
C'est en 2010 que Donkey Kong Country Returns sort. Une première sur la Wii puis 3 ans plus tard sur 3DS avec de nouvelles options modernes et huit niveaux supplémentaires. C'est cette dernière qui est remise au goût du jour, sur Nintendo Switch, en haute définition. 10 ans après, Donkey Kong a-t-il toujours la banane ?
Parfois, l’histoire se répète. C’est avec les mots du test de Donkey Kong Country Returns que l’on a envie de commencer ce papier. Déjà en 2010, Rivaol expliquait que Rare était “à l’origine de l’un des chefs d’œuvre de la Super Nintendo”. De quoi se réjouir, à l’époque, de revoir le singe à son genre de prédilection : le jeu vidéo de plateformes exigeant. Quelque chose qui est un peu moins vrai en 2025. De fait, la Wii U et la Nintendo Switch ont accueilli respectivement en 2014 et 2018 Donkey Kong Country : Tropical Freeze. Sept petites années sont donc passées depuis la parution d’un épisode Donkey Kong Country.
Dans la lignée de 2024, Nintendo offre donc aux joueurs la possibilité de découvrir sur Nintendo Switch l’un des meilleurs jeux de la Wii. Un épisode idéal pour (re)nouer avec la série, d’autant que c’est bien Donkey Kong Country Returns qui est le jeu Donkey Kong (toute série confondue) à s’être le plus vendu. Un succès qu’il doit à plusieurs caractéristiques sur lesquelles on revient forcément dans ce test de Donkey Kong Country Returns HD.
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Toujours les mêmes points forts
Donkey Kong a toujours la bougeotte et doit utiliser son environnement pour traverser des niveaux en deux dimensions. Encore aujourd’hui, ces stages marquent par leur architecture. Même au sein d’un même monde (il y en a neuf en tout), chacun se distingue par ce qu’il propose. On a jamais la sensation de refaire la même chose en boucle et certaines idées sont encore très efficaces : il faut parfois prendre le temps de s’abriter pour éviter un tsunami géant ou encore faire tourner une hélice en sautant sur chacune de ses pâles pour ouvrir un chemin. Le gameplay n’est jamais laborieux, même lorsque l’on vient de terminer l’opus original.
Outre des niveaux bien construits autour du principe de plateforme, on retrouve aussi les traditionnels niveaux dédiés au chariot, ceux dédiés au tonneau-fusée et quelques- uns avec Rambi le rhino : de quoi toujours rafraîchir l’expérience de jeu.
En plus d’avoir de la variété dans le gameplay, il y a toujours le contenu annexe à chasser pour le 100%. Ce contenu annexe se répartir entre les pièces de puzzle à récupérer (7 en moyenne par niveau) ; les lettres du mot “KONG” ou encore la possibilité de faire les niveaux en mode “Chrono”. Si le jeu dispose d’une durée de vie de 6-8 heures en ligne droite, elle est décuplée pour les amateurs de 100%, et encore plus pour ceux du 200%. Certaines pièces de puzzle sont assez contre-instinctives à trouver. Et avoir une médaille d’or sur chaque niveau en mode chrono est loin d’être une mince affaire.

Difficile mais accessible
C’est en termes de confort et d’imprécision que l’on peut émettre des reproches à l’égard de Donkey Kong Country Returns HD. 15 ans après, il reste un jeu exigeant qui peut générer de la frustration sur certaines phases de jeu. Même une fois la manette posée et les crédits déroulés, on ne peut s’empêcher de penser que l’on n’est pas parvenu à maîtriser Donkey Kong et son agilité. Un écueil important lorsque l’on parle d’un jeu de plateformes de 2025.
Donkey Kong Country Returns HD n’a pas la fluidité ni le rythme du genre. Il faut parfois s’arrêter, attendre. Même revenir en arrière par moments. Il n’y a pas ce défilmeent ininterrompu caractérisé des excellents jeux de plateformes. Impossible parfois de savoir ce qui arrive si l’on a pas joué à l’original. Cela étant dit, les équipes de Retro Studio le savaient déjà à l’époque. Il y a toujours autant d’options pour se faciliter les choses qui restent d’actualité. Les vies s’accumulent comme des petits pains et il est même possible d’invoquer Super Kong pour traverser le niveau en cas d’échecs répétés. Aucune inquiétude à avoir pour les néophytes de ce côté-là.
En ce qui concerne les plus vétérans, le mode chrono constituera sans doute leur passe-temps favori une fois qu’ils seront venus à bout du 100% (voire du 200%)
Comme dans l’original, le mode deux joueurs n’apporte pas grand chose. Il est appréciable de pouvoir traverser les niveaux à deux avec Donkey et Diddy, ce dernier pouvant éliminer certains adversaires avec son pistolet, mais cela ne décuple pas les possibilité de gameplay pour autant.

Un portage qui aurait pu faire plus
J’évoquais rapidement le manque de confort de certains aspects de Donkey Kong Country Returns HD. Certaines faisant tache de nos jours. La plus marquante étant l’impossibilité de recommencer le niveau (même en échange d’une vie) directement. Le procédé exige de quitter le stage et de le choisir à nouveau. Un système pénible, vieillot, qui impose en plus de dépenser à nouvau les objets de l’inventaire ainsi que de faire face à des temps de chargement suffisamment longs pour être notés.
Il est clair qu’il ne faut pas attendre de Donkey Kong Country Returns HD qu’il dépasse sa fonction de remaster haute définition, mais on n’aurait pas refusé quelques ajouts de confort suppémentaires. De fait, le titre copie à 100% le jeu déjà porté sur Wii U sans rien ajouter. Les décors, déjà agréables à l’œil à l’époque, continuent de flatter la rétine en HD. Un constat similaire que l’on peut faire pour la bande-originale toujours aussi qualitative.

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Conclusion
Points forts
- Un level-design toujours efficace
- Gameplay varié
- Contenu pour tout le monde
- Difficile mais accessible
- Une haute définition efficace
Points faibles
- Quelques imprécisions dans les contrôles
- L'absence d'ajouts, même de confort
Note de la rédaction
Donkey Kong Country Returns HD est la définition même du remaster qui fait le job. Sa haute définition et sa disponibilité sur Nintendo Switch dès le 16 janvier prochain permet aux non-initiés de découvrir la formule Donkey Kong Country. Returns reste un très bon jeu du genre, exigeant et accessible. Il souffre toutefois de quelques défauts dus à la comparaison fatale avec des jeux similaires sortis durant ces quinze dernières années. On le conseillera donc surtout à ceux n’y ayant jamais goûté. Pour les autres, la banane risque, probablement, d’avoir un goût très prononcé de déjà-vu.