Au milieu des EA Sports FC, NBA 2K, Madden NFL ou Gran Turismo, difficile de se faire une place et un nom pour les simulations sportives plus modestes ou aux sports moins médiatisés. Si le golf jouit d'une belle réputation et de nombreux pratiquants dans le monde, emmener des néophytes vers un jeu vidéo de HB Studios n'est pas chose aisée. Pourtant, les opus du studio canadien ont souvent été de très bonne facture dans le gameplay, et ces derniers ont pour objectif de se renouveler à chaque épisode avec l'impulsion de Take-Two. PGA Tour 2K25 plonge dans cette voie, à commencer par l'incarnation d'un professionnel du circuit.

Le mode Carrière : de l'école aux Greens du PGA Tour, belle révélation

Attendue au tournant et présentée en grande pompe lors des journées preview, la partie Carrière n'a pas déçu. Il ne s'agit plus d'un simple enchaînement de tournois avec son pro comme il était le cas il y a quelques saisons. Désormais, en plus d'avoir un éditeur de personnage très complet d'un point de vue physique, il est possible de développer son archétype et ses caractéristiques techniques. Vous êtes un joueur plutôt brute ou fin ? Il est possible de choisi un profil plus fort sur les approches ou alors plus fort au putter. Entre les tournois, des espaces vous permettent d'améliorer les attributs ou un arbre de compétences.

Véritable force de ce mode, ce système d'attributs nous force à faire des choix, car augmenter une caractéristique (comme la force du Drive) diminue la progression maximum d'une autre (comme le point de contact du Drive). On utilise des VC, la monnaie virtuelle acquise en jeu sur ce menu. En outre, des points de compétences obtenus font progresser l'arbre sur les différents types de coups ou surfaces (approche, bunker, green...). Les quêtes quotidiennes ou de carrière sont aussi de mise, tout comme l'amélioration de son matériel via certains items. Des objectifs plaisants d'avancer la carrière de son joueur, d'autant que des interviews, duels avec des rivaux ou entraînements rythment le calendrier.

Pas de Online à la NBA 2K, des VC pas envahissants

Quand l'on parle de monnaie virtuelle et plus particulièrement les VC pour les jeux Take-Two, les joueurs grincent des dents. Sur NBA 2K par exemple, le passage à la caisse est souvent obligatoire pour être compétitif et faire progresser son joueur rapidement. C'est moins le cas ici, et tant mieux ! 3 à 5 heures de jeu selon votre niveau et la difficulté choisie en carrière peuvent vous permettre de monter jusqu'à 80 de note générale via les VC, si vous resistez à la tentation d'acquérir des items cosmétiques ou progresser dans le passe de combat plus vite, évidemment.

Un choix marketing qui tranche avec la licence NBA 2K donc, même si on aurait aimé que le titre aille plus loin dans son immersion et ses scénarios. Une histoire plus scénarisée que de simples échanges de SMS / interviews, ou un monde ouvert en ligne en mode Club-house sont des idées propres à d'autres simulations sportives comme 2K, mais illustrent une marge de progression de la licence à ce niveau. Cependant, PGA Tour 2K n'a pas délaissé le mode online et on retrouve les classiques parties classées (Ranked), Matchmaking et les Associations. Ces dernières sont des hubs à rejoindre ou créer pour organiser des tournois ou parties à effectuer sur une période donnée, avec coût d'entrée, gain en VC ou non.

Le gameplay largement au niveau de Tiger Woods

Toutes les aides au gameplay sont encore customisables avant de commencer l'expérience de jeu, sachant que plus les aides sont activées, moins les points d'expérience seront collectés. Stick droit ou stick gauche pour tirer ou via le timing de la touche dédiée, rien ne change pour s'approcher du trou. Nouveautés, les mécaniques de l'EvoSwing et du Perfect Swing sont aussi sympathiques. L'EvoSwing consiste en 4 étapes pour le swing parfait : le contact, le rythme, la transition et la trajectoire de swing. Le Swing Parfait (Perfect Swing) est un mode qui rend le gameplay plutôt très facile, les timings étant de base très aisé à atteindre. Le moteur Unity fait le travail d'un point de vue graphique et sur la physique de la balle, pas de surprise à ce niveau via HB Studios.

Terminons sur les licences officielles et le créateur de parcours toujours aussi complet pour bâtir un parcours dans la précision ou de manière automatique avec des facteurs définis à la création (paysage, nombre de bunkers, densité de points d'eau...). Le nombre de parcours licenciés s'est étoffé cette saison, avec l'ajout de celui de l'Open Championship (Royal Portrush Golf Club, Irlande du Nord) ou de l'Oakmont Country Club, l'un des théâtres de l'US Open 2025. Enfin, si certains pros sont modélisés et jouables, on regrettera que leur nombre dépasse d'un poil la dizaine, un peu court pour un jeu de golf de ce nom.