Detroit : Become Human signe aujourd'hui sa troisième et ultime (on l'espère) présentation complète lors d'un salon majeur. Le titre de Quantic Dream boucle donc en fanfare son tour d'horizon des personnages jouables qu'il englobe et nous offre celle qui inspira toute l'aventure, Kara. Comme a chaque présentation, un trailer condensé est présenté durant la conférence publique et une version longue d'une demi heure est montrée aux journalistes a huis clos. Nous allons donc vous livrer notre ressenti sur l'intégralité de la séquence, qui comporte des passages et features inédites...

Kara puce

Tout commence chez Todd, père de famille junkie qui, depuis la mort de sa femme, élève sa fille de manière négligée et se montre violent à son égard. On campe ici le rôle de Kara, androïde assistante de maison arborant une coupe de cheveux différente de celle que l'on a pu voir dans le trailer d'annonce du jeu, laquelle était déjà differente de celle du court métrage eponyme. David Cage, présent lors de la présentation, n'a d'ailleurs pas souhaité répondre à notre question concernant une éventuelle customisation physique, au moins capillaire, de notre héroïne jouée par Valorie Curry, déclarant qu'il ne souhaitait pas spoiler.

La séquence du repas se déroule dans l'ambiance tendue qui règne sur le foyer et Todd n'a de cesse de tester votre obéissance aux ordres qu'il donne. Le climax de cet tension est, comme vous vous en doutez, l'instant où Todd frappe sa fille et qu'elle monte dans sa chambre en pleurs... Kara est alors face à un choix drastique : obéir et rester immobile pendant que le père de la petite Alice la pourchasse ceinture a la main ou briser son "mind palace" et secourir la petite. Guillaume de Fondaumière, qui nous fait la présentation, choisi dans cette première run de briser la servitude de Kara, qui devient dès lors une androïde déviante, que devra sans doute traquer Connor, et s'empresse d'aller secourir Alice. Manque de bol, Todd fait irruption et un combat se déclenche. Les deux fuyardes tentent de partir par le jardin sous une pluie battante mais Todd les rattrape, tabasse a mort sa fille et Kara. Pour cette héroïne, c'est le game over car il s'agit d'une des nombreuses occasions durant lesquelles l'un de vos trois personnages peut être tué. Une recette qui, conjuguée à l'importance des choix et aux interactions entre personnages jouables fit le succès de titres comme Fahrenheit et Heavy Rain.

Une séquence de choix

Histoire de mettre encore plus en avant cette fameuse arborescence de choix disponibles, le studio propose, a la fin de chaque chapitre de voir les embranchement qu'il était possible de sélectionner. Une feature qui reste en travaux mais qui prouve bien que Quantic souhaite que les joueurs prennent conscience qu'il y avait un grand nombre d'approche pour une même situation. Dans le chapitre Stormy Night, on compte plusieurs dizaines d'embranchements. La séquence jouée se termine donc tristement et les deux cofondateurs du studio nous montrent alors une autre manière de résoudre la situation.

On reprend donc notre séquence au moment clé de la phase, alors qu'Alice monte dans sa chambre et que Todd entre lentement mais sûrement dans une rage que l'on sait meurtrière. Notre démonstrateur nous précise qu'il ne s'agit pas là de la première scène de Kara et que l'on a déjà exploré cette maison... Nous savons donc par exemple que Todd cache une arme à feu dans son tiroir et décidons d'aller la subtiliser pour faire entendre raison au père de la petite Alice. Nous devons nous dépêcher d'aller saisir le calibre sans quoi la fille pourrait mourir sous les coups de son père et pointons donc l'arme sur lui. Un combat s'enclenche a nouveau, dans la droite lignée de ce que l'on jouait dans Beyond : Two Souls et Heavy Rain : entre QTE et actions contextuelles. La finalité est en revanche différente par rapport a notre première run puisque Kara finit par tirer sur Todd et s'enfui avec la petite Alice.

Un soin tout particulier à été accordé aux musiques, haletante et suivant parfaitement le rythme de l'action. De même, les plans de caméra (avec des cameraman mocapés) rendent la séquence saisissante de realisme et poignante. Par ailleurs, une session de question réponse avec David Cage nous permet de savoir que chaque personnage devrait bénéficier de son ambiance de ses plans et de ses musiques. Plus que jamais, Detroit s'annonce comme le signe héritier d'Heavy Rain : un titre a la fois abordable, poignant, émouvant et saisissant.