Puyo Puyo Tetris, c’est le mariage étonnant entre deux sommités du puzzle game. Deux jeux dont la logique et la perfection de design donnent lieu à des parties endiablées entre les participants. Nous ne vous ferons évidemment pas l’affront de vous expliquer le principe de Tetris, mais revenons sur son vis-à-vis. Puyo Puyo demande au joueur d’aligner ou de superposer 4 petits blobs d’une même couleur pour les faire disparaitre et ainsi gagner des points. Tout le sel de ce titre tient au fait que les combos sont primordiaux. Impossible d’obtenir un score décent ou d’infliger des dégâts conséquents à votre adversaire sans enchainer 3 ou quatre chutes probantes des petites bestioles. Ces fondations ludiques sont toujours aussi grisantes et l’ensemble se veut particulièrement addictif. Aux bases de ces gameplay viennent se greffer de nombreuses variations à travers différents modes de jeux. Ce socle était déjà très solide dans l’original, pourquoi donc changer la formule ? Il semblerait que ce soit le raisonnement suivi par les développeurs, car les deux titres ne diffèrent que très peu.

On retrouve un mode aventure plutôt classique qui alterne des phases de dialogues délirantes n’ayant que peu d’intérêt tant l’intérêt du titre réside ailleurs. La jeune Ringo, fan de Puyo Puyo voit son quotidien perturbé par l’arrivée de joueurs de Tetris venus d’une autre dimension. Ces échanges absurdes, et un peu crispants, servent de prétexte à de nombreux affrontements couvrant tous les modes de jeux disponibles. On sélectionne donc nos missions sur une carte du monde et l’on débloque progressivement de nouvelles zones, rien de nouveau sous le soleil. Si ce mode n’est pas foncièrement original, il a le mérite de proposer un contenu conséquent, des sous-titres français (ce qui n’était pas le cas dans l’opus précédent) et un challenge progressif aux joueurs avides de contenu solo.

Des modes de jeu à ne plus savoir qu'en faire

D’ailleurs du contenu, Puyo Puyo Tetris 2 en a à revendre et c’est probablement sa plus grande qualité. Particulièrement généreux, il propose énormément de moyens aux joueurs de s’affronter, le seul problème c’est que la majorité de ce contenu était déjà disponible dans le premier épisode. Au total, 7 modes de jeu sont disponibles. Ainsi l’on retrouve le traditionnel Versus qui oppose deux joueurs s’envoyant mutuellement des blocs ou des blobs de Puyo. Si l’écran d’un des joueurs se remplit entièrement, la partie s’arrête. Tout comme dans le premier épisode, le tout se veut très bien équilibré. Si les joueurs de Tetris sont avantagés par la vitesse à laquelle ils peuvent envoyer des blocs à leur vis-à-vis, les joueurs de Puyo, eux, ont accès à des combos dévastateurs saturant l’écran ennemi en une fraction de seconde.

Une variante nommée “Échange” alterne Puyo Puyo et Tetris à un rythme régulier. L’exercice est très plaisant, car il demande aux joueurs de “brancher” leur cerveau différemment d’une phase à l’autre. Le mode “Groupe” fait apparaitre des objets à déclencher en complétant une ligne ou une zone spécifique de l’écran. Comme dans un Mario Kart, ces objets permettent d’envoyer des crasses à son concurrent. Vision restreinte, impossibilité de tourner ses pièces de Tetris… Simple, mais efficace. En partie “Fusion”, les Tetrominos et les Puyos tombent simultanément, obligeant les joueurs à envisager complètement différemment leurs constructions. Il faut donc réapprendre les règles spécifiques à ce mode. Par exemple, les Tetrominos détruisent les Puyos gris envoyés par l’adversaire et passent en dessous des colorés. À réserver aux joueurs chevronnés qui n’ont pas peur de briser leurs petites habitudes.

Le Big Bang demande aux joueurs de compléter des puzzles prédéfinis le plus vite possible afin d’engranger des points. Le joueur en ayant récolté le moins voit sa barre de vie en prendre un coup. Les séquences s'enchainent jusqu'à ce que mort s’ensuive et qu’il n’en reste plus qu’un. Ce type de partie met l’accent sur la vitesse et la précision d’exécution plus que sur la réflexion et a le mérite d’accélérer les parties. Les défis, comme leur nom l’indique, proposent des challenges solos, tels qu’atteindre un score défini en un minimum de temps ou avec des Puyos de taille réduite, ce qui augmente considérablement le nombre de combos potentiels. Encore une fois, du très classique, mais on ne va pas cracher dans la soupe, du contenu supplémentaire, ça fait toujours plaisir.

La véritable nouveauté de cet épisode vient de son mode “Combat de Talents”. Les joueurs composent une équipe de 3 héros disposant chacun de leur pouvoir et choisissent des équipements permettant d’augmenter leur barre de vie, le nombre de puyos “poubelle” qu’ils envoient à l’adversaire, etc. Ainsi il sera possible de se soigner en pleine partie, de faire apparaitre une série de blocs n’attendant qu’une ligne pour faire un Tetris, annuler son dernier coup… L’idée est bienvenue et ajoute une surcouche de tactique très plaisante et dynamise les affrontements. Ce mode permet également, s’il le faut, d’équilibrer les affrontements entre deux joueurs de niveaux différents. Ainsi un novice pourra gonfler ses points de vie au double de celui de son adversaire ou améliorer ses attaques. Une idée bienvenue qui permet aux joueurs de tous les calibres de s’affronter. Hormis les défis, tous les modes sont jouables en ligne et à plusieurs en local, ce qui donne une rejouabilité potentiellement infinie au titre.