AER - Memories of Old est ce genre de petits projets indé que l’on aime redécouvrir au détour d’un salon. Déjà repéré lors de sa première annonce fin 2012, le jeu des Suédois de Forgotten Key a depuis parachevé sa formule et trouvé en Daedalic Entertainment un soutien important pour une édition prochaine sur PC et sur consoles de salon. Que diriez-vous de vous transformer à loisir en oiseau et de fendre les airs en toute liberté au sein d’un vaste monde à la patte artistique minimaliste et riche ? Un apaisant pèlerinage dont nous vous livrons sans plus tarder nos impressions à tire d’aile durant cette gamescom 2017.

Je suis un aigle !

Tout débute lorsque Auk, la jeune fille que nous incarnons se rend dans les profondeurs d’un temple oublié par son peuple depuis des générations ; elle espère y trouver des réponses au sujet de la grande dislocation, un terrible phénomène ayant entraîné la fragmentation du monde en un amas d’îlots aérien séparés par les cieux. La légende raconte que la Terre des Dieux était autrefois protégée par la divinité Karah et que sa lumière pourrait rétablir l’ordre des choses si une âme pleine d’espoir entreprend d’ouvrir et de découvrir les secrets des trois temples scellés de ce monde. Tout comme sa direction artistique, les contrôles d’AER sont volontairement simples à prendre en main avec une touche pour sauter et une seconde pour utiliser la lanterne magique du personnage. Cet artefact ancien est capable de révéler certains éléments du passé comme les ombres fantomatiques des anciens habitants des lieux ou certains symboles nécessaires à l’ouverture des fameux temples.

AER est un pur jeu d’exploration et de découverte basé sur un concept simple et grisant : offrir au joueur une liberté absolue dans la façon d’aborder le jeu. Pour y parvenir, l’héroïne Auk se voit dotée de la capacité de se transformer en oiseau quand bon lui semble afin de fendre les cieux avec une grâce indéniable. La sensation procurée par le vol libre du titre des Suédois de Forgoten Key fait mouche dès les premières minutes de prise en main. Il suffit de sauter et de presser une nouvelle fois la touche de saut pour se muter en une majestueuse créature volante libre de se rendre à n’importe quel endroit du monde en à peine quelques minutes de vol. Au-delà d’une véritable sensation de vitesse et de contrôle de nos manœuvres aériennes, c’est aussi par son important travail sur sa bande-son qu’une bonne partie du charme AER opère. La musique, toujours très atmosphérique, évolue de manière dynamique selon nos actions. Les envolées du personnage s’accompagnent ainsi d’envolées lyriques douces et apaisantes pour l’oreille et l’esprit.

AER ton esprit

Car c’est aussi ça AER, un jeu qui repose les sens. L’absence de combat ou d’objectif clairement indiqué sur une carte peut laisser penser qu’il s’agit ici d’une énième expérience poético-artistique dénuée d’intérêt côté gameplay. Mais AER n’a pas peur de revendiquer son approche artistique minimaliste, presque cubique à certains égards, pensée pour détendre le joueur au rythme de ses battements d’ailes au sein d’une vaste zone ouverte peuplée de petits îlots remplis de secrets du passé à dénicher. Simple, mais pas simpliste, l’histoire principale du titre devrait nous mettre face à certaines énigmes d’observation et promouvoir dans le même temps quelques interactions avec des PNJ répartis dans des villages aux quatre coins des nuages.

Ces quelques informations sont tout ce qu’il y a à savoir pour profiter de l’expérience AER, un titre que l’on vous conseille de découvrir par vous-même, un casque rivé sur les oreilles et l’esprit prêt à s’évader au gré du vent durant une poignée d'heures. Sachez simplement que la découverte des secrets des temples n’impose aucun ordre précis d'enchaînement, le joueur est libre de les ouvrir dans l’ordre de son choix afin d’en explorer les profondeurs. Bref, si vous avez toujours rêvé de devenir un oiseau, voilà une opportunité à ne pas laisser filer !

> Retrouvez toute l'actu gamescom 2017