Dans un peu plus de 3 semaines, la saga Assassin's Creed signera officiellement son retour avec Origins, premier épisode principal de la série à pointer le bout de son nez depuis 2015. À l'approche de l'échéance, nous avons pu poser une dernière fois nos mains sur le titre au cours d'une session de près de 3 heures particulièrement prometteuse.
Sans avoir complètement ouvert sa carte, la démo qui nous était proposée nous a permis d'explorer librement quelques régions (3 plus une partie d'une 4e) situées juste au sud d'Alexandrie : de quoi nous adonner à quelques missions principales, mais surtout tester quêtes annexes et exploration plus libre, 2 atouts clés d'un monde ouvert. Précisons d'emblée que le tout tournait sur Xbox One X en 4K. Dernier point, nous revenons ici sur l'expérience générale de la session proposée sans vous proposer un récapitulatif complet des nouveautés : si vous souhaitez donc en savoir plus sur le système de combat, le parkour et l'exploration de pyramides, nous vous invitons à jeter un œil à notre précédent aperçu d'Assassin's Creed Origins, sorti durant la gamescom 2017.
Liberté pour les cultes râ
La liberté, justement, caractérise une nouvelle fois cet épisode d'une saga dont les principaux protagonistes ne cessent de vanter les vertus du premier terme de notre devise nationale. Origins nous propose un nouveau monde ouvert empruntant plus au gigantisme d'un Ghost Recon Wildlands qu'à la verticalité d'un épisode plus classique de la série. Origins nous rassure pourtant rapidement sur la question du remplissage de son monde ouvert, adoptant une structure proche d'un certain The Witcher 3 : outre les lieux encore inconnus marqués d'un point d'interrogation, nous noterons ainsi que le croisement des tracés des quêtes (qu'il est enfin possible d'amasser dans un journal avant de s'y adonner au moment souhaité, d'ailleurs) permet d'enchaîner avec fluidité ces missions annexes, d'ailleurs plus soignées dans leur écriture et variées dans leur structure que par le passé. Outre les séquences d'enquêtes déjà aperçues dans la série depuis l'épisode Revelations, combats, infiltrations, collecte d'objets et dialogues se succèdent, le tout dans un écrin souvent soigné qui justifie l'existence de chacune des quêtes au sein de l'univers. Une réussite pour l'instant que l'on espère voir se répéter sur la durée dans la version complète du jeu.
Sale mât, Bayek
L'une des plus belles trouvailles réside dans l'utilisation de l'aigle de Bayek, qui nous permet à tout moment d'explorer les alentours pour repérer ennemis et ressources potentielles. Plus qu'un simple outil d'aide, Senu permet surtout de réduire nos passages par la carte du jeu et de rendre l'expérience plus fluide dans l'exploration d'une région. Un tel monde ne se parcourt évidemment pas seulement avec vos gambettes, aussi musclées soient-elles : Bayek peut donc à tout moment appeler l'une de ses montures allant du simple cheval au charismatique dromadaire, voire emprunter un chariot des soldats locaux ou profiter des lacs et du Nil pour s'essayer à la navigation marine. Un choix qui, dans notre cas, a débouché sur un massacre bien involontaire de flamants roses passés un peu trop près de notre radeau et livrés en pâture aux crocodiles et hippopotames rôdant près des berges. Paix à leur âme.
Le systémique, c'est pas automatique
Notre exploration d'une pyramide au cours d'une précédente prise en main du titre dévoilait quelques énigmes évoquant celles des donjons de The Legend of Zelda : Breath of the Wild. Sans fonder tout son système sur ce principe comme le dernier épisode de la saga de Nintendo, Assassin's Creed Origins a pris le soin d'ajouter un soupçon de "systémique" dans son approche du monde ouvert. Il n'y a ainsi rien de mieux pour attirer quelques vautours que de liquider une hyène et les voir s'agglutiner sur son cadavre, tandis que la destruction d'un radeau de paille pourra s'effectuer après avoir dégainé votre arc et approché une flèche d'un brasero en vue de l'enflammer. À partir de quelques éléments simples, l'épisode montre donc son envie de renouveler le gameplay devenu rigide d'une série qui ne nous avait pas habitués à ce type de mécanismes.
Stealth made man
L'une des inquiétudes nées de notre précédente session concernait le système d'infiltration qui semblait en retrait par rapport au nouveau système de combat. Il n'en est finalement rien, le titre proposant une majorité de missions dans des zones semi-ouvertes avec différentes structures apportant de la verticalité ou des points de cachette à l'ensemble, qui évoquent les méthodes aperçues sur Watch Dogs 2 ou la série Far Cry depuis le 3e épisode. Il est toujours possible de privilégier une approche furtive "à l'ancienne", même si certains soldats au niveau plus élevé que le vôtre sont susceptibles de ne pas tomber d'un seul coup de lame, bien que l'IA adverse semble plus agressive, notamment par sa capacité à vous repérer de loin. De quoi compenser les errements habituels de la série en la matière ? Il faudra le confirmer à l'issue d'une plus longue session de jeu.
Le choix d'opter pour une approche furtive peut d'ailleurs être appuyé par un arbre de compétences lorgnant du côté des action-RPG pour ce qui est de son contenu. Libre à vous de privilégier la branche portée sur la discrétion au détriment de celle sur le combat par exemple, sans oublier de tenir aussi compte des pièces d'équipement pouvant modifier votre façon de jouer. Au cours de notre aventure, nous avons ainsi pu looter un arc surpuissant aux munitions limitées ou des lames doubles très vives, mais aux dégâts moins importants. Le craft occupe d'ailleurs une part essentielle du titre puisqu'il vous permet aussi d'améliorer votre capacité de stockage des différents outils, et s'avère bien intégré dans un menu d'équipements très agréable à l'oeil et facile à parcourir.
À la découverte du système de quêtes et du monde ouvert
Non content d'avoir revu son système de combat avec un certain succès, Assassin's Creed Origins s'est attaché à soigner ses quêtes annexes et son monde ouvert, proposant même un soupçon d'éléments systémiques pour l'occasion. Le tout sans jamais complètement renier ses principes de base tels que la liberté d'approche - avec une infiltration plus convaincante qu'il n'y paraît au premier abord - et une exploration toujours aussi plaisante, magnifiée par un monde immense et visuellement très soigné. Malgré quelques petits couacs inhérents à une production ouverte tels que de légers bugs de collision, le tableau d'ensemble brille une nouvelle fois par sa cohérence et nous rassure sur le potentiel d'un titre très attendu. Verdict final le 27 octobre, date de sortie d'Assassin's Creed Origins sur PC, PlayStation 4 et Xbox One.