Ce nouvel opus s’appuie sur un concept facile à appréhender : vous y enchaînez une série de courtes missions (dépassant rarement la minute) dans lesquelles votre Pokémon doit battre plusieurs créatures, avant de se heurter à un mini-boss en fin de parcours. De temps en temps, vous pourrez accéder à un affrontement direct contre un boss avec un temps limité pour l’éliminer et quelques mobs venant l’assister. Un enchaînement de missions qui a pour principal but de vous permettre de récupérer de nouvelles créatures, mais aussi des pierres nommées minerouages visant à améliorer leur puissance.

Clair comme de l’eau de Rush

Enchaînement de missions, récupération de Pokémon, affrontement d’un boss : Le titre s’appuie ensuite sur cette boucle en vous faisant passer de zones en zones, y ajoutant régulièrement quelques éléments de gameplay. Parlons-en, justement : celui-ci s’avère très basique, puisqu’il suffit d’appuyer sur les ennemis pour que votre Pokémon attaque ces derniers. Quelques subtilités s’invitent certes plus tard dans la partie, comme le recours temporaire à un deuxième Pokémon ou la possibilité de casser une garde en restant appuyé sur l’écran, mais l’ensemble demeure très simple. En témoigne notamment l’implantation du système d’attaque automatique dès votre sortie de la zone de tutoriel, qui permet de farmer sans même avoir à réellement jouer.

Le titre peine ensuite à se renouveler. À terme, votre progression s’avère répétitive puisqu’elle implique de longues séances de farming pour espérer tomber sur un Pokémon assez puissant pour progresser, ou plus simplement compléter votre Pokédex. En effet, il vous faut systématiquement un Pokémon avec un nombre de PC (qui détermine sa puissance) suffisant pour affronter chaque nouveau boss, ce qui implique toujours de chercher sur la map de la zone les endroits susceptibles d’accueillir des créatures plus puissantes et espérer ensuite que celles-ci vous rejoindront. Cette recherche peut d’ailleurs sembler limitée sur le papier puisqu’il faut à chaque fois utiliser une plume sur un endroit de la map pour y révéler une nouvelle zone, mais celles découvertes par d’autres joueurs apparaissent brièvement lorsque vous ouvrez la carte, ce qui rend la démarche moins complexe.

Attrapez les tous

Le bon côté de ce système de progression, c’est qu’il est possible d’enchaîner les longues sessions de jeux sans se retrouver confronté à un paywall : exception faite des pierres à récupérer et ouvrir, le titre vous laisse libre de jouer sans véritable interruption. Le système de minerouages, justement, est essentiel pour obtenir des équipements et autres objets permettant d’améliorer les PC de vos monstres : vous êtes toutefois limité à 3 pierres dans l’inventaire et l’ouverture d’une seule peut prendre plusieurs heures à haut niveau. Rien qui ne vous empêche toutefois de continuer votre chasse aux Pokémon en parallèle, ce qui reste un point appréciable du soft.

Mais c’est finalement davantage pour le plaisir de voir sa collection de Pokémon s’agrandir que celui de prendre en main l’ensemble que nous revenons au titre, signe évident des lacunes de cet opus mobile. Dernier point à évoquer avant de nous quitter, la direction artistique initialement adoptée pour les débuts de la série des Rumble peine ici à convaincre : si son emploi il y a une dizaine d’années pouvait se justifier par des contraintes techniques, il montre ici ses limites et ne permet pas de profiter réellement de certains détails de modélisation pour chaque Pokémon. Pire, ce choix visuel accentue les défauts visuels du titre en voulant impérativement rester raccord au style “Mii”.