S'il y a quelque chose qui a la côte en ce moment, c'est bien les remasters. Etant donné le relatif petit catalogue de jeux sur les PS4 et Xbox One (PC mis a part), les éditeurs et développeurs se donnent à coeur joie pour dépoussiérer leurs anciennes sagas. Que ce soit de la refonte complète avec les derniers Tomb Raider ou alors de simples portages revendus quasiment dans leurs état d'origine, ces remasters passionnent ou mettent à débat les gamers, en titillant leur fibre nostalgique. Et là, la nostalgie est d'autant plus grande puisque le studio Cyan fait renaître son jeu culte, celui-là même qui accoucha par la suite d'une fresque tellement charismatique qu'elle est encore portée comme exemple par de nombreux créateurs, le seul et l'unique Myst.

Toujours aussi beau

Lors de sa sortie en 1994, Myst était un étalon graphique. Certes très gourmand en termes de ressources, mais également magnifique en utilisant la technique de la 3D précalculée : les décors étaient exemplaires de fluidité, les textures très propres et le tout superbement animé. Même si 20 ans se sont écoulés depuis l'épisode original, l'univers Myst(érieux) est resté intact, figé à travers le temps. D'ailleurs, il était tellement beau à l'époque que certains reprocheront à ce remaster de ne rien apporter de supplémentaire, en tous cas qui ressort vraiment. C'est d'ailleurs malheureusement le mot d'ordre de cette réedition, même si nous y reviendrons plus tard, qui fait montre d'une relative légèreté dans ses améliorations.

Des nouveautés... inattendues

La nouveauté de ce Myst nouvelle formule, en tout cas la plus flagrante, et l'apparition d'un cycle jour/nuit. Vous ne serez donc pas toujours dans des lieux baignés de lumière, comme c'était le cas avant. Maintenant, quand la nuit tombera, les lieux plongeront dans une obscurité très intriguante. Mais là, par contre, l'argument de vente n'est pas usé à la légère : Contrairement à un Dark Souls II très timide en termes de contrastes, vous serez ici complètement dans le noir. Cet état de fait étant plutôt problématique au niveau de l'exploration, le studio implémante à cette nouveauté l'apparition d'une lampe torche. La découverte des lieux en intérieur est donc forte intéressante puisqu'elle rajoute une sorte de tension et de pesanteur assez appréciable. Même si ce n'était pas vraiment ici que l'on attendait du réajustement, elle renouvelle bien l'expérience. Une personne ayant déja arpenté Myst de font en comble prendra tout de même beaucoup de plaisir à le découvrir sous cette facette.

Autre élément qui vient s'ajouter dans cette réédition est la possibilité de pouvoir se déplacer librement dans les décors. Avant, le joueur était cantonné à une exploration en plans fixes. Et pour être franc, c'était un aspect vraiment rédhibitoire tant cela ajoutait une lourdeur inutile. Mais maintenant que la technologie a évolué, à vous les plaisirs de Myst en toute liberté. Avec ceci vient également une plus grande ouverture de la saga en direction des néophytes, qui, pour le coup, rentreront plus simplement dans le jeu. Les amoureux de la première heure pourront, bien évidemment, remettre les commandes du jeu d'origine, plans fixes compris. Et tant que nous parlons de la nouvelle accessibilité du titre, Cyan a également greffé une aide pour les joueurs les plus perdus. Il faut dire que le jeu de base faisait preuve, pour arriver à ses fins, d'une très grande inventivité. Autant dire que certains de ces indices ne seront pas du luxe.

T'aimes pas l'anglais ? Dommage.

Ici ce n'est pas un ajout qu'il faut remarquer, mais plutôt un manque. Et non des moindres. Toutes les versions de Myst sorties depuis 1994 sont pourvues de sous-titres en français. Toutes ? Sauf une, celle-là. Dans certains jeux, ce n'est pas nécessairement un problème, mais dans Myst cela devient un peu plus coton. Un jeu se basant autant sur son histoire et ses références ne pouvait se passer d'une version française. D'autant que l'anglais présenté ici n'est pas des plus simples. Un soucis que l'on ne comprend pas vraiment étant donné la grande popularité du soft.