
Moins d'un après sa sortie, Final Fantasy VII Rebirth abandonne son exclusivité PS5 pour débarquer sur PC. Évidemment, les joueurs sont en droit de s'attendre à une version plus impressionnante que l'originale en fonction de la puissance de leur ordinateur. Mais au-delà ça, tout l'enjeu de ce portage est de savoir s'il est plus beau que le patch PS5 Pro du jeu, au point de peut-être remettre en question la pertinence de la console de Sony.
Si Final Fantasy VII Remake a mis un an et demi à quitter la PS4, sa suite a accéléré le processus. Après moins d'une année d'exclusivité, les aventures de Cloud et ses amis à la poursuite de Sephiroth débarquent sur PC. De quoi profiter de l'expérience dans de meilleures conditions visuelles, à condition d'avoir la configuration qui suit évidemment.
Dans le cadre de ce portage, Final Fantasy VII Rebirth propose plusieurs options graphiques pour régler le niveau de détails de nombreux éléments comme, la résolution des textures, la qualité des ombres et évidemment les classiques résolutions et fréquences d'image. Le fameux DLSS et autres méthodes d'anticrénelage sont aussi de la partie, mais on peut noter tout de même l'absence du support du widescreen. Avec tout ça mis bout à bout, on a pu essayer le jeu avec toutes les options activées à fond et il faut reconnaître qu'on prend quand même une petite claque. Par rapport à la version PS5 de base, c'est surtout le détail des cheveux lors des cinématiques qui est le plus bluffant, en plus de retrouver des modèles de personnages toujours aussi beaux.
Malgré tous les réglages poussés à fond, l'expérience souffre tout de même de certaines lacunes dues à son moteur graphique. C'est particulièrement vrai pour la distance d'affichage où l'on voit toujours des éléments apparaître sous nos yeux à mesure que l'on progresse dans les vastes espaces de l'open-world. Pour autant, il n'y a pas de quoi grossir ce défaut car il faut vraiment se focaliser sur ce point pour le remarquer. Clairement, cela ne reste pas gênant quand on joue et qu'on est concentré sur l'action. En revanche, c'est sur les textures des éléments du décor que l'Unreal Engine a plus de mal, avec un rendu souvent banal, voire grossier. À côté de ça, on a pu relever un léger soucis dans les animations d'escalade qui ne semble pas s'afficher à la bonne fréquence d'images par rapport au reste de l'écran.
Pour ce qui est de la comparaison avec la version PS5 Pro, soyons honnête : la différence est à peine perceptible. Certes, les cheveux sont peut-être un poil moins fin et la distance d'affichage un tout petit peu plus réduit, mais le rendu est assez similaire entre les deux machines qui sont loin d'afficher le même prix. Malgré la sortie de ce portage PC, Final Fantasy VII Rebirth sur PS5 Pro reste encore et toujours la meilleure vitrine technologique pour la nouvelle console de Sony.
Pour terminer ce tour d'horizon, on a essayé de jouer à Final Fantasy VII Rebirth au clavier/souris. Si cela fonctionne plutôt bien dans l'ensemble, cela reste quand même bien moins confortable qu'à la manette pour plusieurs raisons. Tout d'abord, cela engendre de vrais problèmes de caméra en combat car cette dernière essaie de recentrer en permanence, même avec l'option désactivée, ce qui rend l'action plus que confuse. Ensuite, certains raccourcis au clavier comme pour activer les compétences synchronisées sont tout sauf pratiques, encore plus dans le coeur de l'action. Pour toutes ces raisons, on vous conseille plutôt de jouer avec une manette.
TEST ORIGINAL DE FINAL FANTASY VII REBIRTH SUR PS5 (PAR JINXEB LE 22/06/2024)
Lors des premières retrouvailles, en septembre, il s'agissait surtout de renouer avec l'un des projets majeurs de Square Enix, puis d'appréhender une petite poignée de nouvelles mécaniques, notamment les actions et compétences synchronisées, et de prendre nos marques avec son nouveau format, bénéficiant désormais de zones semi-ouvertes. Le second rendez-vous, en janvier dernier, est venu consolider nos lointaines impressions et lever le voile sur des mécaniques encore jamais vues jusque-là. Rien qu'avec ces quelques heures au compteur, on comprenait mieux que les cadres du projet, notamment son producteur Yoshinori Kitase et son réalisateur Naoki Hamaguchi, rencontrés sur place, étaient si confiants dans cette suite. Néanmoins, nous étions tout de même ressorti de cette prise en main avec quelques réserves.
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Forcément, le temps de jeu dont nous disposions ne permettait pas de développer un avis définitif sur la structure du jeu et sur les changements apportés, notamment via l’introduction de zones semi-ouvertes dans lesquelles s’effectuent une multitude d’activités annexes. Avec désormais plus de 75 heures de jeu au compteur sur Final Fantasy VII Rebirth (à l'heure où ces lignes sont bouclées), ce n’est plus la même chose ! Alors, les développeurs avaient-ils vraiment raison d’être si confiant vis-à-vis de cette suite ? Corrige-t-elle les défauts de Final Fantasy 7 Remake sans en accumuler d’autres en raison de ses changements structurels ? Fait-il honneur au jeu original et parvient-il à exister pour ce qu’il est, même face à un tel héritage ? C’est l’heure de vous partager notre verdict et de vous expliquer, sur la base de notre expérience, si Final Fantasy VII Rebirth est bel et bien l’épisode central de cette trilogie remake, voire même... de la saga !
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est de bon ton de vous offrir quelques précisions sur les conditions de notre test. Tout d’abord, l’éditeur nous a fait parvenir un code suffisamment en amont, nous permettant d’explorer le jeu au maximum. Dans le cadre de ce test, nous avons joué plus de 75h, soit le temps qu’il nous a fallu pour boucler l’aventure principale, terminer les deux premières zones ouvertes à 100% et appréhender suffisamment les autres régions à explorer. La quasi-totalité de l’aventure s’est faite via le mode Performance afin de privilégier la fluidité de l’expérience. De ce fait, et compte tenu des indications sur l’élaboration d’un patch Day One, notre avis définitif ne prend pas en compte les légers souci graphiques que nous avons pu rencontrer. Maintenant, place au test !
Un gameplay si étoffé qu’on a l’impression de le (re)découvrir
En guise d’exemple, on peut mentionner le fait que la palette de coups de Tifa s’étoffe et propose un peu plus de verticalité pour acculer les ennemis dans les airs, que Barret devient un allié encore plus redoutable lorsqu’il faut mettre les ennemis en état de Choc, que la faible mobilité d’Aerith est compensée par la possibilité de se téléporter vers un sceau, que le mode Vengeance de Red XIII repose avant tout sur le système de garde et de riposte et peut-être utilisé tant d’un point de vue offensif que défensif, que les techniques de ninja de Yuffie lui assurent deux postures complémentaires (au corps-à-corps ou à distance) et que le côté imprévisible de Cait Sith démontre qu’il peut provoquer des retournements de situation salvateurs, en plus d’être un excellent soutien. Dans ce domaine donc, Rebirth monte d’un cran par rapport à Remake, tout en introduisant de nouvelles compétences liées aux armes… ainsi qu’au Codex pour chacun des héros !


Ici, ce ne sont plus seulement les « sphériers » des armes que l’on développe puisque chaque membre du groupe à son propre Codex. En montant d’un niveau, cinq points d’aptitude sont attribués et doivent être dépensés dans cet arbre d’aptitudes où les embranchements se décuplent en fonction du niveau d’équipe (une fonctionnalité qu’on a pris le soin de détailler dans notre preview). Les armes, elles, ne se renforcent plus de la même façon : les PA récoltés pour les armes les font progresser de niveau, déverrouillant ainsi de nouvelles aptitudes à greffer sur celles-ci, des emplacements supplémentaires ainsi que des augmentations des attributs de base. Ainsi, en plus de varier les approches de votre personnage, via le codex, vous pouvez également orienter le gameplay de chacun en paramétrant les armes. Le socle du système de combat reste le même, mais il se dévoile sous une nouvelle facette, preuve que Rebirth ne se contente pas de transposer une formule qui a déjà fait l’unanimité. Et puis, comme si ce n’était pas suffisant, il y l’ajout de compétences élémentaires (très utiles, à acquérir via le codex), de nouvelles matérias (inédites, combinées, remaniées par rapport à Remake) et, surtout, les affinités.
Une suite spectaculaire à FF7 Remake… et plus si affinités
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Un monde ouvert qui va vous faire aimer perdre votre temps


Comme on l’a vu dans la présentation du State of Play de début février, Rebirth propose ainsi six régions différentes (Prairie, Junon, Corel, Gongaga, Canyon Cosmo et Nibelheim) que l’on arpente au fil de l’intrigue et dans lesquelles on peut revenir plus tard pour finir d’y accomplir les tâches laissées de côté. Pour avoir arpenté les contrées pendant plus de 75 heures dans le cadre de ce test, Rebirth nous a donné le sentiment de mieux maîtriser le rythme, non sans se prendre parfois les pieds dans le tapis. Globalement, le titre gère mieux la manière d’alterner entre les chapitres qui nous font traverser une sorte de donjon et ceux qui diluent la narration à travers une approche plus libre. Très souvent, on souligne que la marque des grands open-world, à une échelle plus ou moins large, sont ceux qui n’ont pas forcément besoin d’agiter une récompense à nos yeux de joueurs pour que l’on ait envie d’y plonger et d’y consacrer de nombreuses heures. En l’occurrence, Final Fantasy VII Rebirth est de cette trempe tant les décors, l’ambiance et les activités à accomplir nous donnent envie d’explorer afin de compléter les différentes tâches, ou d’errer sans but précis jusqu'à se précipiter vers les éléments qui attirent notre regard.
Quoi qu’il en soit, malgré la redondance du contenu qui reste le même d’une zone à l’autre (hormis la forme des quêtes liées aux Protoreliques, cachant de multiples sous-récits) et de quelques quêtes annexes pas forcément transcendante, on prend plaisir à arpenter chaque zone pour compléter les Terrains de chasse, analyser les Puits de Vie, fouiller les lieux d’excavation, entreprendre les histoires et quêtes annexes, dénicher les maisons de Mogs ou activer les Cristaux d’Esper. D’ailleurs, à ce sujet, Rebirth gomme l’un des reproches du jeu original en apportant bien plus de contexte et en soignant davantage la manière dont les invocations (les Espers) sont introduites dans un décor cyberpunk et moins fantastique que ce que pouvait proposer la série dans les épisodes antérieurs au septième volet.


Ici, chaque invocation a une histoire liée à l’une des régions, et cela contribue à renforcer le lore de Final Fantasy VII. Qui plus est, Rebirth pioche aussi énormément dans les nombreux formats qui gravitent autour du jeu (romans, film, jeux dérivés). Pour venir sceller la réussite d’une forme plus ouverte et plus variée en termes de contenu, Rebirth propose aussi d’affronter tout un tas de joueurs dans des parties de Queen’s Blood, le fameux mini-jeu inédit de ce titre. En lui-même, le principe est très simple et le tout se complexifie avec des cartes aux aptitudes spéciales, ce qui le rend d’autant plus grisant à jouer. De notre côté, on a été agréablement surpris par ce contenu annexe, encore plus quand on a découvert qu’il cachait une sous-intrigue qui pousse à s’y investir pleinement.
La renaissance d’une intrigue qu’on avait pas vu venir
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Conclusion
Points forts
- De nombreuses options graphiques pour profiter de l'expérience sur PC
- Une formule dirigiste et semi-ouverte qui marche du tonnerre
- Une aventure riche en émotions qui tient toutes ses promesses
- Une bande-son qui prend aux tripes avec des morceaux inédits
- Un univers somptueux et des visuels d’une beauté folle
- Un gameplay plus profond et survolté qui surpasse FF7 Remake
- Un scénario marquant, entre hommage et ajouts à couper le souffle
- La pièce de théâtre du Gold Saucer : spectaculaire !
- Deux derniers chapitres tout simplement grandioses
Points faibles
- Des contrôles clavier/souris sur PC peu pratiques face à une manette
- Une structure un peu désuète en matière d’exploration
- Toujours certaines longueurs scénaristiques par moments
- Quelques soucis qui altèrent un peu l’immersion (textures, parkour rigide, ressources de craft peu mises en valeur)
Note de la rédaction
Avec son arrivée sur PC, Final Fantasy VII Rebirth propose de découvrir son aventure dans les meilleures conditions possibles grâce à de nombreuses options graphiques, à condition d'avoir la machine qui va avec. Il en résulte une version "définitive" du jeu d'un point de vue technique qui offre un rendu un peu plus fin que sur PS5 Pro, même en Ultra. En revanche, c'est plutôt au niveau des contrôles clavier/souris que l'expérience reste largement meilleure à la manette. Dans tous les cas, le portage PC de Final Fantasy VII Rebirth reste une excellente façon de découvrir le titre en attendant la troisième et dernière partie du remake de FF7 prévue dans quelques années.