » en effectuant des combos, en avançant dans le mode histoire, en battant son record en mode survie. Jouable uniquement via Steam, le titre aurait justement mérité des succès à débloquer en battant un certain nombre d’ennemis, en atteignant tel niveau de sécurité ; de quoi gonfler encore davantage une durée de vie honorable. Les développeurs ne sont pourtant pas avares en contenu et mettent à jour régulièrement leur titre, prévoyant notamment l’intégration de Kayane dans le roster.

Trailer de Streets of Fury EX

Points forts

  • Le gameplay fin mais accessible
  • Les persos digitalisés, l'ambiance générale
  • Le challenge relevé et la rejouabilité
  • La bande son agréable et dans le ton
  • Le prix adapté de 10 €

Points faibles

  • L'absence de mode online
  • Le peu de variété dans les décors
  • Le manque de personnages féminins
  • L'absence d'items à ramasser

Petit mais puissant, drôle mais profond, Streets of Fury EX est ce titre du futur du passé que tout gamin aurait rêvé de posséder sur sa Jaguar. D’entrée de jeu vraiment fendart surtout à plusieurs, avec un style visuel et des personnages décalés, il se révèle être un jeu de combat réactif et technique. Disposant d’un gameplay complexe et d’un challenge relevé, il nous fera revenir sans problème ne serait-ce que pour découvrir de nouveaux combattants, de nouveaux défis. Ne sachant se placer entre le sérieux et la farce, SoF est à prendre tel qu’il est : pas un concurrent à The King of Fighters XIV ou Street Fighter V, mais un excellent jeu indé qui fait tantôt sourire, tantôt suer sur un boss pas commode.

Note de la rédaction

15
13.1

L'avis des lecteurs (15)

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