Adaptation du célèbre show télévisé porté par Denis Brogniart, Koh-Lanta : Les Aventuriers vous présente à une palette de 24 parfaits inconnus répartis entre les tribus jaunes et rouges. Largué sur une petite parcelle de sable, ce beau monde va devoir enchaîner épreuves d'immunité et épreuves de confort pour parvenir jusqu'à la grande finale. Une aventure qui se vit en solo ou en mulijoueur en local.

Sable chaud et QTE

Notre périple insulaire dans Koh-Lanta : Les Aventuriers débute au cœur de décors chatoyants faits de sable chaud et de palmiers. Visuellement, les développeurs de Magic Pockets (My Universe) tablent sur un rendu minimaliste. L'ensemble s'avère très rudimentaire, des animations excessivement rigides aux visages dénués d'expression de nos participants. Peu importe, l'aventure se vit principalement par ses activités. En solo, vous avez accès à une petite dizaine de défis très courts plus ou moins directement inspirés de l'émission. Une partie est à réaliser en équipe et le reste en individuel après la réunification, soit lorsque les tribus jaune et rouge s’unissent sous la bannière blanche. Mais cette dernière étape n'est pas facilement atteignable, le joueur risquant sa peau à chaque conseil. En cas d'élimination, le périple recommence à zéro. Et au fil des heures et des saisons qui passent, les mêmes jeux collectifs semblent se répéter en boucle, entre l’épreuve du seau d’eau qui nous demande de remplir trois tonneaux avant la fin du temps imparti, celle de la corde qui exige de tirer cette dernière pour que son milieu atteigne notre camp, ou encore l'infatigable course de radeau.

Pour ce qui est des mécaniques de jeu, les épreuves et autres activités misent bien souvent sur le QTE et le button mashing, cette technique qui consiste à appuyer frénétiquement sur le même bouton pour passer un niveau. La pratique est redondante, mais a le mérite de se montrer suffisamment abordable pour un bref instant d’amusement familial. En revanche, d'autres challenges souffrent d'un sévère souci de jouabilité. Lors de l'épreuve des cibles sous-marines, notamment, il est plus laborieux de déplacer notre radeau que de trouver les cibles immergées comme demandé. Quelques lacunes techniques sont aussi à noter ; durant l’épreuve des seaux d’eau par exemple, les caprices de la caméra nous empêchent d'atteindre notre cible rapidement. En définitive, le joueur est rarement pleinement satisfait.

D’autres épreuves souffrent simplement d’un navrant manque de fun, encore plus visible en multi. Le jeu à plusieurs passe par le mode "épreuves", qui consiste simplement en un listing des mini-jeux individuels et collectifs. Aucun comptage des points n’est affiché et terminer un défi vous ramène simplement au menu. L'expérience multijoueur semble dès lors trop peu aboutie. Aussi, bon nombre d’épreuves ne s’approchent qu’au tour par tour, ce qui donne lieu à des situations parfois très longues ; et celles-ci se retrouvent ironiquement surplombées de musiques complètement épiques et hors de propos.

Noix de coco et petits complots

Au-delà des épreuves, la vie insulaire de nos vaillants aventuriers est aussi rythmée par d'autres activités bienvenues qui passent notamment par la gestion du camp. Chaque jour, il faut choisir entre collecter des ressources, améliorer le campement et veiller à votre faim, votre soif et votre énergie. En revanche, l’activité qui use en abondance de QTE et de button mashing s'essouffle fortement. Aussi, chaque action menée pour le bien du groupe vous fait constamment perdre de l’énergie, laquelle se retrouve alors très vite au plus bas. Les micro-siestes sont donc de rigueur, au risque de déplaire aux coéquipiers ; un cercle vicieux qui rend la survie comme l'entente difficiles.

Parallèlement, ramasser des brindilles de bois représente toujours une occasion idéale pour discuter stratégie, l’aspect le plus excitant du jeu. Quelques minutes à l'écart du groupe permettent de demander discrètement à Lucie ou Loana leur intention de vote, leur proposer de faire équipe, ou même les inviter à voter contre un ennemi ciblé. Mais rallier un aventurier à votre cause n’est malheureusement pas une mince affaire. Si votre arbre des liens affectifs indique que Céline vous apprécie, elle refuse pourtant de faire alliance avec vous. A contrario, Valentino qui vous déteste depuis le premier jour accepte volontiers de faire équipe. Les affinités dépendent tristement de paramètres trop aléatoires et illogiques. De quoi réduire en conséquence l’impact de choix moraux et dilemmes qui pouvaient parfois paraître intéressants : comme adopter la bonne réaction quand on fait tomber la dernière marmite de riz, ou choisir de bouger ou non le campement qui risque une grosse inondation. Enfin dès le premier jour sur l'île, vos coéquipiers semblent entretenir une aversion naturelle envers vous et projettent de vous éjecter au prochain conseil quasi systématiquement. Un paramètre assez frustrant.

Conclusion

Acheter Koh-Lanta : Les Aventuriers sur PS4 à 39,99€ chez Amazon