FIFA est de retour ! Après une bonne année de transition, en changeant son nom en EA Sports FC, la célèbre simulation de football revient sur le devant de la scène en mettant à l'honneur son nouveau mode de jeu, Rush. Un hommage à la Kings League de Gerard Piqué pour se réinventer et relancer l'intérêt du titre. Voici notre avis sur le gameplay et le contenu de ce dernier opus.
Licences : La Ligue 1 à l'honneur, pas la Serie A italienne
Comme chaque saison, les regards se tournent vers la liste des licences pour voir si le dernier FIFA intègre de nouvelles équipes officielles, ou bien si de nouveaux joueurs ou stades sont fidèlement modélisés. Sur la liste des équipes et compétitions officielles, pas de grands ajouts à noter si ce n'est la nouvelle formule de la Ligue des Champions masculine. Pour ceux n'ayant pas suivi, cette dernière ne démarre plus par une phase de groupes mais par une phase de classement, une sorte de mini-championnat à 36 équipes pendant 8 journées avant la phase à élimination directe. Les amateurs de foot italiens seront sans doute déçus, car même si EA a récupéré les licences de l'AS Roma et du Napoli, la Lazio Rome, l'Atalanta Bergame et surtout les deux clubs milanais, l'AC Milan et l'Inter ne disposent pas du bon nom, des bons logos et des maillots authentiques. Un coup dur qui persiste pour l'un des 5 grands championnats en Europe.
En revanche, le foot français est à la fête sur EA Sports FC 25. Le titre intègre un nouveau stade, le mythique Stade Bollaert-Delelis du Racing Club de Lens, l'une des plus grandes ambiances de l'hexagone. Un bon point qui rejoint celui de la modélisation des joueurs du championnat de France. En effet, la majeure partie des titulaires de Ligue 1 ont vu leur visage être fidèlement retranscris, et plus seulement les plus grandes stars. De quoi faciliter l'immersion avec encore une fois une très bonne playlist (à noter les artistes français Justice ou Tiakola) pour habiller la platitude des menus inchangés par rapport à la saison passée.
FC IQ : Un gameplay immobile ou plus intelligent ?
Il faudra malheureusement passer votre chemin si vous cherchez un gameplay révolutionnaire pour cette dernière itération d'EA Sports FC. Les animations et ralentis TV sont toujours immersifs et très fidèles à la réalité grâce au moteur Frosbite et la technologie Hypermotion, mais même si on a senti un petit équilibrage au lancement du jeu sur les passes et courses en profondeur, les phases de jeu offensif, de construction, de pressing ou de défense n'ont quasiment pas bougé d'une saison à l'autre. Il faudra alors prendre le temps et se muer en architecte au milieu de terrain pour être dangereux d'un côté, être patient et ne pas se jeter dans la surface de l'autre côté pour ne pas prendre de but. À vous ensuite d'apprendre ou de continuer à bien maîtriser les Playstyles, tirs puissants ou en finesse dans le but de tirer le maximum des joueurs à disposition.
Annoncée dans les nouveautés, le FC IQ apporte un peu de variété dans les façons de jouer mais seulement pour les joueurs adeptes des tactiques et préparations avancées. Il s'agit d'un nouveau système tactique et de placement qui intègre trois piliers : les tactiques collectives, intelligentes et la notion de rôles pour les joueurs. Les tactiques collectives sont plutôt classiques sur ce que l'on connaît avec FIFA, et concernent les approches défensives, dispositifs tactiques et formations définies avant le match. Les tactiques intelligentes sont définies pendant le match via votre pavé directionnel, et sont bien plus consistantes qu'à l'accoutumée, avec des suggestions tactiques pendant le match pour les néophytes. On a fortement apprécié cet apport plus complet, tout comme les rôles de chaque joueur. En plus du poste, les membres de la composition d'équipe dispose d'un rôle lorsque l'équipe a ou n'a pas le ballon avec des objectifs et des tactiques bien différentes selon ce rôle. Par exemple, lorsque l'équipe tient le ballon, un gardien peut avoir un rôle soit de base où il sera en retrait pour ne pas prendre de risque, soit Libéro ou il sera très avancé pour participer à la construction du jeu et faire monter le bloc. Un défenseur central peut avoir un rôle de défenseur, de stoppeur ou défenseur relayeur, un buteur peut être attaquant avancé, renard, Faux n°9 ou pivot... L'ensemble des rôles pouvant être paramétré avant chaque match pour une belle dimension tactique supplémentaire.
Un contenu en mode Kings League avec Rush
La plus grande nouveauté du titre se réfugie dans le contenu, ou plus précisément dans LES contenus. Rush fait son apparition cette année dans tous les modes de jeu du titre, sans exception. Un concept fortement inspiré de la Kings League, une compétition de football à sept fondée par l'ancien défenseur du Barça Gerard Pique et popularisée par la Kings World Cup l'été dernier. Ici, les matchs se jouent à 5 contre 5 sur un terrain de jeu réduit. L'engagement s'effectue avec les joueurs derrière une ligne au centre de chaque camp, et la balle est lâchée au milieu du terrain après un décompte. Les hors-jeu ne sont sifflés que s'ils se passent après la ligne au centre du camp adverse et n'existent donc pas au centre du terrain. Pas de cartons rouges après un deuxième carton jaune, mais un carton bleu excluant le joueur coupable pendant une minute avant qu'il ne revienne, et les penalties ne sont pas tirés d'un coup : Le joueur s'élance du centre du camp adverse en conduite de balle avant le face-à-face avec le gardien. Il est alors logiquement poursuivi par tous les adversaires pour lui mettre la pression.
Diablement fun, digne remplaçant du mode VOLTA, il est cependant plus réaliste que son prédécesseur et bien mieux intégré dans les différents modes de jeu avec souvent bien plus d'intérêt (voir plus bas). Pour les Français, les commentaires des matchs Rush sont signés Brak, très dynamique et parfaitement ancré dans l'esprit de la compétition. Une récompense méritée et légitime pour l'une des figures de la scène FIFA, membre d'un duo reconnu avec Bruce Grannec. Et si vous prenez l'OL sur Rush, ce sera l'occasion de le voir s'enflammer... sur des Tolisso.
Le mode Rush en video :
Plus de plaisir à manager en Carrière, moins de nouveautés en Ultimate Team
Sur l'ensemble des modes de jeu classiques de FIFA et EA Sports FC, Rush est donc l'occasion de renouveler un peu l'expérience. En mode Ultimate Team par exemple, le jeu de cartes culte de la saga, il est possible de jauger ses meilleures cartes en ligne et réaliser des objectifs via ce mode restreint en compagnie de 4 partenaires, le gardien étant un joueur IA. Puisqu'à part cet ajout, l'ancien FUT ne bouge pas vraiment. Le nombre de cartes étoffe la saison passée et de nouveau playstyles pour les gardiens sont sinon les rares arguments pour convaincre de renouveler l'expérience ouverte aux micro-transactions. Au lancement, les cartes de bases rendent la construction du jeu plus lente, mais les cartes spéciales vont sans doute remplir les decks des joueurs les plus assidus, il faudra être à la page pour ne pas perdre le fil comme chaque saison. Les rôles sont présents et modélisés par un + ou deux + pour chaque cartes de joueurs selon le bon positionnement dans l'équipe, mais on a pas vraiment réussi à saisir l'apport en Ultimate Team après trois jours intenses de jeu.
Le nouveau système de rôles est en effet bien mieux incorporé en Carrière lorsque l'on incarne un coach. La profondeur supplémentaire dans les attributions tactique de chaque membre de sa compo est maintenant un véritable plaisir, vous prendra de longues minutes voire heures, sauf si vous voulez calquer la stratégie d'un autre coach célèbre, ce qui est possible. le FC IQ prend alors tout son sens, et il est désormais enfin possible d'incarner un manager d'une équipe féminine sachant que la Ligue des Championnes intègre la partie. Concernant Rush, il complète la partie centre de formation puisque vos jeunes disputeront leurs tournois sur ce format. On regrettera juste le manque de managers modélisés en Ligue 1 à l'inverse des joueurs (seul Luis Enrique pour le PSG, probablement De Zerbi à l'OM qui le rejoindra lors d'une future mise à jour). Le mode Carrière version joueur est aussi assez immobile dans les innovations, même si on a aimé la possibilité de contrôler une icône dans l'ère moderne (Zidane, Henry, Pirlo, Beckham...) ou choisir l'origine sociale de sa future star.
Des Clubs plus tactiques
L'arrivée de Rush cette raison a malheureusement creusé la tombe du mode VOLTA, totalement effacé du jeu. Sans doute jugé trop proche de l'esprit de son remplaçant, on regrettera tout de même cette disparition car plus variée en termes de stades et de décors, mais aussi plus arcade et moins prise de tête pour une certaine partie des joueurs amoureux des anciens FIFA Street. Lié aussi au mode Clubs (anciennement Clubs Pro) où l'on contrôle seulement notre avatar dans une équipe jusqu'à 11 contre 11 en ligne, Rush peut permettre de jauger son joueur dans des matchs plus courts, intenses et permettre de progresser plus agréablement, en étant plus impliqué que dans des matchs libres à 11. Un moyen idéal et plus tactique de monter de niveau pour augmenter ses attributs/playstyles afin d'être au niveau dans son Clubs.
Car après avoir rejoint ou bâtit une équipe avec des potes, on enchaîne les matchs pour monter de divisions en divisions et éviter les relégations. Les joueurs pas contrôlés par des humains sont gérés par l'ordinateur ou par la personne pilotant son avatar ainsi que le reste de l'équipe, et c'est là où intervient la grande nouveauté du mode. Désormais, ces joueurs annexes disposant habituellement d'attributs de base, communs à toutes les équipes, peuvent être personnalisés à ce niveau. Il faudra répartir un budget alloué selon l'expérience et les résultats de votre Clubs sur des infrastructures ou des entraîneurs spécifiques pour améliorer ces joueurs, qu'ils deviennent plus défensifs, offensifs, meilleurs dans le jeu aérien etc. Selon la tactique et le style de jeu de votre équipe d'ami, et avec l'apport du FC IQ, la chose deviendra assurément plus tactique que les saisons passées dans les meilleures divisions du mode.
Points forts
- La technologie Hypermotion sublime les animations
- Beaucoup plus de joueurs de Ligue 1 modélisés
- Dimension tactique accrue sur le mode Clubs
- Online et crossplatform stable au lancement
- Plus de playstyles concernant les gardiens
- Le FC IQ apporte un peu plus d'épaisseur
- Le mode Rush en 5 vs 5 intéressant et bien intégré...
Points faibles
- ...mais qui n'a pas déployé tout son potentiel
- Très peu de changements en Ultimate Team et Carrière joueur
- VOLTA passé totalement à la trappe
- Très peu de managers français/de Ligue 1 modélisés
- Un gameplay presque inchangé par rapport à FC 24
- La Serie A italienne toujours amputée de licences (Inter et AC Milan !)
Si FC 24 avait quelque peu bousculé certaines choses en même temps que son nom, à commencer par le gameplay, FC 25 n'a pas du tout emprunté cette voie. L'apport considérable cette année se nomme Rush, une nouvelle façon de jouer en 5 contre 5 assez bien intégrée dans tous les modes de jeu à côté du classique foot à 11. Car même si le titre intègre le FC IQ, un nouveau système tactique et de placement pour les joueurs IA très intéressant en mode Carrière et Clubs pour les managers en herbe, le gameplay ne bouge presque pas d'un iota par rapport à la saison passée. Les haters du derniers opus risquent donc de passer leur chemin, sauf pour les amoureux de Kings League et de la Ligue 1. Ces derniers pourront se réjouir de voir de nombreux joueurs du championnat de France modélisés contrairement à l'année passée. Cocorico !